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« Mon Coeur Commence à Gronder »

Parfois j’ai l’impression que mon être est en train de me tirer vers l’avant. Il veut aller plus vite. Il s’impatiente. Je ressens ce point de traction surtout au niveau de la poitrine.

Le coeur semble manquer d’espace et vouloir pousser vers l’extérieur. Il désire plus. Plus de rencontres, plus de succès, plus de confort… Et il est prêt à y aller sans moi.

Mais moi je reste là passif. Je suis juste témoin de cette force qui s’agite en moi. J’attends que cela passe.

Je reste là soucieux de respirer. Je sais que devant il n’y a rien de plus. Je sais que l’espace reviendra naturellement lorsque mon être sera à nouveau apaisé.

Chaque respiration semble caresser mon coeur qui finit par se calmer. Mais ce calme est seulement temporaire. Il suffit que je détourne mon attention du flot du souffle et que je me perde à nouveau dans le monde de la pensée, et alors, la passivité consciente, celle qui observe, se transforme en crispation.

Les ressentis du corps s’atténuent, et peu à peu je ne suis plus qu’une tête pensante. Jusqu’à ce que de nouveau mon coeur commence à gronder et me ramène aussitôt à la fragilité de mon être.

Le souffle se fraye un chemin jusqu’à ma conscience. Je le ressens maintenant animer mon corps. Mon coeur s’apaise à nouveau, mais n’est jamais dompté.

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Interview Juste Pour Partager

L’art : un lieu commun de partage

Petit prologue: Dans la rubrique Pour le Plaisir de Partager, j’aimerais vous faire découvrir cet entretien que j’ai fait avec Frédéric Calmès lors du Festival de Fès en 2007. On y parle des bienfaits de l’art, notamment du chant, pour la personne et pour la communauté. Frédéric a continué à vivre sa passion comme vous pourrez le découvrir en fin d’article. Voilà donc l’article, initialement publié dans Vitalité et Bien-être dans son intégralité.  [/message_box]

Entretien avec Frédéric Calmès lors du Festival de Fès

Si l’art thérapie reste un terme moderne, les bienfaits de l’art sont depuis longtemps évidents pour des cultures souvent centenaires. C’est au Maroc que j’ai pu découvrir que le chant comme la musique font du bien à la personne, mais aussi à la communauté.

Dans le cadre du festival de musique sacrée de Fès*, j’ai pu rencontrer Frédéric Calmès suite à une conférence sur le soufisme. C’est autour d’un thé à la menthe que Frédéric a spontanément accepté de répondre à mes questions.

Lorsque je demande à Frédéric qu’elle est sa principale activité, il m’explique que pour lui le chant, les instruments, les contes et les histoires sont indissociables. Ils s’unissent pour former un «lieu commun » de partage. Au-delà du plaisir de jouer, c’est un puissant moyen d’échange. Dans les cultures traditionnelles, comme ici au Maroc, les personnes ont un répertoire de chants traditionnels qui est transmis de génération en génération. Cela permet un échange « inter personnel ». Il ajoute qu’on peut être 6 devant une télé sans réellement êtres ensemble. Alors que chanter, jouer de la musique, taper des mains avec un groupe de personnes permet un échange bien plus profond.

MH: « Qu’en est-il en France, et dans les autres pays occidentaux ? »

Frédéric a déjà fini son thé alors que j’en apprécie la première gorgée.

FC: « En France, le rapport à l’autre est surtout intellectuel, rationnel et cérébral. On échange des idées. Ici lorsqu’un groupe d’amis se rencontre, ils chantent ensemble. C’est l’occasion de faire ce qu’ils aiment. L’échange se fait plus au niveau émotionnel »

MH: « C’est vrai que l’on communique ses émotions à travers la musique »

FC: « Oui, car en plus d’être un efficace moyen de partage, le chant, la musique et même la danse, sont de superbes moyens d’expression. C’est pour moi un exutoire essentiel. Je transmets mes sentiments, qu’ils soient de joies ou teintés de tristesse.»

