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Prendre une décision

Petites décisions, grandes décisions … nous sommes régulièrement amenés à choisir entre différentes directions.

Parfois, la décision n’est pas évidente. On a beau y réfléchir, on peut se sentir coincé, indécis, confus.

Ce qui va aider à prendre une décision plus sereinement, c’est de libérer sa créativité. L’expression de la créativité ne se limite pas aux arts, elle permet également de trouver en soi les réponses à nos questions.

Durant cette séance, vous allez voir pourquoi et comment méditer va nous permettre de stimuler notre créativité et nous aider dans les prises de décisions.

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Voir prendre une décision sur YouTube.

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Comment Prendre une Décision

Se reconnecter au moment présent est souvent le moyen le plus efficace pour prendre une décision

Dans cette vidéo, vous allez découvrir:

  • Pourquoi il est plus facile de prendre une décision lorsque l’on se reconnecte aux ressentis du moment présent,
  • En quoi le besoin de décider cache souvent un sentiment d’insatisfaction,
  • L’illusion que quelque chose doit changer en soi ou autour de soi pour nous permettre d’être bien dans le moment présent,
  • La jungle de Bangkok.

Regarder Comment Prendre une Décision

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Comment Prendre Une Décision Importante

Écouter l’épisode

Le jour de mon retour à Bangkok – après un cours voyage en France – j’ai croisé Mike dans le jardin de ma résidence.

« Ah tu es de retour! Content d’être à nouveau à Bangkok? »

L’enthousiasme de Mike semblait sincère. La soixantaine passée, une tête de plus que moi, et une barbe sel poivre, Mike pourrait passer pour le sosie de Sean Connery (le « vrai » James Bond, vous vous en souvenez?).

« Oui, content d’être là. Fatigué, mais content d’être là. »

15 heures de voyage entre Nice et Bangkok en passant par Dubai ça fatigue. Malgré une rangée de sièges rien que pour moi, je n’ai pas réussi à dormir plus d’une heure.

En quittant Mike pour remonter à mon appartement, je constate qu’avec la joie d’être à nouveau à Bangkok qui est une sorte de nouvelle aventure de vie, il y avait aussi de la tristesse: la tristesse d’être loin de ma famille et surtout de mes nièces et neveux.

Comme un contre poids à la joie et l’enthousiasme face à la nouveauté, cette tristesse me ramène les pieds sur terre. Et je ressens au fond de moi que c’était une bonne chose.

Prendre la direction qui pèse la plus à l’âme

Traces de lumières de Faouzy Skali est l’un de mes livres de chevet. Écrit dans le langage poétique du soufisme, ce livre est une invitation à dévoiler couche par couche notre compréhension du monde. Chaque fois que je relis Traces de Lumière, ses lignes me font entrevoir avec plus de subtilité mon monde intérieur.

Et à chaque fois aussi, je bute sur la même partie. Là où il est dit que lorsque l’on se retrouve face à une décision, il faut choisir celle qui pèse la plus à l’âme.

J’ai eu longtemps du mal à comprendre cela. Pour moi il me semblait plus juste de choisir ce qui nous inspire, ce qui nous rend heureux, et non pas ce qui nous pèse!

Mais avec ma décision de vivre en Thaïlande, je commence à mieux comprendre ce que l’auteur suggère. Ce qui pèse à l’âme est ce qui a de la consistance, c’est ce qui est fondé dans la réalité.

Trop souvent, lorsque l’on est face à un choix important à faire, on recherche ce qui va nous rendre plus heureux. On s’imagine qu’en ajoutant ou qu’en supprimant quelque chose ou personne dans notre vie, on sera alors bien mieux.

Mais ce que l’expérience nous apprend – et il suffit de regarder en arrière vos choix passés – c’est que toute nouvelle direction amène avec elle son lot de bienfaits et son lot de difficultés;

Attendre d’un changement qu’il nous rende heureux, c’est se préparer à la déception, c’est ne voir qu’un aspect de la réalité. Prenez pour exemple, l’exaltation accompagnant une nouvelle rencontre amoureuse ou un nouveau projet professionnel, elle finit toujours par retomber lorsque la réalité nous rattrape.

