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Hygiène de vie Interview Juste Pour Partager

Développer sa Créativité avec Jérémy Ouassana

Exprimer sa créativité est l’un des effets secondaires de la méditation! En effet, méditer permet de retrouver notre sensibilité à la beauté du monde et notre envie de partager. Je pense qu’exprimer notre talent d’une manière unique est un élément essentiel pour notre bien-être. Je suis allé à la rencontre de Jérémy, auteur du blog sur la créativité out-the-box.fr, pour qu’il puisse nous donner quelques clefs pour développer notre créativité.

Bonjour Jérémy et merci de participer à cette entrevue. Quel est, selon toi, l’importance d’exprimer sa créativité pour l’épanouissement personnel? 

Pour commencer, bonjour aux lecteurs de Pratiquer La Méditation et un grand merci à toi, Moutassem, de m’accorder cette entrevue.

Je pense qu’exprimer sa créativité est un véritable tremplin vers une vie plus riche, plus intéressante et plus « colorée ». Comme j’aime à le dire, « être créatif c’est ajouter de la vie à la vie » ! Lorsqu’on créé, on est dans l’action, on passe d’une idée abstraite à quelque chose de concret, de palpable. Beaucoup de gens admirent ça, et cette admiration rejaillit sur celui qui créé. Cela engendre une plus grande confiance/estime de soi, et nous pousse à être acteurs de nos vies plutôt que passifs.

Mais bien loin d’un simple plaisir narcissique, j’associe la créativité à un état d’esprit, voir même un art de vivre. Penser « out of the box » (« en dehors des sentiers battus ») c’est enrichir positivement sa vie mentale.

C’est quelque chose qui s’entretient au quotidien en gardant sa faculté à s’intéresser aux choses, s’en émerveiller et surtout s’en inspirer. Tout le matériel brut qu’on accumule en étant ainsi pourra ensuite être la base de futures créations, quelles qu’elles soient (business, art, etc…). Ces créations donneront lieu elles aussi à plus d’épanouissement à long terme.

Pourquoi beaucoup de personnes considèrent le travail créatif comme un luxe («je n’ai pas le temps pour ça»)?

J’ai bien peur que la plupart des gens soient tellement pris dans leur routine quotidienne qu’ils ne se posent même pas cette question.

Souvent, lorsqu’on a un moment à soi, il est plus simple de se laisser tenter par une activité qui ne demande que peu d’efforts et dont la gratification est immédiate. On se déconnecte et on « consomme » du divertissement plutôt que de s’accorder du temps pour une activité créative.

Comment blâmer ces gens ? Bien souvent, il n’est pas simple de se dégager du temps pour ça entre le travail, les enfants, les amis, les obligations sociales… Et pourtant, sacrifier un peu de ce plaisir immédiat pour une activité créative est tellement plus gratifiant (relire ma réponse précédente).

Par ailleurs, il vaut mieux associer la créativité à un jeu plutôt qu’à un travail ! C’est ce que font les enfants, et ça leur réussit plutôt bien.

Je pense aussi qu’on peut toujours se trouver un petit moment pour créer. Mais il faut aussi s’en donner les moyens et s’organiser.

Par exemple, quand je bosse, je sacrifie parfois un déjeuner entre collègues le midi. Je mange au bureau, rapidement, et rédige une partie d’article que je poursuis ensuite dans les transports en commun, sur mon smartphone.

Souvent aussi, les gens pensent qu’ils ne sont doués en rien. Cette simple pensée les paralysent et les empêchent de créer. Pourtant, qui va les juger ?

« Pour vivre une vie créative, vous devez cesser d’avoir peur de vous tromper » Joseph Chilton Pierce

Un autre obstacle peut-être de simplement ne pas savoir dans quelle activité se lancer. Ma réponse à ça: expérimentez ! Par quoi êtes-vous naturellement attiré, ou doué ? Pour ma part, j’ai toujours eu des facilités avec l’écriture et j’adore le web, donc le blogging a finit par s’imposer. Mais avant qu’il ne le fasse, je me suis longtemps cherché à ce niveau là. Pourtant, la solution était évidente.

Réfléchissez de cette manière et vous trouverez ce qui vous convient ;)

En quoi apprendre à être plus créatif peut nous aider, même dans les petit choix du quotidien? 

