Méditer non seulement fait du bien au corps et au mental, cela permet de mieux comprendre comment nous fonctionnons. J’entends régulièrement des personnes débutant la méditation me dirent que méditer leur a permis de découvrir des mécanismes jusque là inconscients qui les limitaient dans leur quotidien.
Prendre conscience de l’existence de ces mécanismes – souvent des réactions émotionnelles à certaines situations, ou pensées – ouvre déjà de nouvelles perspectives. Au lieu de subir ses conditionnements, la personne peut désormais choisir d’agir avec lucidité. On ne réagit plus par automatisme, mais on prend le temps de ressentir, d’intégrer et d’agir en conséquence. Et c’est cela qui va nous permettre d’avoir une vie en accord avec nos profondes valeurs plutôt que d’avoir l’impression de subir son quotidien.
Sabine Cointe offre un bel exemple de cela. Son parcours de vie, et notamment sa découverte de la méditation, lui ont fait prendre conscience de certains schémas de vie qui l’empêchaient de vivre heureuse.
Je vais laisser la parole à Sabine qui a bien voulu répondre à ma question sur « sa plus importante prise de conscience ».
Moutassem
Bonjour,
Et merci Moutassem de m’accueillir sur ton blog, où la méditation est reine, je suis ravie que tu m’accordes de la place.
Quelle a été ma plus importante prise de conscience dans mon cheminement de vie ?
C’est une grande question ! J’ai eu beaucoup de prises de conscience. Et je constate maintenant que les prises de conscience ne sont que le prolongement naturel de quelque chose que l’on sait au fond de soi, et qui d’un coup vient à la surface pour être enfin entendu et libéré.
Ce quelque chose, peut revêtir différentes formes. Et pour moi, ce quelque chose, et du moins celui qui m’a mené sur le chemin du développement personnel, a été la découverte et la compréhension d’un schéma qui me suivait depuis mon adolescence. Ce schéma a donc été révélateur extraordinaire et surtout libérateur à de nombreux points de vue.
Concrètement, lorsque j’étais enfant puis adolescente, certaines de mes réactions étaient tellement vives, qu’elles m’ont values des étiquettes, que j’ai moi-même cataloguées pour en faire une marque de fabrique et des grands traits de ma personnalité. Cependant, j’ai réalisé il y a quelques années, que ces réactions n’étaient pas moi ! Et qu’elles ne faisaient même pas partie de ma personnalité. J’ai donc compris pourquoi je ressentais cette souffrance et ce malaise depuis toutes ces années.
Je venais de faire l’expérience de la méditation. Et quelle expérience ! Laisser être le calme en moi, était finalement très agréable et tellement ressourçant, proche de ce que j’attendais depuis toujours.
J’ai constaté au fil de la pratique, que les étiquettes que l’on m’avait collées, n’avaient plus de raison d’être, et je reprenais contact avec ma vraie personnalité et avec mon être intérieur, authentique.
La fille « rebelle » « agressive » n’était autre qu’une personne dynamique. Et cela change tout.
J’ai compris que cette agressivité que je déployais, venait en réponse à des événements et des situations qui n’étaient pas supportables pour moi, mais que je ne savais pas exprimer autrement. Et le fait de vouloir calmer cette avalanche d’émotions et de bouleversements intérieurs, n’a fait que la faire monter sous pression.
J’ai pris conscience également que j’avais installé un critique intérieur particulièrement loquace, qui était terriblement néfaste à mon bien-être. Comment courir après le bonheur sans jamais l’attraper ? En installant nombre d’artifices qui ne font que le repousser ! Ce bonheur tellement cher à mon cœur, était à portée de main, et je ne pouvais pas le ressentir sans reprendre contact avec moi-même.
La méditation a donc été bénéfique pour me retrouver, retrouver mon être intérieur et mon « vrai » moi, celui qui élève l’esprit et le cœur. La méditation a été bénéfique pour trouver le calme, la tranquillité, l’apaisement. Et dans cet état de calme, j’ai pris conscience que l’esprit apaisé est plus alerte, et beaucoup de choses circulent : des solutions émergent plus facilement, des idées se présentent, des dénouements s’envisagent, l’inspiration et l’intuition se développe.
La méditation m’a donc amenée sur le chemin du développement personnel, et les résultats ont été plus qu’à la hauteur de mes attentes. L’idée d’écrire un livre « 9 étapes pour oser le bonheur » est venue naturellement, et il a été édité chez Jouvence. Mon envie d’aider les autres à trouver le bonheur et le bien-être est un prérequis, et tout aussi naturellement j’ai sorti un album de relaxation et méditation guidées, dont Damien Dubois a signé la musique.
Bio et références:
Sabine Cointe est relaxologue et thérapeute émotionnelle.
Son but est « d’aider les âmes sensibles et les esprits artistiques à maîtriser leurs émotions et leur sensibilité pour mieux vivre dans leur peau ».
