L’autre nuit, j’ai eu du mal à m’endormir. J’ai lu jusqu’à 23h00, Silo un roman de science-fiction, puis fermeture des feux. Je me suis rapidement endormi, mais vers minuit j’étais à nouveau réveillé. Je ne sais si c’est par ce que j’ai eu chaud ou froid, ou une digestion incomplète, mais je tournais à présent dans le lit, perdu dans mes pensées.
J’étais dans une rêvasserie éveillée : une perte dans des pensées décousues, un moment pensant à un évènement lointain, l’autre pensant aux activités du lendemain.
Cela a duré ainsi une dizaine, peut-être vingt minutes, puis je me suis assis sur le bord du lit pour boire une gorgé d’eau suivie d’un passage aux toilettes.
De retour au lit, il était temps de mettre en pause les pensées pour que je puisse m’endormir. Mon réveil étant réglé sur 07h15, je voulais être en forme le lendemain.
« Ce ne sont que des pensées. Peu importe le contenu. »
Je me suis souvenu de cette phrase d’un enseignant de méditation. J’assistais alors à une journée de méditation et je partageais avec le groupe la réflexion mentale que j’avais eue lors de la séance que l’on venait de faire.
Ce à quoi l’enseignant a répondu : « Peu importe le sujet des pensées, si tu es perdu dans les pensées, le remède est le même. »
Une fois allongé, la couverture remontée jusqu’au menton, je savais que si je ne mettais pas en pause mes pensées (aussi importantes paraissaient-elles), j’aurais du mal à m’endormir.
Je me suis encore dit mentalement « peu importe le contenu des pensées, il est temps maintenant de décrocher ». J’ai tourné mon attention sur mon regard. À noter que même les yeux fermés, le nerf optique est actif et l’on peut voir les nuances de noir s’offrant devant nous. C’est comme si je m’étais installé devant un large écran de cinéma encore éteint et pouf, je me suis endormi.
Quelle est la leçon à tirer de cela ? Voyons comment mieux s’endormir en calmant nos pensées en 3 étapes.
Étape 1
On constate qu’on s’est perdu dans ses pensées. Ce sont des pensées désordonnées, parfois floues, parfois claires. Elles sautent d’un sujet à l’autre, d’une situation passée, à une situation future, d’un problème global à un problème personnel. Toutes ces pensées qui ricochent dans notre tête finissent par lever un nuage d’émotions. Les émotions quant à elles, colorent notre état. On va peut-être se sentir excité, stressé, anxieux, ou encore triste, démotivé, perdu. Et même lorsque notre état n’est pas négatif, on ressent une agitation de fond qui nous fait tourner dans le lit.
La première étape consiste à prendre conscience que un, je suis perdu dans mes pensées, et deux, je suis trop agité pour pouvoir m’endormir.
Étape 2
Je m’assois sur le bord du lit et je me dis « Le problème n’est pas le sujet de ma réflexion, mais le fait de me perdre dans les pensées. Ce ne sont que des pensées. Peu importe le contenu. »
Que l’on pense « je dois acheter des céréales demain » ou « je n’ai rien fait de ma vie » , que ce soit un sujet mondain comme les courses à faire ou des questionnements existentiels, cela reste des pensées désordonnées qui empêchent de dormir.
C’est important de se rappeler cela, car si l’on s’attarde sur le sujet des pensées, on va vouloir trouver la solution à travers plus de … plus de pensées ! On va ajouter de l’huile sur le feu. Et lorsque l’on est dans le fond de son lit, avec l’heure du réveil qui se rapproche à grands pas, ce n’est pas le moment de plonger dans des réflexions par rapport à votre relation de couple, votre travail ou tout autre sujet chargé émotionnellement.
Non ! Même si certaines pensées aiment se donner beaucoup d’importances (« Est-ce qu’un jour je pourrais connaître à nouveau le bonheur?!! »), ce n’est que du bla bla mental. Et la nuit, il est temps d’éteindre la radio du haut, pour bien s’endormir. Ce qui nous amène à la 3e étape.
