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vivre le moment présent

Vivre Le Moment Présent avec Jim Carrey

Dans cette courte vidéo, le célèbre acteur Jim Carrey (un de ses films à voir : The eternal sunshine of the spotless mind) nous parle de son éveil au moment présent. Et il témoigne surtout de la difficulté de maintenir cet état de présence. Mais il ajoute que malgré les hauts et les bas, les moments de conscience et ceux de doutes, l’important est de garder la cap.

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Bienfaits de la méditation Interview Podcast

Entretien avec Harold Fages

Harold Fages médite depuis 20 ans. Chiropraticien de métier, il anime également des groupes de méditation à Cannes en France. Il a bien voulu répondre à mes questions sur son expérience avec la méditation.

Il nous parle de

– Sa découverte de la méditation

– Des résistances qu’il a rencontrées à méditer régulièrement

– Du Lâcher-prise

– De se reconnecter à la joie de vivre

– De vivre le présent à en oublier le passé

– De connaissance de soi et d’amour des autres

Harold donne également 2 conseils aux personnes débutant la méditation.

Note : L’entretien s’est fait en ligne via Skype. Le volume d’enregistrement est un peu bas, vous aurez donc besoin d’augmenter le volume de votre appareil pour profiter pleinement de cet entretien.

Bio

Harold Fages est chiropraticien diplômé de Palmer (Davenport, USA). Il anime des groupes de méditation à Cannes. Pour plus d’informations sur les séances de méditation : Harold Fages

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Bienfaits de la méditation La Compassion Méditer Définition

Plaidoyer pour l’Altruisme Avec Matthieu Ricard

Matthieu Ricard, moine bouddhiste, a été l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur la station de radio BFM qui a plus l’habitude d’accueillir politiciens et hommes d’affaires. Le moine répond aux questions du journaliste et nous fait découvrir l’importance de l’altruisme pour notre société.

Plaidoyer pour l’altruisme en quelques phrases

L’altruisme est la compassion en action.

Le bien est partout, mais les médias n’en parlent pas.

L’importance d’apprendre la bienveillance aux enfants.

Le pardon ce n’est pas excuser, c’est arrêter la haine.

De plus, Matthieu Ricard répond à ces quelques questions posées par le journaliste

« A quoi servez-vous dans votre monastère dans l’Himalaya? »

«  Voteriez-vous à gauche ou à droite ? (en France) »

« Le bouddhisme, est-il une philosophie ou une religion ? »

« Cela vous arrive-t-il de vous mettre en colère ? »

« Qu’est que la méditation ? »

Je vous laisse découvrir la vidéo, et j’aimerais vous poser cette question : Pensez-vous que le bien inhérent des personnes soit sous-estimé dans notre société moderne où l’on a tendance à se focaliser sur les problèmes? Utilisez la zone commentaire pour répondre.

Regarder plus de vidéos sur la méditation:

La compassion et le vrai sens de l’empathie

Méditation et dépression

La méditation transcendentale

Matthieu Ricard a étudié la génétique cellulaire avant de se tourner vers le bouddhisme. Ordonné moine en 1978 ; il est l’un des spécialistes mondiaux du bouddhisme tibétain. Il a publié de nombreux ouvrages, notamment plaidoyer pour le bonheur (Nil, 2003), l’art de la méditation (Nil, 2008) et plaidoyer pour l’altruisme (Nil, 2013).

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Persévérer Dans la Méditation

Comment se Motiver ?

Que cela soit pour méditer régulièrement, pour faire du sport chaque semaine, ou pour modifier notre alimentation, la motivation va jouer un rôle important.

Comment se motiver ?

Comment faire pour maintenir votre motivation et persévérer dans votre pratique ? Car pour atteindre vos objectifs, quels qu’ils soient, il faut un certain degré de persévérance. Il faut répéter suffisamment de fois une action pour en récolter les bienfaits.

Or, à notre époque, où la recherche de gratification immédiate semble primer sur le reste, faire preuve de discipline peut s’avérer ardu. Comment alors persévérer et rester motivé ?