Est-ce que méditer vaut vraiment la peine? C’est la question que l’on a posée à Markham Heid. Markham est journaliste scientifique d’investigation et également cycliste et triathlonien. Il a publié sa réponse dans Time magazine.
Sa réponse?
« Absolument! »
Markham note tout d’abord que la « méditation » est un terme généraliste pour de nombreuses techniques. Il est rejoint par le Dr Andrew Newberg (qu’il a interviewé), chercheur en neurologie au Thomas Jefferson University Hospital et auteur du livre Words Can Change Your Brain (les mots peuvent changer votre cerveau), qui note qu’il y a des centaines de différentes approches à la méditation.
Selon le Dr Andrew Newberg, toutes les pratiques de méditation, aussi variées soient-elles, ont au moins un point en commun: elles nécessitent de focaliser votre attention.
Le Dr Newberg note:
La focalisation de l’attention peut se faire sur un mot ou sur un objet (la flamme d’une bougie) ou sur un mouvement (la respiration). Mais peu importe l’objet de l’attention, cela active le lobe frontal du cerveau qui est impliqué dans la concentration, la planification, la communication et d’autres fonctions comme la résolution de problèmes.
Markham précise que des études scientifiques ont montré que la pratique de la méditation pouvait améliorer toutes ces fonctions mentales. Mais, il ajoute:
Le plus grand bienfait semble venir de l’interaction entre le lobe frontal du cerveau et sa partie plus instinctive, le système limbique qui gère les émotions et régule la sécrétion des hormones de stress et de relaxation.
La méditation semble en effet réduire l’état d’extrême vigilance du corps ainsi que le flot d’hormones favorisant le stress. « La réponse émotionnelle est également adoucie » explique le Dr Newberg.
Tout comme la musculation permet à vos muscles de porter des charges plus lourdes, travailler votre attention avec la méditation semble fortifier la capacité du cerveau à porter la charge émotionnelle du quotidien.
Du fait que la méditation réduit les effets du stress, elle contribue à améliorer le moral et à diminuer les problèmes de coeur, d’insomnie et de dépression.
Le Dr Newberg ajoute qu’il y a également des preuves suggérant que la méditation calme la partie du cerveau gérant la notion de soi et des autres.
Il note:
Cela peut sembler comme une mauvaise chose, mais cet apaisement peut vous aider à vous sentir plus connecté avec les autres et moins isolé dans votre bulle.
En conclusion Markham réitère les grands bienfaits de la méditation, et nous invite à trouver une méthode qui nous convient, car comme il le précise, l’important est d’apprécier le processus pour que vous puissiez persévérer et récolter les bienfaits.
Markham Heid est un journaliste et sportif. Il écrit sur les sujets de santé, nutrition et hygiène de vie. Il publie ses articles principalement dans Time magazine et Prevention magazine.
Andrew Newberg, M.D. est un chercheur en neurologie, directeur de recherche au Myrna Brind Center for Integrative Medecine (Thomas Jefferson University Hospital). Ses recherches se sont surtout concentrées sur le fonctionnement du cerveau. Il est aussi l’auteur de 6 livres.
« Méditer sur l’amour altruiste est la meilleure façon de se transformer soi-même pour ensuite mieux se mettre au service des autres. »
J’apprécie beaucoup le travail que fait Matthieu Ricard, car il explique d’une façon simple et concrète les bienfaits de la méditation. Dans cette courte vidéo (6:30 min), il répond aux questions de Radio-Canada.
Voilà quelques-uns des thèmes qu’il adresse
Pourquoi, malgré le fait que l’on sache que la méditation peut transformer notre vie, ne prenons-nous pas le temps de méditer?
Est-ce que tout le monde peut apprendre à méditer?
Dans cet article j’aimerais vous parler des bienfaits de la méditation d’un point de vue scientifique. Car si très longtemps, la méditation a surtout été associée à une dimension spirituelle, depuis quelques décennies – depuis que sa pratique à commencer à s’étendre en occident – la méditation et ses bienfaits ont été scrutés par le regard de la science.
Les bienfaits de la méditation sous le regard de la science
S’il y a une personne qui a beaucoup contribué à la recherche autour de la méditation, c’est bien le professeur Jon Kabat-Zinn qui dès 1979 fonde le Mindfulness-Based Stress Reduction (MBSR) ou « Réduction du stress basée sur la pleine conscience »
Le MBSR est un programme qui combine le Hatha Yoga et la méditation. Il se déroule sur 8 semaines durant lesquelles les personnes apprennent à méditer. Ce programme a été initialement mis en place pour aider les patients des hôpitaux à mieux faire face à la douleur et au stress.
La particularité de ce programme est qu’il a été structuré d’une manière méthodologique pour en étudier l’efficacité. Le MBSR a offert à la méditation un cadre clinique qui a pu facilement être étudié.