Étape 3
Une fois que l’on a pris conscience que l’on a du mal à s’endormir et que le mental est perdu dans ses pensées ; que l’on a compris que peu importe le sujet des pensées, la solution pour se libérer de l’agitation n’est PAS plus de pensées, on va pouvoir ralentir la machine à paroles.
Pour cela, on va tourner l’attention vers un ressenti du corps. Dans mon cas, je porte mon attention sur mon regard (les yeux fermés). Cela peut-être aussi de ressentir la respiration dans le ventre ou la poitrine, ou encore, l’air qui glissent dans les narines à chaque inspiration.
Il suffit alors de quelques courts instants sans pensées compulsives, pour enfin s’endormir paisiblement.
Si ces 3 étapes fonctionnent à chaque fois, je réalise que ce n’est pas évident pour tout le monde de bien différencier les états où l’on perdu dans les pensées et ceux où l’on attentif à ce que l’on ressent dans l’instant.
Personnellement, la pratique de la méditation m’a permis de reconnaître efficacement mes différents états, m’amenant à plus facilement lâcher-prise, à réfléchir avec plus de clarté et à mieux m’endormir lorsque nécessaire.
« Nous nous sommes coupés de la nature. Mais le froid est capable de nous reconnecter à ce que nous avons perdu. »
– Wim Hof
Connaissez-vous Wim Hof ?
Surnommé « the ice man » (l’homme de glace), Wim Hof est internationalement connu pour avoir battu plusieurs records du Guinness d’exposition au froid extrême et a développé dans les années 2000 une méthode de méditation et de maîtrise de la respiration.
Kevin Bodin pratique la méthode Wim Hof depuis deux ans maintenant, et il est en passe de devenir instructeur.
Dans cet entretien, il parle de :
Sa découverte de cette approche.
Son premier bain glacé.
Des bienfaits de cette méthode.
Des techniques de respiration.
De comment s’exposer graduellement au froid.‘
Après cet entretien, il y a des chances que vous ayez envie de vous frotter à la si redoutée douche froide !
À la dernière minute avant le début du procès, quatre grandes entreprises du médicament ont décidé de faire un premier paiement de 260 millions de dollars dans un accord avec la partie adverse. Ce premier paiement sera suivi de nombreux autres pour un total, selon les premières estimations, de 50 milliards de dollars, oui milliards. C’est énorme.
Ces quatre entreprises ont fait ce choix, car cela reste préférable à un procès dont l’aboutissement risque de leur coûter bien plus cher. Car l’accusation est de taille.
Ce dénouement se passe aux États-Unis, où l’état fédéral a décidé de poursuivre Teva Pharmaceuticals, le plus gros producteur de médicaments génériques aux US, et trois autres entreprises, sur des charges de conspirations pour profiter de l’addiction et de la mort de ses clients.
Ces quatre entreprises auraient contribué à et aggravé l’addiction aux médicaments opiacés qui seraient à l’origine de plus de 400,000 morts sur ces deux dernières décennies. Ces entreprises sont accusées d’activement promouvoir les médicaments opiacés en exagérant leur efficacité et surtout en minimisant leur effet addictif.
Teva et les autres entreprises avaient connaissance, depuis plusieurs années, des recherches scientifiques pointant vers le risque d’une épidémie d’addiction à ces médicaments à base d’opium. Mais ces entreprises ont décidé de continuer à mettre en avant ces médicaments auprès des médecins et des municipalités, car ils sont extrêmement profitables.
GROS SOUS, GROS SCANDALES
C’est un scandale sanitaire sans précédent aux US. Même la FDA (Food and Drug Administration) qui est une agence fédérale « responsable de protéger la santé publique en s’assurant de la sûreté, efficacité et sécurité des médicaments et produits alimentaires » risquait d’être impliquée dans un tel procès.
Un nombre indécent de victimes, des entreprises vénales, une agence nationale qui ne fait pas son travail, et des conflits d’intérêts éclaboussant de nombreuses sphères administratives et politiques… ce n’est malheureusement pas une nouveauté – en France, en ce moment même le procès du Mediator commence – même si l’ampleur de cette affaire peut surprendre.
Mon intention ici, n’est pas seulement de pointer votre attention vers cet échec de santé publique, mais surtout de vous proposer d’explorer plus en profondeur la racine de ce dysfonctionnement sanitaire de nos sociétés modernes.