La rechercher nous apprend que la persévérance est une capacité qui se développe et se renforce avec la pratique. Le plus vous l’utilisez et plus elle se renforce. Voilà ce que 2 études scientifiques ont révélé : la persévérance est une qualité que se muscle !

Muscler la persévérance

Dans la première étude, les psychologistes Megan Oaten et Ken Cheng ont observé pendant 2 mois des personnes suivant un programme d’exercice physique. Après cette période de 2 mois, les participants ont été invités à mettre en place une nouvelle activité nécessitant de la discipline. Ils ont naturellement fait preuve d’un plus haut niveau de persévérance et de persistance. Plus tard, les participants à l’étude ont noté avoir spontanément fait des changements positifs dans leur vie comme arrêter de fumer, limiter la consommation d’alcool, et améliorer la gestion de leur argent. Ils ont également noté subir moins de stress lors de la mise en place de ces changements.

La seconde étude a été conduite par Mark Muravan, PhD, à l’université d’Albany New York. Les participants ont été invités à éviter les sucreries pendant une période de deux semaines. Après cela, les participants ont amélioré leur score sur des tests nécessitant de maintenir un haut degré de concentration. Le cherche note que la capacité de concentration est directement liée à la capacité d’autodiscipline.

Qu’est ce que nous apprennent ces deux études ?

Si vous voulez rester motivé et persévérer, il faut muscler votre capacité de persévérance en commençant par des objectifs modestes. En commençant par des actions nécessitant un peu de discipline (par exemple, éteindre la télé au moins 30 minutes avant de vous coucher, méditer au moins une fois par semaine…) vous allez renforcer votre capacité à persévérer et vous pourrez ainsi graduellement mettre en place avec succès des changements de plus en plus importants.

Question : quel petit changement pouvez-vous faire dès demain ? Merci de le noter dans la zone commentaire.

Source: Experience Life, June 2011

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Apprendre à Méditer Comment Méditer

Comment Méditer Debout

La méditation debout est une posture de méditation facile d’accès. On va découvrir en 6 étapes comment méditer en position debout. Vous trouverez en fin d’article la version pdf que vous pourrez ouvrir et imprimer.

Les 6 étapes de la posture de méditation debout

1. La tenue

Habillez-vous confortablement en évitant un pantalon qui serre trop le ventre. Vous pouvez faire l’exercice pieds nus ou avec des chaussures. Si vous avez tendance à avoir mal dans le bas du dos, il est préférable de garder les chaussures aux pieds.

2. L’endroit

Trouver un endroit au calme pour pratiquer. Initialement il est plus facile de méditer à l’intérieure. Mettez-vous face à une fenêtre pour avoir la vue dégagée (dans la mesure du possible.) En améliorant votre capacité de concentration, vous pourrez plus tard méditer dehors en plein air et profiter pleinement de la nature.

mediterdebout1-013. La position

Les pieds sont écartés de la largeur du bassin (espacés environ d’une main ouverte) et sont parallèles (les orteils pointent droit devant). Relâchez légèrement l’arrière des genoux pour permettre au bassin de se relaxer vers le bas et pour vous permettre de ressentir votre poids sur les pieds comme si vous veniez de monter à cheval.

4. Le regard

Regardez droit devant vous, et permettez aux muscles du visage de se détendre. Ressentez votre crâne, votre mâchoire et votre nuque. Permettez-leur de se relâcher avec une expiration.

5. Levé de mains

Avec une inspiration, permettez aux mains de s’élever devant vous. Elles vont s’arrêter là où c’est confortable. Cela peut être à la mediterdebout2-01hauteur du nombril ou peut-être plus haut devant la poitrine. Les mains sont relâchées et les doigts pointent les uns vers les autres sans se toucher. Les coudent flottent sur les côtés mettant de l’espace dans les aisselles.

6. Respiration

Approfondissez l’inspiration et ressentez l’expansion de la poitrine. Les épaules restant relâchées et éloignées de la nuque. Après quelques inspirations profondes, permettez à la respiration de renter dans un cycle sans effort d’inspiration et d’expiration.

