Si quelqu’un nous offense, nous manifestons un manque de perspective lorsque nous laissons un petit évènement prendre beaucoup d’ampleur en nous.
Dans comment gérer sa colère, on a vu les méfaits de la colère et comment mieux la gérer surtout lorsqu’elle est orientée envers nos proches.
Dans cet article, on va voir comment moins s’agacer face aux comportements de certains.
L’agacement et la colère sont des sentiments qui nous sortent du moment présent et qui souvent n’ont que très peu d’utilité. On va donc découvrir 3 façons de ne pas se laisser piquer par les indélicatesses des autres.
Ces 3 conseils sont partagés par Leo Babauta du blog Zen Habits.
1. Prenez de la hauteur
Imaginez un enfant âgé de deux ans à qui l’on refuse un jouet ou une glace alors qu’il en a envie. Cette situation accapare toute son attention, car l’enfant n’a pas de recul par rapport à ce qui se passe. Face à la frustration, il ou elle va faire une (grosse) crise. C’est l’univers d’un petit de deux ans.
Pour nous, adultes, nous savons que le « problème » de cet enfant est un tout petit problème, car un autre jouet le rendra tout aussi heureux – et d’ailleurs dans 2 minutes il aura oublié la source de sa détresse -, mais durant la crise l’enfant n’a pas cette perspective.
Lorsque quelqu’un nous offense, nous manifestons également un manque de perspective lorsque nous laissons un petit évènement (ex.: une personne qui ne répond pas à notre bonjour) prendre beaucoup d’ampleur en nous. Nous faisons comme cet enfant de 2 ans, une crise!
L’idée est donc de s’habituer à prendre de la hauteur. Cela nous aidera à voir que ces actes que nous percevons comme des offenses n’ont en réalité que très peu de poids dans une perspective plus large de notre vie. Cela nous évitera ainsi de perdre du temps et de l’énergie inutilement.
2. Laissez glisser
La conduite en ville offre de multiples occasions d’agacement: « Il n’a pas mis ses clignotants! », « il roule trop vite! », « il roule trop doucement », « il m’a coupé la priorité!! » etc. Leo utilise alors une astuce pour ne pas s’énerver derrière son volant.
Je m’imagine en train de glisser sur un canoë le long d’une rivière. Les autres voitures sont comme des brindilles ou des bouts de branches qui glissent avec moi sur la rivière. Ils n’ont pas à me traiter d’une certaine façon. Je me laisse donc tranquillement glisser sur la rivière sans m’inquiéter des branches (je les évite tout de même… la sécurité en premier!)
En effet, ne pas prendre personnellement le comportement des autres aide beaucoup à ne pas se mettre en colère. Ces personnes suivent leur chemin et dans l’immense majorité des cas ne le font pas pour vous agacer. Donc, laissons glisser.
3. Prenez-les dans vos bras (mentalement)
Leo finit par partager ce troisième conseil.
Disons qu’une personne me contrarie en me disant quelque chose de blessant. Je peux me dire « Comment a-t-elle osé!? Comment a-t-elle pu être aussi insensible? » Mais dans cette réaction, je ne me préoccupe pas non plus de ses sentiments… seuls les miens comptent.
J’essaie alors de ressentir de l’empathie pour cette personne qui vient de me contrarier. Je peux deviner leur propre colère ou leur peur. Et donc, mentalement, je m’imagine en train de les prendre dans mes bras pour les réconforter.
Manifester de la compassion semble en effet être un moyen radical pour ne plus ressentir de la colère envers autrui.
Si votre colère est profonde, je vous recommande de lire Comment gérer sa colère et faire l’exercice les mille raisons. Si vous éprouvez de la colère envers l’un de vos proches, je vous invite à consulter le dossier Comment Moins Subir l’Influence de Nos Proches.
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4 réponses sur « 3 Conseils pour Gérer sa Colère Face aux Petites Contrariétés »
Très intéressant… mais jusqu’à quel point tout cela est valable ? Je suis okutôt du genre à presque toujours prendre de la hauteur et avoir de l’empathie, mais j’ai l’impression que les autres en profitent du coup, car je ne réagis pas à des colères/agacements/etc et il n’y a donc aucune limite et aucun risque à recommencer !! Bref, il faut apprendre à doser avec le fait de se faire respecter sans se laisser envahir par les mauvaises énergies qui ne nous appartiennent pas ! Tout un programme !!
Merci Ella! Effectivement il faut le bon équilibre entre laisser glisser et exprimer son désaccord. Une autre façon de voir cela : si la colère est suivie d’une action (qui reste dans la mesure de l’offense) elle a son utilité ; si on la garde en soi et on se ronge le cerveau le soir chez soi, alors elle est inutile et néfaste.
Bonjour, Voilà j’ai 54 ans, et depuis ma plus tendre enfance, je suis très contrariée lorsqu’on n’est pas d’accord avec moi ou lorsqu’on m’énerve, ou lorsqu’on me dit une vérité sur moi, j’ai du mal encore à gérer, pourtant j’essaye au maximum de faire des efforts, exemple mon voisin me jette des saletés dans mes escaliers, pratiquement tous les jours, jusqu’à ce jour, je les ramassais (pendant 2 mois, j’ai tenu bon, mai dur, dur et les jetais dans ma propre poubelle), mais aujourd’hui, j’ai pris le noyau d’abricot dans mes escaliers et l’ai jeté dans ceux de mon voisin (un ado). C’était plus fort que moi, je n’ai pu me contrôler. Que me conseillez-vous ? Merci d’avance. Brigitte.
Bonjour Brigitte,
Est-il possible de parler avec votre voisin?
Généralement, communiquer reste la meilleure solution.