Les bienfaits de la méditation sur le stress mais pas seulement
Si initialement la recherche s’est concentrée sur les bienfaits de la méditation sur le stress, les chercheurs ont rapidement constaté que cette pratique améliorait de nombreux domaines de notre santé.
Et c’est ainsi que sur ces dernières années, des études de plus en plus variées ont pu observer l’effet de la méditation sur les nombreuses facettes de notre vie. 477 études scientifiques ont été effectuées sur la méditation (jusqu’à 2013.) Voilà la conclusion des bienfaits de la méditation de quelques-unes de ces études.
Une meilleure capacité de concentration
Lorsque l’on exerce la concentration à travers la méditation, il s’opère un travail de sélectivité : on tend à être réceptif à une seule chose, au détriment d’autres stimuli qui pourraient venir à la surface, y compris les pensées parasites. (1)
Moins de consommation d’énergie
Un corps qui a besoin de moins d’énergie pour fonctionner au quotidien est un corps plus efficace. Tout comme un moteur de voiture en bon état va faire plus de kilomètres (avec la même quantité d’essence) qu’une voiture usée, un corps sain va efficacement gérer les activités du quotidien avec une moindre consommation d’oxygène.
Plusieurs dizaines d’études ont constaté que la méditation diminuait la consommation d’oxygène et la combustion d’énergie par l’organisme. En effet, la fréquence respiratoire, lorsqu’elle diminue, indique que le corps utilise moins d’énergie. Les personnes entraînées en méditation respirent en général à 4 ou 6 cycles par minutes. Ce qui est considérablement moins que les de 12 à 20 cycles par minute généralement observés chez l’adulte. Chez les méditants zen la consommation d’oxygène peut diminuer de plus de 50 %. Cette diminution de la respiration résulte d’un allongement de la période d’expiration.
Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que ce ralentissement prend place même en dehors des séances de méditation. La respiration calme et ample devient une habitude. En plus de diminuer notre besoin en énergie, une faible fréquence de respiration diminue l’activation du stress. Lorsque le souffle est calme, le cœur se calme. (2)
Prévient les maladies cardiovasculaires
La recherche nous a montré que la fréquence du cœur d’un méditant baisse, au maximum de 15 battements par minute en moins. Et cette fréquence diminue d’autant plus que la personne est avancée dans sa pratique. Comme pour un sportif entraîné, un pratiquant régulier finit par obtenir un ralentissement permanent du rythme. Cela va se répercuter positivement sur la pression artérielle.
Depuis plus de quarante ans, de nombreuses études ont observé l’effet de la méditation sur la tension artérielle. Voilà les conclusions auxquels ils sont arrivés : méditer diminue la tension. À noter cependant que les résultats varient selon la technique (qi gong, yoga, MBSR…). Dans tous les cas, une pratique régulière permet d’avoir une baisse qui s’inscrit dans la durée. Il faut noter que pour les personnes souffrant de très hautes tensions, il ne faut pas arrêter son traitement médical. De plus, une alimentation saine tout comme l’exercice physique doivent s’intégrer dans un mode de vie pour prévenir l’hypertension. (3)
Bienfaits de la méditation conclusion
Ces études nous montrent à quel point le simple acte de ramener notre attention sur le moment présent peut modifier notre physiologie et renforcer notre santé.
Pratiquer la méditation peut donc nous permettre de diminuer et de prévenir les problèmes de santé, de dissiper l’anxiété, de renforcer notre vitalité et nous permettre de vieillir dans les meilleures conditions.
Dans cette infographie d’Anne du site La fabrique à remèdes, découvrez 8 raisons scientifiquement prouvées de commencer la méditation Aujourd’hui.
Sources: 1) Delmonte M., « Buddhism and ehaviours modification », Psychological Record, 1981, 3, 331-342 ; 2) Austin J., Zen and the brain, p. 94, The MIT Press, 1998 ; 3) Murphy M., Donovan S. ; « The physical and psychological effects of meditation », Institue of Noetic Sciences, 1996.
S’il devient de plus en plus admis que la réduction du stress prévient de nombreuses maladies, l’ouvrage du docteur Frédéric Rosenfeld, médecin psychiatre, nous explique comment et pourquoi la méditation améliore notre santé physique et mentale. Ce livre bien documenté nous montre les bénéfices de cette pratique sur les maladies cardiovasculaires, les douleurs chroniques, et les maladies psychosomatiques. Il donne ensuite des clés pour une méditation adaptée à chacun. Pour tous ceux qui ont ressenti le besoin ou l’envie de se recentrer sur soi à travers la médiation, ce livre est un précieux outil.