Le changement n’est pas là pour améliorer nos circonstances de vie, mais plutôt pour nous permettre de plonger plus profondément en soi-même.

Il est plus sage d’aller vers le changement en sachant que de l’autre côté il y aura du support, mais aussi des difficultés.

« Une fois que ma décision est prise, j’hésite longtemps. »

– Jules Renard

On peut alors se demander pourquoi changer, pourquoi prendre un risque en allant vers l’inconnu, pourquoi faire des efforts si le résultat est toujours un mix de plaisirs et de souffrances?

Parce que, et c’est là mon opinion que je partage avec vous, la direction que l’on décide de donner à sa vie est dictée par notre monde intérieur plutôt que pas nos circonstances extérieures.

On va vers le changement pour approfondir l’expérience d’être soi et non pas pour trouver un bonheur imaginaire.

Faire un choix qui pèse à l’âme c’est décider de prendre une direction non pas pour améliorer notre confort de vie ou pour augmenter notre plaisir, mais parce que c’est un appel qui vient de l’intérieur et qui nous invite à vivre plus pleinement.

C’est un choix qui pèse par sa consistance dans la réalité. On n’est plus dans l’exaltation, dans l’espoir romantique, ou dans le fantasme de réussite et de puissance. C’est un choix lucide qui émerge avec clarté et force.

Si vous êtes face à un choix difficile: avoir des enfants ou pas, s’installer avec une personne, ou quitter son partenaire de vie, changer de travail, acheter ou pas une maison…, je pense qu’il est utile de réaliser que le résultat de ce choix n’est pas là pour vous rendre plus heureuse – on a vu que les circonstances de vie, quelles qu’elles soient viennent toujours avec leur lot de joies et de tristesses -, mais plutôt pour vous permettre de dévoiler de nouvelles facettes de qui vous êtes.

Je ne pense pas que l’on soit là pour avoir plus de confort, de sécurité, de pouvoir, de plaisir, mais plutôt pour élargir la palette de nos ressentis, pour sortir de nos automatismes et découvrir de nouvelles ressources en soi.

Beaucoup de personnes s’emprisonnent dans un mode de vie et souffrent de cela, car elles ressentent la tension entre l’élan vers le changement qui vient de l’intérieur et la peur du changement.

Note: Cette tension peut même créer des douleurs au niveau du plexus solaire. Ça veut « sortir », mais on résiste. Voir Douleur Plexus Solaire.

Elles ont peur du changement, car elles s’inquiètent de faire le mauvais choix. Elles attendent d’être sûr que ce soit le bon choix, celui qui apaisera leur souffrance, leurs manques, leurs peurs, mais, comme on l’a vu, il n’y a pas de « bon » choix ou de direction idéale. Où que l’on aille, l’expérience humaine vient avec son lot de positifs et de négatifs.

Si vous ressentez cette tension, le problème n’est pas votre situation actuelle, ou la nécessité de changer, mais plutôt votre éloignement de votre nature profonde.

J’entend souvent « je ne sais plus ce que je veux, je ne sais plus ce que j’aime, je suis perdu… »

Lorsque l’on vit uniquement tourné vers l’extérieur, lorsque la vie consiste à « gérer » le quotidien, on devient déconnecté du ressenti d’être soi, de l’appréciation d’être en vie et d’interagir avec le monde. Ce qui nous apparait comme un choix difficile à faire est surtout une indication que l’on s’est éloigné de notre nature profonde. Plus le choix semble difficile plus l’on s’est déconnecté de soi.

Les signes d’une déconnexion de soi

– On est aussi déconnecté du corps, on ne l’écoute plus, et à cause de cela, on accumule, tensions, douleurs et symptômes divers. (Voir aussi conscience du corps)

– On ne sait plus ce que l’on veut.

– On s’accroche à ce que l’on connait, on va moins vers les inconnus, on apprécie la routine.

– On ressent un sentiment d’insatisfaction sans savoir ce qui pourrait l’apaiser. (Voir aussi Insatisfait Chronique?)

