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Affirmation de Soi à l’Aide de la Méditation

Comment s’affirmer davantage?

C’est une question qui revient souvent. Je reçois régulièrement des emails de lecteurs et lectrices qui me disent: j’aimerais m’affirmer davantage au travail, j’aimerais que l’on me comprenne, qu’on me respecte, j’aimerais m’exprimer davantage.

Mais malgré leur besoin d’affirmation de soi, ils n’agissent pas dessus. Lorsqu’ils essaient d’exprimer leur point de vue devant leurs collègues ou leur patron, leur gorge se noue et les pensées deviennent confuses.

En d’autres termes, à chaque fois qu’ils essaient d’exprimer ce qu’ils pensent et ressentent vraiment, leur corps et leur mental leur mettent des bâtons dans les roues et leur empêchent de le faire.

Ce qui ajoute à la confusion c’est que la source du blocage est inconsciente.

En effet, une personne qui a du mal à s’affirmer sait bien qu’exprimer son point de vue au travail ne la met pas en danger physique. Pourtant son corps a la même réaction que si elle se trouvait face à une tribu hostile armée jusqu’aux dents: son coeur bat plus vite, sa respiration s’accélère, son corps se tend et elle n’a qu’une envie urgente, celle d’être au plus loin, celle de disparaître, pour ne pas avoir à ressentir ces sensations.

Si vous expérimentez quelque de chose de similaire, si vous ressentez le besoin d’être écouté, mais sans savoir comment faire, on va voir comment dénouer cette situation.

Écouter « Affirmation de Soi à l’Aide de la Méditation »

Retranscription de l’audio ci-dessous…

On va voir comment mettre en lumière ce qui se cache derrière la difficulté à s’exprimer et à s’affirmer.

Pour cela on va faire une méditation introspective. C’est un exercice qui consiste à s’aider de la méditation pour « regarder à l’intérieur de soi » et dénouer les blocages que l’on porte en soi.

Lorsque je travaille en individuel avec une personne, on commence par une courte méditation guidée pour se mettre dans un état de calme et de présence.

Juste prendre conscience de son assise, de sa posture… de sa respiration…du mouvement de l’abdomen… de la poitrine… avec chaque respiration.

Une fois que l’on se sent plus centré et bien présent, on va pouvoir commencer la méditation introspective.

Le travail de méditation introspective consiste à demander ‘pourquoi?’ autant de fois que nécessaire, à plonger en soi tout en maintenant un certain degré de présence.

Chaque personne est unique, et les réponses seront légèrement différentes dans votre cas. Mais le but de cet épisode est de vous montrer comment cet exercice fonctionne et vous donner quelques clés pour libérer l’affirmation de soi.

Quelle est la croyance derrière la peur de s’affirmer?

Commençons par ce que l’on sait: lorsque je dois m’exprimer devant un groupe de personne, je veux que cela s’arrête au plus vite, donc j’ai tendance à dire des banalités ou ce que l’on attend de moi. Ou encore, je mets de filtres lorsque je m’exprime. Je ne m’autorise pas à dire simplement ce que je pense et ce que je ressens.

Si je cherche à exprimer ce que je ressens vraiment (par exemple  mon désaccord lors d’une réunion de travail ou mon intérêt pour une personne) cela bloque, les mots ne me viennent pas, et si j’essaie de me forcer je perds de plus en plus mes moyens.

Pourquoi?

Note: « Pourquoi? » est une question que l’on va continuellement se poser. Cela permet d’éclairer de plus en plus intensément notre monde intérieur, cela permet d’aller plus en profondeur.

Car si j’exprime clairement ce que je veux ou ce que je pense, je m’expose à un jugement, à un refus ou à un rejet. En évitant de m’exprimer, je remets à plus tard la décision.

Pourquoi?

Car je préfère attendre d’être plus expérimenté, plus informé, plus séduisant, plus …. pour exprimer ce que je pense et veux vraiment.

Pourquoi? Qu’est-ce que cela veut dire?

Cela veut dire qu’il n’y a que dans le futur que je peux obtenir ce que je souhaite (par exemple: être avec quelqu’un qui m’aime, avoir plus de responsabilités au travail, avoir plus de clients, plus de paix intérieure..) Il n’y a que dans le futur que je serais assez bien pour obtenir ce que je souhaite.

