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Paroles de Sagesse

Comprendre la Colère avec Thich Nhat Hanh

Paroles de Sagesse sur Comprendre la Colère de Thich Nhat Hanh (La colère, ed. Dangles, 2001)

Si un incendie ravage votre maison, la chose la plus urgente à faire est de tenter de l’éteindre, et non de courir après celui que vous croyez être responsable. Si vous le pourchassez, les flammes réduiront votre maison en cendres. Il ne serait pas sage d’agir ainsi. Vous devez absolument tout faire pour l’éteindre. De même, lorsque vous êtes en colère, en continuant à vous disputer avec l’autre personne, en cherchant à la punir, vous agissez exactement comme celui qui court après l’incendiaire pendant que sa maison est dévorée par les flammes.

Quels sont vos sentiments par rapport à la gestion de la colère? Merci d’utiliser la zone commentaire pour participer à la discussion.

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Par Moutassem

Depuis 2012, j'enseigne la méditation et j'anime le podcast Pratiquer la Méditation. Mon premier métier est celui de chiropraticien où j'ai appris l'importance d'être connecté au corps. La méditation est venue naturellement après. Cela a changé ma vie : plus de stabilité émotionnelle, plus de confiance dans mon rapport aux autres et plus de joie au quotidien. Partager les bienfaits de cette pratique est ce que j'aime le plus faire. Durant ces 10 dernières années, j'ai publié plus de 550 épisodes en libre accès (vus ou téléchargé +3millions de fois). J'enseigne la méditation dans les écoles d'études supérieures, en entreprises et auprès du public. Je propose également des accompagnements individuels. Au plaisir de vous accompagner dans votre exploration de la méditation !

32 réponses sur « Comprendre la Colère avec Thich Nhat Hanh »

bonjour,

je suis sujet a des colères périodiques, celles que j’arrivent à exprimer, celles que je refoulent, avec des problèmes liés au foie notamment. Le plus difficile avec la colère c’est de l’accepter sans jugements ni culbabilité. je vois la colère un peu comme un signal de l’âme pour nous permettre de prendre conscience d’un décalage entre ce que nous aimerions vivre et ce que nous vivons présentement.. Je n’ai pas encore réussi pour l’instant à exprimer librement mes colères, mais je progresse dans ce sens..

Merci Wolff pour votre témoignage. J’aime bien votre notion de « signal de l’âme ». Je pense comme vous que les émotions fortes ainsi que les symptômes du corps sont des messagers qui nous invitent à des prises de conscience.

Salut Moutassem,

Merci pour le partage.
La colère, je prends soin de l’extérioriser (seul) sauf quand je sens qu’elle peut me motiver à me dépasser, alors dans ce cas j’utilise cette énergie d’une manière constructive, c’est-à-dire dans mon cas, pour « oser », pour « changer » (« j’en ai marre, donc je change… »).
Cela se termine toujours par le pardon ou/et par la gratitude.

Jean-Philippe

Merci Jean-Philippe. Canaliser la colère pour un dépassement de soi est un bon moyen de ne pas se laisser consumer par cette dernière.

j’ai beaucoup de mal à gérer ma colère en ce moment, je sens bien qu’elle me consume et je le ressens dans mon corps par des douleurs au foie. bien que j’en sois consciente, c’est comme si , elle me dépassait et je n’arrive pas à gérer cette émotion. j’aimerais mieux gérer cette émotion qui me ronge et qui blesse mon entourage et surtout mon compagnon. Ma relation de couple se dégrade et au fond de moi, je ressens une grande tristesse; merci de me conseiller ce qu’il serait bon de mettre en place pour améliorer ma vie.