Le changement est là pour nous aider à revenir vers soi. Et parfois il n’est pas nécessaire de tout chambouler, un simple changement de perspective sur sa relation de couple ou sur son travail par exemple peut suffire à cela.

Je m’engage sur le petit pont qui me sépare du restaurant que j’ai en tête et à mi-chemin je m’arrête. Il vient de pleuvoir et la température a agréablement baissé. La rivière charrie de gros morceaux de bois, et en levant un peu la tête j’aperçois le toit d’un temple derrière les arbres en bordure. Plus loin encore se dessine une autre forêt, celle composée par les nombreux immeubles du centre-ville. Je suis excité d’être là et de pouvoir profiter de cette culture traditionnelle et urbaine à la fois.

Mais je ressens aussi un pincement au coeur lorsque je repense à mon neveu se cachant le visage dans ses bras pour que je ne le voie pas pleurer le moment de mon départ à l’aéroport.

Cette combinaison de joie et de tristesse, d’excitation et de nostalgie, de confiance et de doute, ma rassure.

Cela m’indique que je suis bien ancré dans la réalité et attentif à mes ressentis.

Cela fait aussi naturellement émerger un sentiment d’appréciation. L’appréciation de pouvoir expérimenter une riche palette de ressentis. Lorsque l’on n’attend plus de nos circonstances de vie, de notre environnement, qu’ils répondent à nos besoins et à nos envies, on peut alors suivre la petite voix intérieure.

Je réalise que certaines personnes, et cela est peut-être votre cas, se trouvent face à une décision qui peut avoir des conséquences profondes sur leur vie. Ou bien vous êtes peut-être dans une situation très difficile et changer votre environnement vous semble indispensable pour être mieux.

Même sans ces 2 cas, je pense qu’il est utile de méditer sur ces 2 points que l’on vient de voir.

1) Le premier c’est que derrière le changement, vous retrouverez un équilibre de support et de challenges, de plaisir et de frustrations, de liberté et de contraintes.

Nous vivons une expérience sensorielle et duelle. Comme sans le froid il n’y a pas de chaleur, sans tristesse il n’y a pas de joie. Vouloir ne vivre qu’un aspect de l’expérience humaine, c’est illusoire, et c’est se vouer à la déception et à un sentiment d’insatisfaction chronique.

2) Le deuxième point c’est que le changement est avant tout là pour nous permettre d’approfondir la connaissance de soi et d’élargir la palette de nos ressentis.

Pour fermer cette réflexion, j’ajouterais que l’environnement finit par naturellement s’améliorer lorsque l’on adopte cette approche.

C’est en développant de l’appréciation pour les plus et les moins de la vie, c’est lorsque l’on s’arrête d’attendre de l’extérieur qu’il réponde à notre sentiment d’insatisfaction, que l’on pourra alors suivre la petite voix intérieure.

Et alors, on re retrouvera petit à petit dans un environnement qui nous correspond de plus en plus et cela ne sera pas forcément le cadre de vie que l’on pensait vouloir.

C’est en gros l’opposé de ce que la société nous propose: changer votre de vie (rencontrez la bonne personne, achetez une nouvelle voiture, une maison…) pour pouvoir ressentir de la satisfaction et de l’appréciation.

C’est le contraire. C’est en commençant par ressentir de l’appréciation pour la richesse de la vie – encore une fois en ce qu’elle a de challenges et de réconforts – qu’ on va pouvoir se libérer des désirs imaginés et créer une réalité qui nous reflète.

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Développer Son Intuition Avec la Méditation

Devoir faire un choix peut devenir une grande source de stress, surtout lorsque l’on n’arrive pas à déterminer quel est le ‘bon’ choix. On peut se retrouver tiraillé entre plusieurs options, et incapable de trouver la bonne solution. C’est à ce moment que réapprendre à écouter son intuition peut s’avérer utile, même indispensable, pour pouvoir aller sereinement de l’avant.

La pratique de la méditation peut aider grandement à développer son intuition et à lui faire suffisamment confiance pour agir.

