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Article invité

Oh la St-Valentin! Ou le Lâcher Prise Pour Célibataires

Ceci est un « article invité » écrit par Nathalie Nadeau.

Je me souviens du temps où j’étais célibataire et que je voyais la St-Valentin arriver. Toute une gamme d’émotions m’envahissait, accompagnée d’énormes questionnements. J’étais tantôt heureuse, consciente d’être mieux seule que mal accompagnée, tantôt triste et même désespérée de n’avoir personne avec qui partager.

Car, c’est bien ce qui est le plus important ici : trouver quelqu’un avec qui partager, non pas quelqu’un pour combler un vide ou quelqu’un à qui s’accrocher, mais bien quelqu’un avec qui faire équipe, quelqu’un sur qui l’on peut compter, que l’on respecte et qui nous respecte en retour, quelqu’un qui nous fait sentir bien et qui nous aime telle que l’on est.

Mais comment trouver cet équipier? Via Tinder ?  Facebook ? Les sites de rencontres ? Les amis d’amis ? Les 5@7 ? Le Crossfit ?

Toutes ces réponses sont bonnes, mais il faut d’abord être prête à accueillir quelqu’un dans sa vie.

Être prête à accueillir, c’est être libérée de toutes les histoires reliées aux EXs.

C’est de couper tous les liens qui nous relient aux EXs, que ce soit la tristesse, la haine, la colère ou la rancune, peu importe ce qu’il ou elle a fait ; tricherie, partie sans laisser d’adresse, nouvelle conquête, indifférence, etc…

Même si vous croyez que certaines personnes « méritent » votre ressentiment, votre haine et votre colère, il est préférable de pardonner, laisser aller, de se détacher pour laisser place à la nouveauté.

Pardonner, laisser aller n’a rien à voir avec l’autre même si vous croyez que cette personne le « mérite ». Pardonner c’est être en mesure de SE libérer. Vous n’avez pas à être d’accord avec ce qui a été dit ou fait, cependant en gardant cette colère, cette rancune et cette tristesse, c’est cette empreinte énergétique qui vous entoure et c’est ce que vous transmettez autour de vous.

Pour changer cette vibration, il faut faire de la place, il faut faire du ménage. Et pour faire du ménage, il faut d’abord voir la saleté!

Je vous invite à faites de la place en toute simplicité avec cet exercice très efficace.

Sortez papiers et crayons ! L’écriture est une excellente thérapie !

***

Inscrivez le ou les EXs qui vous viennent en tête et pour qui vous en avez long à dire, et commençons le ménage!

Étape #1

Tout d’abord, il faut sortir le méchant, tout ce que vous ressentez, tout ce qui vous a fait mal, tout ce que vous avez vécu en rapport à la rupture… que ce soit 1 paragraphe ou 3 pages; faites le ménage! Vous vous êtes sentie trahie, blessée, abandonnée, diminuée, honteuse, responsable, coupable, etc…

Étape #2

Soyez honnête envers vous même, personne ne lira votre papier et écrivez comment vous vous sentiez vraiment dans la relation. Vous risquez de vous rendre compte qu’au final la relation ne vous convenait pas vraiment, que vous n’étiez pas tout à fait vous-même, que vous auriez aimé plus de souplesse, plus d’écoute, plus de partage, etc…

Étape #3

Cette étape est primordiale car il y a toujours du bon à sortir de toute situation.

Écrivez ce que vous avez appris de cette relation, ce qu’il y a eu de bon, ce que vous avez appris sur vous-même, ce que vous ne voulez plus, ce que vous voulez, ce qui fait maintenant parti de votre vie grâce à cette relation, des enfants, un chat, un chien, une maison, un nouveau sport, une ouverture sur le monde etc… Soyez honnête, une fois la colère passée, il y a toujours du bon quelque part.

Allez-y, défoulez-vous et brulez, déchirez, jetez vos feuilles en signe de lâcher prise.

J’ai eu recours à cet exercice dans le passé, et j’y ai fait d’intéressantes découvertes:

Je me suis rendue compte que plutôt que d’être seule, j’ai préféré vivre une relation en montagne-russe qui ne me convenait pas du tout;

Par peur de montrer ma vulnérabilité, ma féminité, j’ai joué un rôle digne d’un Oscar – cascades incluses, simplement pour ne pas être rejetée ;

Dans un moment de ma vie où je me « cherchais » ; j’ai défoncé mon compte en banque en allers retours MTL-LA pensant peut-être me retrouver…

Quoi qu’il en soit, quand une relation prend fin, que ce soit notre volonté ou celle de l’autre, c’est TOUJOURS pour le meilleur.

L’univers vous envoie le message qu’il y a quelque chose de mieux pour vous et c’est tant mieux!

Choisissez-vous d’abord en vous libérant de toute attache et de tout lien non bénéfique, et si vous en avez envie, écrivez ce que vous recherchez dans une prochaine relation.

Comment vous souhaitez vous sentir, ce que vous avez envie de vivre et ce qui est important pour vous.

Bonne rencontre avec vous-même, et très bientôt (je vous le souhaite) avec l’autre !

