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Ces 3 Questions Qui Sabotent la Confiance en Soi

Il n’y a pas de secret. On sait désormais que notre langage interne affecte grandement notre état d’être. Nos pensées modèlent notre perception du monde et peuvent nous rendre insatisfaits et malheureux ou encore pleins d’appréciation et de joie de vivre.

Lorsque l’on regarde de plus près notre langage interne, il y a 3 types de questions que l’on se pose sans arrêt et qui nous dérobent de notre énergie et érodent la confiance en soi.

Comme on va le voir, ces 3 questions ont pour effet de miner notre confiance en soi.

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Retranscription de l’épisode

Cet épisode va vous aider à reconnaître ces questions, et à les remplacer par des questions plus constructives.

On va découvrir ces 3 questions et les variantes qu’elles peuvent avoir, mais avant cela un petit mot sur ce qu’on appelle le langage interne.

Qu’est ce que la langage interne?

Le langage interne c’est les pensées qui se succèdent plus ou moins consciemment dans notre mental.

Ce langage est comme un bruit de fond auquel on ne fait plus attention, mais qui pourtant est constamment là affectant notre état d’être. Et beaucoup de personnes, d’ailleurs, sont tellement bercées par ce bruit de fond qu’elles ne réalisent pas qu’il est possible d’observer de près ses pensées ou de leur permettre de s’arrêter.

Il y a une bonne dizaine d’années de cela, je sortais de mon cabinet plus tôt qu’à l’habitude, et je croise mon voisin de palier qui est aussi mon comptable.

« Ah tu finis tôt aujourd’hui. Tu vas pouvoir rentrer, te poser devant la télé et relaxer » me dit-il.

« Oui, je vais me rentrer, me poser, mais ne surtout rien ne faire et ne penser à rien. »

« Ne penser à rien?  Ce n’est pas possible! »

Pour Denis mon comptable, et pour beaucoup de personne, le bruit de fond du mental, ce n’est pas quelque chose dont on peut se séparer.

Si aujourd’hui vous pratiquez la méditation, vous savez qu’il est possible de mettre clairement en lumière nos pensées, notre langage interne.

Et lorsque l’on développe cette aptitude, on peut commencer à découvrir des tendances: certains types de pensées, qui génèrent toute une discussion interne qui créent ensuite des émotions qui finissent par affecter notre état d’être ou notre état de vitalité.

Le bienfait de pouvoir observer ce mécanisme c’est qu’on va pouvoir arrêter et transformer certaines de ses discussions internes, car on finit par réaliser qu’elles créent du mal-être et nous aident en rien dans notre cheminement personnel.

Donc les 3 questions que l’on va découvrir font partie de ce langage interne qui nous autosabotent. Ce sont des questions toxiques.

Et apprendre à les reconnaître vous aidera à ne plus vous enfoncer dans des pensées qui rongent l’estime de soi et qui nous privent de votre vitalité. On verra aussi comment remplacer ces « mauvaises » questions par des questions plus constructives.

La première que l’on se pose plus ou moins consciemment, c’est:

I. Pourquoi j’en suis encore là?

« Pourquoi à 30 ans, je n’ai pas encore de carrière stable? »

« Pourquoi je suis encore célibataire? »

Cette première question survient lorsque l’on compare notre situation actuelle, du moins telle qu’on la perçoit, et un résultat espéré.

Cela arrive généralement lorsque l’on se compare à quelqu’un qui semble avoir réussi.

Lorsque l’on voit sur Facebook cette photo qu’a mise notre amie de fac de son troisième enfant, on se dit « houla je ne suis plus toute jeune et je n’ai toujours pas trouvé de partenaire de vie pour fonder une famille avec. Pourquoi j’en suis encore là, mais aussi je veux être maman. »

Cette question « pourquoi j’en suis encore là » ou « pourquoi je n’ai pas encore ce que je désire » nous fait entretenir l’idée qu’il y a eu un problème en chemin, que la vie ne s’est pas déroulée comme prévu. On se dit il y a eu un hic quelque part parce qu’à mon âge je devrais maintenant avoir réussi professionnellement, avoir des enfants, une maison, etc., etc.

Et la discussion interne continue:

« Pourquoi moi je n’ai pas réussi alors alors que cette copine sur FB elle tout s’est passé comme prévu.

Si c’est possible de réussir et que je n’ai pas réussi, c’est qu’il doit y avoir un problème avec moi»

Lorsque le cerveau pose une question, il cherche à trouver une réponse.

« Oui c’est normal que je n’ai pas encore …… car je ne suis pas assez …… ou  car je suis trop …… »

Tout ce langage finit par créer un sentiment du type « je ne mérite pas d’avoir ce que je souhaite, car je ne suis pas assez bien, et maintenant je me sens mal. »

Cette question nous amène à nous focaliser sur ce que l’on perçoit comme nos manques et comme nos faiblesses, et amène une certaine résignation.

Cela nous aide en rien. Ni à nous sentir bien, ni à poursuivre ce qui est important pour nous.

La prochaine fois que vous ressentez un coup de blues, demandez-vous si vous vous êtes posé cette question, si vous vous êtres comparé à quelqu’un.

Puis remplacez cette question et ce train de pensées qui l’accompagne par celle-ci:

Est-ce que je voudrais être quelqu’un d’autre?

Cette personne que vous êtes aujourd’hui, celle qui aime ses proches, celle qui en recherche, qui essaie, qui se bat, qui souffre, qui ressent de la joie, de la tristesse, qui pleure, qui rit…  est-ce que vous seriez prêt à l’abandonner pour vous mettre dans la peau d’un autre, car il semble avoir mieux réussi?

Votre parcours de vie est ce qui vous a modelé et ce qui a fait de vous la personne que vous êtes en ce moment dans toute sa richesse, sa complexité..

Vos échecs et vos déceptions ont joué un rôle essentiel pour créer la personne que vous êtes aujourd’hui.

Est-ce que je voudrais être quelqu’un d’autre?

Si l’on médite sur cette question, on finit par ressentir de la bienveillance pour cette personne qui n’est pas parfaite, mais qui continue vaillamment à avancer dans sa vie.

J’ai un pote sur Facebook qui à chaque fois qu’il poste une image ou une info, je me dis « pouff, ce gars en fait trop… c’est que du paraître! » Toutes ses photos sont dans de beaux endroits, entouré de belles personnes, dans tous ces textes il est excessivement positifs du genre « Merci la vie! J’ai de la chance d’avoir une si belle femme qui m’accompagne » Il ne met que ce genre de posts.

Après le premier pincement d’agacement, je rigole intérieurement, car je sais c’est de la jalousie que je ressens. Je me compare à lui « pourquoi j’en suis encore là alors que lui a tout cela » et après je fais un pas de recul (intérieurement :) et je ressens que je ne changerais pas ma vie pour avoir la sienne.

Parce que je ressens de la bienveillance envers moi même. J’ai une façon unique de percevoir la vie et je ne voudrais pas changer cela, car sinon je ne serais plus moi.

C’est pareil pour nous tous.

Essayez de régulièrement remplacer cette impression de « je ne suis pas là où je devrais être » par de la tendresse et de la bienveillance envers vous même.

2eme question que l’on se pose et qui nous autosabote.

II. Pourquoi je n’ai pas chance?

Pourquoi ce n’est pas plus facile?

Pourquoi pour une fois ça ne pas se passerais pas bien?

Pourquoi les problèmes s’accumulent?

Pourquoi l’extérieur ne me comprend pas?

Ce genre de questions supposent que le monde est contre nous, ou que du moins, il ne fait rien pour nous aider.

Cela génère un sentiment de fatalisme. On se perçoit comme une victime de nos circonstances de vie.

Encore un exemple:

« Ah non, alors que c’est déjà très tendu ce mois au niveau financier, j’ai la voiture qui tombe en panne. Ça fait des mois qu’on se prive et maintenant le peu d’argent mis de côté je dois le lâcher pour réparer cette m…. de voiture. Pourquoi c’est aussi dur, pourquoi je n’ai pas un peu plus de chance. »

Cette question nous positionne en tant que victime de la vie. Cela nourrit le ressentiment, parfois la colère, et là aussi cela nous dérobe de notre enthousiasme et de notre envie d’apprendre et d’aller de l’avant.

Cette question on va la remplacer par:

Quel soutien est-ce que j’ai autour de moi?

Quel soutien la vie m’offre?

Il s’agit là d’élargir notre point de vue, et de sortir la tête de ce que l’on perçoit comme des problèmes.

Quel soutien m’a permis d’en arriver là?

Ma famille, mes parents, certains enseignants, certains amis,…

Si vous croyez que personne ne vous a soutenu en cours de vie (quand vous étiez petit, vous changiez vous même vos couches) élargissez encore plus votre point de vue.

  • Vous mangez probablement à votre faim
  • Vous vivez probablement dans un pays qui vous offre stabilité et sécurité,
  • Vous avez accès à des soins de santé modernes,
  • Vous savez lire et écrire grâce à l’accès à l’éducation que vous avez eu.