Développer son intuition

Source illustration: photo de Jordan Siemens

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Interview Podcast Préparer le Mental

Comment Prendre Une Décision – Entretien avec Marc Vachon

Comment prendre la « bonne » décision, surtout lorsque notre choix risque d’affecter en profondeur notre quotidien?

Pendant près d’une heure, je m’entretiens avec Marc Vachon, psychologue et auteur, sur le sujet de la prise de décision, sujet si important à notre bien-être et à notre évolution personnelle.

  • Comment faire un choix lorsqu’il y a un conflit de valeurs? Par exemple, comment quitter un travail qui ne nous satisfait pas, mais qui nous permet d’avoir une stabilité financière?
  • Comment ne pas attendre que ça aille trop mal pour se décider à agir?
  • Pourquoi il est essentiel d’identifier nos valeurs et de voir si elles soutiennent ou au contraire sont en conflit avec nos objectifs?
  • Comment intégrer les autres dans nos prises de décision?

Voilà quelques points parmi d’autres que l’on aborde dans ce riche entretien.

Je vous laisse découvrir cet entretien. Après je vous invite à participer: Quels sont les 2 points qui ont le plus retenu votre attention? Merci de votre feedback!

« Prendre une Décision » Audio

Télécharger sur iTunes

« Prendre une Décision » Vidéo


Note: Mon image s’immobilise au bout d’un moment mais l’audio continue à marcher.  Prendre une décision sur YouTube

Bio

marc_vachon_twitterMarc Vachon, titulaire d’une maitrise en psychologie, a enseigné cette discipline pendant plus de 20 ans. Il anime régulièrement des conférences sur le développement personnel en France et au Québec. Avec sa femme, Marie Bérubé, Marc a créé le blog oserchanger.com en 2001, et il a coécrit le livre Oser changer- Mettre le cap sur ses rêves.

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Reprendre Confiance en Soi

Faire un Choix

Une prise de décision ne se fait pas toujours au niveau intellectuel. Contrairement aux pratiques courantes, il ne s’agit pas de seulement peser le pour et le contre de tel ou tel choix, car cela ne suffit pas. Pour prendre une décision importante, il est nécessaire de poser la question puis de laisser émerger la réponse en soi.

Je suis trop indécise

À travers les emails et les commentaires que je reçois sur le blog, un souci semble souvent revenir, la difficulté de prendre une décision : « Je suis trop indécise », «  j’ai des choix importants à faire et je n’ai pas trouvé de technique pour m’aider à faire le meilleur choix pour moi » , « Je suis télescopé par pleins de choses en ce moment et il est nécessaire de retrouver la sérénité pour faire les bons choix. »

Dos au mur

Devoir faire un choix peut en effet s’avérer difficile et source de stress, surtout lorsque les conséquences de notre décision peuvent profondément affecter notre vie. Face à un dilemme, beaucoup de personnes vont préférer le statu quo, en d’autres termes ne pas prendre de décision.  S’il est possible d’éviter un certain temps de devoir faire un choix, la vie finit éventuellement par nous mettre dos au mur, et un choix doit être pris. Que faisons-nous alors?

Comment prend-on une décision et pourquoi ça ne marche pas ?

Lorsque confronté à la nécessité de faire un choix (est-ce que je quitte mon conjoint ? Est ce que je change de carrière ? est-ce que je prends cet appartement ?), on a tendance à analyser la situation, à peser le pour et le contre, et à se projeter dans le futur pour déterminer si ce choix nous rendra plus heureux ou plus malheureux. Mais voilà, cette approche ne marche pas et elle génère encore plus de stress. Pourquoi?

La peur de perdre ce que l’on n’a pas encore

Car notre capacité de projection est très limitée. On peut s’imaginer aller de A à B puis vers C en espérant que C soit un résultat bénéfique. Mais une personne sait au fond d’elle-même qu’il y a de multiples facteurs en jeux, et elle n’est pas sûre de pouvoir atteindre C ou même si C la rendra réellement plus heureuse (ou moins malheureuse). Elle va alors refaire le scénario dans sa tête, et cela va créer un sentiment d’espoir et de motivation rapidement suivie par celui d’anxiété (« et si ça ne marche pas ? »). Il est dit que le sentiment d’anxiété vient principalement de la peur de perdre ce que l’on n’a pas encore.