Etre créatif aide toujours, dans le quotidien ou ailleurs. La créativité aide à résoudre des problèmes, décider d’où partir en vacances, élever intelligemment ses enfants, décorer son chez-soi, mettre une touche de fun dans ses petits plats…

C’est très lié à l’intuition, l’observation et à la spontanéité, aussi. On analyse plus efficacement les problèmes et on en trouve des solutions originales. C’est un gain en temps et, donc, en efficacité.

C’est aussi la satisfaction personnelle d’avoir résolu un problème intelligemment.

Cultiver sa créativité peut aussi nous aider à mieux communiquer avec nos semblables. Les arguments, la répartie ou encore l’humour sont des composants créatifs par excellence. Je suis convaincu que comme tout, la créativité est un muscle qui se renforce à mesure qu’on le travaille ! Et surtout, qu’il agit ensuite sur les autres domaines de notre vie.

Ces quelques points que je cite sont bien sûr non-exhaustifs et je suis sûr que les lecteurs ont mille façons de mettre un peu de créativité dans leurs vies.

Quels sont les principaux obstacles à la créativité? 

La route vers la créativité est pavée d’embûches, et j’en ai déjà citées quelques-unes dans mes réponses précédentes. La première est sans doute de penser qu’on n’est pas créatif. Cette croyance limitante tue tant de merveilleuses vocations !

Cependant, on peut aussi citer:

  • L’inertie intellectuelle. Le manque de curiosité est fatal à toute ambition créative.
  • La passivité/l’inaction. Les idées sans actions derrière ne sont pas de la créativité, mais de l’imagination.
  • La peur du jugement, qui conduit souvent au conformisme et au manque de confiance en soi. En créativité il faut OSER, c’est à ça qu’on reconnaît les meilleurs innovateurs !
  • Une trop grande fatigue. La fatigue entraîne des difficultés de concentration et une baisse de la motivation.
  • Un trop grand mal-être, comme un état dépressif par exemple. Quand on a la tête pleine d’idées noires il y a peu de place pour l’expression de la créativité.

Et vous, lecteurs de cette interview, qu’est-ce qui vous empêche de créer ?

Est-ce que le fait de t’exprimer librement sur ton blog te fait du bien? 

Bien sûr, et à un point que je n’aurais jamais imaginé en débutant cette activité. Elle m’a fait évoluer à plus d’un titre (motivation, capacité de travail, contact avec les gens, esprit créatif, compétences rédactionnelles, entretien de ma curiosité naturelle, etc.).

C’est bien plus qu’une activité créative pour moi, ça donne du sens à ma vie. Par mon blog, j’apprends, j’instruis les autres, je communique avec vous, je poursuis un projet personnel.

Quel serait un conseil simple et rapidement applicable que tu pourrais donner à une personne qui aimerait devenir plus créative? 

La curiosité intellectuelle est selon moi un pré-requis indispensable. Il faut être dans le questionnement, s’efforcer de cultiver une saine curiosité même si l’on n’est pas curieux à la base. Cela veut dire nourrir son esprit le plus possible en:

  • lisant des livre et des magazines (j’aime beaucoup « Ca m’intéresse » dans le genre).
  • regardant des documentaires.
  • parcourant des sites Internet, des blogs (essayez Wikipedia en mode « article aléatoire », ça peut être très sympa !)
  • en discutant de tout et de rien avec des gens intéressants…

Prendre le réflexe de chercher une réponse à ses interrogations. Ensuite, s’entraîner à l’observation active. Cela consiste à essayer de créer des connexions originales entre les choses qu’on observe. Et surtout, garder une trace de tout cela. On peut pour ça utiliser un carnet qu’on garde toujours sur soi ou utiliser le génial Evernote !

Enfin, faire quelque chose de tout ça, créer. Cette étape, il n’y a que vous qui puissiez la réaliser ;)

Bio

ebook-créativité-jérémyJérémy Ouassana, est un grand curieux et il se sert d’Internet pour assouvir cette curiosité, apprendre toujours plus, nourrir son esprit et devenir plus créatif. Il a créé out-the-box.fr pour partager ses découvertes et échanger avec ses lecteurs.

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La Pleine Conscience MBSR

La Pleine Conscience: les Origines

Si aujourd’hui la pleine conscience rencontre un intérêt grandissant grâce notamment à Jon Kabat-Zinn qui a initié en 1979 le programme Mindfulness Based Stress Reduction (Réduction du Stress Grâce à la Pleine Conscience), l’origine de l’enseignement de la pleine conscience remonte à plus de deux millénaires. Le Bouddha qui a vécu au 6e siècle av. J.-C. fut l’un des personnages historiques qui contribua le plus à éduquer sur l’importance de vivre en conscience. Son enseignement reste aujourd’hui toujours aussi profond et pertinent.