MH: « Pourquoi a-t-on perdu cela en Occident ? »

FC: « C’est en partie suite à l’exode rural. Les chants traditionnels se sont perdus. Si l’on réfléchit sur le nombre de chansons, et d’histoires que nos grands-parents connaissaient, par rapport à nos parents, puis à notre génération, on se rendrait compte d’un très net déclin. »

Frédéric ajoute avec un sourire

« Il y a une relation inversement proportionnelle entre le degré de stress et de mal-être, et le nombre de chansons connues! À l’appauvrissement d’un répertoire commun, s’ajoute la télévision qui tue de plus en plus la communication».

MH: « Y a-t-il encore un espoir pour notre civilisation ?? »

FC: « En France comme ici, les personnes aiment échanger à travers la musique. Ils ne savent tout simplement plus comment faire. Quelques années en arrière j’ai eu la direction d’une école de musique dans une petite commune en France. Lorsque j’ai pris mes fonctions, les auditions restaient très académiques. Le jeune musicien jouait nerveusement devant un auditoire composé principalement par ses proches. J’ai à cette époque, simplement appliqué ce qui se faisait au Maroc : donner à tous les participants un répertoire commun. Les enfants ont appris à jouer du Brassens, et les paroles furent imprimées et distribuées aux spectateurs. Les personnes ont chanté, ont ri, et ont unanimement trouvé l’expérience incroyable ! »

Un groupe d’enfants âgés de 8 à 12 ans se sont joints à nous. Ils ont reconnu Frédéric dont la photo se trouve sur le programme officiel du festival. Deux d’entre eux étudient l’Oud, cousin arabe de la guitare, et veulent voir jouer le musicien français. Frédéric sans hésiter sort sa guenbri (instrument à trois cordes) et commence au plaisir de tous à faire vibrer les boyaux tendus.

Lorsqu’il entame la première chanson, un des plus jeunes enfants écarquille les yeux de plaisir, car il connaît ce chant. Il se joint à Frédéric. Les autres enfants et moi même tapons à l’unisson dans nos mains. Cet émouvant moment de partage vient illustrer la discussion qui n’aurait pu se terminer aussi parfaitement.

calmes FredericBio

Originaire de Nancy, Frédéric Calmès vit à Fès depuis 11 ans. Initialement venu pour se perfectionner en musique arabe, il a rencontré un maître soufi qui lui a donné envie d’en apprendre davantage sur ce mode de vie qui allie le chant, la musique et le spirituel. Frédéric, musicien jouant du Oud et de la Guenbri, a enseigné l’art de conter à la faculté de lettre de Mekhnès. Pour son master en ethnologie qu’il a complété à l’école des hautes études en science sociale, il a étudié et suivi les confréries soufis du Maroc. [/message_box]

Lire aussi Comment Développer Sa Créativité

Ci-dessous concert télévisé de Frédéric avec les Hamadcha de Fès

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Hygiène de vie Juste Pour Partager

Ma formule Pour Stimuler Ma Créativité

Exprimer sa créativité est libérateur. Durant le processus créatif, l’égo et les inquiétudes se dissipent pour laisser place à une joie naturelle. Créer est une expérience unique où l’on agit en harmonie avec notre sensibilité et nos talents. Mais bien souvent, c’est une expérience que l’on ne vit pas suffisamment à cause d’un quotidien pressé et saturé d’habitudes. Pour beaucoup de personnes, il est difficile de créer suffisamment d’espace en soi et autour de soi, pour laisser libre cours à sa créativité. J’aimerais dans cet article partager avec vous ce qui m’aide à créer malgré les multiples contraintes du quotidien.

J’aime écrire

Mon médium de création préféré est l’écriture. J’ai commencé par écrire des newsletters pour mes patients, puis j’ai été responsable de rédaction du magazine Vitalité et Bien-Être (édition Akêos) pendant trois ans. Aujourd’hui, je continue à écrire pour des magazines et pour mon blog. Souvent, on me demande comment je fais pour continuellement avoir des idées de sujets, ou encore s’il m’arrive d’avoir le syndrome de la page blanche.

Il m’arrive parfois de ne pas être disposé à écrire, mais cela est plutôt rare, car j’ai sur les années découvert ce qui dans mon cas favorisait le processus créatif. Je suis sûr que vous allez pouvoir appliquer certains de ces points que l’on va découvrir ensemble. Que ce soit pour l’écriture, la musique, les arts plastiques, ou simplement pour la recherche de solutions (projet familial, professionnel ou personnel), identifier ce qui stimule la créativité va être essentiel pour vous permettre de créer régulièrement et sur la durée.