Pour résumer, utiliser la réflexion pour faire un choix est difficile, car à chaque fois que l’on va repenser à la décision que l’on doit prendre cela va créer des hauts et des bas émotionnels qui vont accentuer le sentiment de confusion et d’indécision.

Faire le point, mais pas décider

Le but du mental n’est pas de décider. Il est de mettre sur la table tous les éléments de notre quotidien puis de poser les questions. Par exemple une personne va observer sa situation actuelle au travail et dans ses relations sociales et affectives, puis elle va se poser la question « qu’est-ce j’aimerais transformer dans ma vie? »

Neurosciences et historien de l’art

Ensuite, il suffit de faire le calme en soi (ne plus réfléchir sans cesse à votre situation), puis laisser venir la réponse. Car plus d’informations n’aident pas à faire un choix. Cela peut sembler contre-intuitif, mais pourtant les neurosciences confirment ce fait. Vous avez déjà maintenant tous les éléments nécessaires pour faire votre choix.

Un passionnant ouvrage ‘Blink’ conduit par Malcolm Gladwell illustre scientifiquement le fait que les décisions importantes sont prises non pas intellectuellement, mais intuitivement. L’un des personnages étudiés fut Bernard Berenson, un célèbre historien de l’art. Spécialiste de la Renaissance italienne, il était connu pour sa capacité à identifier un faux tableau. Lorsqu’il se trouvait face à une fausse œuvre, il avait très rapidement un ressenti viscéral qui lui disait « attention, il y a quelque chose qui ne va pas ». Berenson était incapable d’expliquer objectivement pourquoi. Certes, il possédait de grandes connaissances dans son domaine, mais sa décision d’identifier une peinture comme étant une usurpation ne venait pas de l’observation précise des coups de pinceau, des pigments utilisés ou autres signes révélateurs. Elle surgissait naturellement en lui au bout de quelques courts instants. Et son intuition s’avérait être juste dans l’immense majorité des cas lorsqu’une analyse plus poussée était opérée.

Vous avez en ce moment même tous les éléments pour faire votre choix. Malgré votre indécision et vos doutes, une partie de vous sait avec certitude et sérénité ce qui vous attire en ce moment. Il s’agit maintenant de l’écouter.

Julie et le Sage

Imaginer une jeune femme partie en randonnée. Arrivé à un village, on lui parle d’un personnage étonnant, «un sage», qui donne, à qui veut l’entendre, de précieux conseils. Intriguée, la jeune femme qu’on va appeler Julie, décide d’aller à sa rencontre pour lui exposer sa situation. Arrivée au lieu indiqué, Julie y est accueillie par le sourire d’un homme dont elle a du mal à deviner l’âge. Encouragée par cet accueil bienveillant, Julie s’installe près de notre homme. Elle lui parle alors de sa vie, de ses difficultés et de ses dilemmes. L’écoute attentive du sage la pousse à continuer. Au bout d’un moment Julie marque une pause attendant un commentaire ou une question, mais l’homme installé en tailleur ne semble rien n’avoir à dire. Julie reprend alors son monologue, pensant que son compagnon a besoin d’en connaître davantage pour pouvoir s’exprimer. Quelques minutes plus tard, elle lui demande ce qu’il pense de sa situation. Le sage ne s’exprimant toujours pas, Julie décide de lui préciser quelques points supplémentaires.

Cela fait maintenant plus d’une heure et demie que Julie parle, et devant l’absence de conseils du sage, elle finit, un peu déçue, par reprendre son chemin. La compagnie de cet homme est certes agréable pensa-t-elle, mais il ne pourra pas l’aider à résoudre ses problèmes de femme citadine.

Le sage quant à lui attendait simplement que Julie soit prête à l’écouter. Il attendait qu’elle fasse le calme en elle pour qu’elle puisse l’entendre. Mais à chaque fois qu’il s’apprêtait à parler, la jeune femme repartait dans son analyse de la situation.