Qu’est-ce que cela veut dire?

Cela veut dire qu’aujourd’hui je ne peux avoir ce que je souhaite vraiment. En d’autres termes je ne m’autorise pas à ressentir de la joie dans le moment présent.

Pourquoi?

À ce stade, il est utile de penser à une situation concrète. Essayez de vous souvenir de la première fois que vous avez étouffé votre expression, que vous n’avez pas dit ce que vous pensiez ou ressentiez, et dans le processus vous avez perdu une opportunité d’obtenir ce que vous souhaitiez vraiment.

Cela peut être de ne pas avoir exprimé votre intérêt à une personne qui pourtant vous plaisait beaucoup.

Pourquoi? Dans cette situation quel aurait été le problème avec le fait d’obtenir ce que vous souhaitiez vraiment?

Est-ce pour ne pas décevoir un parent?

Certains parents sont possessifs et veulent rester la principale source d’affection et de sécurité pour leurs enfants. Car ils fonctionnement avec la croyance que sortir du noyau familial c’est se mettre en danger.

Vivre une satisfaction ailleurs, c’est en quelque sorte trahir ses parents.

Inconsciemment on attend de se libérer des parents pour pouvoir exprimer et vivre ce que l’on souhaite réellement, c’est pourquoi on croit que cela ne peut venir que dans le futur.

S’exprimer c’est décevoir, c’est se mettre en danger

La croyance qu’on vient de mettre en lumière c’est:

Exprimer et obtenir ce que l’on souhaite c’est décevoir et faire souffrir nos parents. On souhaite inconsciemment leurs disparitions pour nous laisser le champ libre et en même temps on ne veut pas les voir partir, car on les aime. On s’accommode de cela en pensant que leur mort et l’obtention de ce que l’on souhaite viendront dans le futur… on repousse sans cesse à plus tard cette possibilité.

Et même lorsque les parents ne sont plus de ce monde, leurs souvenirs et l’envie de ne pas trahir leurs mémoires nous font entretenir cette croyance.

Cela résulte en une incapacité à exprimer ce que l’on souhaite, à s’affirmer pleinement.

Tout cela bien sûr se déroule sous le radar de notre conscience, et mettre en lumière ces croyances c’est pouvoir s’en libérer.

Car on réalise que les croyances:

«  sortir du noyau familial c’est se mettre en danger »

« Trouver de la satisfaction ailleurs c’est décevoir et faire souffrir ses proches »

ne sont plus adaptées à notre vie d’adule ou sont carrément fausses.

En effet, dans la majorité des cas, s’affirmer, s’épanouir et obtenir ce que l’on souhaite réellement rendra heureux nos proches, car ils nous verront heureux.

Mais tant que l’on a pas fait cette exploration intérieure, notre fonctionnement par défaut va être de brider l’expression de soi. Tant qu’il y a une association qui est faite entre s’exprimer librement et se mettre en danger, notre corps va nous freiner et nous empêcher de le faire. Il va se mettre en mode de survie et on va alors percevoir la situation comme dangereuse et à fuir.

Car encore une fois, inconsciemment, s’exprimer > c’est > risquer d’obtenir ce que l’on souhaite  > c’est > risquer de sortir du noyau familial > c’est > se mettre en réel danger.

Comme on l’a vu dans les épisodes précédents, cette croyance (rester dans le noyau familial au lieu d’exprimer son individualité) est héritée de nos ancêtres et elle répondait à une époque à une nécessité de survie.

Mais cette croyance comme de nombreuses autres que l’on porte en soi ne sont plus adéquates aujourd’hui, et il suffit de les mettre en lumière pour le comprendre et s’en libérer.

Ce travail de méditation introspective que l’on vient de faire sur la résistance à l’affirmation de soi devrait déjà vous donner quelques explications sur votre difficulté à vous affirmer.

Mais comme l’on est tous uniques, la raison de votre blocage peut-être différent. C’est la raison pour laquelle, je propose, de faire ce travail en session individuel. Vous pouvez en savoir en allant sur la page Méditation Introspective.

Dans les épisodes suivants sur le thème Méditation Introspective, on verra comment se libérer d’autres croyances qui nous limitent et nous empêchent de nous épanouir.