Pourquoi créer?

Quelle est votre principale motivation pour créer? Voilà la première question que l’on devrait se poser. Dans mon cas, c’est le plaisir de partager. Je suis très reconnaissant de pouvoir être lu par de nombreuses personnes. Partager son point de vue et sa sensibilité est très agréable. J’ai le sentiment que l’on recherche tous à partager ce qui résonne en nous et cela nécessite d’attirer l’attention de l’autre sur ce qui nous touche réellement. Le processus créatif permet de se révéler à l’autre sans le filtre du jugement, d’aller chercher au fond de soi ce qui nous fait vibrer et de l’amener au-devant du regard de l’autre. 

Garder en conscience cela, nourrit et motive ma créativité. Dans votre cas, quelle est votre motivation?

Le ‘pourquoi’ de la création constitue donc le principal fuel à ce processus. En addition à cela, voilà quelques aspects pratiques pour faciliter la productivité.

Créer les conditions favorables à la créativité

Un bureau bien rangé et un créneau horaire de quelques heures prévu à cet effet m’aident à travailler dans de bonnes conditions. De plus, je fais des breaks réguliers. Au-delà de 45 minutes d’écriture, je sens que j’arrive à saturation. Le travail devient plus laborieux et je perds en fluidité. Dans ce cas, je préfère faire une pause de 10-15 minutes. D’autres facteurs qui influent sur ma capacité à créer sont les moments de la journée et la durée totale de travail. Je sais que je suis plus créatif le matin et qu’au-delà de 4 heures d’écriture par jour je perds en qualité. Ces détails m’aident à créer dans les meilleures conditions.

Enfin, la pratique régulière du sport et de la méditation m’aident grandement dans le processus créatif. Dans comment développer sa créativité, je parle plus en détail du rapport entre méditation et créativité.

Quelles sont pour vous les meilleures conditions pour créer? Bien sûr, pour répondre à cette question, vous devez commencer par travailler sur vos projets. Passez du temps à expérimenter pour découvrir ce qui vous réussit.

Apprendre à mieux créer vous sera utile dans tous les domaines de la vie. Que cela soit pour la création loisir qui permet de s’évader et de se ressourcer, ou pour les décisions de vie importantes (changer de travail, de partenaire, de pays…), la créativité nous permet d’entrevoir une nouvelle voie et de la manifester à travers nos actes et nos choix. 

J’aimerais maintenant vous poser une question: quel est le premier changement que vous pourriez faire pour favoriser votre travail créatif?

Cet article est ma contribution à l’événement À la croisée des blogs, organisé ce mois-ci par Jérémy du blog «out of the box ».

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Hygiène de vie Interview Juste Pour Partager

Développer sa Créativité avec Jérémy Ouassana

Exprimer sa créativité est l’un des effets secondaires de la méditation! En effet, méditer permet de retrouver notre sensibilité à la beauté du monde et notre envie de partager. Je pense qu’exprimer notre talent d’une manière unique est un élément essentiel pour notre bien-être. Je suis allé à la rencontre de Jérémy, auteur du blog sur la créativité out-the-box.fr, pour qu’il puisse nous donner quelques clefs pour développer notre créativité.

Bonjour Jérémy et merci de participer à cette entrevue. Quel est, selon toi, l’importance d’exprimer sa créativité pour l’épanouissement personnel? 

Pour commencer, bonjour aux lecteurs de Pratiquer La Méditation et un grand merci à toi, Moutassem, de m’accorder cette entrevue.

Je pense qu’exprimer sa créativité est un véritable tremplin vers une vie plus riche, plus intéressante et plus « colorée ». Comme j’aime à le dire, « être créatif c’est ajouter de la vie à la vie » ! Lorsqu’on créé, on est dans l’action, on passe d’une idée abstraite à quelque chose de concret, de palpable. Beaucoup de gens admirent ça, et cette admiration rejaillit sur celui qui créé. Cela engendre une plus grande confiance/estime de soi, et nous pousse à être acteurs de nos vies plutôt que passifs.

Mais bien loin d’un simple plaisir narcissique, j’associe la créativité à un état d’esprit, voir même un art de vivre. Penser « out of the box » (« en dehors des sentiers battus ») c’est enrichir positivement sa vie mentale.