Qu’est-ce que la pleine conscience?

Le terme Pali pour la « pleine conscience » est Sati (en Sanskrit, smriti). Sati peut aussi vouloir dire « rétention », « récollection » ou « être alerte ». La pleine conscience consiste à ressentir le corps-esprit dans le moment présent. Avoir une conscience vigilante c’est être pleinement présent, et non pas perdu dans ses rêveries, dans l’anticipation, ou l’inquiétude.

La pleine conscience consiste également à perdre l’habitude de juger chaque expérience en «agréable» ou «désagréable». Être pleinement conscient veut dire être pleinement attentif à ce qui est, sans constamment filtrer selon notre perception subjective.

Pourquoi la pleine conscience est-elle importante?

Il est utile de comprendre le bouddhisme comme un processus plutôt qu’une croyance. Le Bouddha n’enseigna pas des doctrines à propos de l’éveil spirituel. Il offrit des moyens d’atteindre par soi-même cet éveil. Et la seule façon de vivre l’éveil, c’est à travers l’expérience. Grâce à la pleine conscience, on vit la réalité telle qu’elle est, sans filtres de croyances.

Selon Henepola Gunaratana, moine bouddhiste, la pleine conscience est essentielle pour nous permettre de voir au-delà des symboles et des concepts. L’expérience dépasse les mots et les croyances.

La pleine conscience et la méditation

Le terme sanskrit pour la méditation est bhavana qui veut dire « cultiver l’esprit », et toutes les formes de méditations bouddhistes implique la pleine conscience. Shamatha (esprit calme) développe la pleine conscience. Les personnes qui pratiquent Shamatha s’entraîne à rester conscient du moment présent, en observant l’apparition des pensées puis leur disparition, plutôt que de les pourchasser. Satipatthana Vipassana est une pratique similaire de développement de la pleine conscience utilisé dans le bouddhisme theravada.

La pleine conscience implique 3 observations

1. La pleine conscience nous rappelle d’être présents à ce que l’on fait. Si vous êtes assis en train de méditer, elle vous ramène à l’intention de votre méditation, par exemple ressentir le mouvement de la respiration. Si vous êtes en train de faire la vaisselle, elle vous rappelle d’être attentif à votre action.

2. La pleine conscience permet de voir les choses sans jugements. On a en effet tendance à colorer d’émotions les évènements que l’on vit (on désire plus, on rejette, on s’impatiente, …), au lieu de simplement les observer. Cela peut rapidement devenir épuisant et nous couper de la réalité.

3. La pleine conscience nous aide à voir la vraie nature des évènements. Les évènements sont temporaires (tout évolue), et il est sage de ne pas s’y attacher.

L’enseignement du bouddhisme continue à nous offrir des perles de sagesse. Mais comme le maître Zen, Thich Nhat Hanh  l’a noté « Lorsque la pratique de la pleine conscience est présente, tous les autres enseignements du bouddha sont présents. »

La pleine conscience est une expérience avant d’être un enseignement. Vous pouvez vivre cet état de conscience simplement en vous décidant de vous poser un instant pour faire le calme en vous, et observez ce qui est, dans le silence et la quiétude. (Lire aussi 5 leçons de pleine conscience)

Vous pouvez profiter de support guidé si vous n’êtes pas sûr de comment méditer en vous inscrivant ci-dessous.

Autres articles d’enseignements bouddhistes que je vous recommande:

Pourquoi Méditer? et Thich Nhat Hanh sur le Bouddhisme Engagé

Sources: buddhism.about.com; The Heart of the Buddha’s Teaching (Thich Nhat Hanh)

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Bienfaits de la méditation Dépasser La Dépression Chronique

Méditation et Dépression

Méditer évite de retoucher le fond

Sentiment de déprime, coup de blues, fatigue et manque de motivations sont des sentiments de plus en plus courants. De nos jours, il est habituel de passer par ces périodes où l’humeur est basse et la tristesse latente. Avec le stress du quotidien, les doutes face à l’avenir, et le manque d’échange et de partage, on se dit que c’est normal d’avoir ces moments de mal-être. On pense qu’ils finiront par passer. Mais dans la plupart des cas, le sentiment de déprime devient cyclique. Il va et vient. Il nous tombe dessus sans crier garde, et grignote, à chaque fois, un peu plus la confiance en soi. Dans le pire des cas, la déprime s’installe et se transforme en dépression. Que peut-on faire pour éviter ces cycles de mal-être et ne plus autant subir cette fragilité émotionnelle?