On pose les questions, mais on n’écoute pas les réponses

Tout comme Julie, on ne s’arrête pas de parler… mais avec nous-mêmes. Nous reposons les mêmes questions encore et encore, nous ressassons les données jusqu’à épuisement. Pourtant, nous avons un sage – notre intuition – à portée de main, toujours prêt à nous conseiller, il suffit juste de l’écouter.

Écouter ne veut pas dire attendre impatiemment une réponse. Pour entendre la réponse, il faut faire le silence en soi suffisamment longtemps. Il faut se réajuster à notre écoute interne pour pouvoir entendre la petite voix en nous. Mais si l’on repart sans cesse dans notre dialogue mental, il est très difficile de percevoir la juste réponse.

Faire le calme en soi n’est pas chose facile surtout dans une société où l’on a développé et renforcé le besoin de contrôler et de se protéger. Comment faire alors ?

 Méditer sur notre point de rencontre

La méditation est un moyen efficace pour retrouver notre capacité à écouter notre intuition. Si vous êtes face à une décision à prendre, posez la question puis concentrez-vous sur une partie de votre corps, celle qui semble le plus attirer votre attention. Amenez toute votre attention dessus et ressentez les mouvements d’expansion et de rétraction avec chaque respiration. Faites 10-15 respirations conscientes, puis écouter ce qui se passe en vous. Il se peut que vous repensiez à votre situation et que les questions ressurgissent, c’est normal. À nouveau, faites une série de respirations conscientes. Puis à nouveau, soyez attentif à vos ressentis. Il se peut alors que vous ressentiez que vous penchez vers une direction (vers un choix) plus qu’un autre.

Comme pour tout, la pratique régulière va être essentielle pour améliorer votre capacité à « ressentir » le bon choix. J’aimerais également noter que les réponses qui « surgissent » consistent rarement à tout chambouler (quitter son travail du jour au lendemain, partir à l’étranger..). Ce sont plutôt des petites actions que vous devez prendre – vous le saviez déjà au fond de vous —, mais que vous remettiez sans cesse à plus tard.

Perspectives nouvelles

Si vous faites correctement cet exercice, vous allez vous sentir apaisé. Car vous saurez que vous n’avez pas besoin de tout comprendre ou de tout prévoir. Qu’il suffit de se concentrer sur une action à la fois. Parfois lorsque l’on va de A à B, de nouvelles perspectives se présentent. Des perspectives que l’on n’aurait pas pu prévoir ou imaginer.

Derniers mots

Je pratique régulièrement cet exercice et je suis parfois surpris par les réponses. Mais à chaque fois que j’accepte de ne pas chercher à contrôler et que je me concentre sur une action à la fois, je me sens bien mieux, plus productif, et ma vie me correspond de plus en plus.

J’ai également constaté que les personnes qui vivent de leur passion utilisent une forme ou une autre de cet exercice.  Dr John Demartini, auteur à succès et psychologue, note qu’avant chaque conférence qu’il donne, il s’isole, s’allonge sur le dos, et pose la question « Qu’est-ce qui est important pour moi de communiquer aujourd’hui ? » et il laisse venir la réponse. Ces conférences qui font souvent plus de deux heures semblent durer 30 minutes tellement elles sont passionnantes et inspirées. James Altucher, homme d’affaire et auteur, note dans son dernier livre Choose Yourself « Lorsque je me réveille, dans la pénombre, je demande « qui dois-je aider aujourd’hui ?”

Ne sous-estimez pas cette simple, mais fondamentale notion : une fois la question posée, rien à ne sert d’y repenser sans cesse, laissez venir la réponse. Vous la connaissez déjà, il faut juste faire le silence pour pouvoir l’entendre.

J’espère que cet article vous donnera envie d’essayer de lâcher prise la prochaine fois que vous aurez un choix à faire.

J’aimerais vous demander maintenant de participer à la discussion en notant dans la zone commentaire ci-dessous, comment réagissez-vous habituellement lorsque vous êtes face à une décision difficile ?

Ecoutez aussi le podcast #33: Comment Développer Son Intuition

Note et référence

Image de Jose Cuellar

Malcolm Gladwell’s Blink

John Demartini

James Altucher’s Choose Yourself