C’est quelque chose qui s’entretient au quotidien en gardant sa faculté à s’intéresser aux choses, s’en émerveiller et surtout s’en inspirer. Tout le matériel brut qu’on accumule en étant ainsi pourra ensuite être la base de futures créations, quelles qu’elles soient (business, art, etc…). Ces créations donneront lieu elles aussi à plus d’épanouissement à long terme.

Pourquoi beaucoup de personnes considèrent le travail créatif comme un luxe («je n’ai pas le temps pour ça»)?

J’ai bien peur que la plupart des gens soient tellement pris dans leur routine quotidienne qu’ils ne se posent même pas cette question.

Souvent, lorsqu’on a un moment à soi, il est plus simple de se laisser tenter par une activité qui ne demande que peu d’efforts et dont la gratification est immédiate. On se déconnecte et on « consomme » du divertissement plutôt que de s’accorder du temps pour une activité créative.

Comment blâmer ces gens ? Bien souvent, il n’est pas simple de se dégager du temps pour ça entre le travail, les enfants, les amis, les obligations sociales… Et pourtant, sacrifier un peu de ce plaisir immédiat pour une activité créative est tellement plus gratifiant (relire ma réponse précédente).

Par ailleurs, il vaut mieux associer la créativité à un jeu plutôt qu’à un travail ! C’est ce que font les enfants, et ça leur réussit plutôt bien.

Je pense aussi qu’on peut toujours se trouver un petit moment pour créer. Mais il faut aussi s’en donner les moyens et s’organiser.

Par exemple, quand je bosse, je sacrifie parfois un déjeuner entre collègues le midi. Je mange au bureau, rapidement, et rédige une partie d’article que je poursuis ensuite dans les transports en commun, sur mon smartphone.

Souvent aussi, les gens pensent qu’ils ne sont doués en rien. Cette simple pensée les paralysent et les empêchent de créer. Pourtant, qui va les juger ?

« Pour vivre une vie créative, vous devez cesser d’avoir peur de vous tromper » Joseph Chilton Pierce

Un autre obstacle peut-être de simplement ne pas savoir dans quelle activité se lancer. Ma réponse à ça: expérimentez ! Par quoi êtes-vous naturellement attiré, ou doué ? Pour ma part, j’ai toujours eu des facilités avec l’écriture et j’adore le web, donc le blogging a finit par s’imposer. Mais avant qu’il ne le fasse, je me suis longtemps cherché à ce niveau là. Pourtant, la solution était évidente.

Réfléchissez de cette manière et vous trouverez ce qui vous convient ;)

En quoi apprendre à être plus créatif peut nous aider, même dans les petit choix du quotidien? 

Etre créatif aide toujours, dans le quotidien ou ailleurs. La créativité aide à résoudre des problèmes, décider d’où partir en vacances, élever intelligemment ses enfants, décorer son chez-soi, mettre une touche de fun dans ses petits plats…

C’est très lié à l’intuition, l’observation et à la spontanéité, aussi. On analyse plus efficacement les problèmes et on en trouve des solutions originales. C’est un gain en temps et, donc, en efficacité.

C’est aussi la satisfaction personnelle d’avoir résolu un problème intelligemment.

Cultiver sa créativité peut aussi nous aider à mieux communiquer avec nos semblables. Les arguments, la répartie ou encore l’humour sont des composants créatifs par excellence. Je suis convaincu que comme tout, la créativité est un muscle qui se renforce à mesure qu’on le travaille ! Et surtout, qu’il agit ensuite sur les autres domaines de notre vie.

Ces quelques points que je cite sont bien sûr non-exhaustifs et je suis sûr que les lecteurs ont mille façons de mettre un peu de créativité dans leurs vies.

Quels sont les principaux obstacles à la créativité? 

La route vers la créativité est pavée d’embûches, et j’en ai déjà citées quelques-unes dans mes réponses précédentes. La première est sans doute de penser qu’on n’est pas créatif. Cette croyance limitante tue tant de merveilleuses vocations !