Plus on élargit notre point de vue (en regardant au-delà de nos frontières et la condition dans laquelle certain de nos congénères vivent)  plus on découvre qu’on a eu et qu’on a encore beaucoup de soutien et de la chance d’avoir ce soutien.

Il s’agit de remplacer la question « Pourquoi je n’ai pas de chance » qui crée le sentiment d’être une victime et du ressentiment pour la vie par un sentiment d’appréciation.

Vous allez peut-être penser que cela ne résoudra pas le fait que « je dois payer pour la réparation de la voiture avec l’argent des vacances ».

Si c’est vrai que les circonstances extérieures ne vont pas immédiatement changer, ce qui va changer c’est votre état interne, votre niveau de vitalité et de disponibilité.

Si vous nourrissez le sentiment de ne pas avoir de chance, d’être une victime de la vie, cela créera  un malaise en vous, vous rendra malheureux et votre entourage le ressentira aussi. Si par contre vous prenez l’habitude de voir les bonnes choses autour de vous, cela développera votre capacité à ressentir de la gratitude.

Il y a maintenant plusieurs études qui ont été faites qui montre que l’état d’appréciation améliore la qualité de vie. Selon ces études* la gratitude améliore la qualité du sommeil, la concentration et le sentiment de bien-être. Cela naturellement permettra à la personne vivant une difficulté à mieux la gérer, car cette personne aura plus d’énergie, plus de disponibilité.

Donc pour la seconde question, « pourquoi je n’ai pas de chance? » on va remplacer cela par « où est-ce que j’ai de la chance » pour nourrir le sentiment de gratitude.

On a vu que la première question « Pourquoi je suis encore là » crée le sentiment « je ne suis pas assez bien » et qu’on va remplacer cela par le sentiment de bienveillance envers soi-même.

Ce que l’on cherche à faire c’est apprendre à être plus attentif à notre état intérieur, en commençant par observer notre dialogue interne.

Lorsque l’on réfléchit à la qualité de notre vie, on surestime les circonstances extérieures, et l’on sous-estime notre capacité à être mieux en transformant notre langage interne.

On vient de voir les 2 questions qui nous font du mal et par quoi les remplacer. Découvrons maintenant la 3e question.

III. À quoi bon essayer?

Cette question peut prendre plusieurs formes:

Je n’ai jamais réussi, pourquoi je réussirais maintenant?

Je n’ai pas de chance en amour( en affaire …), ce n’est peut-être pas pour moi?

J’ai toujours été gros (maigre), pourquoi c’est maintenant que ça va changer?

Lorsque l’on se pose cette question, on trouve de nombreux souvenir et explications qui viennent renforcer le sentiment « à quoi bon essayer, Il est trop tard, j’ai passé ma chance ». On repense à nos échecs passés, à nos déceptions.

Cette question amène un sentiment de triste découragement.

Imaginez que vous dites un enfant à qui vous avez promis de passer une super journée avec que cela n’aura pas lieu et que vous ne pouvez rien y faire. Je n’aimerais pas devoir ressentir la déception et l’incompréhension de cet enfant.

Pourtant c’est ce que l’on fait avec soi même en entretenant cette question et les pensées qui la suivent. On attaque l’estime de soi. On finit par dire qu’on ne mérite pas de réussir.

On va remplacer « A quoi bon essayer » par « où est ce que j’ai réussi? »

Si lorsque je pense à un projet qui me tient à coeur j’ai cette croyance qui fait surface « A quoi bon essayer? » je la remplace par « où est ce que j’ai réussi? »

Si je me compare à un autre (question 1) – vous remarquerez que ces 3 questions souvent s’accompagnent les unes et les autres – donc, si je me compare à un autre, que je ressens qu’il a plus de chance que moi (question 2), et que je n’aurais jamais ce qu’il a (question 3), je vais remplacer cela par où est ce que j’ai réussi?

Peut-être que cette personne avec qui je me compare a une belle réussite professionnelle, mais une mauvaise santé physique, alors que ma santé est excellente. Ou bien cette personne a des enfants, mais n’a plus le temps de s’éduquer et de voyager, alors que vous oui.

Ce que l’on veut c’est se concentrer sur ces réussites (petites et grandes)

Par exemple:

« J’ai cultivé de belles et profondes amitiés qui durent depuis des années »

« Pendant que j’étais sans emploi, j’ai lu des dizaines de livres passionnants »

Ou une autre façon de voir cela, c’est de se demander en quoi le fait de ne pas réussir dans ce domaine que je désire m’a aidé à réussir dans d’autres domaines.

« Je n’ai pas construit de famille, mais cela m’a permis de …. »

« Je n’ai pas favorisé ma carrière professionnelle, mais cela m’a permis de …. »

Le fait de se focaliser sur nos réussites renforce l’estime de soi, et nous redonne confiance dans notre capacité d’obtenir ce que l’on souhaite.

Cela crée aussi un sentiment d’appréciation pour qui nous sommes.

Dans la partie 2, on développe de l’appréciation pour le soutien extérieur, dans cette partie on développe de l’appréciation pour qui l’on est.

Ces 3 questions qui font du mal, qui diminue la confiance en soi et le niveau d’énergie et je ne parle de l’énergie d’un point de vue symbolique, car lorsque l’on se morfond sur ses manques cela est un gouffre où nos pensées se perdent et les pensées sont très gourmandes en énergie. Malgré sa petite taille, le cerveau qui représente en moyenne 2% du poids humain nécessite 20% de notre métabolisme.

Ces 3 questions nous épuisent mentalement et émotionnellement.

Elles renforcent une perception de manque: je n’ai pas la vie que je veux, et je ne suis pas assez bien.

Et on a vu qu’en transformant ces questions en questions plus constructives, on va favoriser un état d’appréciation: Appréciation pour qui nous sommes et appréciation pour la vie que nous avons.

Cela ne veut pas dire qu’ignorer ces questions c’est se cacher la vérité. Car ces questions sont biaisées dès le départ, elle force le cerveau à voir les choses d’une manière négatif.

D’où l’importance d’équilibrer cela avec des questions positives.

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Méditer pour Renforcer la Confiance en Soi – Entretien entre Marc Vachon et Moutassem Hammour

Cet entretien a été conduit par Marc Vachon, psychologue et auteur. Vous pouvez également retrouver notre discussion sur le blog de Marc, Oser Changer.

Je réponds aux questions de Marc sur la relation entre méditation et confiance en soi.

Ecoutez l’audio

Ce que vous allez retrouvez dans la première partie

  • Quelle est ma définition du manque de confiance en soi?
  • Pourquoi perd-on nos moyens dans certaines situations et pas dans d’autres?
  • Est-il important de comprendre son passé pour reprendre confiance en soi?
  • Comment le stress se manifeste dans notre cerveau et quelles sont les conséquences sur la confiance en soi?
  • Manque de confiance et phobies, y a-t-il un lien?
  • Faut-il se forcer à sortir de sa zone de confiance?

Dans la seconde partie

  • Est-ce que la méditation seule peut aider à renforcer la confiance en soi?
  • L’importance de se poser les bonnes questions.
  • Doit-on essayer d’arrêter ses pensées?
  • Comment limiter la tendance à être négatif?
  • Pourquoi la méditation aide à devenir plus positif?
  • Est-il important de trouver sa « passion » pour garder une bonne confiance en soi?

Pour réagir, poser une question ou commenter cet entretien, merci d’utiliser la zone commentaire ci-dessous!

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Ralentir Pour Réussir? Max Veut Écrire un Livre

Alexandre, auteur du blog C’éclair! m’a invité à participer à une croisée des blogs (plusieurs auteurs écrivent sur le même sujet) sur le thème ralentir pour réussir.

Ralentir pour réussir? Cela peut sembler contre-intuitif. En effet, réussir – que ce soit mettre en place un changement de vie  ou concrétiser un projet – implique d’aller de l’avant. Pour réussir, il faut se libérer de son immobilisme puis agir avec entrain et constance. Il faut créer suffisamment de momentum, pour « décoller » et passer au palier suivant. Pourquoi alors voudrait-on ralentir alors que l’on commence à peine à bouger?

Voilà la nuance: il ne s’agit pas de ralentir ses actions, mais de ralentir ses pensées.

Le rôle des pensées dans tout changement

La réussite nécessite un changement qui va permettre de transformer un aspect de notre vie. Et pour pouvoir mettre en place un changement (hygiène de vie, habitude, persévérance…), la réflexion va jouer un rôle important. Elle va nous permettre de nous projeter, de nous motiver, ainsi que de planifier et d’anticiper. Les pensées vont nourrir l’envie d’entreprendre un projet et elles vont établir la feuille de route pour y parvenir. Mais la réflexion et les pensées qui l’accompagnent peuvent également devenir un obstacle ou un frein lorsqu’elles deviennent hors de contrôle.

Voilà un exemple.

Max veut écrire un livre

Max a très envie d’écrire un livre. Il sait qu’il est capable d’écrire. Il écrit régulièrement des articles pour des magazines à diffusion internationale. Il a en lui un livre depuis plusieurs années et il se sent désormais prêt à le matérialiser. Max a bien planifié son projet. Cela fait plusieurs mois qu’il travaille sur la structure du livre et ses rubriques. Les recherches sont faites, et il a toutes les informations nécessaires. Il faut maintenant passer au stade de l’écriture.