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Qui Ne Demande Pas, Ne Reçoit Pas

« Lorsque l’on fait une demande, il y a la possibilité d’avoir un « non ». Mais si l’on ne demande pas, le non est certain. »
J’ai enfin réussi à obtenir un jour de congé en plus par semaine. Pendant ces derniers mois, je travaillais 6 jours par semaine dans 4 cliniques chiropratique éparpillées à travers Bangkok.
Ce jour de congé en plus fait une grande différence. Plus de temps pour souffler et pour profiter de la Thaïlande, mais aussiplus temps pour écrire et partager sur le blog.
Écrire est un « travail » que je peux facilement concilier avec mon jour de repos que ce soit dans un café ou dans un parc.
Cette nouvelle situation m’a rappelé un concept simple « si l’on ne demande pas, on ne risque pas de recevoir. »

Écouter « Qui Ne Demande Pas, Ne Reçoit Pas

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Affirmation de Soi, Pourquoi C’Est Difficile?

J’entends souvent « Je manque de confiance en soi » ou « j’aimerais avoir davantage confiance en moi. » De nombreuses personnes que je rencontre au cabinet ou à travers le blog souhaiteraient avoir plus de confiance. Elles en parlent à leurs amis, lisent des livres, ou font des stages afin d’acquérir plus de confiance.

Mais comment savoir si ces efforts portent leurs fruits? Quelles sont les manifestations d’une plus grande confiance en soi ?

Il y en a plusieurs: une plus grande clarté dans la prise de décision, moins de réactivité face au regard des autres, plus de tolérance et de bienveillance envers les autres, et surtout la capacité à mieux s’exprimer.

Et c’est ce dernier point que j’aimerais commencer à explorer dans cet épisode. L’affirmation de soi est la manifestation la plus aboutie de la confiance en soi.

On va commencer par découvrir pourquoi autant de personnes ont du mal à s’exprimer. On va voir comment la société moderne à contribuer à brider l’expression de soi.

Écouter « Affirmation de Soi, Pourquoi C’Est Difficile? »

J’entends souvent « Je manque de confiance en soi » ou « j’aimerais avoir davantage confiance en moi. » De nombreuses personnes que je rencontre au cabinet ou à travers le blog souhaiteraient avoir plus de confiance. Elles en parlent à leurs amis, lisent des livres, ou font des stages afin d’acquérir plus de confiance.

Mais comment savoir si ces efforts portent leurs fruits? Quelles sont les manifestations d’une plus grande confiance en soi ?

Il y en a plusieurs: une plus grande clarté dans la prise de décision, moins de réactivité face au regard des autres, plus de tolérance et de bienveillance envers les autres, et surtout la capacité à mieux s’exprimer.

Et c’est ce dernier point que j’aimerais commencer à explorer dans cet épisode.

L’affirmation de soi est la manifestation la plus aboutie de la confiance en soi

Si l’on compare cela avec une pièce de théâtre. Tout le travail que l’on fait sur soi correspond aux préparatifs de la pièce (l’écriture de la pièce, la répétition des textes, la mise en scène, le décor…) qui peuvent prendre des mois, et le spectacle d’une heure correspond à l’expression de soi.

S’exprimer librement va faire appel à la capacité à être clair dans ce que l’on veut exprimer, et à l’aptitude à le faire avec efficacité.

Pouvoir s’affirmer efficacement est la plus nette expression d’une bonne confiance en soi.

Et d’ailleurs, ce n’est pas étonnant que les personnes qui se plaignent d’avoir un manque de confiance le fassent, car ce manque de confiance les empêche de s’affirmer pleinement.

Ces personnes, et cela vous concerne peut-être, veulent pouvoir

  • s’exprimer en public
  • parler facilement à des inconnus
  • exprimer leurs émotions sans retenu
  • exprimer leur désaccord
  • s’affirmer davantage

Améliorer sa confiance en soi c’est transformer sa capacité à s’exprimer

Dans cet épisode et ceux qui vont suivre, on va creuser le sujet de l’affirmation de soi.

On va commencer par découvrir pourquoi autant de personnes ont du mal à s’exprimer. On va voir comment la société moderne à contribuer à brider l’expression de soi.