Voici un extrait de Méditer C’est Se Soigner
L’une des qualités que développe la méditant est l’équanimité. Ce mot rarement utilisé dans la langue française désigne la qualité non moins rare d’accueillir les épisodes de l’existence avec une âme tranquille. Loin du mépris, de l’indifférence ou de la passivité, l’équanimité représente une attitude à la fois calme et agissante face aux évènements. Elle préserve celui qui les affronte d’en être troublé, et lui offre par conséquent d’agir, mais non de réagir. De nombreuses traditions considèrent l’équanimité comme un acquis presque inévitable de toute pratique méditative et aussi comme un passage nécessaire vers l’épanouissement spirituel. […] Les psychologues contemporains constatent que plus la pratique de l’équanimité est ancienne, plus cette faculté se développe. Egalement, de trés nombreuses études soulignent que l’équanimité favorise la souplesse d’adaptation aux expériences et aux changements, et une plus grande stabilité dans la gestion de nos comportements et des émotions au quotidien.
Frédéric Rosenfeld est médecin psychiatre, ancien assistant des hôpitaux de Lyon. Il exerce dans une clinique lyonnaise. Diplômé en neurosciences et en thérapies comportementales et cognitives, il allie ses compétences de chercheur à son expérience auprès de ses patients. Il pratique depuis plusieurs années la méditation vipassana, une technique indo-birmane, le zen et le taï chi.
Vous êtes nombreux à savoir que la méditation améliore la santé physique et morale, mais en quoi le fait de s’asseoir immobile et méditer peut aider votre relation amoureuse ? C’est la question à laquelle le Dr Marsha Lucas, auteur et neuropsychologue, essaie de répondre. Elle nous donne 2 raisons pour expliquer comment la méditation va aider notre relation avec notre bien-aimé(e).
La pleine conscience diminue l’intensité du stress
L’un des plus flagrants bienfaits de la méditation c’est qu’elle diminue notre stress. Ou pour être plus précis, elle nous permet de mieux gérer les demandes incessantes du quotidien. La réaction au stress devient moins excessive et l’on récupère plus rapidement.
Lorsque vous êtes moins stressé, votre système nerveux devient moins hyper-vigilant face à de potentiels dangers. Vous êtes moins sur la défensive et plus apte à agir d’une manière tempérée et en accord avec la réalité.
Comment cela améliore-t-il notre relation à l’autre ? Imaginez que votre cerveau soit stressé par le travail. Vous êtes en retard pour votre dîner avec votre ami(e). Votre corps, dû à la physiologie de stress, est tendu, car il se prépare inconsciemment à fuir ou à se battre. Et cette tension du corps contribue à maintenir votre cerveau en état de haute vigilance. Vous rentrez dans le restaurant, et vous apercevez votre rendez-vous galant qui vous jette un regard agacé, car vous êtes en retard. Votre cerveau perçoit cela comme une agression. Votre conjoint(e) voit l’attitude de votre corps qui reflète votre état de tension avant même que vous arriviez sur la table. Cela stimule sa propre réaction de défense. Ajouter à cela le bruit du restaurant, la difficulté qu’elle/il a eu à se garer, et le fait que tous les deux vous avez faim.
Dans ce scénario, le risque que votre rendez-vous amoureux se passe mal est assez grand. Vous allez avoir du mal à vous détendre et à communiquer. Il y a une telle abondance d’hormone de stress dans votre physiologie à tous les deux: corps crispés et sur la défensive.
Maintenant, imaginez que l’un de vous deux médite régulièrement. Le stress ayant beaucoup moins d’emprise sur vous, vous serez plus détendu et votre simple présence aidera l’autre à se détendre, ou du moins ne contribuera pas à augmenter son stress. Cela bien sûr favorisera grandement la capacité à communiquer et à échanger. Mais la méditation ne se limite pas à réduire notre réaction au stress, elle va également nous permettre de mieux comprendre nos émotions.
Mieux comprendre ses émotions
La recherche sur les effets de la méditation sur le cerveau révèle une augmentation dans l’activation du cortex préfrontal moyen (CPFm). Le CPFm est une zone qui joue un rôle important dans l’intégration des fonctions cognitives (intellectuels) avec les ressentis émotionnels.
Avoir un CPFm bien développé permet donc de créer un lien efficace entre les pensées et les ressentis. Voilà un exemple que nous donne Marsha Lucas. C’est une confrontation dans un couple où l’émotion et la réflexion se heurtent l’une contre l’autre sans s’intégrer.
Une femme rentre chez elle, un peu exaspérée par sa sortie avec une amie qui ne pense qu’à elle-même. « Elle l’a encore fait ! » dit-elle à son mari. « Hélène a passé toute la soirée à ne parler que d’elle-même ! » Agacée par son amie et ayant peur de la perdre, elle commence à pleurer se plaignant de la difficulté à se faire de nouveaux amis, à quel point elle se sent seule, et se demandant ce qui ne va pas et pourquoi elle n’arrive pas à garder ses amis.