Durée

Pour une méditation de 10 minutes environ :

Au bout de 3 à 5 minutes, permettez aux mains de revenir près du corps l’une dans l’autre. Puis maintenez cette nouvelle position 5 à 7 minutes.

Ouvrir la version pdf de Comment Méditer Debout

Découvrez plus d’article sur Comment Méditer.

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Persévérer Dans la Méditation Podcast

« Je Médite Régulièrement, Mais Je Souffre Encore »

Version texte:

Voilà un commentaire que m’a laissé une lectrice du blog.

Bonjour, 
Merci pour cet article très intéressant.
Je médite depuis 7 mois, tous les matins pendant 30mn, je ressens certaines améliorations, je me rends compte désormais du bavardage continu du mental.
Aujourd’hui, je suis dans une période de doute, car je me rends compte que je suis dans un cercle vicieux dans lequel je suis bien, sereine où je ressens les bienfaits de la méditation, puis j’ai cette sensation que le stress de la vie quotidienne me rattrape, je suis dans une agitation et fragilité émotionnelle et je puis je m’effondre (je pleure bcp, je me pose des questions, je suis méchante avec moi-même), puis j’essaie de me remotiver, de me dire que la méditation est une bonne voie et je me remets sérieusement à méditer et ainsi de suite….
Est-ce que je médite correctement ? Pourquoi je n’arrive pas à vivre dans le moment présent quand je suis au travail ? Est-ce que les bienfaits de la méditation ne fonctionnent pas sur tout le monde ?
Je suis perdue……

Merci d’avoir partagé votre expérience et vos doutes. Vous n’êtes pas  seule à avoir ce genre de questions. Car on peut en effet méditer régulièrement et ressentir encore une fragilité émotionnelle.

Ce que j’aimerais tout de suite vous dire, c’est que votre vécu est normal, et que, oui, vous devriez continuer à méditer. Voilà les 3 principales raisons pour lesquelles persévérer dans votre pratique vous aidera à vous sentir de mieux en mieux.

En comprenant ces 3 points, vous pourrez plus facilement passer à travers les périodes de doutes et reprendre confiance dans votre capacité à être bien.

1. La souffrance a son utilité

Le premier point, c’est que la souffrance a son utilité. Tout d’abord, il faut réaliser que méditer ne nous transforme pas en surhomme ou en surfemme. C’est-à-dire que nous avons une limite de saturation émotionnelle que l’on ne peut pas dépasser sans ressentir de la souffrance. C’est vrai que méditer permet de renforcer notre stabilité émotionnelle, de mieux gérer le stress et les contraintes du quotidien, mais si on dépasse une certaine limite, on va se sentir mal.

Une bonne analogie c’est la santé du corps physique. Une personne peut renforcer son corps à l’aide d’une bonne alimentation et du sport, et cela va améliorer sa tolérance à l’effort. Mais seulement jusqu’à un certain point, car au-delà d’une certaine limite, cette personne risque de ressentir douleur et fatigue.

Donc méditer nous rend plus solide émotionnellement, mais au-delà d’une certaine limite on risque de ressentir, souffrance, doutes et mal-être.

Ensuite, il faut réaliser que la souffrance émotionnelle a son utilité. Tout comme la douleur physique est souvent un message du corps qui nous indique qu’un changement est nécessaire – si par exemple on mange n’importe quoi, on va avoir mal au ventre, c’est une indication du corps qui nous dit qu’on ferait mieux de changer notre alimentation (j’en ai parlé en détail dans un précédent podcast « Les 3 mythes de la santé »)- le mal-être émotionnel est souvent un appel au changement. C’est un signal que nous sommes en surmenage, ou que nous faisons quelque chose qui ne correspond pas avec nos valeurs fondamentales.

Donc ressentir un mal-être émotionnel de temps à autre lorsque l’on médite est tout à fait normal et même souvent nécessaire. Et cela m’amène au second facteur qu’il est important de comprendre pour persévérer dans la méditation.