Pour cela Max a prévu de passer 3 mois loin de tout et au calme. Il a loué un appartement dans les Alpes de hautes Provence. Il a organisé en amont son activité professionnelle pour pouvoir se permettre d’avoir le temps et la disponibilité pour travailler sur son livre.

Une fois installé dans son appartement de montagne, Max a commencé à écrire avec entrain et efficacité. Il était heureux d’avoir pu mettre en place cette parenthèse dans sa vie et de pouvoir enfin travailler sur son livre.

Il s’imaginait maintenant le plaisir que cela serait d’avoir cet ouvrage enfin fini, de pouvoir le partager avec le plus grand nombre. Il se demandait s’il approcherait lui-même les médias ou s’il ferait appel à un agent.

Mais une fois sorti de ses belles pensées, Max se retrouvait face à son écran. Il n’avait que 30 pages d’écrites et le plus gros restait à faire. Reprendre l’écriture devenait plus difficile. Il ressentait le besoin de faire de plus en plus de breaks. « C’est bon pour aujourd’hui, je vais aller me promener! »

Durant ses coupures il retrouvait son enthousiasme à l’idée de finir ce livre. Après tout, il lui restait 2 mois et demi, et s’il écrivait 2 pages par jour, le livre serait bouclé et prêt à être partagé avec le monde!

Mais ses sessions d’écriture continuaient à être perturbées par ses pensées. En addition à ses projections dans le futur, s’immisçaient maintenant des doutes sur le bien-fondé de son livre: est-ce le bon sujet? Son livre sera-t-il publié?

Max se sentait comme paralysé et vidé de sa créativité, et plus vite tournaient ses pensées plus il se sentait incapable d’avancer sur son projet. Ces mêmes pensées qui l’avaient porté et motivé à écrire l’empêchaient maintenant d’aller de l’avant.

Lorsque le mental nous paralyse

Lorsque les pensées courent après le succès, elles accaparent notre attention et nous dérobent de notre créativité et de notre capacité à agir.

Pour pouvoir persévérer, il va falloir apprendre à ralentir le flot de ces pensées compulsives. Il faut réussir à s’extirper de ce monde imaginaire qui est si gourmand en attention et en émotions.

Ralentir le flot des pensées

Apprendre à méditer est une bonne idée. Cela permet de mieux canaliser l’attention et de moins se laisser prendre par l’anticipation du succès ou la crainte de sa perte. Faire du sport peut également aider à ralentir temporairement le flot des pensées. Les pratiques qui combinent mouvement et respirations sont également recommandées: yoga, tai chi, qi gong.

L’important est d’apprendre à prendre conscience de ces pensées qui nous dispersent, à les ralentir et à les apaiser. Sans cela, le succès ne sera qu’un mirage qu’on ne pourra jamais atteindre.

Et qu’est-il arrivé à Max?

Après ses 3 mois à la montagne Max est revenu … sans livre. Il n’a pas réussi à l’écrire. Mais Max ne regrette pas son séjour. Il a redécouvert la joie de vivre auprès de la nature, et il a fait de très belles rencontres. Max en a aussi profité pour faire le point sur sa vie. Il a réalisé que l’important était de ressentir la joie et la paix en soi, puis de créer à partir de cet état. Il pense même que cela ferait un bon sujet pour un futur livre. Le moment venu d’écrire à nouveau, il sait désormais qu’il devra faire le nécessaire pour ralentir et apaiser ses pensées.

Avez-vous vous aussi eu des périodes où le flot des pensées vous paralysait et vous empêchait d’avancer dans vos projets? Vous pouvez utiliser la zone commentaire ci-dessous pour partager votre expérience.

Cet article est ma contribution à l’événement, À la croisée des blogs, initié par Alexandre du blog C’éclair!

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Enfin Reprendre Confiance en Soi, Partie 2

Cet article vient conclure la série de trois articles sur la confiance en soi. Dans le premier, ce qui se cache derrière le manque de confiance en soi, nous avons découvert que la physiologie de défense était la cause du manque de confiance en soi. Dans, enfin reprendre confiance en soi (1re partie), on a découvert l’importance de ne pas nourrir cette physiologie de défense en étant attentif à nos pensées.

Découvrons maintenant, les deux étapes qui suivent pour installer une solide confiance en soi: Aligner ses actions avec ses ressentis et trouver son moyen d’expression.

Aligner ses actions avec ses ressentis

Dans le premier article, je vous ai parlé de N., une femme discrète souffrant régulièrement de torticolis. N. a réappris à prendre conscience de son corps et de ses pensées à l’aide d’exercice sur sa posture, et de la méditation. Elle a réalisé à quel point ses pensées négatives entretenaient son état de stress, ses contractures au cou, et son manque de confiance.  À partir de cette nouvelle perspective, N. a pu observer des incohérences dans sa vie.

Elle est arrivée un jour au cabinet et m’a dit avec une satisfaction dans la voix: « j’ai eu une dispute avec mon mari ». Son mari lui avait fait un reproche et au lieu de s’effacer, elle lui a dit qu’elle n’était pas d’accord. N. m’expliqua qu’auparavant, elle aurait évité le conflit, comme elle l’avait toujours fait, mais que cette fois-ci, elle n’a pas pu faire autrement que d’exprimer son point de vue. Et elle ajouta que depuis cette altercation, la communication avec son mari s’est considérablement améliorée. Elle a pu lui dire ce qu’elle avait sur le coeur, et à son agréable surprise, il s’est ouvert à elle. N. nota qu’elle se sentait désormais bien mieux dans son couple.

Ce que l’exemple de N. nous apprend, c’est que réapprendre à s’écouter – percevoir comment les pensées génèrent des émotions qui nous font perdre nos moyens – va permettre d’éviter de se fermer comme une coquille dès le premier signe d’inconfort. On va pouvoir rester lucide et garder l’accès ouvert à nos ressources.

Vivre avec plus de cohérence

Cette nouvelle perspective va permettre de savoir ce qui nous convient et ce qui, au contraire, nous empêche de vivre heureux. Si auparavant, le sentiment de manque de confiance créait de la confusion, cette plus grande lucidité va aider à mieux voir quels changements sont nécessaires. La priorité n’est plus d’éviter le danger et de se protéger, elle devient de vivre avec plus de cohérence avec ses propres ressentis. 

Au lieu de réagir par habitude (mécanismes de protection venus de notre passé), on va enfin pouvoir agir à partir d’un état de calme et de confiance.

Si la première étape vers une plus grande confiance en soi consiste à neutraliser notre besoin de protection (en réapprenant à s’écouter et à faire le calme en soi), la seconde étape nécessite d’aligner nos actions avec nos ressentis.

Voilà quelques questions à se poser

  • Y a-t-il des actions qui aujourd’hui continuent à nourrir ma négativité?
  • Ai-je des choses à exprimer que j’ai longtemps gardées pour moi?
  • Qu’est-ce qui aujourd’hui me fait le plus de bien?

Une saine confiance en soi ne peut être durable qui si on fait les changements nécessaires. Souvent les premiers changements consistent à arrêter de chercher à faire plaisir, de se forcer à paraître de telle ou telle façon. Bien entendu, ces changements peuvent nécessiter un peu de temps pour se mettre en place bien que généralement, lorsque la prise de conscience est là, le changement est relativement rapide et inévitable.

Mettre en place ces changements va favoriser un environnement de vie en accord avec votre sensibilité. Vous allez pouvoir alors passer à la 3e étape qui consiste à trouver votre moyen d’expression.

Trouver son moyen d’expression

Cette 3e étape est l’extension de la seconde. Agir en accord avec ses ressenties c’est non seulement arrêter de se faire du mal, c’est également faire ce qui nous fait du bien. Et l’action fondamentale vers laquelle nous aspirons tous c’est d’exprimer notre voix, notre sensibilité, qui nous sommes.

Cette expression peut prendre mille formes: les arts, l’entrepreunariat, l’éducation, la famille, le social … Mais elle a toujours en commun de nous permettre d’exprimer notre sensibilité d’une manière authentique.

Plus d’articles sur Trouver sa Voie

En conclusion

La confiance en soi résulte donc d’un état d’être dynamique. Cela nécessite (vous pouvez utiliser les phrases ci-dessous comme des affirmations):

– d’observer nos ressentis : « lorsque je pense manquer de confiance c’est juste que mon corps se mets en mode de défense, et c’est possible de changer cela.»

– d’observer nos pensées: « lorsque je nourris un langage interne négatif et pessimiste, je sais désormais que j’accentue mon état de stress, mon besoin de protection, et ultimement mon manque de confiance. »

– d’observer nos actions: « je comprends mieux comment certaines actions favorisent mon langage négatif et je choisis, peu à peu, d’agir en accord avec ce qui me fait du bien. »

– d’observer nos choix de vie: « je réalise que faire et partager ce que j’aime fait partie de mon évolution personnelle, et que cela sera bénéfique pour moi comme pour les autres. »

Vous trouverez ci-dessous une infographie sur les concepts que l’on a découverts dans cette série de 3 articles.

confiance en soi infographique

J’espère que mieux comprendre le manque de confiance en soi vous aidera à mettre en place les actions nécessaires pour durablement renforcer votre confiance en vous et dans la vie.