Développer la pleine conscience prévient les rechutes en dépression

La réponse en une phrase: Développer la pleine conscience. Focaliser notre attention sur le moment présent quelques minutes par jour permet d’éviter de retomber dans un cycle de déprime. Méditer prévient efficacement les rechutes. Il est utile de noter ici que la méditation n’est pas utilisée comme un moyen de traiter la dépression sévère. Par contre, ce que la recherche scientifique nous apprend, c’est que la pratique de la méditation aide à réduire considérablement les rechutes en déprime et en dépression. Cela est un bienfait considérable, car l’un des principaux problèmes avec la dépression c’est la tendance à la rechute qui reste élevée malgré les traitements médicamenteux. La méditation offre alors un moyen naturel et sain pour se sortir des cycles du mal-être et pour reprendre confiance en soi et dans la vie.

Grâce à des chercheurs tels que John Tesdale, Mark Williams, et Zindel Segan, auteurs de The Mindful Way Through Depression, ed. The Guilford Press (qui peut-être traduit par « la pleine conscience pour dépasser la dépression »), de plus en plus de patients dépressifs sont introduits à la pratique de la méditation de pleine conscience. Si les bienfaits sont considérables, une personne sujette à dépression doit considérer ces 3 points pour pouvoir méditer dans les meilleures conditions. Ces conseils nous sommes donnés par John Tesdale, Ph. D., coauteur du livre.

3 Conseils pour méditer lorsque l’on est sujet à la dépression

1. Quel est le plus grand obstacle à la méditation de pleine conscience lorsque l’on est dépressif?

La pratique de la pleine conscience n’est pas difficile en soi. On peut être volontairement conscient de ce qui se passe au présent, et cela à tout moment de la journée. La difficulté pour nous tous, et cela inclut les personnes dépressives, est de se rappeler d’être conscient. Notre esprit est si accaparé par les pensées du quotidien que l’on oublie qu’il est possible d’être conscient du moment présent.

Si l’on est dépressif, les pensées entretiennent un sentiment de souffrance. Elles deviennent tellement enracinées qu’elles donnent l’impression que l’on est bloqué dans cet état, et il devient alors difficile de libérer l’attention pour la ramener sur le moment présent.

C’est pourquoi il faut se donner le temps de pratiquer les exercices de pleine conscience. Même si au début la pratique va sembler difficile et inefficace, cela va permettre de se libérer, peu à peu, des pensées qui nourrissent le mal-être. La personne va alors pouvoir graduellement s’installer dans la conscience du moment présent. Au lieu d’avoir son attention accaparée tout le temps par des pensées négatives, elle va pouvoir profiter, quelques instants par jour, d’être pleinement présente. Cette plus grande conscience du moment présent permet de s’élever au-dessus du brouillard de la dépression.  

2. Y a-t-il un exercice de pleine conscience qui soit particulièrement indiqué pour les personnes dépressives?

Il existe de nombreuses méthodes pour renforcer la pleine conscience. Chaque personne, selon sa sensibilité, va bénéficier à un moment donné d’une méthode plus qu’une autre.

En règle générale, pour une personne dépressive, il va être plus facile de focaliser l’attention sur des sensations fortes du corps plutôt que sur des ressentis plus subtils (tels que suivre la respiration et la conscience des pensées et des émotions).

Les exercices qui incluent des mouvements physiques (yoga, marche consciente) vont être plus faciles lorsque l’on est déprimé. Les sensations qui viennent du corps sont suffisamment ‘fortes’ pour capter l’attention. De plus, ces sensations ont également l’avantage d’êtres neutres contrairement à l’observation des pensées et des émotions qui elles risquent de générer plus d’émotions. (Lire aussi S’étirer pour méditer).

3. Peut-on pratiquer la méditation lorsque l’on souffre d’une sévère méditation ?

Initialement, la méditation de pleine conscience a été utilisée auprès de personnes ayant souffert de sérieuse dépression. Cependant, l’apprentissage se fait généralement lorsque la personne se sent relativement mieux. Et cela justement, pour éviter une rechute.