Son mari voit son mal-être et réfléchit à ce qu’il peut lui dire pour l’aider avec son problème. Il lui dit alors « premièrement, tu devrais t’arrêter d’être si dure avec toi même. C’est Héléne qui a un problème, pas toi. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi tu continues à la voir. Essaie de rencontrer de nouveaux amis qui seront mieux pour toi. Ne comptais-tu pas rejoindre un club littéraire pour te faire de nouveaux amis ? »
Elle se sent encore plus exaspérée et finit par accuser son mari d’être insensible et trop intellectuel, et ne pas tenir à elle. Il est blessé et fâché que sa tentative d’aider sa femme s’est traduit par elle étant en colère contre lui – encore une fois – et il lui répond en hurlant presque « mais bien sûr que je tiens à toi ! » et lui dit qu’elle est trop émotionnelle.
Dans cet exemple, l’épouse est arrivée chez elle pleine d’émotion. Le mari a répondu d’une manière rationnelle en essayant d’aider, mais également en ignorant les émotions (les siennes comme celles de sa femme). Le résultat, c’est qu’ils se sont complètement ratés. Il n’y a pas eu un vrai moment de rencontre.
Imaginez qu’ils aient pu intégrer les émotions et la réflexion : avoir conscience des émotions que l’on ressent, sans pour autant se laisser déborder ; rechercher une solution calme et rationnelle sans négliger les ressentis.
Méditer donne cette capacité d’intégrer émotions et réflexion en soi et par extension dans notre relation à l’autre. Cette meilleure intégration évite que les émotions ou que le rationnel prenne trop d’importance au détriment de l’autre.
À quoi ressemblerait l’interaction de ce même couple si tous les deux méditent régulièrement ?
Elle s’arrête, prend une profonde respiration, et en silence fait le point : « je me sens fatigué ; en colère contre Héléne, car elle a ignoré mes sentiments ; en colère contre mon mari, car…. Hmmmm…il ignore mes sentiments ; sentiment d’être seule. » Elle regarde son mari et elle sait qu’ils sont dans la même équipe. Tous les deux veulent vivre bien ensemble. Elle comprend qu’il peut être à côté de ce dont elle a besoin, mais elle sait qu’il veut la soutenir.
Malgré ses larmes, elle arrive à dire « je me sens fatiguée, seule, et j’ai besoin d’espace pour mes émotions, même si elles semblent excessives. Si tu pouvais me prendre dans les bras en silence, cela me ferait du bien.»
Le calme de sa femme lui rappelle de prendre une respiration et de faire le point en lui-même : « Agacé de ne pas avoir fait ce qu’il fallait ; en colère contre ma femme pour m’en blâmer… mais elle me fait savoir ce que je peux faire et elle semble plus réceptive. » Il la prend dans ses bras, et tous les deux commencent à vraiment se détendre.
Méditer permet d’éviter d’être trop à fleur de peau (trop nerveux) et aide à mieux comprendre nos émotions et celles des autres. La méditation permet de cultiver calme et écoute (de ses ressentis et de ceux des autres)… deux qualités indispensables à une vie de couple épanouie.
Question : avez-vous observé une dynamique similaire dans vos relations amoureuses ?
Sources
Marsha Lucas, Ph.D est psychologue et neuropsychologue, et l’auteur de Rewire Your Brain For love (Hay House, 2012). Dr. Lucas a étudié en profondeur l’effet de la pleine conscience sur le cerveau et son aptitude à interagir avec l’environnement et les autres.
Psychologytoday.com
Photographie de Gilbert Sape « A couple adores Monet’s « Water Lilies » et the Museum of Modern Art«
La méditation est attrayante pour ses bienfaits sur le mental et l’émotionnel. Mais ce qui est intéressant, et moins connu, c’est l’effet bénéfique de la méditation sur la santé. En effet, on ne peut pas transformer le mental sans affecter le corps. Découvrons ce que la science nous apprend sur l’intime relation entre corps et esprit, et comment cela nous affecte au quotidien.
Vous avez dit maladie psychosomatique ?
« Mon mal-être physique est d’origine psychologique ». Cette affirmation aurait été accueillie avec beaucoup de scepticisme, voire de moqueries, il y a seulement cinquante ans. Depuis les découvertes de Pasteur et de Koch, le monde médical a longtemps cru que les maladies avaient principalement pour cause un facteur externe (virus, bactérie…) qu’il suffisait de neutraliser à l’aide de la chimie.
Agents Pathogènes
Louis Pasteur découvrit, en 1854, le rôle des micro-organismes. L’Allemand Robert Koch identifia, en 1874, la bactérie associée à l’anthrax chez les moutons. Plus tard, il découvrira que la tuberculose et le choléra sont, chacun, associés à une bactérie spécifique. À la suite de ces découvertes, la médecine cherchera à identifier un micro-organisme pour chaque maladie, et à créer des médicaments capables de contrecarrer l’agent externe.