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Enfin Reprendre Confiance en Soi

La semaine dernière, j’ai publié ce qui se cache derrière le manque de confiance en soi. Article que je vous recommande de lire, si vous ne l’avez pas fait, pour pouvoir pleinement profiter de celui-ci.

L’article ci-dessous est long. C’est peut-être l’article le plus long que j’ai publié jusqu’à ce jour sur le blog. Mais j’ai voulu adresser la solution au manque de confiance sous différents angles pour vous aider à bénéficier au mieux du matériel proposé. Je vous invite à lire cet article dans son intégralité, même en plusieurs fois, car il vous permettra de bien comprendre le mécanisme de manque de confiance et surtout comment s’en libérer. De plus, cet article introduit la suite de la série confiance en soi, qui j’espère, vous intéressera tout autant.

Dans l’article précédent sur le thème de la confiance en soi, on a découvert que le manque de confiance n’est pas un problème psychologique que l’on pourrait résoudre à travers le raisonnement. C’est une réponse de défense que l’on a héritée de nos ancêtres pour pouvoir survivre. Manquer de confiance, c’est inconsciemment se mettre en retrait pour éviter d’être exposé à un potentiel danger.

Dans ce nouvel article, on va découvrir comment transformer notre état pour retrouver une solide confiance en soi. Mais avant d’aborder la solution, j’aimerais vous parler de ce qui « ne marche pas », mais qui pourtant continue à être perçu comme la solution au manque de confiance en soi. On va découvrir comment cette «fausse » solution risque de contribuer à maintenir une faible confiance en soi.

Améliorer sa confiance en soi en se raisonnant?

Vous avez peut-être eu ce langage interne: « Fais un effort; prends sur toi; tu es assez intelligent(e); tu mérites cela; d’autres y arrivent, pourquoi pas toi?; il suffit de se lancer; … » Dans ce type de langage, vous relativisez intellectuellement votre manque de confiance. Vous savez que votre manque de confiance n’est pas vraiment justifié, et vous essayez de vous raisonner et de vous motiver à agir.

Mais voilà, une fois dans le coeur de l’action, toute votre motivation semble se faire submerger par l’océan de doute qui s’installe en vous. Vous perdez vos moyens, et vos affirmations se dissolvent dans la confusion de votre esprit. Vous n’avez alors envie que d’une chose, c’est de vous sortir de cette situation inconfortable.

Pourquoi perdez-vous vos moyens dans certaines situations?

Pourquoi une personne intelligente perd-elle ses moyens lorsqu’elle doit par exemple parler à un groupe ? Cette même personne sait qu’elle ne risque pas grand-chose, mais pourtant tout son être la paralyse, comme si prendre la parole la mettrait dans un grand danger.

Dans l’article précédent, on a découvert que le manque de confiance est dû à la physiologie de défense qui est une réaction instinctive profondément ancrée en soi. Lorsque cette physiologie s’enclenche, la partie du cerveau (cortex préfrontal) qui permet de relativiser n’a plus le contrôle. C’est le système de protection du cerveau (système limbique) qui tient les rênes, et qui va vous immobiliser malgré toute votre volonté.

LA PHYSIOLOGIE DE DEFENSE

La physiologie de défense c’est le fonctionnement de votre cerveau/corps qui change lorsque vous percevez consciemment ou inconsciemment un danger. Aussi appelée réponse de stress, ou réponse combat/fuite, la physiologie de défense modifie vos niveaux hormonaux (augmentation du cortisol), votre tonus musculaire, votre rythme cardiaque et respiratoire, et augmente le sentiment d’anxiété pour vous garder vigilant. Tous ses ressentis sont souvent perçus comme un manque de confiance par la personne qui les vit lors de certaines situations.

Peur irraisonnée face à une petite araignée

Pour comprendre le puissant effet de la physiologie de défense, regardons la manifestation de cette réponse chez les personnes qui souffrent d’une phobie. Une phobie est une réaction de protection excessive face à un petit danger. Prenons une personne qui a une phobie des araignées. Le risque de se faire piquer est petit, et même les conséquences d’une piqure ne sont pas dramatiques (à moins d’habiter dans une forêt tropicale). La personne qui a une peur phobique des araignées comprend parfaitement cela au niveau intellectuel. Elle sait qu’elle ne risque pas grand-chose en se trouvant en la présence d’une petite araignée. Pourtant la réponse de son corps est diamétralement opposée.

Si vous demandez à cette personne de rentrer dans une pièce où il y a une araignée, au niveau inconscient elle va percevoir cela comme un danger mortel. Son corps va l’empêcher de s’exposer à ce danger. Plus elle va essayer de dépasser sa peur et plus la réponse du corps va se faire forte. Elle va transpirer, avoir les jambes qui flageolent,  ressentir une forte angoisse et peut-être même perdre conscience. Sa physiologie va l’empêcher par tous les moyens possibles de s’exposer à ce « danger ».

Phobie, manque de confiance: juste une différence d’intensité

Le raisonnement est impuissant face à ce puissant instinct de survie. Similairement, lorsque l’on ressent un manque de confiance, c’est la physiologie de défense qui s’enclenche. Et si la réponse n’est pas aussi excessive que lors d’une réaction phobique, elle reste suffisamment importante pour nous priver de nos moyens, et nous empêcher par exemple d’exprimer clairement nos idées.

Se raisonner ne suffit pas. Et il est donc important de ne pas se culpabiliser face à son manque de confiance. Ne soyez pas trop dur avec vous même en croyant que vous devez faire plus d’effort ou être plus courageux.

On va maintenant découvrir comment il est possible de reprendre confiance en soi

Vous l’avez deviné, la clef pour reprendre une solide confiance en soi – garder l’accès à ses ressources (réflexion, capacité d’expression, humour…) en toutes situations – est de diminuer l’emprise de la physiologie de défense. C’est de faire en sorte que le corps ne se mette pas immédiatement en mode de défense dès que vous êtes dans un cadre nouveau ou inconfortable.

La Dre Isabelle Filliozat que j’ai citée dans l’article précédent écrit:

Un enfant ne naît pas avec un manque de confiance. Si les réactions de soumission et de peur sont génétiquement programmées, elles ne deviennent une habitude que lorsque l’enfant a appris à avoir peur de certaines situations. Son cerveau déclenche alors les phénomènes physiologiques et psychologiques appropriés à ce qu’il interprète comme ressemblants à la situation traumatique du passé. Selon les expériences que l’enfant sera amené à vivre, il va intégrer ou non une bonne dose de confiance en lui, c’est-à-dire qu’il va savoir ne déclencher ses réactions de retrait que dans les circonstances qui le nécessitent vraiment.

Retrouver une réponse adéquate face aux situations inconfortables

La dernière phrase aborde un point essentiel. Il ne s’agit pas de plus avoir de réaction de retrait (physiologie de défense): cela est non seulement impossible, cela nous mettrait en réel danger, car le retrait est parfois nécessaire. Il s’agit plutôt de permettre une utilisation adéquate de cette réaction de défense qui comme on l’a vu est excessive chez les personnes manquant de confiance.

On veut faire en sorte que la réaction de défense ne s’enclenche que lorsque nécessaire. On veut diminuer cette extra réactivité qui s’est développée sur les années. Pour cela, il faut arrêter de nourrir sans cesse cette physiologie de défense, en comprenant le rôle de nos pensées dans ce phénomène.

Les pensées alimentent la physiologie de défense et par extension le manque de confiance en soi

Nos pensées et notre perception du monde sont les principales sources de la physiologie de défense. Ils alimentent l’impression de stress et de danger. On peut être dans un état constant de stress (vigilance accrue) et cela pendant des années sans pour autant avoir été exposé à un réel danger. Si cette aptitude qu’a le mental à s’inquiéter est plus prononcée chez les personnes qui manquent de confiance, elle concerne néanmoins tout le monde.

Le danger est toujours là

Votre cerveau scanne sans cesse l’environnement pour un potentiel danger. Cela peut s’accompagner d’un certain degré d’anxiété pour vous garder vigilant surtout lorsque vous vous trouvez dans un cadre non familier. Cette tendance naturelle est héritée de nos ancêtres. À la fois prédateur et proie, l’être humain a longtemps eu besoin d’une grande vigilance. À cela, s’ajoute le fait que les groupes sociaux ont été le théâtre de beaucoup de violence et d’agression constituant une cause de décès importante chez les hommes. Si l’être humain est devenu de nature anxieuse, c’est pour une bonne raison: il a vécu avec beaucoup de peur.

La négativité triomphe

Selon les professeurs Rick Hanson et Richard Mendius, coauteurs du livre Buddha’s brain (éd. New Harbinger) le cerveau a appris à se focaliser sur les évènements négatifs pour nous protéger. Lorsqu’une situation est perçue comme négative, l’hippocampe (partie du cerveau responsable de la mémoire) s’assure de bien stocker l’information au cas où la personne ferait face à une situation similaire. Cela se fait au risque d’oublier les évènements positifs. De plus,

– Après quelques échecs, on a tendance à se focaliser sur le négatif dans sa vie, mais il est difficile de se sortir de cette négativité malgré de nombreux succès suivants (source: Seligman 2006).

