Il est simple d’être pleinement conscient, mais se souvenir de l’être constitue bien souvent la grande difficulté.
Susan Smalley et Diana Winston
Durant ce direct, on va découvrir qu’il est simple de vivre le moment présent, mais que se souvenir de le faire constitue bien souvent la plus grande difficulté.
On parlera du reconfinement : stress ou no stress ?
Les gens ont souvent une idée erronée à propos de ce que signifie « être en paix avec soi-même ». Quand vous êtes en paix avec vous-mêmes tel que vous êtes, cela ne veut pas dire que votre vie est constamment paisible. Cela veut dire que, même au beau milieu de vos défis les plus importants, vous pouvez toujours revenir à votre cœur, votre plus grand refuge.
Si vous pressentez qu’il existe au cœur de vous-même un lieu de liberté et de paix, où votre quotidien pleinement vécu prendra des allures extraordinaires, si vous voulez voir les choses sous un angle différent, alors prenez le risque de rejoindre l’autre rivage de vous-même
Dans cette lecture méditative d’un extrait du livre Le pouvoir du moment présent, Eckhart Tolle répond à la question d’un participant qui note:
J’ai l’impression qu’un lourd fardeau vient de m’être retiré des épaules. J’ai une sensation de légèreté. Je me sens l’esprit clair… mais mes problèmes m’attendent toujours, n’est-ce pas? Ils n’ont pas été résolus. Est-ce que je ne suis pas temporairement en train de les fuir?
Découvrez la réponse d’Eckhart Tolle dans cet épisode.
Pas de Problèmes, Dans le Moment Présent – Eckhart Tolle
Lorsque l’on recherche à donner du sens à sa vie, à y voir plus clair, on a tendance à rechercher la solution à l’extérieuret dans le futur. On essaie de trouver le scénario idéal, celui qui nous rendra plus épanouies. On se demande ce que l’on a besoin de changer en soi ou autour de soi pour être plus épanouie.
En essence, on se demande: « Qu’est-ce qui doit changer dans ma vie pour me permettre d’être plus heureux? » On espère avoir une image de la solution à poursuivre. On cherche à être rassuré que la voie que l’on suit aujourd’hui nous permettra d’être bien demain.
Cependant, cette démarche va à l’encontre de ce que nous dit Jung: « La clarté ne naît pas de ce qu’on imagine le clair. »
La solution ne vient pas de l’imaginaire
En d’autres termes, la solution à nos recherches ne vient pas d’une projection mentale, d’une voie dessinée par l’imagination.
Comment alors obtenir la clarté? Comment mettre en lumière le chemin qu’il faut suivre?
Jung nous invite à prendre conscience de l’obscur.
Pour mieux comprendre ce qu’il entend par cela, commençons par regarder de plus près ce que l’on recherche.
Qu’est ce que je veux vraiment?
La plupart des êtres humains aspirent à être en paix avec eux même, à se trouver dans un moment dans leur vie où il se sente satisfait avec qui ils sont et avec ce qu’ils vivent.
Ce que l’on souhaite du futur (du succès au travail, une rencontre amoureuse, une vie de famille épanouie, un corps en bonne santé) a fondamentalement pour but de nous permettre de nous sentir heureux et en paix.
Généralement, personne ne recherche à se sentir plus stressé, moins confiant, moins aimée et moins aimant. On souhaite pour la plupart d’entre nous un état de joie et de paix et une vie remplie d’amour.
Cet état que l’on poursuit tous, plus ou moins consciemment, ne peut se vivre que dans le moment présent. C’est un état qui ne peut pas se vivre dans le futur.
On risque une quête sans fin du bonheur
Le futur attendu est en effet une image idéalisée de la réalité. Et dans ce futur, même si l’on obtient ce que l’on souhaite, on pourra toujours trouver des raisons pour être insatisfait. Il y aura toujours quelque chose qui manque et l’on risque de continuer une quête sans fin du bonheur.
Arrêtons d’attendre que demain s’améliore pour être bien aujourd’hui. Vous avez déjà la capacité de ressentir un sentiment de paix et de satisfaction. Mais pour cela, il faut arrêter de fuir la réalité en ressassant le passé et en espérant la délivrance dans le futur.
« La clarté ne naît pas de ce qu’on imagine le clair, mais de ce qu’on prend conscience de l’obscur. »
Être bien aujourd’hui
Prendre conscience de l’obscur, c’est mettre en lumière l’agitation du mental qui nourrit l’idée que la vie doit prendre telle forme pour nous permettre d’être heureux et satisfaits.
Arrêtons de croire que l’on doit changer, que le monde doit changer, pour nous permettre d’être bien. Ce qui doit s’arrêter c’est le besoin de contrôler et de prévoir.
Ces besoins créent une agitation en soi qui lèvent émotions et confusion, obscurcissant le simple bonheur d’être soi, ici et maintenant.
Tout comme l’agitation des flots remuant le sable rend l’eau plus sombre, l’agitation du mental obscurcit l’expérience du moment.
Prendre conscience de l’obscur, c’est réaliser que notre recherche du bonheur est ce qui obscurcit le chemin. La clarté apparait lorsque l’on accueille l’expérience du moment présent.
Carl Gustav Jung est un médecin psychiatre suisse (1875-1961)
Jung est le fondateur de la psychologie analytique. Son œuvre est liée à la psychanalyse de Sigmund Freud, dont il a été l’un des premiers défenseurs et dont il se sépara par la suite en raison de divergences théoriques et personnelles.
Jung a consacré sa vie à la pratique clinique ainsi qu’à l’élaboration de théories psychologiques, mais a aussi exploré d’autres domaines des humanités : telles l’étude comparative des religions, la philosophie et la sociologie.