NOURRIR LA BÊTE
L’industrie du médicament est la cinquième plus grande industrie au monde. Elle a une très grosse force de frappe en terme de marketing et de lobbying. Cette industrie affecte le choix des médicaments prescrits, ainsi que les politiques de santé publique.
Mais c’est finalement le consommateur qui est à l’origine de ce pouvoir qu’ont accumulé ces entreprises. C’est le consommateur qui paie, à travers son porte-monnaie ou sa couverture sociale, ses boites de médicaments. Le médicament est un produit qui répond comme tous les autres produits à la loi du marché : celle de l’offre et de la demande. Et la demande est très haute.
Mais quelle est cette demande qui a permis à de tels médicaments d’envahir le marché américain et dans une moindre mesure, le reste du monde ?
La réponse courte : le besoin de fuir les ressentis du corps.
LES OPIACÉS EN FRANCE
Pour comprendre cela, regardons de plus près ce que sont les médicaments opiacés. En France ils sont connus sous les noms de codéine, morphine, tramadol ou encore oxycodone. Ces médicaments sont dérivés de la plante pavot à opium, appelé aussi pavot somnifère ou synthétisé en laboratoire sur le même modèle. Ils ont un effet relaxant, antidouleur, et ils font aussi ‘planer’.
En France, ils sont prescrits après une opération chirurgicale, un traitement dentaire ou encore pour le sevrage d’addictions à l’héroïne. Leur utilisation est beaucoup moins prévalente qu’outre-Atlantique, mais elle est étroitement surveillée.
«La situation n’est pas comparable (à celle des EU), rassure d’emblée le Pr Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Clermont-Ferrand et directeur de l’Observatoire français des médicaments antalgiques. En revanche, l’augmentation rapide du nombre d’intoxications, d’hospitalisations et de décès montre que nous devons rester vigilants.»
Aux États-Unis, cette classe de médicament est utilisée pour des situations bien plus communes : mal de tête, mal au ventre, diarrhée. Si aujourd’hui, ressentir de la douleur ou de l’inconfort semble être de plus en plus inacceptable, le succès de ces médicaments n’est alors pas surprenant.
On vit en effet une époque où notre attention est très peu connectée au corps. L’attention est perdue dans les pensées – on ressasse le passé ou on se projette dans le futur -, ou elle est captée par les écrans (téléphone, télé).
Et lorsque notre être se manifeste à travers le corps ou les émotions, par exemple par une douleur physique ou un sentiment de frustration, on va chercher à fuir ce ressenti inconfortable au plus vite : soit en inhibant les ressentis du corps à travers l’alcool, les drogues ou les médicaments, soit en cherchant à se distraire.
CE CORPS QUI M’AGRESSE
On vit tellement dans le mental que les ressentis bruts du corps comme la douleur ou les émotions sont comme une douche froide nous sortant d’une torpeur confortable.
On vit de plus en plus coupé de nos sens. On filtre nos interactions et nos expériences du quotidien à travers le mental. Au lieu de vivre l’expérience dans le moment présent, on temporise évaluant si cela va nous être utile ou pas. Les ressentis du corps (physique et émotionnelles) sont devenus secondaires aux prérogatives du mental.
On ne veut que ressentir le corps à travers le plaisir des sens. Mais lorsque le corps entre en conflit avec les projets du mental, on va le faire taire au plus vite. On va le remettre en mode vieille. Et quoi de plus simple que d’avaler une pilule pour repousser les appels du corps.
Il est intéressant de noter que la morphine découverte en 1817 par le chimiste allemand, Friedrich Wihelm Adam Sertüner, porte un nom dérivé de Morphée, divinité grecque du sommeil.
Les médicaments voilent les sensations douloureuse et inconfortable, mettant en sommeil notre être sensuel, pour que le mental puisse vaquer à des occupations qui lui semblent bien plus nobles et importantes.
LE FANTASME DE L’IMMORTALITÉ
Il est vrai que nous vivons une époque de grandes avancées technologiques. Le chemin parcouru – les révolutions industrielles puis technologiques – a transformé en profondeur la société humaine. Les projets à venir – l’intelligence artificielle, la méthode CRISPR (modification génétique), la nanotechnologie, la colonisation d’autres planètes – ont tout autant le potentiel de révolutionner ce que c’est d’être humain.
