Texto de Dao : « Hier je me suis fait vacciner pour mon voyage en Afrique. Je me sens un peu fatiguée, mais j’ai besoin de sortir. Ça te dit un sushi? »
« Yes! »
J’ai retrouvé Dao dans un centre commercial dans le quartier de Siam à Bangkok. Cet endroit possède un coin japonais avec plusieurs restaurants répondant à tous les goûts: de la cuisine traditionnelle à la fusion expérimentale du sushi (le sushi enrobé de kiwi, ça existe!)
Nous avons tous les deux opté pour un sushi classique. Et on s’est régalé.
Après cela nous sommes allés au quartier « Groove » dans le coin de la jeunesse Thailandaise pour boire un verre et manger un dessert.
Vendredi soir, l’endroit était bondé et saturé des sonos des bars et restaurants. Nous avons tout de même réussi à trouver un endroit offrant un relatif calme où l’on pouvait s’entendre parler.
Dao m’expliqua que son voyage en Tanzanie qu’elle faisait à l’occasion de son anniversaire serait aussi pour elle l’opportunité de clarifier ses projets de vie.
« Je crois que je fais une ‘midlife crisis’ (la crise de la quarantaine). Je ne suis plus motivé par mon travail, et je ne suis pas sûre dans quoi m’investir » m’annonça-t-elle entre deux bouchées de sa tarte aux pommes.
Elle allait fêter ses 37 ans, et était aujourd’hui à la tête de deux sociétés.
Je lui ai demandé ce qu’elle aimait particulièrement faire aujourd’hui et quelle activité professionnelle lui permettrait de le faire davantage.
Elle fut incapable de répondre à ma question.
Je lui expliquais alors que le meilleur moyen de savoir où l’on va c’est d’être clair sur ce que l’on a aujourd’hui.
Au lieu de se focaliser sur ce qui ne va pas ou sur ce dont on croit avoir besoin pour être bien, il est utile de porter un regard profond sur ce qui va bien aujourd’hui. Car à partir de cette prise de conscience, il va être bien plus facile de savoir quelle direction donnée à sa vie.
C’est d’ailleurs la première partie du stage en ligne Trouver ma Voie où la participante fait un état des lieux – là où elle dépense son énergie, son temps, son argent…, ce qui lui est facile, la remplit de vitalité…, son lieu de vie, etc. – pour faire remonter à la surface ses valeurs profondes, ce qui l’anime et ce qu’elle aime réellement.
Alors que je lui parle de tout cela, je peux deviner la fatigue dans son regard et dans sa posture. J’ai alors raccroché mon costume d’éducateur pour reprendre une conversation plus légère. Je lui ai dit que ma mère était née en Afrique, au Nigéria plus exactement, et que certains de mes cousins ayant grandi là-bas parlent anglais avec un super accent africain!