Cependant, on peut aussi citer:

  • L’inertie intellectuelle. Le manque de curiosité est fatal à toute ambition créative.
  • La passivité/l’inaction. Les idées sans actions derrière ne sont pas de la créativité, mais de l’imagination.
  • La peur du jugement, qui conduit souvent au conformisme et au manque de confiance en soi. En créativité il faut OSER, c’est à ça qu’on reconnaît les meilleurs innovateurs !
  • Une trop grande fatigue. La fatigue entraîne des difficultés de concentration et une baisse de la motivation.
  • Un trop grand mal-être, comme un état dépressif par exemple. Quand on a la tête pleine d’idées noires il y a peu de place pour l’expression de la créativité.

Et vous, lecteurs de cette interview, qu’est-ce qui vous empêche de créer ?

Est-ce que le fait de t’exprimer librement sur ton blog te fait du bien? 

Bien sûr, et à un point que je n’aurais jamais imaginé en débutant cette activité. Elle m’a fait évoluer à plus d’un titre (motivation, capacité de travail, contact avec les gens, esprit créatif, compétences rédactionnelles, entretien de ma curiosité naturelle, etc.).

C’est bien plus qu’une activité créative pour moi, ça donne du sens à ma vie. Par mon blog, j’apprends, j’instruis les autres, je communique avec vous, je poursuis un projet personnel.

Quel serait un conseil simple et rapidement applicable que tu pourrais donner à une personne qui aimerait devenir plus créative? 

La curiosité intellectuelle est selon moi un pré-requis indispensable. Il faut être dans le questionnement, s’efforcer de cultiver une saine curiosité même si l’on n’est pas curieux à la base. Cela veut dire nourrir son esprit le plus possible en:

  • lisant des livre et des magazines (j’aime beaucoup « Ca m’intéresse » dans le genre).
  • regardant des documentaires.
  • parcourant des sites Internet, des blogs (essayez Wikipedia en mode « article aléatoire », ça peut être très sympa !)
  • en discutant de tout et de rien avec des gens intéressants…

Prendre le réflexe de chercher une réponse à ses interrogations. Ensuite, s’entraîner à l’observation active. Cela consiste à essayer de créer des connexions originales entre les choses qu’on observe. Et surtout, garder une trace de tout cela. On peut pour ça utiliser un carnet qu’on garde toujours sur soi ou utiliser le génial Evernote !

Enfin, faire quelque chose de tout ça, créer. Cette étape, il n’y a que vous qui puissiez la réaliser ;)

Bio

ebook-créativité-jérémyJérémy Ouassana, est un grand curieux et il se sert d’Internet pour assouvir cette curiosité, apprendre toujours plus, nourrir son esprit et devenir plus créatif. Il a créé out-the-box.fr pour partager ses découvertes et échanger avec ses lecteurs.

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Passons-Nous À Côté de la Beauté? Une intéressante expérience dans le métro de Washington

Un jeune homme, casquette sur la tête, habillé en blue-jean et avec un teeshirt aux manches longues, s’installa dans le métro à Washington DC et commença à jouer du violon.

C’était un matin froid de janvier. Il joua 6 pièces de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c’était durant une heure d’affluence, il a été calculé que plusieurs milliers de personnes avaient traversé la station, la plupart d’entres elles sur le chemin du travail.

Au bout de 3 min, un homme d’âge moyen remarqua qu’un musicien était en train de jouer.  Il ralentit le pas pendant quelques secondes puis accéléra pour rattraper le temps perdu.

Une minute plus tard, le violoniste reçut son premier dollar de pourboire: une femme jeta l’argent dans la caisse, sans s’arrêter et continua à marcher.

Quelques minutes plus tard, quelqu’un s’adossa au mur pour l’écouter, mais regarda sa montre et reprit sa course. Il était de toute évidence en retard pour le travail.

Celui qui fut le plus attentif fut un garçon de 3 ans. Sa mère le traînait, pressée, mais l’enfant s’arrêta pour regarder le violoniste. Finalement la mère le tira plus fort et l’enfant continua à marcher en regardant tout le temps derrière lui. Cette action fut répétée par plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcèrent à avancer.

Durant les 45 minutes où le musicien joua, seulement 6 personnes s’arrêtèrent et restèrent un moment. Environ 20 personnes lui donnèrent de l’argent, mais en continuant de marcher normalement. Il reçut 32 dollars. Quand il s’arrêta de jouer et que le silence reprit ses droits, personne ne le remarqua. Personne n’applaudit ou ne manifesta un signe de reconnaissance.