Notre corps biologique, fragile et éphémère à l’échelle de l’histoire, risque alors d’être perçu comme une entrave à notre évolution à travers le temps et l’espace. Cet habitacle fait de chair et d’os semble cruellement limiter l’expression de notre plein potentiel.
Certains espèrent une symbiose avec les machines pour ajouter des décennies à leurs espérances de vie, et pourquoi pas ultimement se séparer totalement du corps pour habiter une machine immortelle. Cela peut sembler de la science-fiction, mais il existe déjà aujourd’hui des projets bénéficiant de grand financement, visant à reproduire le contenu d’un cerveau dans un ordinateur (le projet NeuraLink d’Elon Musk).
Au vu de cette vision grandiose du futur, un mal de ventre peut sembler comme mesquin, une perte de temps et d’énergie. Et même si l’on n’est pas un futuriste convaincu des bienfaits de l’intelligence et de la technologie, on ne va pas laisser le corps (une sensation de fatigue, un coup de blues) nous empêcher d’aller au travail ou de socialiser.
Notre corps (le physique, et les émotions) est perçu comme un animal de compagnie. On est prêt à s’en occuper – lui donner à manger et lui permettre d’assouvir certains de ses besoins -, mais il ne faut pas qu’il demande trop ou qu’il se manifeste lorsque l’on est occupé à autre chose. Sinon, on fait le taire.
ALORS …
Qu’est ce qu’on a vu jusque là ?
On a vu que le mental est le big boss qui sait (qui croit savoir) ce qui est important pour nous.
Le corps (le physique, les émotions) est notre part animale. Le boss le perçoit comme n’étant pas très futé. Il sait que le corps peut donner beaucoup de plaisir, mais peut aussi devenir un vrai emmerdeur.
Et lorsque le corps se rebelle, le boss fait le nécessaire – ce qui bien souvent consiste à endormir le corps en lui donnant une lichée de whiskies, ou une petite pilule colorée – pour qu’il puisse continuer à gérer le quotidien de sorte à nous rendre heureux.
Mais est-ce que ça marche ?
Est-ce qu’éviter de ressentir le corps pour continuer à agir dans notre quotidien est la solution pour une vie heureuse et épanouie ?
La réponse courte : non, ça ne fonctionne pas.
LE CORPS EST L’UNIQUE PORTE D’ENTRÉE
Note : Ne croyez pas sur parole la partie qui va suivre. Je vous invite à explorer par vous-même et à faire votre propre conclusion.
On ne peut être heureux qu’en habitant pleinement notre corps. En se coupant des sensations inconfortables à travers les médicaments ou les distractions, on se coupe aussi de notre capacité d’être pleinement présent.
À force de se perdre la plupart du temps dans le mental, on ne sait plus vraiment ce qui se passe en nous. On devient étranger à notre propre corps. Pire encore, on perçoit le corps et ses manifestations comme un danger, comme une agression
La réalité, c’est ce que l’on souhaite tous – les sentiments de paix, de confiance, de joie – ne peut se vivre que dans le moment présent.
Et notre accès au moment présent, ce sont nos ressentis. Ce n’est qu’à travers nos sens, donc à travers le corps, que l’on peut se reconnecter à la joie profonde et inhérente d’être en vie.
Prenez le temps de faire quelques respirations, de ressentir l’expansion du corps avec l’inspiration suivie de son relâchement avec l’expiration. Encore.
Lorsque l’on est pleinement attentif à ce qui se passe dans le moment présent, à travers nos sens et nos ressentis, on se sent naturellement bien. C’est aussi simple que cela.
LA MAUVAISE SOLUTION
Ce qui est triste avec cette épidémie d’addiction mortelle aux médicaments opiacés, c’est que les victimes recherchaient, c’est ce que l’on recherche tous : une vie avec moins de souffrance et plus de joie.
Leur corps était en souffrance, car elles se sont coupées de lui. Elles ont négligé les besoins du corps, le poussant toujours plus à travers une mauvaise alimentation, de la sédentarité, manque de sommeil, l’abus de certaines de substances, etc.