Merci De Vos pour votre témoignage. Je pense qu’il serait utile de commencer par les bases. D’abord, faire une ou des activités physiques (marche, sport, yoga,..) qui vous permettent de libérer le trop-plein émotionnel. Ensuite, vous familiarisez avec la pratique de la méditation qui vous aidera à vous apaiser.

bonjour Moutassem,
c’est très amusant ce qui vient de se passer. Je traverse une période compliquée avec ma compagne et alors que je parvenais à gérer ça dans l’amour et la bienveillance (suscitant des commentaires élogieux et un peu étonnés de mes proches), une profonde tristesse a commencé à m’envahir laissant la place à une colère monumentale qui m’aura consumé (le mot me parait adapté) toute la journée.
J’étais moi même assez étonné de ce brutal accès de colère et ne me l’expliquait pas. Et puis j’ouvre ma boite mail et je tombe sur ta vidéo.
Il n’y a pas de hasard n’est ce pas ?
Bref, je ne dis pas que je suis calmé mais cela va m’aider je le sais.
Pour répondre à ta question, ce que je fais pour calmer ma colère c’est de la laisser s’exprimer: j’écris mon sentiment et j’envoie le mail à une amie qui me connait bien ou bien je fais du « Padovani », je laisse la colère s’exprimer à voix haute (seul sinon on m’internerait) jusqu’à ce qu’elle se calme.
Bref l’idée n’est pas de la refouler ou de la renvoyer le plus loin possible mais la laisser s’exprimer sans qu’elle ne blesse qui que ce soit, bien sur.

C’est un bon timing!
Extérioriser la colère, permettre à l’énergie derrière ce sentiment de s’exprimer est très utile surtout lorsque tu as les outils pour le faire.
Puis, une fois que le volcan est calmé, il est aussi intéressant d’amener son attention, avec douceur, sur ses ressentis pour voir quelle partie de notre être a été blessée, pour voir pourquoi on a ressenti une telle colère. Et après de ‘réconforter’ cette part de nous même qui a souffert comme on réconforterait avec bienveillance un enfant blessé.
Merci, David, pour ton partage.

Bonjour, moi j’ai dépasser mes colères, envers mon ex mari qui nous as laissez mon fils et moi dans un grand dénouement financier, et physiologique. Mais christopher est toujours dans la colère, et le moins grain de sable que je peux exprimez il s’en prend à moi, me crie dessus, me fait des reproches, etc…. Parfois je pleure, quand moi même je suis fatiguée, je veux l’aider par sophrologie, ou aide physocoloque il refuse, mais je sais que cette colère est mauvaise pour sa santé, il a mal partout pourtant que 32 ans, il est un peu gros, car il garde tout pour lui…….

Merci, Nadia, pour votre témoignage. Continuez à prendre soin de vous et à vous renforcer, je pense que cela sera le meilleur moyen de soutenir votre fils. On évolue chacun à un rythme différent. Nourrir notre amour pour un proche, et lui laisser l’espace pour changer tout en restant disponible, permet d’être là pour l’autre sans pour autant absorber sa souffrance.

« Le Dalaï Lama: » Prêt à démissionner si mon peuple deviennent violents (République).
Entretien avec le Dalaï Lama, question: Tibétains semblent fatigués d’attendre et beaucoup disent qu’ils ne voient pas d’autre issue. Réponse: ..Può lutte de gazelle avec le tigre? La seule arme, la seule force et la Justice, la Vérité. Je vais vous expliquer avec un exemple parce que la violence, ainsi que de mal, il devient contre-productif. Aussi pendant les manifestations des années 80 ont été accusés Tibétains de certains massacres que vous après et -seulement «découvert ont été mis en œuvre par des agents chinois a envoyé à provoquer parmi les émeutiers. Impossible de faire une vérification indépendante. Un autre exemple, ces derniers jours à Katmandou, il y avait des fenêtres cassées et la violence; nous avons eu des preuves pour appuyer étaient des agents chinois pour créer des tensions entre les communautés locales et les Tibétains.
_La Mal, toujours et partout (voir la stratégie dite de tension), et même à l’intérieur de chacun de nous, fonde son pouvoir sur une sorte de manipulation du sentiment de révolte; Il ne demande rien de mieux qu’une action violente de les utiliser comme un prétexte, et / ou de suggérer un sentiment d’auto-destructrice culpabilité. Pour le mettre dans une psychologie populaire, et cette «mentalité normale que le plus souvent, nous amène inconsciemment à nous plaire mal … pour prouver à nous-mêmes ce que nous sommes meilleurs.