Cela a commencé par ce que l’on appelle la révolution scientifique. À partir du 17° Siècle l’Europe a remis en question toutes les croyances admises depuis des siècles sur le fonctionnement du monde. Les hommes de science ont cherché à comprendre comment le monde fonctionnait: de la composition de nos cellules au mouvement des planètes.

Cette révolution a permis de se libérer des superstitions. Au 14° Siècles on attribuait les grandes épidémies de peste à des forces maléfiques. On n’avait pas idée que cela provenait d’organismes si petits qu’ils étaient invisibles à l’oeil nu, et encore moins d’idée sur comment arrêter l’épidémie.

La révolution scientifique a permis de créer un environnement plus sûr et plus de prospérité.

Les recherches scientifiques qui coutent cher ont été financées par les états nations, car l’on voyait dans les découvertes scientifiques un moyen de rendre plus riche et plus fort un pays.

Le rôle de la science s’est fait de plus en plus ressentir dans la société

Les scientifiques avaient même leurs idées sur comment améliorer l’être humain et ses interactions au vu de renforcer la nation.

L’approche scientifique est une approche réductrice par définition: on réduit les mécanismes complexes en des mécanismes plus simples que l’on peut observer et mesurer.

Par exemple le fonctionnement d’une personne peut être réduit à des sécrétions d’hormones qui à leur tour peuvent être réduites à des interactions chimiques qu’on peut ensuite comprendre par les lois de la physique pour finalement déduire des équations mathématiques.

Au début du XXe, le monde médical a considéré que l’expression de l’amour n’était qu’une manifestation biologique pour obtenir de la nourriture. Et que si les parents nourrissaient bien leur enfant, il n’y avait alors plus besoin d’exprimer excessivement son amour.

Dans les années 20, John Watson, une autorité dans le soin des enfants, écrivait: « Jamais n’embrassez ou ne serrez dans vos bras vos enfants. Ne leur permettez jamais de s’asseoir sur vos genoux. Si vous le devez, embrassez-les une fois sur le front lorsqu’ils disent bonne nuit. Serrez leur main dans la matinée. »

Cela peut sembler ridicule aujourd’hui, mais la société dans laquelle ont vécu nos grands-parents et pour certains nos parents aussi, a été structuré pour être une société forte au détriment parfois de l’individu et de son besoin d’expression.

En plus de s’immiscer dans l’éducation des plus petits, les états ont créé l’école moderne pour atteindre le plus grand nombre d’enfants.

À l’ère industrielle, l’école a initialement été structurée pour préparer les enfants à devenir de bons citoyens: travailleurs à l’usine, mère au foyer, ou soldats.

Il s’agissait d’apprendre à suivre les règles, à pouvoir lire et écrire, pour suivre les manuels et les directions.

Là aussi l’expression de soi a été fortement bridée. Si vous avez dans votre entourage des enfants, il n’est pas difficile de voir que l’expression naturelle d’un enfant n’est pas de s’asseoir pendant des heures sur une chaise en bois et de se faire gaver d’informations.

On ne le réalise plus trop aujourd’hui, mais depuis le début de l’ère moderne et à bien des égards encore aujourd’hui, l’état donne de la sécurité et de la stabilité, mais demande en échange que ces citoyens soient de parfaits travailleurs et soldats.

Pendant longtemps les critères de réussite d’un pays étaient son PIB, la réduction du taux de mortalité infantile ou encore la force de son armée.

Puis la société s’est posé la question: est-ce qu’un pays avec un haut PIB, mais aussi un haut taux de dépression et de suicides est un pays qui réussit?

Est-ce que Singapour qui a un haut PIB réussit mieux que le Costa Rica qui a un PIB bien plus bas, mais dont la perception de qualité de vie de ces habitants est bien plus élevée que les Singapouriens?

À la nécessité de croissance d’un pays s’est donc peu à peu ajoutée l’importance du bien-être de ces concitoyens. Le bonheur qui longtemps n’a pas été considéré dans l’équation de la gestion d’un état prend une place de plus en plus importante en ce début du XXIe.

Grâce à une longue période de paix – l’interdépendance économique/scientifique des plus grandes nations a favorisé une période de paix sans précédent -, le souci de protéger son groupe (sa communauté, sa nation) est passé au second plan, et le bien-être individuel est passé au premier plan.