Si aujourd’hui certaines études commencent à démontrer que la méditation peut également aider une personne en crise sévère. Il est important de rester bienveillant envers soi même et ne pas se forcer si l’on n’en a pas la force. Si aujourd’hui, vous vous sentez trop mal, essayer de méditer risque de vous décevoir. Dans ce cas, il est plus sage d’attendre un moment de répit pour commencer cette pratique. La dépression, même sévère, reste cyclique. Et cela est très encourageant, car dès que ça va un peu mieux, vous pourrez alors débuter cette pratique qui a le potentiel de vous libérer de ce mal du siècle.

Question: Si vous avez réussi à dépasser la tendance à être déprimé grâce à la pratique de la méditation, merci de partager votre expérience dans la zone commentaire.

Sources: Psychcentral.com; Radio Télévision Suisse; The Mindful Way Through Depression.

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vivre le moment présent

Vivre le Moment Présent avec Wolverine!

Hugh Jackman, 1m90 de muscles, s’apprête à bondir et à planter ses griffes dans ses ennemis. Si vous êtes un amateur ou amatrice des X-men (dernier volet sorti il y a quelques jours au cinéma), vous connaissez le personnage de Wolverine, un sanguin au grand coeur, qui est jouait par le célèbre acteur australien. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que Hugh Jackman est avant tout un père de famille et un assidu pratiquant de la méditation. Il parle volontiers de son cheminement personnel. Sa vision est aussi rafraichissante qu’inspirante.

Hugh a été invité par Oprah Winfrey (célèbre animatrice de Télé aux US) pour discuter avec elle de son cheminement de vie.

Il lui explique comment il a découvert la méditation.

Vivre le moment présent en tant qu’acteur, mari et père

Hugh:  « À mon école d’acteur, mon professeur – qui est une légende dans le métier – nous a dit un jour: « Je vais vous recommander de faire quelque chose, mais très peu d’entres vous le feront. Pourtant c’est le point le plus important que je puisse vous enseigner pour être un bon acteur. La seule chose qui compte c’est d’être dans le moment présent. C’est la seule chose qui permettra à l’audience de connecter avec vous. Il n’y a qu’un moyen d’être dans le moment présent… d’être connecté à vos sens. Deux fois par jour, asseyez-vous et faites le silence en vous. » Ce fut pour moi une confirmation de l’importance de vivre le moment présent pour être un bon acteur. Puis rapidement, j’ai compris que vivre le moment présent était essentiel pour tous les domaines de ma vie.

Aujourd’hui, je médite deux fois 30 minutes par jour. Lorsque je médite, je laisse tout aller. Je ne suis pas Hugh Jackman. Je ne suis pas un père. Je ne suis pas un mari. Je plonge juste dans la source d’où tout émane. Mon fils Oscar me demande « Qu’est-ce que la méditation? ». Je lui réponds que « je vais juste m’asseoir avec Dieu et faire une pause. » Occasionnellement, mon fils s’assoit avec moi.

Oprah: C’est super que tu aies réussi à installer cette habitude de méditer

Hugh: On se douche tous les jours, sans se poser de questions. On le fait par habitude et par discipline. Il y aura toujours des excuses pour ne pas méditer. Dans la tradition hindoue, il y a ce que l’on appelle ahankara, ou l’égo. L’égo nous dit « T’as pas besoin de méditer! T’es très occupé. Et tes enfants? » Mais est-ce que je me dis, « je n’ai pas le temps de me doucher parce que je dois trouver du temps pour mes enfants? » Non.

Oprah: Quel a été un moment fort d’une de tes méditations?

Hugh: Il y a une séance où j’ai ressenti mon corps s’estomper. J’ai commencé avec un mantra; puis le mantra passa en arrière-plan. La méditation permet d’être dans le non faire. C’est comme le repos ultime. C’est plus récupérateur que le meilleur sommeil que l’on peut avoir. L’esprit se calme. Cela rend toute chose plus claire, surtout votre appréciation de la vie. Cela maintien la vie vibrante.

Parfois durant une séance je ressens un profond calme et une paix totale. Cela arrive quelques fois, mais pas toujours. La méditation c’est comme une fête: vous devez y aller pour découvrir que c’est super. Plus vous pratiquez, et plus profonde devient l’expérience. »

Si vous ne méditez pas encore, faites le premier pas, et commencez par une courte séance. En quelques semaines, vous pourrez installer l’habitude de méditer  régulièrement (Lire aussi combien de temps pour apprendre à méditer.)