– Une information négative à propos d’une personne a plus de poids qu’une information positive (Peeters and Czapinski 1990).

– Et, dans une relation de couple, il faut en moyenne 5 interactions positives pour contrecarrer les effets d’une seule interaction négative (Gottman 1995).

Tout cela illustre bien la tendance qu’a le mental à se focaliser sur ce qui ne va pas, et à renforcer de la sorte la physiologie de défense.

Le cercle vicieux de la négativité et du manque de confiance

F. travaille à Paris depuis 4 ans. Graphiste de formation, il a été employé dans une boite de communication. Il a trouvé un appartement, dans son budget, dans un quartier animé de la capitale. Malgré ses quelques années passées à Paris, F. sort très peu et n’a pas de vie sociale. Il passe ses soirées à regarder la télé et à jouer à des jeux vidéos. Le week-end, il dort.

F. m’explique qu’il n’est pas à l’aise dans les endroits publics, et qu’il n’aime pas parler à des personnes qu’il ne connait pas. F. se trouve en surpoids, peu intéressant, et il n’est plus sûr de vouloir ou pouvoir rencontrer une partenaire de vie. Il se focalise sur ce qui ne va pas. Tout son langage interne est à propos de ses faiblesses et de ses manques.

F. a pourtant beaucoup d’aspects positifs dans sa vie. Il a un bon salaire, il fait un travail qu’il aime et dans lequel il est doué. Il est apprécié par ses collègues. F. est intelligent et plein humour lorsqu’il se détend. Mais F. ne semble plus voir ou ressentir les bonnes choses autour de lui.

Cette négativité nourrit sa physiologie de défense, et à 32 ans, il semble avoir le corps d’une personne bien plus âgée, car il se tient vouté, les épaules rentrées, et la tête baissée. Son manque de confiance alimente son langage négatif qui à son tour renforce sa perte de confiance.

Pour F. comme pour toutes les personnes manquant de confiance, il va falloir arrêter ce cycle néfaste: physiologie de défense > perception de manque de confiance > langage interne négative > physiologie de défense.

manque de confiance cycle

Récapitulons

Jusqu’ici, nous avons vu dans cet article, que

– La physiologie de défense nous prive de nos moyens (sentiment de manque de confiance)

– Le mental a tendance à se focaliser sur le négatif ce qui va renforcer la physiologie de défense

– Nous ne pouvons pas directement agir sur la physiologie de défense, car c’est un réflexe

– Nous pouvons par contre arrêter d’alimenter et de renforcer la physiologie de défense en nous concentrons sur notre langage interne (nos pensées)

Ne plus nourrir le manque de confiance en soi

Il y a trois étapes à suivre pour transformer votre degré de sensibilité face au monde extérieur,

1. Apprendre à observer votre état

2. Réaligner vos actions avec vos ressentis

3. Trouver votre moyen d’expression

Nous allons aujourd’hui juste aborder le premier point qui constitue la fondation de la reprise de confiance en soi. Dans le prochain article de cette série « confiance en soi » (note: pensez à vous inscrire en fin d’article, si vous ne l’avez pas encore fait, pour être informé de la publication des prochains articles), je vous parlerais des deux autres étapes.

Apprendre à observer son état

Notre état est le résultat de nos pensées, nos émotions et nos actions. Apprendre à observer notre état, c’est découvrir le lien qui existe entre pensées et émotions, émotions et actions, actions et pensées. On va s’intéresser à la dynamique entre pensée et émotions (pour plus de détail, lire comment les pensées affectent nos émotions), car observer cette interaction va permettre de désamorcer l’effet négatif des pensées.

Pour mieux comprendre cela, faisons le parallèle avec les ressentis du corps. Il vous ai certainement arrivé un jour d’être dans une mauvaise position en train de lire, de travailler sur l’ordinateur, ou de pianoter sur votre téléphone, lorsque soudainement vous ressentez à quel point vous êtes inconfortable: La nuque vous fait mal ou le bas du dos tire. Cela vous amènera à automatiquement changer de position, vous étirer, bouger… pour diminuer la tension ou la douleur. Il arrive également qu’une personne ait les épaules remontées, la mâchoire crispée ou même le souffle retenu pendant quelques instants avant qu’elle ne s’en rende compte. Mais dès qu’elle en prend conscience, elle va relâcher.

De même, lorsque vous observez comment un type de pensée génère des émotions désagréables qui à leur tour créent un sentiment d’anxiété, vous allez pouvoir arrêter ce cycle.

Transformer son langage interne pour ne plus nourrir la physiologie de défense

Imaginez: le soir dans le lit, vous commencez à réfléchir à votre travail (ou à ce qui vous dérange en ce moment) et à quel point vous avez l’impression d’être abusé, car vous avez du mal à vous affirmer. Ces pensées sont rapidement suivies par un sentiment de malaise, puis vous ressentez une oppression au niveau de la poitrine. Vous avez du mal à trouver le sommeil, et vous plongez plus profondément dans vos pensées négatives et vos inquiétudes. Vous repensez à votre ancien travail, et à quel point c’était similaire, idem pour l’école, et à vos souffrances passées. Le résultat? Une mauvaise nuit et un renforcement du manque de confiance.

Toute cette dynamique se déroule d’une manière automatique, par habitude. Maintenant, le fait d’activement observer ce mécanisme (pensée > émotions > état général) va permettre de stopper ce cycle. Vous allez intégrer que pensées négatives = souffrance. Et comme pour la douleur physique, vous allez arrêter la cause de cette souffrance.

Vous avez peut-être entendu ou lu un jour, que connaître son problème c’est le résoudre à 50%. J’ajouterais que RESSENTIR son problème c’est le résoudre à 80%.

Ressentir comment votre langage interne créé de la souffrance en vous vous fera arrêter

Personne n’aime souffrir, et tout comme vous évitez la souffrance physique, vous allez éviter la souffrance mentale une fois que vous connaissez sa source. Bien entendu, c’est un processus qui nécessite du temps et surtout cela nécessite de le faire dans le bon cadre: dans un relatif calme mental et émotionnel. Il serait en effet difficile d’observer avec lucidité ce qui se passe en vous si vous êtes en plein conflit avec votre conjoint ou si vous venez de recevoir une mauvaise nouvelle. Vous risquez alors d’être submergé par vos pensées et vos émotions.

Créer l’espace nécessaire pour pouvoir observer ce qui se passe en soi

C’est pourquoi, pour réussir à développer la capacité à observer ce qui se passe en soi, il va falloir créer un cadre propice à cela. Prendre une demi-heure dans sa journée, pour faire le calme en soi, est une bonne idée. Vous pourrez noter sur un carnet ce qui vous vient à l’esprit, faire une courte méditation, vous étirer en respirant pleinement. On n’apprend pas à faire du vélo sur un terrain cabossé. De même, vous ne pourrez pas apprendre à observer et à ressentir ce qui se passe en vous, si vous ne créez pas un espace propice à cela.

L’important va être donc de se sortir de son cycle habituel (travail, famille, amis, télé, dodo) quelques minutes chaque jour, pour réapprendre à observer ce qui se passe en soi. Cela va graduellement vous permettre d’arrêter de nourrir la négativité et la physiologie de défense, et vous aider à ressentir à nouveau un sentiment de calme et de paix.

L’état de calme prendra une place de plus en plus importante

Apprendre à observer la dynamique entre pensées et émotions va donc vous permettre de graduellement arrêter de renforcer la physiologie de défense. Et cela constituera déjà une importante étape pour retrouver confiance en soi. Car l’état de calme prendra une place de plus en plus importante dans votre vie, et vous pourrez interagir à partir de cet état qui est naturellement plus confiant.

Les étapes suivantes pour renforcer la confiance en soi

Les deux étapes suivantes vont permettre de consolider l’état de confiance et de le renforcer. On va découvrir dans le prochain article l’importance d’aligner nos actions avec nos ressentis. Car une fois que l’on a appris à retrouver la calme en soi (plus grande tolérance au stress), on va pouvoir voir avec plus de clarté ce qui nous convient et ce qui au contraire nous empêche d’avancer dans notre vie. Je vous parlerais aussi de la nécessité de trouver son moyen d’expression: ce que vous avez d’unique à partager avec le monde autour de vous.

Pensez à vous inscrire ci-dessous pour être informé de la publication du prochain article et pour être informé de la disponibilité de l’album « Confiance en soi ».

En conclusion

La confiance en soi est un état dynamique. Cela implique de ne plus nourrir la physiologie de défense en devenant vigilant face à l’effet de vos pensées. Le mental a cette tendance naturelle à se focaliser sur ce qui ne va pas et c’est pour cela qu’il faut lui apprendre à décrocher et à voir les évènements d’une manière plus équilibrés. Vous avez besoin de créer l’espace et le temps nécessaire pour réapprendre à observer et à ressentir ce qui se passe en vous. En faisant cela, vous commencerez à transformer le fonctionnement de votre corps/cerveau et vous manifesterez une confiance saine et sereine face aux multiples opportunités que la vie vous présente continuellement.