Si la distinction entre corps et mental trouve son origine chez les Grecs, c’est René Descartes, mathématicien et philosophe, qui aura probablement le plus influencé la culture occidentale sur cette notion. Selon Descartes, le corps fonctionne par des mécanismes autonomes qui sont animés par l’esprit animal. L’âme, quant à elle, reste une entité distincte du corps qui entre en contact avec ce dernier à travers la glande pinéale*. Lorsque l’âme devient consciente de l’esprit animal cela crée la sensation, le corps affectant l’âme. Une action volontaire apparaît lorsque l’âme initie la circulation de l’esprit animal. Dans ce cas, c’est l’âme qui affecte le corps. Si les écrits de Descartes proposent une relation entre corps et âme, le philosophe limite la localisation de l’âme au cerveau (1). Le corps devient la partie animale et la tête, le mental, la partie esprit. Cette théorie de la séparation, spécificité de la culture occidentale, va longtemps affecter la médecine et son approche de la santé.
Aujourd’hui, cependant, les choses changent. Il est en effet de plus en plus admis que l’environnement, l’hygiène de vie ainsi que la disposition mentale d’une personne déterminent son niveau de santé. L’expérience individuelle, mais aussi la science, tendent à confirmer cela.
Lorsque la pensée guérit
La recherche médicale propose une abondance d’études démontrant indirectement l’impact de notre mental sur la maladie. Pour cela, il suffit d’observer ce que l’on nomme l’effet placebo (lire l’encadré), quand une personne,
croyant recevoir un traitement actif alors qu’on lui donne, par exemple, une pilule remplie d’eau, va observer une amélioration de la condition traitée. En d’autres termes, c’est souvent la croyance d’être soigné qui crée la guérison, indépendamment du produit utilisé. Le docteur Herbert Benson, auteur de Timeless Healing (2) a étudié de près la répercussion des pensées sur la biologie du corps. Dans son livre, il en donne un exemple frappant. Une étude, effectuée par Dr Steward Wolf, a porté sur des femmes enceintes souffrant de nausées. Les chercheurs ont mesuré les contractions associées à la nausée et aux vomissements à l’aide de récepteurs que les femmes ont absorbés. Les patientes ont reçu un traitement qui, leur a-t-on dit, devait soulager leur problème. En réalité, on leur a donné du sirop d’ipéca, un produit à l’effet opposé. En effet, le sirop d’ipéca est un émétique. Couramment utilisé lors d’empoisonnement accidentel, il contient une substance qui induit le vomissement. Étonnamment, dans notre cas, les nausées et les vomissements ont cessé et les contractions sont redevenues normales. Croyant recevoir un médicament bénéfique, les femmes enceintes ont inversé l’impact d’un produit très actif.
L’effet placebo ne se limite pas seulement aux médicaments. Un rapport effectué par la clinique MAYO (3), révèle également l’influence de l’attitude du médecin. En effet, un patient réagit mieux à un produit prescrit par un docteur chaleureux et confiant, qu’au même produit proposé par un docteur distant et peu communicatif.
L’effet placebo – Guérir pour plaire
Placebo vient du latin, je plairai, sous-entendu : « je ferai plaisir à qui me soigne ». L’effet placebo est le résultat d’une mesure thérapeutique sans rapport logique avec la maladie, mais agissant si le sujet pense recevoir un traitement actif. Ce concept, utilisé principalement dans le cadre de la recherche, permet de déterminer le « réel » effet d’un médicament ou d’une thérapie par rapport à l’effet associé uniquement à l’autosuggestion. Mais, au-delà de cette utilité pratique, l’effet placebo révèle que le corps est capable de s’autoréguler lorsqu’une personne se trouve dans une certaine disposition mentale et émotionnelle. Des chercheurs en neurologie ont noté que « l’étude de l’effet placebo tend également à démontrer comment le contexte des croyances et des valeurs affectent le fonctionnement du cerveau et, par extension, la santé physique et mentale. »
(Benedetti F, Mayberg HS, Wager TD, et al : « Neurobiological mechanisms of the placebo effect. » The Journal of Neuroscience 2005 ; 25 (45) : 10390.)
« Se rendre malade »
Si nos croyances peuvent affecter notre guérison, il semble qu’elles jouent également un rôle dans notre susceptibilité à tomber malade ? C’est ce que l’on appelle parfois l’effet nocebo. Une intéressante observation a été faite dans un centre d’étude du cœur. Une femme, croyant être sujette à un problème cardio-vasculaire, présente 4 fois plus de chance de mourir d’un problème cardiaque qu’une femme ayant les mêmes facteurs de risque, mais ne pensant pas être exposée à ce type de condition (4). Cela peut alors expliquer pourquoi, au-delà des prédispositions génétiques, une personne ayant un parent souffrant d’un mal particulier présente un plus grand risque de développer la même pathologie.