J’ai une question pour vous: Quel est pour vous aujourd’hui le principal obstacle à la méditation (pas le temps, je ne sais pas comment faire, je n’arrive pas à persévérer,…). Merci d’utiliser la zone commentaire ci-dessous pour y répondre.

Source: Oprah Magazine

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Bienfaits de la méditation

Troubles Alimentaires et Pleine Conscience

Certaines personnes, lorsque confronté à l’anxiété ou à la dépression, développent des troubles alimentaires telles la boulimie et l’hyperphagie qui consiste à compulsivement manger de grandes quantités de nourriture jusqu’à s’en dégouter et se sentir coupable. Il est évident que ces troubles alimentaires affectent la santé de la personne qui en souffre, et souvent aggravent les sentiments d’anxiété et de mal-être. Quelles sont les solutions ? La pratique de la méditation de pleine conscience offre d’encourageants résultats.

Selon une étude conduite par Ruth A. Baer, Sarah Fisher, et Debra B. Huss à l’University of Kentucky, USA, la pratique de la pleine conscience offre une aide considérable dans la gestion de ces troubles de l’alimentation.

La pratique de la pleine conscience apprend aux participants à observer leurs ressentis sans y porter de jugement, sans évaluer leur véracité, sans chercher à les fuir ou à les changer. Cette pratique permet d’améliorer l’écoute de soi et l’acceptation de ce qui est. Elle réduit la réactivité aux pensées et aux émotions, et elle améliore la capacité à faire des choix équilibrés. Une personne qui médite est moins dans l’impulsion et ne va plus chercher à fuir son mal-être à travers la nourriture ou d’autres comportements contre-productifs.

Selon les chercheurs, de 1993 à nos jours, de plus en plus d’études viennent corroborer les bienfaits de la pratique de la méditation pour les troubles alimentaires. Cela est encourageant, car dans une société où le stress du quotidien est bien présent, apprendre à méditer protégera les plus sensibles des troubles alimentaires.

Source : Mindfulness and Acceptance in the Treatment of Disordered Eating, Journal of Rational-Emotive and Cognitive-Behavior Therapy – Volume 23, Issue 4 , pp 281-300.

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vivre le moment présent

Les Relations Amoureuses Selon Eckhart Tolle

Voilà un extrait du livre audio Le Pouvoir du Moment Présent. Eckhart Tolle explique comment l’égo peut confondre attachement et amour. Il nous donne quelques directions pour améliorer notre relation à l’autre.

Introduction : “À moins d’avoir atteint la fréquence vibratoire de la présence consciente ou jusqu’à ce que cela soit, toutes les relations, et en particulier les relations intimes, sont profondément faussées et en définitive dysfonctionnelles. Elles peuvent sembler parfaites pendant un certain temps, par exemple quand vous êtes amoureux, mais cette apparente perfection en vient invariablement à s’effriter quand les disputes, les conflits, l’insatisfaction et la violence émotionnelle ou même physique se produisent à un rythme de plus en plus fréquent. Il semble que la plupart des relations amoureuses deviennent tôt ou tard des relations à la fois d’amour et de haine.” Le Pouvoir du Moment Présent (version Audio) sur amazon.

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Podcast vivre le moment présent

Vivre Le Moment Présent au Quotidien

Version texte:

Le but de la méditation est de renforcer notre capacité à vivre au présent durant les activités du quotidien. Selon Bhante Gunaratana, moine bouddhiste, nous devons essayer de rester conscients des activités et des perceptions de la journée, en commençant par la première perception lorsque l’on se réveille et en terminant par la dernière avant de nous endormir. Cela est bien sûr très exigeant et ne va pas se faire du jour au lendemain. Il suffit de commencer doucement et de graduellement progresser.

Petits morceaux de présence

Une manière efficace de développer une plus grande présence au quotidien, c’est de diviser votre journée en plusieurs parties. Vous pouvez d’abord dédier quelques moments dans la journée à la conscience de votre posture. Par exemple, observer avec conscience les mouvements de votre corps lorsque vous vous levez du lit le matin, vos premiers pas, la position de votre tête lorsque vous vous brossez les dents. Ensuite, vous pouvez choisir certaines activités où vous allez activer pleinement tous vos sens. Par exemple, faire la vaisselle. Ressentez l’eau qui glisse sur vos mains, écoutez les différents bruits naissants du contact de la vaisselle, observez le mouvement de vos mains, et ainsi de suite. En plus de ces parenthèses de pleine conscience de la posture et de certaines activités, utilisez quelques minutes dans la journée pour observer vos émotions.