 2. Essentiel de vivre en accord avec nos valeurs

Le second facteur est l’importance de vivre en accord avec nos valeurs. Nous venons de voir que oui, la méditation nous renforce émotionnellement, mais que parfois, nos circonstances de vie suscitent des émotions désagréables. Sensations qui sont là pour porter notre attention sur les incohérences de notre vie.

Méditer aide à revenir vers soi. Cela permet de mieux savoir ce qui est important pour soi : les valeurs qui nous sont chères. Si après dans votre quotidien vous vivez loin de ces valeurs, et bien, c’est normal de ressentir un malaise émotionnel de temps à autre qui n’est rien d’autre qu’un rappel qu’un changement dans votre vie serait bénéfique.

Il ne s’agit pas de tout chambouler du jour au lendemain, mais il est comme même important de passer un peu de temps chaque semaine à réfléchir à votre cadre de vie et à la direction que vous aimeriez prendre dans les mois et les années qui viennent.

Plus vous allez vivre en accord avec vos valeurs et moins vous risquez de subir les bas émotionnels et les périodes de doutes.

3. vivre en conscience se fait au jour le jour

Et enfin le troisième point, c’est que vivre en conscience se fait au jour le jour. Il n’y a pas un état à atteindre dans lequel on pourrait tout le temps vivre au présent. Ressentir le moment présent est une attitude dynamique qui doit se renouveler chaque instant. C’est comme faire du vélo. Tant que l’on pédale, on avance, mais il suffit d’arrêter quelques instants pour ne plus pouvoir avancer, voir tomber.

Le surmenage, un imprévu, un rappel du passé peuvent nous amener à décrocher d’une attitude consciente. On va alors repartir dans un cycle de pensées qui vont saper notre énergie et nous rendre tristes. Dans le podcast « nos pensées affectent nos émotions » j’en parle plus en détail. Si cela arrive, ce n’est pas que la méditation ne marche pas pour vous, mais c’est simplement parce que vous avez arrêté de faire ce qui vous fait du bien.

Nous passons à travers des cycles, des moments où cela est plus facile de rester présent et confiant, et d’autres moments où le stress et les inquiétudes semblent dominer. Lorsque vous êtes dans la période basse, ne vous laissez pas décourager et, reprenez lorsque le moment sera opportun vos habitudes qui vous vont du bien. Que ce soit méditer, faire du sport, se promener dans la nature, …  Vous verrez qu’avez le temps les périodes de doutes se feront de moins en moins longues.

Nous venons de voir que méditer ne nous immunise pas face à toutes les souffrances, car parfois ressentir du mal-être est nécessaire pour changer et évoluer. On a également vu que vivre au moment présent est une expérience qui doit se renouveler jour après jour à l’aide de bonnes habitudes que l’on doit mettre en place.

J’espère que ma réponse à votre situation Jessyca vous aidera, à vous et à toutes les personnes partageants vos doutes, à persévérer dans votre pratique.

J’aimerais finir ce podcast en vous posant une question à tout le monde, êtes-vous conscient des cycles par lesquels vous passez (stress puis bien-être), et comment faites-vous habituellement pour sortir d’une période de stress ?

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Reprendre Confiance en Soi

Sortir de Sa Zone de Confort

Découvrez dans cette vidéo, l’histoire de Brian Little et comment il a fait pour sortir de sa zone de confort.

Vous allez y découvrir les facteurs qui nous poussent à élargir notre zone de confort et ceux qui la limitent..

Zone de Confort

Zone de Confort sur YouTube

J’aimerais vous demander maintenant si vous le voulez bien de partager dans la zone commentaire quelle est la dernière fois que vous avez dépassé votre zone de confort car vous aviez une bonne raison de le faire, et qu’est ce que vous avez ressenti après l’avoir fait.

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Méditation Introspective Reprendre Confiance en Soi

Le Pouvoir Caché des Introvertis (Vidéo)

Comment briller en société lorsque l’on est introverti ?

Dans cette vidéo nous allons

– Explorer le trait de caractère introverti.

– Parler extraversion et introversion.

– Parler des comportements qui sabotent l’introverti.

– Découvrir ce qu’un(e) introverti(e) doit absolument faire pour avoir une vie sociale plus facile et plus épanouie.