Ces personnes pensaient trouver du réconfort en étouffant encore plus le corps. Par l’utilisation d’antalgiques, d’antidépresseur, ou de somnifère, elles ont cherché à fuir leur propre corps.
Mais bien entendu, cela n’est pas possible. Et plus on cherche à faire taire le corps, ou à nous échapper de ces ressentis, plus le corps va se manifester fortement. Les douleurs physiques et émotionnelles ne sont pas un mal à effacer, mais un cri du corps nous rappelant l’importance de revenir pleinement dans les ressentis du moment présent.
Car comme on l’a vu, ce n’est que dans le moment présent que l’on peut vivre ce à quoi nous aspirons tous : les sentiments de paix, de confiance et de joie.
Bien entendu, j’aimerais noter ici que vouloir gérer et diminuer les douleurs physiques et émotionnelles est normal et naturel. Il ne s’agit pas d’être masochistes et de vivre avec de la douleur alors que l’on pourrait la diminuer.
Mais, il faut faire cela en étant à l’écoute du corps plutôt que contre le corps. Les symptômes et douleurs sont presque toujours un appel au changement : celui d’être davantage attentif au moment présent.
Au lieu de pousser à travers le corps pour suivre les demandes du mental, on va plutôt agir à partir d’un ancrage dans le corps et le moment présent. Ce n’est que comme ça que l’on peut évoluer avec grâce et joie dans notre quotidien.
Bien sûr, ce changement de perspective va nécessiter une période de transition. C’est pour cela qu’il est essentiel de nourrir, encore et encore, l’intention d’habiter pleinement son corps.
Ce n’est pas Teva Pharmaceuticals, ou les autres entreprises du médicament, ou même les agences nationales de santé qui vont vous soutenir dans ce retour au corps. Le problème et la solution ne viennent pas d’eux, mais de chacun d’entre nous.
Dans les 3 étapes du changement, on a vu que le première étape consiste à discerner entre être présent et être perdu dans ses pensées. Dans cet épisode, on va voir comment développer la conscience du corps aide à s’ancrer dans le moment présent.
Vous allez découvrir un exercice simple et efficace pour renforcer l’écoute du corps.
Du fait de l’hyperactivité de nos sociétés, une certaine peur de la pratique de la méditation s’est peu à peu développée. On préfère se laisser noyer dans ses journées parfois mal planifiées que consacrer à soi-même du temps. La peur de la méditation vient de ce qu’elle requiert du temps ; elle est d’ailleurs assimilée à tort à une pratique religieuse afin de mieux l’exclure de notre monde où le religieux est accessoire. La quête constante de résultat ne nous laisse malheureusement aucun répit afin que notre esprit puisse se ressourcer.
Dans cet environnement où tout va très vite, la restauration rapide trouve bonne fortune. Prendre des repas précuits en restaurant ou en conserve est devenu monnaie courante au grand dam de notre organisme.
Notre méconnaissance de la relation profonde qu’entretient l’hygiène alimentaire, la méditation et la productivité, nous coûte malheureusement bien au-delà de ce que nous pensons gagner dans notre style de vie actuelle. Il est pourtant flagrant que tout déficit nutritionnel et de certaines vitamines particulièrement, se traduit par un manque en clarté d’esprit. Difficile aussi d’atteindre la zen attitude avec un déficit en nutriments. Globalement, la nutrition améliore ou prépare à la méditation.
Le cerveau, cette boule de graisse et siège de l’esprit
Nos fonctions cognitives trouvent leur siège dans le cerveau. Le soin dont nous entourons celui-ci détermine nos performances cognitives. Or le cerveau est constitué à plus de 60% de gras sains. Les bonnes graisses structurent la masse cérébrale et lui servent occasionnellement de sources énergétiques en absence de glucide nous apprend Sophie Layé, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).
Pour avoir donc un équilibre psychique et être dans les prédispositions pour un état de méditation, vous devez privilégier les acides gras polyinsaturés, les oméga-3 et les oméga-6, les oméga-9, les gras saturés, mono-insaturés de même que le cholestérol. Le cerveau se remet plus vite d’ailleurs de lésions quand il dispose de cholestérol.