Qu’est ce que je ressens?

Choisissez deux moments dans la journée où vous allez observer avec conscience votre état d’être. Prenez cinq minutes pour vous poser et ramener votre attention vers vous. Quelles émotions prédominent ? De la joie ? De la tristesse ? De l’inquiétude ? Émotions plutôt neutres ?

Juste, observez votre état d’être sans chercher à le comprendre ou à le changer. Y a-t-il des sensations physiques associées aux émotions ? Si oui, observez-les. Profitez-en pour faire quelques respirations en consciences. Passer deux fois cinq minutes par jour à observer votre état d’être vous permettra de développer une vigilance naturelle de votre état intérieur et vous évitera d’aller dans les excès (déprime, colère, angoisse).

Une transition naturelle

Quelques minutes avant votre séance de méditation assise, activez votre conscience : observez vos gestes, vos mouvements, votre respiration. Idéalement, la transition entre le quotidien et la séance de méditation doit se faire naturellement, et il devrait y avoir peu de différence entre ces deux moments.

Toujours en conscience

Que ce soit lors de la méditation assise ou lors de vos activités du quotidien, il y a toujours quelque chose à observer: Le mouvement de la respiration lorsque l’on médite assis et les pensées qui surgissent, puis les mouvements du corps, les émotions et les pensées qui nous accompagnent toute la journée. Chaque sensation, chaque moment sont des opportunités de vivre au présent.

Soyez tel un voyageur et chaque jour gardez les yeux et le cœur bien ouverts. Les bienfaits de vivre au présent sont nombreux : plus grande capacité à gérer les demandes du quotidien, meilleure connaissance de soi-même, plus de joie de vivre. Mais surtout, c’est un état où la vie prend son plein sens.

Par quelle activité du quotidien pourriez-vous commencer à renforcer votre pleine conscience ? Merci de le partager dans la zone commentaire.

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Paroles de Sagesse

Paroles de Sagesse: La Tempête

De nombreuses formes de tempêtes apparaissent dans l’atmosphère dont certaines très puissantes comme un ouragan de catégorie 5. Mais même avec le plus violent des ouragans, le ciel ne sent pas l’effet de la tempête. Le ciel est tellement vaste qu’il permet à la tempête de suivre son cours sans en être affecté. Dans le large ciel, la tempête finira par éventuellement se dissiper. Dans un certain sens, la pleine conscience permet de créer un espace en soi aussi large que le ciel. En pratiquant la méditation, vous pouvez commencer à observer les tempêtes de peur, anxiété, et autres émotions, et leur donner suffisamment d’espace pour se transformer et diminuer en intensité. En observant et en ressentant vos pensées et vos émotions, et en leur permettant d’aller là où elles ont besoin d’aller, vous réaliserez que ces phénomènes sont passagers, que vous n’êtes pas vos pensées. Vos pensées ne sont pas des faits, et ils ne vous définissent pas entièrement. Prendre conscience de cela vous permettra de vivre avec plus de liberté et plus de paix.

parole sagesse ciel bleu

Paroles de Sagesse de Bob Stahl et Elisha Goldstein (The Mindfulness Revolution, ed. Shambhala).

Lire aussi Les Origines de la Pleine Conscience

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Reprendre Confiance en Soi

Qu’est Ce Que le Bonheur?

Qu’est-ce que le bonheur?

C’est la question que m’a posé Jean-Pascal Guillon du blog « Les livres du bien-être. »

Le bonheur prend plusieurs formes. Je pourrais parler de l’importance pour moi de ressentir de la vitalité dans mon corps, d’être de bonne humeur, d’apprécier les choses simples du quotidien. Je pourrais également mentionner le bien-être associé à l’ouverture aux autres: être disponible et heureux d’interagir avec autrui. Mais je vais plutôt vous parler d’un aspect que l’on n’associe pas toujours avec le bonheur, mais qui je crois, reste le fil conducteur d’une vie épanouie. Ma définition du bonheur est de pouvoir contribuer au bien-être d’autrui en utilisant nos talents, de faire ce que l’on aime en faisant profiter les autres.