Lien youtube:  vidéo introverti.

Question : qu’avez-vous surtout retenu de cette vidéo ? Merci de participer en postant un commentaire.

Complément: questionnaire introverti

Blog sur les introvertis: Un Monde Pour Les Introvertis

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Bien-être Physique Bienfaits de la méditation Podcast

Les 3 Mythes Concernant Une Bonne Santé

Dans ce podcast vous allez découvrir les 3 mythes concernant la santé. On va voir comment ces 3 croyances contribuent à une vie où l’on ne va pas exprimer notre plein potentiel. Et vous allez découvrir ce que la science nous apprend sur comment améliorer la santé.

Pour écouter et télécharger ce podcast sur itunes: cliquez ici

Mythe 1 : Être en bonne santé = ne pas avoir de symptômes ou de maladies

Réalité : La santé ne se limite pas à l’absence de symptôme.

Mythe 2 : Avoir des symptômes = être en mauvaise santé

Réalité : Les symptômes sont la plupart du temps une réaction saine du corps invitant au changement.

Mythe 3 : On améliore la santé à l’aide des médicaments

Réalité : C’est uniquement à travers des actions proactives que l’on va améliorer notre santé, et non pas en prenant des médicaments.

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Participez :

Dans la zone commentaire, notez quel changement vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui pour améliorer votre santé.

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Sources et références

Harvard School of Public Health (lien)

Neurology April 12, 2005 vol. 64 no. 7 E25-E27 (lien)

OMS Europe : benefits of a balanced diet (lien)

Albert Einstein College of Medicine in New York, Medical News Today (lien)

Jon Kabat-Zinn sur Wikipedia (lien)

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Bienfaits de la méditation

Le Corps et le Mental, Sont-ils Séparables ?

La méditation est attrayante pour ses bienfaits sur le mental et l’émotionnel. Mais ce qui est intéressant, et moins connu, c’est l’effet bénéfique de la méditation sur la santé. En effet, on ne peut pas transformer le mental sans affecter le corps. Découvrons ce que la science nous apprend sur l’intime relation entre corps et esprit, et comment cela nous affecte au quotidien.

Vous avez dit maladie psychosomatique ?

« Mon mal-être physique est d’origine psychologique ». Cette affirmation aurait été accueillie avec beaucoup de scepticisme, voire de moqueries, il y a seulement cinquante ans. Depuis les découvertes de Pasteur et de Koch, le monde médical a longtemps cru que les maladies avaient principalement pour cause un facteur externe (virus, bactérie…) qu’il suffisait de neutraliser à l’aide de la chimie.


Bactéries à l'origine de la tuberculose
Bactéries à l’origine de la tuberculose
Agents Pathogènes

Louis Pasteur découvrit, en 1854, le rôle des micro-organismes. L’Allemand Robert Koch identifia, en 1874, la bactérie associée à l’anthrax chez les moutons. Plus tard, il découvrira que la tuberculose et le choléra sont, chacun, associés à une bactérie spécifique. À la suite de ces découvertes, la médecine cherchera à identifier un micro-organisme pour chaque maladie, et à créer des médicaments capables de contrecarrer l’agent externe.


Si la distinction entre corps et mental trouve son origine chez les Grecs, c’est René Descartes, mathématicien et philosophe, qui aura probablement le plus influencé la culture occidentale sur cette notion. Selon Descartes, le corps fonctionne par des mécanismes autonomes qui sont animés par l’esprit animal. L’âme, quant à elle, reste une entité distincte du corps qui entre en contact avec ce dernier à travers la glande pinéale*. Lorsque l’âme devient consciente de l’esprit animal cela crée la sensation, le corps affectant l’âme. Une action volontaire apparaît lorsque l’âme initie la circulation de l’esprit animal. Dans ce cas, c’est l’âme qui affecte le corps. Si les écrits de Descartes proposent une relation entre corps et âme, le philosophe limite la localisation de l’âme au cerveau (1). Le corps devient la partie animale et la tête, le mental, la partie esprit. Cette théorie de la séparation, spécificité de la culture occidentale, va longtemps affecter la médecine et son approche de la santé.