Mais on l’a vu, nous sommes les enfants de générations qui ont eu l’expression bridée et limitée

Pour beaucoup on a du mal à s’exprimer librement, car l’on a appris qu’il était plus important de se conformer aux demandes extérieures que sont celles de la famille, de l’école, du monde du travail ou de l’état.

Les concepts de s’épanouir personnellement, de faire un métier que l’on aime, de suivre sa voie, de vivre en accord avec son coeur, étaient des concepts inconnus il y a seulement deux générations en arrière.

Mais cela change rapidement.

Avec la montée de l’individualisme, une expression débridée a pris de plus en plus de momentum. Cela a été exacerbé par l’avènement d’internet. On exprime avec force et conviction nos opinions, nos idées, notre colère.

La nécessité de transparence semble être devenue un dû. Que ce soit dans la politique ou dans la relation de couple, il ne faut rien cacher et tout exprimer.

Nous sommes passés d’un extrême à l’autre. En surcompensant des années de retenues, on a grand ouvert les vannes de l’expression.

En 2 générations nous sommes passés d’une culture qui bride l’expression de soi à une société où tout le monde s’exprime, mais personne n’écoute!

L’expression qui nait d’une saine confiance en soi n’est pas une expression étouffée ni une expression compulsive.

Pour pouvoir trouver le juste milieu, celui qui nous permettra d’exprimer nos valeurs en respectant les valeurs des autres, il va falloir faire un travail de connaissance de soi.

Une meilleure connaissance de soi pour dépasser la peur inconsciente de s’exprimer que l’on a hérité de nos aïeuls, mais aussi pour apprendre à être attentif à l’autre lorsque l’on s’exprime.

Nous vivons dans une période où il enfin possible de s’exprimer librement, maintenant il s’agit de le faire avec authenticité et bienveillance.

C’est là où le développement de la confiance en soi nous aidera à trouver le juste ton.

Dans les futurs épisodes, on verra pourquoi méditer renforce la confiance en soi et favorise une expression libre et intelligente.

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Comment Exprimer Son Désaccord?

« Comment exprimer son désaccord? »

Cet épisode est en réponse à la question de Patricia, 56 ans, mariée avec 3 grands enfants, qui note:

Je voulais savoir comment se comporter avec des personnes qui ne font jamais de compliments, mais sont toujours dans la critique, qui n’écoutent jamais nos paroles, mais qui par contre, eux, font des monologues et attendent qu’on les écoute, en gros, qui ne prêtent aucune attention à ce qu’on dit.
Je me sens dévalorisée et suis en colère, mais rien n’y fait.
Que faire? Les ignorer ou leur rentrer dedans ? Merci.

Dans cette vidéo, vous allez découvrir les 3 éléments à considérer pour mieux exprimer son désaccord, et pour mieux communiquer en général.

Écouter « Comment exprimer son désaccord? »

Regarder « Comment exprimer son désaccord? »

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L’Effet Pygmalion

L’effet Pygmalion à l’école, à la maison et au travail

PygmalionL’effet Pygmalion est cette tendance à se conformer à l’image que l’autre a de nous. Cela se fait inconsciemment et commence dès le plus jeune âge. À l’école, l’instituteur vous croit intelligente? Vous avez tendance à vous améliorer. Il vous considère comme un « bon à rien »? Vous aurez du mal à réussir vos leçons. Et cela même, s’il n’exprime pas ses pensées à votre égard.

Le regard des parents est encore plus puissant. Sans qu’aucun mot ne soit échangé, l’enfant sent le jugement de ses parents, qu’il soit positif ou négatif. Selon Isabelle Filliozat, psychologue et auteur, « il est plus facile de réussir et d’avoir confiance en soi quand vos parents croient en vous. »

Au travail, le regard du patron et des autres employés a aussi ce pouvoir. Selon l’environnement dans lequel elle se retrouve, la personne ne se comporte pas de manière identique. Si on vous fait confiance vous réussirez plus facilement qui si on doute de vous, même si personne ne vous dit rien ouvertement. Comme le note Isabelle Filliozat « Nous sommes inconsciemment influencés par le regard que les autres posent sur nous, le regard direct de votre entourage, mais aussi le regard ‘social’, celui que nous avons intériorisé. »

Cette intériorisation du regard de l’autre se manifeste par un dialogue interne qui est souvent inconscient: « je ne vais pas y arriver », « je n’ai jamais été bon dans ce domaine », « je me sens mal », « je ne veux pas être là », etc.