La découverte de nos talents

Toutes nos expériences passées, douloureuses comme agréables semblent nous pousser, si l’on y prête attention, vers la découverte de qui nous sommes réellement. On apprend petit à petit ce qui importe vraiment pour nous. On découvre les valeurs qui nous sont chères, et l’on se libère des croyances (peurs, dogmes) qui nous sont désormais inutiles. Cette maturation de l’être nous permet de découvrir peu à peu notre individualité au-delà des conditionnements de notre culture et de notre environnement. On se familiarise de plus en plus avec notre sensibilité qui va alors se transformer en atout plutôt qu’une faiblesse.

Cette découverte de soi nous permet de mieux connaître ce que nous aimons vraiment faire, ce que l’on a envie de créer. Cela peut être de transmettre, de construire, de communiquer, de créer de l’art, d’éduquer, etc. C’est à chacun de nous de découvrir son outil d’expression. Et puis, plus on investit du temps et de l’énergie à faire et à développer cette activité que l’on aime, et plus on va ressentir un sentiment de satisfaction. C’est comme si les leçons du monde extérieur et nos aspirations profondes se rencontraient enfin, et donnaient du sens à notre vie. Mais faire ce que l’on aime ne prend tout son sens que lorsqu’on le fait au service des autres.

Contribuer au bien-être d’autrui

L’énergie de création a besoin d’être partagée pour continuer à circuler. On peut écrire pour soi, peindre des tableaux que personnes ne voient, avoir des idées pour améliorier le monde, mais si on ne partage pas le fruit de son travail, on va finir par perdre l’envie de créer. Lorsque l’on se libère du besoin de plaire et d’acquérir, et que l’on agit avec le bien-être des autres comme principal objectif, notre créativité et nos talents peuvent s’exprimer pleinement.

Identifier ce que l’on aime et le partager au quotidien offre une source continue de bonheur. Cela donne une bonne raison de se lever le matin et stimule notre vitalité. Cela fait plus de 13 ans, que je cherche et que j’affine ce que je peux contribuer au monde. C’est un processus long avec des périodes de doutes et de frustration, mais qui néanmoins me rapproche de plus en plus vers une vie épanouie remplie de joie et de sens au quotidien. Plus ça va, et plus j’ai le sentiment profond que mon bonheur est le reflet de ma capacité à stimuler le bonheur chez autrui.

Et vous, comment définirez-vous le bonheur? Profitez de la zone commentaire pour partager votre définition.

Cet article est ma contribution à l’événement À la croisée des blogs, organisé ce mois-ci par Jean-Pascal Guillon du blog « Les livres du bien-être » sur le thème de  Le bonheur , tout le monde est à sa recherche mais qu’est-ce que c’est?

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Méditation et Yoga pour Enfant

Relaxation Enfant : Calme Comme Une Grenouille

Permettre aux enfants de se focaliser sur leurs ressentis les aide à se détendre et à se calmer. Cela offre également des bienfaits pour leur santé physique et émotionnelle. Vous pouvez découvrir ici en 5 photos les bienfaits de la méditation pour enfant.

Calme Comme Une Grenouille

Ci-dessous vous allez découvrir une méditation guidée pour les enfants qui est tirée d’un ouvrage de Eline Snel que je vous recommande : Calme et Attentif Comme Une Grenouille (voir plus bas descriptif de l’ouvrage).

calme comme une grenouilleDescription du livre

Pourquoi la méditation pour les enfants ?

Les enfants sont de plus en plus facilement distraits : jeux vidéos, SMS et autres voleurs d’attention altèrent leurs capacités de concentration. Ils sont aussi stressés, comme les adultes : certains ne parviennent pas à s’endormir. D’autres sont inquiets : comment trouver le bouton « pause » quand les idées tournent dans la tête ? Parents et professeurs sont démunis face à cette situation. La méditation est une méthode d’apprentissage de la sérénité adaptée aux besoins des petits. Elle connaît un développement fulgurant aux États-Unis et en Europe du Nord.

La méthode d’Eline Snel est directement inspirée de la pratique de la pleine conscience élaborée par Jon Kabat-Zinn. Elle repose sur des exercices de respiration simples qui aident peu à peu à se recentrer sur l’instant présent et à prendre du recul par rapport à l’agitation et aux ruminations.

Ce livre est une véritable boîte à outils pour aider son enfant à changer d’état d’esprit et de relation avec le monde qui l’entoure. On trouve : Des exercices à faire au quotidien (sur le chemin de

l’école, à table, quand on regarde un film ensemble, etc.) pour apprendre à regarder, écouter, découvrir ses émotions. Une rubrique « Trucs pour la maison » qui conduit parfois à des découvertes inattendues sur l’enfant ou sur soi-même.

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