Pour terminer, j’aimerais vous demander deux choses

– Si vous avez aimé cet article et vous pensez qu’il peut être bénéfique pour d’autres personnes, merci de le partager autour de vous

– Laissez un commentaire ci-dessous en notant le point principal que vous avez retenu de cet article. Vos questions sont également les bienvenues.

Merci d’avoir lu ce (long!) article jusqu’au bout, et je vous dis à dans quelques jours pour recevoir la suite! (inscrivez-vous ci-dessous pour recevoir la suite de la série confiance en soi)

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Reprendre Confiance en Soi

Ce Qui se Cache Derrière le Manque de Confiance en Soi

Nous avons tous ressenti un jour un manque de confiance en soi. Ce sentiment apparait lorsque 2 forces opposées se font face. D’une part, il y a l’envie ou la nécessité d’entreprendre une action et, d’autre part, il y a une résistance intérieure qui freine ou bloque l’action. Cette dynamique peut se manifester dans tous les domaines de la vie: amoureux, familial, travail, ou social.

Si ressentir un manque de confiance de temps à autre est tout à fait naturel, vivre ce manque de confiance au quotidien peut rapidement devenir problématique. Pour pouvoir se libérer de nos résistances et blocages intérieurs, il va être essentiel de découvrir ce qui se cache derrière le manque de confiance en soi.

Cou douloureux et manque de confiance en soi

N. est venue me consulter au cabinet, car elle souffrait de douleurs chroniques à la nuque. La quarantaine tout juste passée, un physique menu, blonde avec les yeux bleus, N. était toute en retenue. Elle parlait à voix basse et son corps, assis sur la chaise, semblait vouloir utiliser le moins d’espace possible. N. nota qu’elle souffrait au quotidien de sa nuque – selon les jours, allant de la simple raideur au torticolis handicapant – depuis plusieurs années.

J’expliquais à N. que les douleurs chroniques à la nuque sont souvent dues à une crispation musculaire quasi continue en réponse au stress. N. me confirma être de nature stressée, et elle attribua cela à son manque de confiance. Enseignante de formation, elle s’est arrêtée de travailler peu de temps après son mariage. Elle m’expliqua qu’elle manquait de confiance dans son rapport à son conjoint qu’elle estimait comme étant sûr de lui et entreprenant, dans ses rencontres sociales (qu’elle a tendance à diminuer), et dans sa vie en générale. Et surtout, N. a la conviction que son manque de confiance fait parti de qui elle est, de son caractère, et que cela est principalement dû à ses parents.

Une faiblesse acquise?

Comme N., beaucoup de personnes croient que leur manque de confiance serait une faiblesse qu’ils auraient acquise et qui aujourd’hui leur collerait à la peau. C’est peut-être votre cas. Vous avez essayé de vous motiver, de vous raisonner, et de relativiser, mais sans succès. Le manque de confiance semble s’être installé profondément en vous, et vous avez l’impression que cette façon d’être est le résultat d’un fonctionnement psychologique complexe. Devant cet obstacle de taille, vous préférez vous occuper du quotidien en restant, tant que possible, dans votre zone de confort.

Et si le manque de confiance était un mécanisme bien plus simple que cela, comme une réponse instinctive que l’on pourrait désapprendre une fois que l’on a compris son origine. Pour répondre à cette question, plongeons plus profondément dans le fonctionnement de l’être humain.

Survivre avant tout

Il y a aujourd’hui plus de 7 milliards d’habitants sur terre. Pour pouvoir en arriver là, l’être humain a dû faire preuve d’une grande capacité de survie surtout à l’aube de son existence. Notre corps et notre physiologie reflètent cette capacité de survie. Notre cerveau est organisé en plusieurs parties dont une conséquente (le cerveau limbique, primitif et profond) dédiée à la survie.

système limbique

Comment cela fonctionne? Imaginez, quelques milliers d’années en arrière, une personne marchant dans la forêt. Soudainement, elle entend un bruit suspect, puis aperçoit un groupe d’hommes d’une tribu hostile (ou une bête sauvage). Son cerveau va immédiatement passer en mode de défense et tout le fonctionnement du corps va s’en trouver changé.

Immobilisation

La personne va commencer par s’immobiliser entièrement: le souffle est retenu, les muscles tendus, l’ouïe alerte, et les pupilles dilatées. Cette personne va, de tout son être, chercher à éviter le danger.

Fuite ou attaque

Mais, si elle est découverte par l’agresseur, elle va soit fuir, soit se battre. Dans les deux cas, son corps va avoir besoin d’une grande quantité d’énergie. Le coeur s’accélère pour amener aux muscles le sang chargé d’oxygène, la respiration se fait plus rapide pour évacuer le CO2 et amener plus d’oxygène aux poumons. La digestion s’arrête (et avec elle la sécrétion des sucs… la bouche devient sèche) pour garder toute l’énergie disponible pour l’effort. Le tonus des muscles augmente, pour les maintenir prêt à être utiliser dès que nécessaire. La personne pourra ainsi utiliser toute la force de sa musculature.

Danger physique ou danger psychologique, même réaction

Ces réactions du cerveau et du corps constituent la physiologie de défense et ont permis à beaucoup de nos ancêtres de survivre un danger mortel. Si aujourd’hui, notre intégrité physique n’est que très rarement mise en danger, nous continuons néanmoins à utiliser la physiologie de défense à chaque fois que nous nous sentons en danger socialement, professionnellement, financièrement …

danger psychologique

Repensez à la dernière fois que vous avez été mal à l’aise: Visage qui rougit (afflue du sang, car les artères se dilatent), bouche sèche (voir plus haut), coeur qui s’accélère, envie très forte de fuir. Tous ces ressentis sont associés à la physiologie de défense.

Si la physiologie du corps n’a que très peu changé depuis l’époque de nos ancêtres, notre cadre de vie a lui immensément évolué. Les relations humaines se sont complexifiées, et la fuite ou l’attaque ne sont que très rarement une option.

À une réunion de travail, votre supérieur hiérarchique vous stresse. Vous n’allez pas lui sauter dessus pour le ruer de coups ou partir du bureau en courant. Par contre, vous allez probablement adopter une posture d’évitement (l’immobilité) pour éviter d’être sollicité et de risquer une prise de parole en public.

La soumission, une forme élaborée d’immobilité

Éviter le danger est une partie intégrante de la survie, et on l’a vu, est inscrit dans notre patrimoine génétique. Dans le cadre social, cet évitement prend la forme d’une soumission face à une personne qui risque de nous mettre en danger (même si ce danger « n’est que » social ou professionnel).

C’est une réponse instinctive que l’on retrouve chez tous les animaux qui vivent en groupe.

Comme le note la Dre Isabelle Filliozat, dans son livre Fais-toi confiance (ed.Marabout):

Dès leur première rencontre, les animaux se positionnent les uns par rapport aux autres. La hiérarchie se met en place très vite et reste gravée en mémoire. Un cheval, un singe ou un chien peut rencontrer des mois, voire des années plus tard un de ses congénères, il respectera la hiérarchie établie lors de leur première rencontre. Le respect de la hiérarchie a une fonction de régulation sociale. Quand les dominés acceptent leur soumission, il y a moins de révoltes, d’agressions et de même de conflits. Les dominants choisissent les premiers, les autres suivent et se contentent des restes.

soumission

D’une façon similaire, la société humaine adopte ce même mode de fonctionnement. Le manque de confiance est souvent le résultat d’une attitude de soumission/défense que l’on prend inconsciemment. Selon le Dr James Lynch, lorsque nous nous adressons à une personne que nous considérons d’un statut social supérieur, notre tension artérielle s’élève, et cela se fait sous le radar de notre conscience. Notre cerveau se met en mode de défense, et nous pousse à montrer des attitudes de pacification et de soumission.

De plus, ce que l’on observe chez les animaux –  le maintien de l’ordre hiérarchique sur le temps – nous aide à mieux comprendre le mécanisme de perte de confiance qui souvent commence lors de l’enfance et s’étale sur les années.

Un réflexe de soumission acquit

Un enfant est à table avec ses parents et les amis de ses parents. S’il prend la parole, il se fait vertement réprimander: « on n’interrompt pas les adultes! » L’enfant risque d’être puni, et va préférer adopter une posture de soumission et ne plus prendre le risque de s’exprimer.

Cet enfant est devenu un adulte évoluant dans le monde de l’entreprise. Lorsqu’il est face à une figure d’autorité, son patron, cela va trouver écho dans son rapport à ses parents. Il y a une continuité dans son comportement inconscient: « lorsque je suis face à une figure d’autorité, je suis potentiellement en danger, surtout si je m’exprime, mieux vaut alors que je m’efface ». Et cette réaction se fait inconsciemment.