Le rôle de la méditation pour dépasser l’effet Pygmalion

La méditation aide à se libérer de l’influence du regard des autres en nous permettant de prendre conscience de notre dialogue interne. Selon le Dr Melanie Fennel, Professeur de psychiatrie à l’université d’Oxford, un dialogue interne où une personne se déprécie contribue à une faible estime de soi et favorise les épisodes de dépression. La psychiatre observe que la pratique de la méditation améliore la confiance en soi en agissant directement sur ce langage interne. Elle note que la méditation nous permet de comprendre que notre dialogue interne, nos pensées, et nos croyances sont des processus mentaux plutôt que des vérités objectives.

En d’autres termes, méditer met la lumière sur ces croyances et ces peurs que l’on a inconsciemment accumulé dû aux regards des autres. Lorsque je prends conscience que mon dialogue interne me bloque et me fait du mal, je peux désormais choisir de l’arrêter.

Si l’effet Pygmalion est bien réel, vous pouvez à l’aide de la méditation le limiter considérablement en évitant d’absorber comme une éponge le jugement des autres. Vous pourrez alors redécouvrir qui vous êtes et ce qui est vraiment important pour vous.

Avez-vous déjà expérimenté l’effet Pygmalion? Laissez un commentaire ci-dessous!

Plus d’articles sur l’effet du regard des autres:

Comment ne plus subir le regard de ses proches

Le stress, est-il contagieux?

Une vidéo sur la confiance en soi:

Comment sortir de sa zone de confort

Sources: Fait-toi confiance (ed. Marabout) de Isabelle Filliozat ; Depression, low self-esteem and mindfulness, Melanie J.V. Fennell, publié dans Behaviour Research and Therapy, V42, issue9. ; wikepedia pour la définition de Pygmalion.

Illustration: photo d’une sculpture du studio cnbmstone (Chine)

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Apprendre à Relativiser Reprendre Confiance en Soi

Sois le Changement Que Tu Veux Voir Dans Le Monde

Que pouvez-vous réellement changer dans votre vie ?

Vous avez peut-être des domaines que vous aimeriez voir changer. Cela peut être votre situation de travail, votre rapport aux autres, peut-être que vous aimeriez que le monde soit moins dur, qu’il y ait plus de justice, moins de souffrance.

Nous avons tous certains aspects de notre vie que l’aimerait voir changer pour le meilleur, mais avons-nous vraiment le pouvoir de changer les choses. Sur quoi peut-on vraiment agir ?

Cette question mérite d’être posée, car comme vous allez le découvrir, la plupart des personnes gaspillent leur énergie et leur temps sur des aspects de leurs vies qu’ils ne peuvent absolument pas changer.

1. Attention éparpillée = pas de changement

Pour comprendre ce concept, découvrons ce qu’on appelle la sphère d’influence. La notion de sphère d’influence est surtout utilisée en géopolitique et vous avez un bon article sur Wikipedia pour ceux d’entre vous qui veulent en savoir plus.

La notion de sphère d’influence peut être également appliquée au niveau individuel.

Me voilà avec mes sphères d’influence.

soit le changement1

Plus le cercle s’éloigne et moins je vais pouvoir agir dessus. Évidement mas actes e mes choix vont avoir un certain impact sur ma famille alors qu’ils vont avoir un effet extrêmement négligeable sur l’économie mondiale.

Nous avons tous nos propres sphères d’influence, et certaines personnes vont avoir  une portée beaucoup plus importante.

Vous prenez par exemple, cook, qui est le CEO actuel d’Apple qui est aujourd’hui la plus cotée des entreprises mondiales et qui emploi aux États-Unis seuls, 600 000 personnes. Ces choix vont affecter l’économie des US et des dizaines de millions de personnes.

Une autre personne avec une influence encore plus importante c’est Barack Obama dont les choix peuvent affecter l’économie mondiale et des centaines de millions d’individus.