Namaste,

Nathalie

Source: image illustration de Ollyy

nathalie nadeauÀ Propos de l’auteur

Nathalie Nadeau est Naturothérapeute « passionnée par le potentiel humain ». Vous pouvez visiter son site pour  découvrir les soins qu’elle propose.

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Comment Méditer Persévérer Dans la Méditation

Comment Allier Persévérance et Lâcher Prise

Installer une pratique régulière de la méditation

Dans cet article j’aimerais aborder le délicat thème de la persévérance dans la pratique de la méditation. ‘Délicat’ car il s’agit de persévérer sans se crisper ou ressentir de la frustration, sans vouloir à tout point réussir. Car la méditation nécessite un lâcher prise ce qui n’est pas compatible avec un mental plein de désir de réussite. Comment alors faire preuve de régularité et de discipline si l’on ne désire pas fortement un résultat ? Comment maintenir le subtil équilibre entre volonté et détachement ? Découvrons ensemble la ‘persévérance sereine’.

 Lorsque la discipline risque de nuire à la quête

Les maîtres traditionnels de l’Orient ainsi que les enseignants occidentaux de la pleine conscience nous le répètent sans cesse. Mieux vaut une pratique régulière que sporadiquement en faire beaucoup. Méditer tous les jours, ne serait-ce que 15 minutes par jour, peut grandement améliorer la qualité de notre vie. Mais pour cela, encore faut il installer cette habitude. Et vu qu’il faut souvent plusieurs semaines avant de ressentir les bienfaits de la méditation, la motivation pour continuer à pratiquer quotidiennement risque de s’affaiblir. Faut-il alors se forcer ? Faut-il faire appel à la volonté et la discipline pour arriver à installer une pratique régulière ? Cela ne semble pas être la solution.

Les désirs sources de souffrance (frustration, découragement, impatience)

Dans le bouddhisme la souffrance est liée aux désirs. Le but de la méditation est de se détacher de ces désirs en vivant dans le présent. En effet, les désirs reflètent toujours l’attente d’un futur meilleur (ou moins douloureux) et le présent devient un endroit à fuir ou au mieux une zone de transit. Cette différence entre « ce qui est » et « ce qu’on désire » va créer une tension en soi qui va finir par se traduire par une souffrance physique, mentale et/ou émotionnelle. C’est pourquoi selon le bouddhisme vivre dans le présent et absence de désir sont intiment liés.

Se libérer de l’attente du fruit de ses actions

La notion ‘d’action détachée d’attente’ n’est pas seulement présente dans le bouddhisme. On la trouve également dans l’enseignement de traditions tels le soufisme, l’hindouisme ou le chamanisme.

C’est par l’offrande des œuvres, ô ami, que tu affines ta sincérité. Ce ne sont pas les œuvres qui te mènent à la Vérité, mais ce sont elles qui te disposent à La recevoir.

Faouzi Skali (Soufi), Traces de Lumière

Les sages disent d’une personne qu’elle est sage lorsque tout ce qu’elle entreprend est libéré de l’attente du fruit de ses actions.

La Bhagavad-Gītā

Le chaman-guerrier agit sans rien attendre en retour. Il vit en agissant, non en pensant à agir et encore moins en pensant à ce qu’il pensera lorsqu’il aura fini d’agir.

Carlos Castaneda

Il s’agit donc d’agir sans désirer de résultat tout en créant en soi l’espace pour recevoir un don. C’est là où la notion de spiritualité prend place dans la pratique de la méditation. Car ce ‘don’ comme le terme l’implique nous est donné. Ce n’est pas quelque chose que l’on va chercher à la force de sa volonté. On se rend juste disponible à le recevoir.

C’est magique …

Et si l’on n’aime pas la notion de spiritualité on peut remplacer ce terme par celui de magie (mon petit neveu de 4 ans adore ce mot !) La magie implique un résultat inattendu. Et dans ce sens la méditation a quelque chose de magique en elle. A l’opposé du désir qui cherche à reproduire une expérience passée (on ne peut pas désirer une expérience que l’on n’a jamais faite), l’action détachée de toute attente permet de vivre le présent en toute authenticité et d’accueillir ce qui surgit en soi : ce qui peu être un ressenti inédit.

Comment alors persévérer dans la méditation sans « désirer » réussir ?

Les enseignements traditionnels nous ont donc expliqué que faire appel uniquement à sa volonté n’est pas la voie à suivre. Il existe une force plus profonde et plus efficace: notre intuition. Ressentir que la méditation peut nous faire du bien peut nous porter vers une pratique régulière. On peut pleinement s’impliquer dans sa pratique mais tout en le faisant avec légèreté et sans se mettre la pression. Pour cela il est utile de se reconnecter à son intuition, de prendre une minute pour retrouver en soi l’impulsion initiale. Cette impulsion qui nous dit que ‘revenir vers soi à travers une plus grande attention au présent’ est une bonne idée. Faire cela quotidiennement nous permettra d’agir avec une persévérance sereine.

C’est vrai que cela demande un certain acte de foi. Après tout, on ne sait pas si nos efforts vont porter leurs fruits. Mais, et c’est là mon opinion personnelle, j’ai le sentiment qu’un effort sincère est toujours récompensé… même si la récompense ne vient pas toujours au moment où on l’espère ou dans la forme qu’on l’attend…

Photo de Neumann & Rodtmann