Afin de prendre soin de votre cerveau et de vos fonctions cognitives, consommez des poissons gras dont le saumon sauvage, de l’avocat, de l’huile de coco, du beurre provenant de vaches nourries à l’herbe, et des noix…etc.
Digestion, aliments fermentés et méditation
La digestion tient un rôle important dans l’équilibre corporel et psychique, nécessaire pour une bonne méditation. La digestion peut être facteur de stress pour l’organisme. Certains troubles digestifs peuvent par exemple affecter le sommeil et ainsi accroître le stress qui est un poison pour la méditation. Il existe un type de nutrition : l’alimentation en pleine conscience qui permet de donner à ses repas toute l’attention possible afin de mieux les mâcher et mieux les savourer.
De plus, les aliments fermentés tiennent une place de choix dans le processus de digestion, et donc de la méditation par ricochet. En effet, ces aliments pallient les défaillances des bactéries du microbiote intestinal ; ce sont ces milliards de bactéries utiles qui accomplissent la magie de la digestion. Les aliments fermentés les assistent dans cette fonction et améliorent de fait notre équilibre psychique entier.
Le facteur limitant sucre
Le sucre n’a pas que pour conséquence un bouleversement hormonal pouvant déboucher par exemple sur l’obésité. Il est facteur d’hyperactivité, d’anxiété, de dépression et de fatigue mentale. C’est pour cela d’ailleurs que nous raffolons de toujours plus de sucre en cas de stress. Une consommation élevée de sucre peut entraîner même une addiction du fait du dérèglement hormonal. Le sucre est donc synonyme de tous les maux susceptibles de perturber le parfait équilibre corporel et psychique idéal pour une bonne méditation.
S’agissant des régimes favorisant une bonne méditation, le jeûne intermittent ou fasting, souvent associé uniquement à la perte de poids, est une option idéale. Le jeûne contraint au recueillement ; aussi il pousse le cerveau à produire plus d’hormones de croissance, idéales pour un équilibre général.
Oscar, est un nutritionniste spécialiste des régimes minceurs, des compléments orthomoléculaires et de la gestion du poids, de façon saine et naturelle.
Intensive Meditation Training Improves Perceptual Discrimination and Sustained Attention, Katherine A. MacLean, and al. Psychological Science, May 11, 2010.
Katterman, S. N., Kleinman, B. M., Hood, M. M., Nackers, L. M., & Corsica, J. A. (2014). Mindfulness meditation as an intervention for binge eating, emotional eating, and weight loss: a systematic review. Eating Behaviors, 15(2), 197-204.
MacLean CR, and al. Effects of the Transcendental Meditation program on adaptive mechanisms: changes in hormone levels and responses to stress after 4 months of practice. Psychoneuroendocrinology. 1997 May;22(4):277-95.
Ceci est article invité de Jérémy, coach sportif et auteur du blog Treeninglife.fr. Il partage dans cet article les bienfaits de la méditation dans sa pratique de la musculation.
Je laisse la parole à Jérémy!
Bonjour à tous, je m’appelle Jérémy et je suis coach sportif. Je partage à travers mon blog Treeninglife comment progresser dans le domaine de la musculation, ainsi qu’une approche sportive de la nutrition végétarienne / vegan et du lifestyle naturel. J’ai commencé récemment la méditation et je souhaite partager mon expérience personnelle et les bénéfices que je peux avoir en associant la méditation et la musculation.
Etant jeune pratiquant de méditation, je n’ai pas la prétention de donner des conseils vis-à-vis de sa pratique. Cependant, en tant que coach sportif spécialisé en musculation, je m’entraîne quotidiennement et je commence à bien connaître mon corps et ses limites. Il se trouve que j’ai remarqué quelques modifications depuis que j’ai commencé à méditer chaque jour.
Me concentrer pleinement dans ma séance
Mes séances de méditations sont très courtes, à savoir 5 à 10min le matin. Je préfère personnellement y aller progressivement pour ne pas installer une routine qui me contraigne et me démotive. Je prends le temps d’étudier petit à petit les effets et j’augmente le temps consacré à la méditation seulement si j’en ressent le besoin et l’envie.