Lorsque le corps agit sur le mental
Si nos croyances conditionnent notre physiologie, inversement, le corps agit sur le mental et les émotions. Une étude comparative a révélé que la pratique de la course à pied s’avérait plus efficace qu’un antidépresseur dans le traitement de la dépression (5). De plus, certaines approches corporelles de la santé présentent non seulement des bénéfices pour le corps mais aussi, semble-t-il, pour le mental.
Ces observations mènent à la conclusion que le corps et le mental ne sont pas séparés. Ils semblent ne former qu’une seule et même entité, appelée bodymind**, agissant simultanément l’un sur l’autre.
Les molécules d’émotions
Candace PERT, PhD, neuroscientifique et pharmacologiste, est connue pour sa découverte, en 1970, des récepteurs d’opiacé dans le cerveau. Ces dernières années, ses recherches l’ont conduite à une nouvelle compréhension de la relation entre corps et mental. En effet, le Dr Pert souligne que l’esprit ne semble pas, comme on pouvait le croire, se limiter au cerveau. Elle note que les émotions forment un pont entre corps et esprit. Ces émotions amènent le cerveau, mais aussi l’estomac, les glandes, les muscles et les principaux organes, à sécréter des hormones appelées neuropeptides : les molécules d’émotions. Ces peptides vont ensuite affecter la biologie de l’organisme. Pour Candace Pert, il n’y a pas de séparation entre le corps et l’esprit. Lorsqu’on lui demande l’implication de sa découverte, elle recommande un équilibre quotidien en combinant, par exemple, la méditation et la pratique d’un sport.
Molecules of Emotions, C. PERT, Scribner Book Company.
Face à ces diverses observations, les bienfaits d’une approche globale de la personne apparaissent comme évidents. Le praticien de santé ne peut s’adresser à un mal particulier, sans prendre en compte la personne et son contexte de vie. Similairement, l’individu prend conscience que sa santé tient aussi de sa responsabilité, et qu’il peut agir pour la renforcer. Le corps et l’esprit forment un tout qui ne peut s’épanouir que lorsque l’individu intègre, dans son quotidien, des gestes qui nourrissent le corps comme l’esprit.
Méditer régulièrement sera donc non seulement bénéfique pour reposer l’esprit, cela contribuera à améliorer votre santé physique.
Avez-vous expérimenté la relation entre corps et mental. Par exemple, comment se manifeste le stress chez vous ? Ou bien, avez-vous remarqué un changement dans votre santé physique ou votre vitalité grâce à la méditation ? Merci de partager votre expérience dans la zone commentaire.
Notes et références
Article de M. Hammour initialement publié dans Vitalité et Bien-être, N°4, Sept./Oct. 2006
Graphisme: Fabrice Marziale.
(1) Wozniak Robert H., “Mind and Body : René Descartes to William James”, National Library of Medicine et the American Psychological Association, Washington, 1992.
(2) Timeless healing, Herbert Benson, M.D, Editions Fireside.
(3) Placebo effect : harnessing your mind’s power to heal. Science Daily, 2003.
(4) Voelker Rebecca, “Nocebos Contribute to a Host of Ills.”, Journal of the American Medical Association, 275 N° 5, 1996.
(5) Babyak M. et al, “Exercice treatment for major depression : Maintenance and therapeutic benefit at 10 months”, Psychosomatic Medecine, vol. 62 (5), 2000.
* La glande pinéale est une glande endocrine qui se trouve derrière le front. Elle sécrète la mélatonine lorsqu’il fait sombre permettant l’endormissement. Étant la seule partie du cerveau au centre et, autrefois, pensée (inexactement) comme spécifique à l’homme, Descartes a choisi cette partie du corps comme siège de l’âme.
** Le terme Bodymind (corps/esprit) est de plus en plus utilisé dans la littérature, concernant le développement personnel, mais aussi par certains scientifiques, telle la chercheuse Candace PERT qui a découvert les neuropeptides, les « molécules d’émotions ».
Pratiquer la méditation est un moyen efficace pour dépasser des problèmes chroniques qui touchent une grande partie de la population. En effet le simple fait de méditer permet de naturellement débloquer des dynamiques qui sont souvent à l’origine de souffrances qui peuvent durer des années.
Si vous vous reconnaissez dans une ou plusieurs de ces 4 affirmations, il est plus que temps d’explorer la méditation.
1. « Je me sens bloqué(e) dans ma respiration »
J’entends souvent des personnes notant ressentir une incapacité à respirer pleinement. Parfois cela se traduit par une oppression au niveau de la poitrine. La personne indique alors qu’elle n’arrive pas à prendre une respiration profonde, et que cela est même douloureux lorsqu’elle essaie de forcer l’inspiration.