Imaginez cette personne à une réunion avec des collègues, et son patron. Elle ne peut pas s’exprimer, car son cerveau la bloque! La physiologie de défense s’enclenche (transpiration, battement du coeur, bouche sèche) et prive cette personne de la capacité de s’exprimer normalement. Elle va alors se dire : « je manque de confiance en moi. C’est plus fort que moi. C’est certainement dû à mon éducation, à l’époque mes parents ne savaient pas, et maintenant, c’est devenu un problème psychologique ».

Le grand malentendu de ce qu’est le manque de confiance en soi

Le Dr Filliozat note que « la confiance en soi n’est pas un « problème psychologique », même s’il en cause parfois. C’est une adaptation physiologique à une situation sociale en vue de maintenir la vie. »

manque de confiance

Ce que vous percevez comme un manque de confiance – lorsque vous devez parler à une personne qui vous trouver attirante, demander une augmentation, ou vous exprimer en public – est en réalité une réponse inconsciente du corps, héritée de vos ancêtres, pour vous aider à survivre.

Cette réponse de défense (d’immobilité, de soumission) est un réflexe inconscient, profondément programmé dans votre cerveau. Le raisonnement est impuissant face à cela. On a beau vous dire « fais-toi confiance », cela ne vous aidera pas, car pas définition, les réflexes ne sont pas sous le contrôle de la raison.

La bonne nouvelle c’est qu’il est possible de désapprendre ces réactions de défenses – qui sont souvent excessives, car le danger est presque toujours surestimé -, et pouvoir ainsi retrouver ses pleins moyens dans les situations où l’on pense manquer de confiance. Mais pour cela, il va falloir passer à travers le corps et les ressentis (en addition du mental).

Et c’est ce que je vous présenterais en détail dans l’article de la semaine prochaine. Soyez-sûr de vous inscrire ci-dessous pour recevoir l’info dès que le prochain article est publié. En attendant la semaine prochaine, je vous invite à participer à la discussion en laissant un commentaire: dans quel domaine manquez-vous le plus de confiance et comment ce manque de confiance se manifeste-t-il ? Merci!

L’article suivant est désormais disponible: Enfin reprendre confiance en soi

Sources:  Fais-toi confiance, Isabelle Filliozat, éd. Marabout ; James Lynch, Le Coeur et son langage, éd. interEditions. Illustrations: photo haut de page: wdstock (istockphoto) ; photo réunion: Topaz topaz

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Reprendre Confiance en Soi

Sortir de Sa Zone de Confort

Découvrez dans cette vidéo, l’histoire de Brian Little et comment il a fait pour sortir de sa zone de confort.

Vous allez y découvrir les facteurs qui nous poussent à élargir notre zone de confort et ceux qui la limitent..

Zone de Confort

Zone de Confort sur YouTube

J’aimerais vous demander maintenant si vous le voulez bien de partager dans la zone commentaire quelle est la dernière fois que vous avez dépassé votre zone de confort car vous aviez une bonne raison de le faire, et qu’est ce que vous avez ressenti après l’avoir fait.

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Reprendre Confiance en Soi

Les 3 Mythes de la Confiance en Soi

Marie, bientôt la quarantaine, a conscience qu’elle manque de confiance en elle. Ce manque de confiance en soi se répercute principalement sur sa vie sociale (et par extension amoureuse). Elle a longtemps cherché à travailler sur elle-même, mais sans vraiment pouvoir se libérer de cette impression de malaise qu’elle ressentait si souvent.

Jusqu’au jour où Marie a arrêté de vouloir reprendre confiance en elle, et qu’elle s’est plutôt concentrée sur un projet qui lui tenait à cœur : publier une série de livres sur les médecines douces. Elle a amené son projet à bout et dans le processus, elle a gagné en confiance et en joie de vivre. Marie a, sans chercher à le faire, dépassé les mythes que nous sommes nombreux à avoir sur la confiance en soi. Découvrons quels sont ces mythes qui nous freinent, au lieu de nous aider, dans notre accomplissement personnel.

Mythe 1 – La confiance en soi est une attitude mentale

Que ce soit sur le web ou dans les rangées des librairies, on trouve de nombreux articles et ouvrages qui parlent de l’importance d’avoir une attitude positive, une attitude de gagnant. Si positiver a parfois son utilité, cela ne constitue pas une fondation pour la confiance en soi.

En effet, on peut se booster mentalement et se sentir bien, mais face au premier obstacle on risque de se dégonfler. Vous avez peut expérimenter cela : on se sent plutôt bien et d’attaque, mais dès que l’on sort de sa zone de confort ou que l’on se retrouve face à certaines personnes, on retombe dans une attitude de défense. On rétrécit malgré nous et tout notre conditionnement mental semble impuissant face à ce phénomène.

Un sentiment viscéral

Aussi désagréable que ce dégonflement puisse paraître, il reste courant et normal, car la confiance en soi ne vient pas du mental. C’est un sentiment viscéral. Si l’on devait localiser la confiance en soi au niveau du corps, cela viendrait du ventre. C’est une force qui nous permet de rester ancrés en soi et de ne pas subir avec autant de vulnérabilité l’influence des autres. Dans les futurs articles sur le thème de la confiance en soi, on découvrira comment la méditation couplée à certains exercices va permettre de développer cette force en nous.

Mythe 2 – L’estime de soi est déterminée par notre passé

De nombreuses personnes entretiennent la croyance que leur manque d’estime est dû à leur passé. Elles ont l’impression de ne pas avoir été assez soutenues ou au contraire d’avoir été trop protégées. Au risque de surprendre, ce n’est pas notre passé, mais plutôt la perception que l’on a du passé, qui va affecter notre confiance en nous. À chaque fois que vous repensez à votre passé, que vous vous percevez en tant que victime, vous allez alors renforcer la croyance que c’est normal que vous manquiez de confiance.

Lorsqu’une personne manifeste une plus grande confiance dans la vie et en elle même, sa lecture de son propre passé change. Elle développe une vision plus nuancée de ce qu’elle a pu vivre. On ne peut pas transformer le passé. On peut juste se libérer des histoires et croyances qu’on continue à entretenir par rapport à ce dernier.

La confiance en soi émane d’un état de présence, et dans cet état nos croyances par rapport à notre passé n’ont pas d’utilité. Le plus tôt vous réalisez que l’estime de soi se vit ici et maintenant, le plus vite vous abandonnerez le besoin de comprendre votre passé.

Une vision plus équilibrée du passé

J’aimerais tout de même ajouter ici que lorsque l’on développe une plus grande confiance en nous et que l’on s’installe dans le présent, on va naturellement mieux comprendre notre passé, et cela sans chercher à le faire. Par comprendre, j’entends qu’on va développer une vision plus équilibrée des évènements vécus, et qu’on va mieux saisir les liens entre nos expériences douloureuses et agréables. L’un des signes qui nous indiquent que l’on a fait la paix avec notre passé, c’est le sentiment de gratitude que l’on ressent lorsque l’on repense à tout ce que l’on a put vivre.

 Mythe 3 – Le regard des autres n’est pas important

On entend souvent dire qu’il suffit d’être soi, et que l’on ne doit pas se soucier du regard des autres. Certaines personnes affirment haut et fort qu’elles ne prêtent aucune attention à ce que l’on peut penser d’elle. Si effectivement, il est sage de ne pas excessivement réagir aux critiques, tout comme aux compliments, il est un fait que l’on ne peut pas ignorer : l’être humain est un animal social.

Nos bébés naissent avec un cerveau très malléable pour pouvoir intégrer toutes les nuances culturelles de leur environnement. Les rapports humains sont complexes et ils affectent profondément notre perception du monde. Donc, à moins de vivre isolé dans la nature, notre rapport aux autres va affecter la confiance en soi. Ignorer ce fait, c’est non seulement se mentir à soi-même, c’est également passer à côté de nombreuses opportunités d’accomplissement personnel.  La perception que l’on a des autres (comment on les voit, comment on pense qu’ils nous perçoivent) va en effet beaucoup nous apprendre sur nous même. Dans Ce Que Nous Apprennent les Conseils que l’on Donne à nos Proches, j’aborde ce sujet.

Comprendre qu’on ne peut pas se séparer du monde dans lequel on vit est le seul moyen de devenir autonome et confiant. Car essayer de se persuader que l’on a besoin de personnes pour être soi-même, c’est faire un effort inutile et contre nature. Nous voulons tous avoir des relations saines et riches avec notre entourage. La confiance en soi vient donc aussi de notre capacité à nous adapter aux autres, et à mieux comprendre nos réactions face à certaines personnes.

Un sentiment qui émerge naturellement en soi

Ces 3 mythes (La confiance en soi est une attitude mentale ;  L’estime de soi est déterminée par notre passé ; Le regard des autres n’est pas important) contribuent à créer un sentiment de frustration et d’impuissance. Dans les prochains articles, vous allez découvrir que la confiance n’est pas un état qui se force, ou se conquiert. C’est un sentiment qui émerge naturellement en soi lorsque l’on arrête d’y résister. Je vous parlerais notamment de comment la méditation suivie de certaines questions va aider à mieux comprendre pourquoi on persiste à s’éloigner de qui nous sommes réellement.