Avant de débuter la méditation, j’avais souvent tendance à vite me déconcentrer en faisant de la musculation. Cela ne se produisait pas forcément durant l’effort mais lors des temps de récupération, je me mettais à penser rapidement à autre chose. Je me demandais si je n’avais pas oublié de répondre à un mail, ce que j’avais prévu de faire le lendemain, que des pensées qui n’ont rien avoir avec le sport et qui venaient réduire ma concentration.
La méditation me permet de mieux me focaliser dans ma séance, et dans l’instant présent de manière générale. J’ai le sentiment d’être plus impliqué et cela se répercute sur les performances car les entraînements sont plus productifs. Pour moi, c’est un véritable atout pour progresser plus vite.
Augmenter mes performances avec le bon stress
J’ai également remarqué sur moi un effet déstressant de la méditation. Mais je ne cherche pas à me libérer totalement du stress car je pars du principe ou il y a du bon et du mauvais stress. En musculation plus que dans la plupart des sports, le système nerveux est très recruté car il va venir jouer un rôle primordial dans la contraction musculaire. Plus la charge est élevée, plus le système nerveux est monopolisé, et donc plus le stress joue un rôle important. Je pense qu’une personne qui arrive à mettre son stress (donc son bon stress) dans sa séance décuplera ses performances.
Il se trouve qu’avec la méditation, j’arrive mieux qu’avant à distinguer le bon et le mauvais stress. J’ai plus de facilité à éliminer le mauvais et à utiliser le bon lorsque j’en ai besoin. C’est pour moi une grande force de mieux faire cette distinction, car je ne perds pas mon énergie inutilement.
Relativiser suite à des échecs
J’ai également une capacité plus élevée à positiver après un échec. En faisant le parallèle avec la musculation, j’ai tendance à accepter plus facilement d’avoir fait une séance qui ne me convenait pas, ou même de l’avoir sauté. Maintenant, quand ça arrive, je relativise et je passe à autre chose. Je pense que c’est une conséquence de la réduction de mon stress, je suis beaucoup plus enclin à éviter le négativisme qui me faisait perdre mon temps et mon énergie. Je suis plus apaisé mentalement et j’accepte beaucoup plus facilement l’échec, qui fait partie de l’apprentissage.
Evidemment, je ne peux pas être sûr que la méditation soit à l’origine de ces améliorations car ce n’est pas mesurable, mais je suis en tout cas certain d’en tirer du positif dans la vie quotidienne. C’est une habitude que j’ai prise et qui se répercute de plus en plus dans mes séances de musculation, qui renforce énormément ma détermination mentale dans l’effort. Et toi, est-ce que tu associes la méditation et le sport ?
J’ai découvert la méditation depuis plus d’un an grâce à tes formations et je comprends beaucoup mieux certains fonctionnements de mon mental. Cependant j’ai encore quelques difficultés avec des réactions « automatiques » ou additives notamment au niveau alimentaire.
Je prend bien soin de choisir des aliments sains de ne pas trop manger d’écouter ma faim, j’essaye de faire des jeûnes de 16 ou 24 heures une fois par semaine, mais il m’arrive de « déraper » et de faire comme des crises de boulimie ou je vais manger en quantité des gâteaux, confitures, fromages, pain, etc…
Dans ces moments la j’ai l’impression de perdre le contrôle de moi sur le coup j’ai conscience que mon comportement excessif va me nuire par la suite (dévalorisation de l’estime de moi, maux de ventre, l’impression que les efforts que je fais pour avoir une alimentation saine tombe a l’eau) mais parfois je ne parviens pas trop à me contrôler.
À l’inverse en dehors de ces crises je suis surement trop restrictif.
Aurais tu une solution ou conseille pour être plus stable dans ma nutrition et en règle générale? Que conseilles-tu pour les personnes qui ont des tendances addictives?
Vous allez découvrir Les 3 éléments à considérer pour mieux gérer les excès alimentaire.
Notre mode de vie – on passe des heures en position assise – contribue à une posture déséquilibrée. On favorise la fermeture de la posture (épaules et tête en avant, dos arrondi) plutôt qu’une posture droite et ouverte.