La respiration reflète notre état émotionnel. Un état sous-jacent de stress va se manifester par une respiration superficielle et par une posture courbée comme pour chercher à se protéger. Cela va graduellement limiter l’expansion naturelle de la cage thoracique, et va résulter en une amplitude de respiration limitée et créer parfois des douleurs au niveau de la poitrine et du plexus solaire.
Lorsque l’on médite, la respiration va spontanément gagner en amplitude. Il m’arrive souvent de m’installer pour méditer et de réaliser à quel point je suis bloqué au niveau de la poitrine. Au bout de quelques minutes une belle et profonde respiration prend souvent place. Cela fait un grand bien, car je ressens alors tout mon corps prendre de l’ampleur puis se détendre grâce à une apaisante expiration. Il arrive parfois que l’oppression au niveau de la poitrine persiste durant la séance de méditation. Mais ce que j’ai pu souvent constaté, c’est que dans les heures qui suivent la méditation, la respiration retrouve graduellement une meilleure amplitude. Dans les deux cas méditer offre un moyen efficace pour améliorer la respiration. Le cœur s’en trouve apaisé, et le corps est bien mieux oxygéné.
2. « Je me sens anxieux(se) sans raison apparente »
Il arrive que l’on ressente un certain mal être, une agitation interne sans pouvoir en déterminer l’origine. Cela peut surgir lorsque l’on fonctionne uniquement à travers des automatismes. On se lève le matin et la routine du quotidien prend le dessus. La personne ne semble ni heureuse, ni malheureuse. Elle se laisse juste vivre.
Cet état d’être que l’on peut qualifier de passif cache souvent des inquiétudes qui ne sont pas toujours conscientes. Cela peut êtres des soucis par rapport à la vie de tous les jours : une insatisfaction au travail, un problème de communication avec ses proches ou encore des problèmes de santé sous-jacents. Cela peut également être une remise en question plus globale sur ce que l’on fait de sa vie. Dans les 2 cas, un état d’anxiété chronique risque de s’installer.
Méditer va permettre d’ouvrir les yeux. Il est surprenant comment une séance de méditation peut amener plus de clarté sur ce que l’on vit, et mettre en lumière nos peurs. Cela permet d’avoir un regard plus lucide sur ce que l’on vit et va amener avec lui un certain réconfort. Éclairer nos inquiétudes nous permettra alors de les comprendre plus facilement.
3. « Je m’inquiète pour ma santé »
A force d’être dans le mental et dans nos pensés, notre corps nous devient étranger. Lorsqu’il se manifeste alors à travers des symptômes ou de la douleur, cela nous surprends et peut nous inquiéter.
Une petite douleur dans l’abdomen qui dure plus de quelques jours et l’on s’imagine les pires scénarios.
La méditation permet de ramener l’attention sur son corps et ses sensations. De là découle une plus grande confiance dans notre corps. C’est comme retrouver un vieil ami et se rappeler à quel point cette personne tient à nous et nous veut du bien.
Un jeune homme de 25 ans que j’avais comme patient s’inquiétait beaucoup dès l’apparition d’une douleur. On a pratiqué ensemble des étirements et des exercices de respiration qui lui ont permis de développer une plus grande conscience de son corps. Non seulement il est devenu plus serein par rapport à sa santé, il a également appris à écouter son corps et à agir en conséquence.
4. « Je ne sais plus ce que je veux »
Ceci est une étape essentielle et fondamentale dans l’évolution personnelle de chacun. C’est lorsque les vieux schémas de plaisir ne marchent plus. Voilà quelques exemples : Dans le passé, partager vos problèmes et vos soucis avec un ami vous faisait beaucoup de bien, aujourd’hui cela ne semble plus marcher aussi bien ; Avant, sortir, boire et faire la fête vous permettaient de vous évader, aujourd’hui cela se traduit uniquement par une grosse fatigue le lendemain.
Les échappatoires qui avant nous faisaient du bien ne semblent plus aussi efficaces. On continue à les faire plus par habitudes que par plaisir. Dans certains cas, on les abandonne et on ne sait plus ce que l’on aime et ce qui nous fait du bien.
Si cette situation peut paraître difficile elle est l’indication que nous évoluons sur notre chemin de vie. C’est la conséquence naturelle d’une plus grande maturité. Comme un enfant va abandonner peu à peu ses jouets, nous allons dépasser nous aussi nos distractions. Quelle est la prochaine étape ?
Au lieu de distraire notre attention (Télé, internet, mondanités), nous allons la focaliser sur le présent ce qui permet de clarifier notre raison d’être, de développer la compassion et de ressourcer le corps et l’esprit.
Chacune de ces 4 dynamiques nous indique qu’il est temps de vivre d’avantage dans le présent. La pratique de la méditation offre un moyen simple et efficace pour cela. Bonne pratique.