Aujourd’hui, cependant, les choses changent. Il est en effet de plus en plus admis que l’environnement, l’hygiène de vie ainsi que la disposition mentale d’une personne déterminent son niveau de santé. L’expérience individuelle, mais aussi la science, tendent à confirmer cela.

Lorsque la pensée guérit

La recherche médicale propose une abondance d’études démontrant indirectement l’impact de notre mental sur la maladie. Pour cela, il suffit d’observer ce que l’on nomme l’effet placebo (lire l’encadré), quand une personne,

maladies psychosomatique
Le fonctionnement du corps reflète notre état d’esprit.

croyant recevoir un traitement actif alors qu’on lui donne, par exemple, une pilule remplie d’eau, va observer une amélioration de la condition traitée. En d’autres termes, c’est souvent la croyance d’être soigné qui crée la guérison, indépendamment du produit utilisé. Le docteur Herbert Benson, auteur de Timeless Healing (2) a étudié de près la répercussion des pensées sur la biologie du corps. Dans son livre, il en donne un exemple frappant. Une étude, effectuée par Dr Steward Wolf, a porté sur des femmes enceintes souffrant de nausées. Les chercheurs ont mesuré les contractions associées à la nausée et aux vomissements à l’aide de récepteurs que les femmes ont absorbés. Les patientes ont reçu un traitement qui, leur a-t-on dit, devait soulager leur problème. En réalité, on leur a donné du sirop d’ipéca, un produit à l’effet opposé. En effet, le sirop d’ipéca est un émétique. Couramment utilisé lors d’empoisonnement accidentel, il contient une substance qui induit le vomissement. Étonnamment, dans notre cas, les nausées et les vomissements ont cessé et les contractions sont redevenues normales. Croyant recevoir un médicament bénéfique, les femmes enceintes ont inversé l’impact d’un produit très actif.

L’effet placebo ne se limite pas seulement aux médicaments. Un rapport effectué par la clinique MAYO (3), révèle également l’influence de l’attitude du médecin. En effet, un patient réagit mieux à un produit prescrit par un docteur chaleureux et confiant, qu’au même produit proposé par un docteur distant et peu communicatif.


L’effet placebo – Guérir pour plaire

Placebo vient du latinje plairai, sous-entendu : « je ferai plaisir à qui me soigne ». L’effet placebo est le résultat d’une mesure thérapeutique sans rapport logique avec la maladie, mais agissant si le sujet pense recevoir un traitement actif. Ce concept, utilisé principalement dans le cadre de la recherche, permet de déterminer le « réel » effet d’un médicament ou d’une thérapie par rapport à l’effet associé uniquement à l’autosuggestion. Mais, au-delà de cette utilité pratique, l’effet placebo révèle que le corps est capable de s’autoréguler lorsqu’une personne se trouve dans une certaine disposition mentale et émotionnelle. Des chercheurs en neurologie ont noté que « l’étude de l’effet placebo tend également à démontrer comment le contexte des croyances et des valeurs affectent le fonctionnement du cerveau et, par extension, la santé physique et mentale. »

(Benedetti F, Mayberg HS, Wager TD, et al : « Neurobiological mechanisms of the placebo effect. » The Journal of Neuroscience 2005 ; 25 (45) : 10390.)


« Se rendre malade »

Si nos croyances peuvent affecter notre guérison, il semble qu’elles jouent également un rôle dans notre susceptibilité à tomber malade ? C’est ce que l’on appelle parfois l’effet nocebo. Une intéressante observation a été faite dans un centre d’étude du cœur. Une femme, croyant être sujette à un problème cardio-vasculaire, présente 4 fois plus de chance de mourir d’un problème cardiaque qu’une femme ayant les mêmes facteurs de risque, mais ne pensant pas être exposée à ce type de condition (4). Cela peut alors expliquer pourquoi, au-delà des prédispositions génétiques, une personne ayant un parent souffrant d’un mal particulier présente un plus grand risque de développer la même pathologie.