Ce que les passants ne savaient pas, c’était que le violoniste était Joshua Bell, l’un des meilleurs musiciens du monde. Il joua l’un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un violon d’une valeur de 3,5 millions de dollars (créé par Antonio Stradivari en 1713).

2 jours avant qu’il ne joue dans le métro, il jouait à guichets fermés dans un théâtre de Boston, où les places avaient été vendues, en moyenne, 100 dollars chacune.

Ceci est une histoire vraie. Joshua Bell jouant incognito dans le métro était une expérience organisée par le Washington Post, sur la perception, le goût et les priorités des gens.

L’argument en était: percevons-nous la beauté? Nous arrêtons-nous pour l’apprécier? Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu?

L’une des conclusions possibles à une telle expérience pourrait être celle-ci:

Si nous n’avons pas un moment pour nous arrêter et écouter l’un des meilleurs musiciens au monde jouer l’une des plus belles musiques jamais écrites, combien d’autres choses ratons-nous ?

La pratique de la méditation nous réapprend à faire des pauses et à écouter, regarder, et à apprécier le monde autour de soi.

Voilà ci-dessous, un extrait de la performance de Joshua dans le métro.

Source: Washington Post.

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Dépasser Ses Limites : Redéfinir Ce Qui Est Possible

L’ascension du Kilimandjaro par Spencer West

J’ai découvert Spencer West par hasard sur le net. Je faisais une recherche ‘source d’inspiration’ sur Google et dans les résultats images, la photo d’un ‘homme-tronc’ m’a interpellé. Il semblait enterré dans le sol jusqu’au buste mais il présentait un sourire généreux et plein de vie.

Ce Canadien de 31 ans a perdu ses deux jambes à l’âge de 5 ans. Cet été (2012), Spencer a fait l’ascension du Kilimandjaro en 7 jours. Sur 80% du parcours, il a avancé sur ses mains pour atteindre le sommet à 5800 mètres d’altitude. Cet exploit a servi à récolter près de 500.000 dollars reversés à un projet humanitaire, Free the Children, qui permet d’approvisionner des milliers de personnes au Kenya en eau potable.

Le parcours de Spencer est un beau témoignage de ce qui est possible. On a souvent tendance à se limiter, à se brider et surtout à se trouver des excuses pour ne pas sortir de sa zone de confort. Le courage de certaines femmes et de certains hommes est un bon rappel que la limite de ce qu’on peut accomplir se trouve en soi.

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Lorsque l’Art Parle Au Cœur…

J’ai redécouvert depuis peu les photos de Grégory Colbert, et comme à chaque fois je suis touché par la beauté de son travail. Visiter son site est une invitation à méditer.

Voilà une interview du photographe faite par Philippe Jost pour le magazine Nouvelles Clés.

Dans l’œuvre du photographe canadien, Grégory Colbert, humains et animaux se mêlent en une harmonie originelle. Un parcours initiatique qui nous fait prendre conscience du paradis que nous sommes en train de perdre.

Grégory Colbert a quarante-huit ans, un corps longiligne et un regard empreint d’une douceur infinie qui vous fixe droit dans les yeux.  Il vit dans un immense loft du Lower East Side, à Manhattan, une ancienne salle de concert de 12 mètres de hauteur sous plafond. Tout de noir vêtu d’un jean et d’une veste comme on en porte en Chine. Un ascète. Il dort sur une natte, à même le sol, et ne possède pas de voiture. Sur la table chinée, il présente ses trésors. « Chaque photo est tirée sur un papier japonais fabriqué à l’aide de plantes et de pigments, selon une recette qui remonte au XIIIe siècle, explique-t-il. Avec ce papier, je peux sculpter la matière. Il est comme du bronze, il ne reflète pas la lumière. »

En seize ans, l’artiste a organisé 40 expéditions en Inde, en Birmanie, au Sri Lanka, en Égypte, en Éthiopie, en Namibie, au Kenya, aux îles Tonga, en Antarctique et aux Açores. Le résultat est une œuvre d’une beauté incommensurable. Ses photos sont tellement extraordinaires que l’on a du mal à croire qu’elles aient pu être réalisées sans artifices ni montage numérique.