Ce sont des exemples extrêmes, mais vous comprenez maintenant la notion de sphères d’influence.

Beaucoup de personnes vont avoir leur attention éparpillée sur les différentes sphères. Je suis souvent surpris de voir à quel point certaines personnes prennent à cœur de regarder le journal télévisé. Il s’y investissent même émotionnellement, il s’agace devant tel décision politique, s’inquiète des évolutions de la bourse, ils ont des opinions arrêtées par rapport … En d’autres termes ils investissent du temps et d’eux même sans pourtant pouvoir agir ou même avoir l’intention d’agir sur ces domaines qui sans hors de leur porté.

Une personne peut s’inquiéter de la politique nationale de son pays, elle va s’agacer qu’il y a un nouveau feu rouge dans son quartier, et elle va se plaindre du règlement intérieur de son entreprise.

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Vous pouvez télécharger cette illustration « sphères d’influence » en bas de l’article

Elle va éparpiller son énergie, et par énergie j’entends son temps, ses pensées, ses émotions, dans des domaines dans lesquels elle a souvent peu d’influence et dans lesquels elle ne va pas agir.

2. Pas d’action = sentiment de frustration ou de renoncement

Vous connaissez peut-être une personne qui est malheureuse à son travail, mais ne fait rien pour changer sa situation. Cela va créer un sentiment d’impuissance et de frustration.

Il arrive également que l’on se renonce face à notre impuissance. « Le monde ne tourne pas rond et je ne peux rien y faire. Pourquoi alors devrais-je faire un effort? »

Nous venons de voir qu’éparpiller notre attention sur des aspects de la vie sur lesquels on va pas agir, cela va créer un sentiment de frustration ou de renoncement et avoir pour résultat de ne pas pouvoir changer les choses que l’on aimerait voir changer.

Cette dynamique d’éparpillement et d’inaction résulte d’un fait simple : la majorité d’entre vous n’a pas commencé par les fondations. Cela nous amène à notre troisième point,

3. commencer par les fondations : attention sur le moment présent = transformation

Commençons par agir sur ce qui est le plus proche de nous, notre corps, notre santé, notre esprit. Il est essentiel de d’abord apprendre à canaliser notre attention sur notre ressenti et sur le présent, de s’occuper de son corps.

On me dit souvent. « Oui, mais je n’ai pas le temps de m’occuper de moi » ; « J’attends que mes enfants grandissent pour pouvoir le faire » ; Ou « j’ai trop de travail, je le ferais lorsque je serais mieux établi. »

Mais si vous n’investissez pas du temps en vous même, vous ne serez jamais satisfait de l’éducation que vous donnez à vos enfants, vous ne serez pas non plus heureux des résultats de votre travail.

Vous ne pouvez pas soutenir les personnes avant d’avoir appris à vous occuper de vous même.

En ce qui concerne le désir de changer les choses, la fondation ou la première étape c’est d’apprendre à focaliser son attention sur le moment présent. Il est d’apprendre à ressentir la réalité autour de soi sans chercher à la changer ou à la fuir. Il est d’être simplement là présent à ce que l’on ressent dans l’instant.

Car apprendre à ressentir le moment présent va avoir plusieurs effets.

Il va permettre de prendre du recul et d’avoir une perspective plus équilibrée de notre vie, et il va permettre de mieux savoir ce qui est important pour soi.

apprendre à mettre notre attention sur le présent est la fondation de toute transformation personnelle. Car si vous ne faites pas ça, vous aurez plus de difficulté à savoir ce qui est vraiment important pour vous.

Et ce qui est fascinant c’est que lorsque l’on commence par apprendre à tourner l’attention vers son ressenti, et que l’on agit à partir de cet état, la sphère d’influence va naturellement s’élargir.

Sois le changement que tu veux voir dans le monde

J’ai toujours aimé lire les biographies de personnes célèbres : les auteurs, des artistes,  des entrepreneurs, des personnages politiques, etc. Ces personnes qui ont impacté la vie de millions de personnes. Presque toute ont commencé par écouter leur voie intérieure, à suivre leur ressenti, à faire confiance en leur intuition. Ils ont agit à partir de ce noyau de leur individualité et ont ensuite touché non seulement leurs proches, mais également leur communauté et pour certains le monde entier.