Lorsque le corps agit sur le mental

Si nos croyances conditionnent notre physiologie, inversement, le corps agit sur le mental et les émotions. Une étude comparative a révélé que la pratique de la course à pied s’avérait plus efficace qu’un antidépresseur dans le traitement de la dépression (5). De plus, certaines approches corporelles de la santé présentent non seulement des bénéfices pour le corps mais aussi, semble-t-il, pour le mental.

Ces observations mènent à la conclusion que le corps et le mental ne sont pas séparés. Ils semblent ne former qu’une seule et même entité, appelée bodymind**, agissant simultanément l’un sur l’autre.


Les molécules d’émotions
Candace Pert est l'auteur du livre à succès "Molecules of Emotion".
Candace Pert est l’auteur du livre à succès « Molecules of Emotion ».

Candace PERT, PhD, neuroscientifique et pharmacologiste, est connue pour sa découverte, en 1970, des récepteurs d’opiacé dans le cerveau. Ces dernières années, ses recherches l’ont conduite à une nouvelle compréhension de la relation entre corps et mental. En effet, le Dr Pert souligne que l’esprit ne semble pas, comme on pouvait le croire, se limiter au cerveau. Elle note que les émotions forment un pont entre corps et esprit. Ces émotions amènent le cerveau, mais aussi l’estomac, les glandes, les muscles et les principaux organes, à sécréter des hormones appelées neuropeptides : les molécules d’émotions. Ces peptides vont ensuite affecter la biologie de l’organisme. Pour Candace Pert, il n’y a pas de séparation entre le corps et l’esprit. Lorsqu’on lui demande l’implication de sa découverte, elle recommande un équilibre quotidien en combinant, par exemple, la méditation et la pratique d’un sport.

Molecules of Emotions, C. PERT, Scribner Book Company.


Face à ces diverses observations, les bienfaits d’une approche globale de la personne apparaissent comme évidents. Le praticien de santé ne peut s’adresser à un mal particulier, sans prendre en compte la personne et son contexte de vie. Similairement, l’individu prend conscience que sa santé tient aussi de sa responsabilité, et qu’il peut agir pour la renforcer. Le corps et l’esprit forment un tout qui ne peut s’épanouir que lorsque l’individu intègre, dans son quotidien, des gestes qui nourrissent le corps comme l’esprit.

Méditer régulièrement sera donc non seulement bénéfique pour reposer l’esprit, cela contribuera à améliorer votre santé physique.

Avez-vous expérimenté la relation entre corps et mental. Par exemple, comment se manifeste le stress chez vous ? Ou bien, avez-vous remarqué un changement dans votre santé physique ou votre vitalité grâce à la méditation ? Merci de partager votre expérience dans la zone commentaire.


Notes et références

Article de M. Hammour initialement publié dans Vitalité et Bien-être, N°4, Sept./Oct. 2006

Graphisme: Fabrice Marziale.

(1) Wozniak Robert H., “Mind and Body : René Descartes to William James”, National Library of Medicine et the American Psychological Association, Washington, 1992.

(2) Timeless healing, Herbert Benson, M.D, Editions Fireside.

(3) Placebo effect : harnessing your mind’s power to heal. Science Daily, 2003.

(4) Voelker Rebecca, “Nocebos Contribute to a Host of Ills.”, Journal of the American Medical Association, 275 N° 5, 1996.

(5) Babyak M. et al, “Exercice treatment for major depression : Maintenance and therapeutic benefit at 10 months”, Psychosomatic Medecine, vol. 62 (5), 2000.

* La glande pinéale est une glande endocrine qui se trouve derrière le front. Elle sécrète la mélatonine lorsqu’il fait sombre permettant l’endormissement. Étant la seule partie du cerveau au centre et, autrefois, pensée (inexactement) comme spécifique à l’homme, Descartes a choisi cette partie du corps comme siège de l’âme.

** Le terme Bodymind (corps/esprit) est de plus en plus utilisé dans la littérature, concernant le développement personnel, mais aussi par certains scientifiques, telle la chercheuse Candace PERT qui a découvert les neuropeptides, les « molécules d’émotions ».