En attendant, j’aimerais savoir si vous avez entretenu l’un de ces 3 mythes ? Merci d’utiliser la zone commentaire pour partager votre expérience.

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Hygiène de vie

3 Raisons de Désencombrer Son Appartement

Le lieu dans lequel nous vivons contribue à notre bien-être. Ordre et simplicité semblent êtres les composants essentiels à un cadre sain et propice à la détente. Pourtant, nous sommes nombreux à continuer à accumuler les objets tout en ayant du mal à se débarrasser des choses inutiles. Voilà 3 bonnes raisons de mettre de l’ordre dans son ‘chez soi’.

Au cours de ces 3 dernières années j’ai changé 5 fois de logement du à des séjours à l’étranger. A chaque fois je m’allégeais un peu plus car il devenait trop compliqué de tout transporter. Heureusement, il m’a toujours été facile ‘d’abandonner’ mes vieilles affaires (vêtements, déco, produits électroniques). Je sais par contre, que pour certaines personnes, c’est un supplice que de devoir se séparer de ces ‘souvenirs’. Ces personnes ont tendance à accumuler et à garder (« au cas où ») des biens matériels. Cela traduit habituellement une recherche de sécurité.

Les objets sont souvent associés à des personnes ou à des périodes de notre vie. Ils constituent une sorte d’ancrage qui rassure. Cette familiarité autour de soi forme un cocon où l’on se sent en sécurité. Se débarrasser de ces objets, les laisser partir entre les mains d’inconnus risque d’être perçu comme une sorte de trahison et d’abandon.  Cela fait peur car lâcher et abandonner nos objets c’est perdre la sécurité qu’ils véhiculent. Pourtant, apprendre à se désencombrer c’est aussi apprendre à lâcher prise et à reprendre confiance en soi. Voilà donc la première raison de simplifier son cadre vie.

1. Apprendre à lâcher prise

Il n’est pas ici question de se débarrasser de tout pour garder uniquement une tunique et un coussin de méditation ! Il s’agit plutôt de jeter un regard lucide sur ce qui nous entoure. Avons nous vraiment besoin de tous ces objets ? Ces vêtements que l’on n’a pas mis depuis 5 ans ? Ces bibelots souvenirs sur les étagères (ou dans des boites au garage) ? Ce matériel de sport que l’on a utilisé 3 fois au cours de ces dernières années ?  De plus, certains des biens que l’on garde peuvent nous renvoyer vers une période de notre vie où l’on ne sentait pas bien. Pourquoi alors garder ça autour de soi?

Décider de faire le tri c’est mettre de l’ordre autour de soi mais également en soi. Laisser partir certains objets qui nous rattachent au passé aide à lâcher le besoin de se rattacher au connu et à accepter de s’ouvrir à quelque chose de nouveau. Mettre de l’ordre permet également de vivre dans un cadre plus agréable et plus propice à une bonne circulation de l’énergie.

2. Profiter d’un cadre agréable et ressourçant

Simplifier son lieu de vie permet de plus facilement maintenir une maison bien ordonnée et agréable à vivre : Les placards deviennent plus nettes, les étagères plus facile à dépoussiérer, et les objets plus commodes à retrouver. De plus avec peu de meubles et d’objets, le lieu devient plus lumineux et l’énergie peut circuler plus librement. En effet, selon le Feng Shui éliminer le superflu permet de créer un espace propice à une bonne circulation de l’énergie. La clarté dans son ‘chez soi’ permet de mettre en valeur les objets que nous aimons. Il s’agit de privilégier la qualité sur la quantité. Car le troisième bénéfice d’une maison désencombrée c’est que cela nous amène à apprécier d’avantage la valeur des biens matériels.

3. Apprécier d’avantage la valeur de nos biens

Cela peut paraître contradictoire mais se débarrasser des objets inutiles va nous permettre de mieux apprécier les biens que l’on acquiert avec conscience. Au lieu d’acheter compulsivement, choisir un objet parce qu’il nous touche par sa beauté ou parce que l’on en a besoin pour nos projets de vie, va nous permettre de l’apprécier bien d’avantage.

Lorsque j’ai ouvert mon premier cabinet, j’avais tendance à accumuler les achats (électroniques, déco, plantes,..) justifiant cela par la nécessité d’investir dans mon travail. Rapidement j’ai constaté que je faisais du gaspillage. J’ai alors pris pour habitude de remettre à trois fois tout achat de plus de 100 euros. Et dans la majorité des cas, je décidais de ne pas acheter car je réalisais que je n’en avais pas vraiment besoin. Mais lorsque j’optais pour l’achat, je le faisais sans remords. Les objets que j’ai acquis ainsi je les appréciais bien plus. L’autre avantage de garder et d’acheter uniquement ce qui a une réelle valeur (utile ou émotionnelle) c’est qu’on utilise plus intelligemment nos ressources financières.

Temps de faire le grand rangement

Regardez autour de vous. Qu’est ce que vous pouvez vendre sur ebays ? Qu’est ce que vous pouvez donner à Emmaüs ou à la Croix-Rouge ? C’est vrai que désencombrer son chez soi n’est pas une tâche facile. Vous pouvez même vous sentir découragé face au travail que cela va nécessiter. Mais comme pour tout projet, il suffit de le faire pas à pas. On n’a pas besoin de vider son grenier (ou même ses tiroirs) en une après-midi. Faites le par étapes. Cela peut même constituer un exercice de pleine conscience où tout en triant et en rangeant vous prêtez attention à votre respiration.

Et une dernière remarque : si vous ressentez un trop grand attachement aux objets pensez au bien qu’ils peuvent faire aux autres. Ce blouson en cuir que vous adorez (mais que vous n’avez pas porté depuis des années) peut faire très plaisir à une personne dans le besoin.

En conclusion, simplifier son lieu de vie va nous aider à lâcher le passé, rendre notre habitat plus agréable, nous permettre d’apprécier plus pleinement nos biens tout en faisant plaisir à d’autres personnes qui vont redonner vie à tous ces objets.

Partagez votre expéreince. Estimez vous vivre dans un cadre serein ou chaotique? Quels sont les petits changements que vous pouvez faire dès cette semaine pour améliorer votre cadre de vie?

Le livre de Dominique Loreau : L’art de la simplicité.

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Bienfaits de la méditation MBSR Reprendre Confiance en Soi

Comment Reprendre Confiance en Soi en Public

La méditation pour vaincre le trouble d’anxiété sociale

Reprendre confiance en soi lorsque l’on est sans cesse confronté aux regards des autres peut s’avérer être une entreprise délicate. Les interactions sociales (même habituelles comme interagir avec les collègues de travail) peuvent êtres sources d’anxiété et facilement augmenter le manque de confiance en soi.

Une personne qui va travailler à reprendre confiance en elle risque de voir ses progrès s’évanouir à la première confrontation avec le monde extérieur. Parce que cette condition – que les chercheurs appellent « trouble d’anxiété sociale » – concerne un grand nombre de personnes, plusieurs études ont été faites pour découvrir comment y faire face. Il semblerait que la méditation offre un moyen efficace pour reprendre confiance en soi dans la société.

Le trouble d’anxiété sociale (TAS) parfois appelé « timidité maladive » est caractérisé par une fragilité émotionnelle ainsi qu’une tendance à se critiquer négativement. La méditation, qui équilibre la sensibilité émotionnelle, semble être indiquée pour ce type de situation. Une étude* conduite en 2010 au département de psychologie de l’université de Stanford a voulu connaître les effets de la méditation MBSR (programme de méditation sur 8 semaines) sur le cerveau des personnes souffrant de TAS.

16 patients ont fait un IRM fonctionnel tandis qu’ils réagissaient à un stimulus générant de l’anxiété. Les patients ont ensuite suivi le programme de méditation. Au bout de 8 semaines, les chercheurs ont refait l’évaluation. Comparés à leurs évaluations initiales les patients ont démontré moins de symptômes d’anxiété et de dépression, ainsi qu’une meilleure estime de soi. Ils ont également fait preuve d’une meilleure capacité de concentration.

Une autre étude* publiée en 2012 a voulu comparé les effets de la méditation avec ceux des exercices cardio-vasculaire (type vélo) sur les personnes manifestant un TAS. L’étude a porté sur 56 personnes réparties en deux groupes : un faisant des exercices et l’autre suivant le programme de méditation MBSR. Les participants des deux groupes ont vu leurs symptômes d’anxiété diminuer avec cependant une plus grande amélioration chez les personnes ayant fait les cours de méditations.

Ces deux études nous montre que méditer peut aider les personnes excessivement timides à reprendre confiance en elles. Dans ces deux études, 8 semaines de méditation ont suffit à diminuer l’anxiété associée à la vie en société.

Article recommandé: La pratique de la méditation aide aussi à parler en public sans stress.

La méditation semble favoriser une perception plus souple de la réalité. On s’inquiète moins du regards des autres, on a moins tendance à juger autrui et à se juger soi-même. La confiance en soi étant souvent le reflet d’une comparaison entre soi et les autres, il n’est pas étonnant que pratiquer la méditation  nous aide à nous libérer de cette mauvaise habitude qui peut tant faire souffrir.