Gandhi fut certainement l’un de ces personnages et dans cette phrase qui lui est attribuée il résume bien ce que l’on vient de voir « Sois le changement que tu veux voir dans le monde ».

Pour reprendre la question que j’ai posée au tout début de cette vidéo : Que pouvez-vous réellement changer dans vote vie ?

La seule chose que l’on puisse changer c’est là où l’on met dans notre attention. Si l’attention est éparpillée et non suivie d’action, on risque d’aller de frustration en renoncement.

Si par contre vous apprenez à ramener votre attention sur le moment présent pour construire des fondations saines, vous pourrez alors avoir une vie épanouie et toucher positivement la vie des autres.

J’aimerais vous demander de faire deux choses.

– Premièrement, dessiner vos sphères d’influence et réfléchissez à où vous mettez votre attention,

– Et ensuite posez-vous la question qu’est ce que je peux changer cette semaine pour ramener mon attention plus proche de moi. Je vous donne quelques suggestions : prendre le temps de s’étirer le soir avant de se coucher, faire une promenade dans un parc, méditer, ..

Télécharger le graphique les sphères d’influence

– Découvrez également les autres article sur la confiance en soi. 

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Bienfaits de la méditation MBSR Reprendre Confiance en Soi

Comment Reprendre Confiance en Soi en Public

La méditation pour vaincre le trouble d’anxiété sociale

Reprendre confiance en soi lorsque l’on est sans cesse confronté aux regards des autres peut s’avérer être une entreprise délicate. Les interactions sociales (même habituelles comme interagir avec les collègues de travail) peuvent êtres sources d’anxiété et facilement augmenter le manque de confiance en soi.

Une personne qui va travailler à reprendre confiance en elle risque de voir ses progrès s’évanouir à la première confrontation avec le monde extérieur. Parce que cette condition – que les chercheurs appellent « trouble d’anxiété sociale » – concerne un grand nombre de personnes, plusieurs études ont été faites pour découvrir comment y faire face. Il semblerait que la méditation offre un moyen efficace pour reprendre confiance en soi dans la société.

Le trouble d’anxiété sociale (TAS) parfois appelé « timidité maladive » est caractérisé par une fragilité émotionnelle ainsi qu’une tendance à se critiquer négativement. La méditation, qui équilibre la sensibilité émotionnelle, semble être indiquée pour ce type de situation. Une étude* conduite en 2010 au département de psychologie de l’université de Stanford a voulu connaître les effets de la méditation MBSR (programme de méditation sur 8 semaines) sur le cerveau des personnes souffrant de TAS.

16 patients ont fait un IRM fonctionnel tandis qu’ils réagissaient à un stimulus générant de l’anxiété. Les patients ont ensuite suivi le programme de méditation. Au bout de 8 semaines, les chercheurs ont refait l’évaluation. Comparés à leurs évaluations initiales les patients ont démontré moins de symptômes d’anxiété et de dépression, ainsi qu’une meilleure estime de soi. Ils ont également fait preuve d’une meilleure capacité de concentration.

Une autre étude* publiée en 2012 a voulu comparé les effets de la méditation avec ceux des exercices cardio-vasculaire (type vélo) sur les personnes manifestant un TAS. L’étude a porté sur 56 personnes réparties en deux groupes : un faisant des exercices et l’autre suivant le programme de méditation MBSR. Les participants des deux groupes ont vu leurs symptômes d’anxiété diminuer avec cependant une plus grande amélioration chez les personnes ayant fait les cours de méditations.

Ces deux études nous montre que méditer peut aider les personnes excessivement timides à reprendre confiance en elles. Dans ces deux études, 8 semaines de méditation ont suffit à diminuer l’anxiété associée à la vie en société.

Article recommandé: La pratique de la méditation aide aussi à parler en public sans stress.

La méditation semble favoriser une perception plus souple de la réalité. On s’inquiète moins du regards des autres, on a moins tendance à juger autrui et à se juger soi-même. La confiance en soi étant souvent le reflet d’une comparaison entre soi et les autres, il n’est pas étonnant que pratiquer la méditation  nous aide à nous libérer de cette mauvaise habitude qui peut tant faire souffrir.