Merci Giorgio d’avoir partagé cet entretien avec le Dalai Lama.
C’est vrai que le sentiment de révolte est souvent une puissante expression de l’égo qui s’est senti blessé ou en danger, et qui résulte en des actes destructeurs pour soi et pour les autres.

Bonsoir Moutassem, et merci pour ce partage très utile. Cela me permet d’avoir un autre regard, je n’avais pas imaginé la colère comme quelque chose de subjectif. Et j’aime bien cette image de l’incendie, je crois que j’y penserai la prochaine fois que j’aurai envie de m’énerver ;)

Avec plaisir Stéphanie. C’est vrai que la colère est avant tout une expérience vécue en soi, les évènements extérieurs n’étant que l’étincelle déclenchant l’incendie!

Merci pour ce partage.
C’est clair et ça semble logique d’aller étendre le feu avant de vouloir arrêter le coupable;
Mon problème est que je ne ressens jamais de colère, je me mets trop facilement à la place de l’autre, et, comme conséquence, on ne se gêne pas à me faire des choses qu’on ne ferait pas à quelqu’un de colérique;
Bref, j’aimerai ressentir la colère ne serait-ce que pour observer si ça changerait quelque chose, si cela me donnerai moins ce sentiment d’être un push-over;
Ce n’est certainement pas le sens de votre message, mais c’est ce que ça m’a inspiré.

Merci Mago pour votre commentaire.
Je pense que l’on peut exprimer avec fermeté son désaccord sans avoir besoin de passer par la colère. S’exprimer à partir de la colère c’est comme tirer avec une mitraillette pour tuer un moustique. Ça fait beaucoup de dégâts, mais le moustique s’en tire et continue à poser problème!
Pour exprimer notre désaccord on n’a pas besoin de colère, mais d’une solide confiance en soi.

Je me mets souvent en colère, pour des broutilles, et j’ai beaucoup de mal à me calmer. Je vais garder cette image de l’incendie. Même si elle n’explique pourquoi j’ai autant de colère en moi, elle permettra à mon entourage de ne pas en subir les conséquences. Merci!

Merci Pascale, pour votre commentaire. La colère est généralement un mécanisme de défense. Certaines personnes se mettent en retrait lorsqu’elles se sentent fatiguées, irritées, agressées, alors que d’autres ont des montées de colères. Cela permet de créer une « zone tampon » entre soi et l’environnement. Dans les deux cas, cela nous coupe des autres et risque de nous faire souffrir si cette réaction se répète trop souvent et trop facilement. Ce qui va aider c’est de diminuer ces mécanismes de défense en développant plus de confiance en soi et en ses ressentis.

Bonjour Moutassem,
merci pour cette video .

Effectivement j’ai remarqué que lorsqu’on était en colère contre quelqu’un, le fait de ruminer contre cette personne ou d’en dire du mal, faisais plus de mal que de bien, cela ne fait que nous mettre encore plus en colère contre cette personne, au risque de finir par la détester.

Cela dit, je pense qu’il ne faut pas non plus se laisser marcher dessus et se contenter uniquement de pardonner a cette personne, je pense qu’avant l’étape du pardon, il faut en discuter calmement avec la personne, lui faire comprendre qu’elle a mal agit , et si la personne est suffisamment intelligente elle comprendra ses tort. ( après si la personne est hermétique a toutes discutions calmes et qu’elle ne reconnait ni ses tort, ni ses défaut et qu’elle est persuadée de ne pas avoir mal agit, dans ce cas je ne perd plus de temps avec elle et ne la laisse plus parasiter mon bien être ) .

Avec plaisir Alban,
bien sûr qu’il est important de ne pas se laisser marcher dessus et de pouvoir exprimer notre point de vue. Mais comme je l’ai noté pour Mago, on peut exprimer avec fermeté notre désaccord sans avoir besoin de passer par la colère.

Merci Moutassen pour ce partage! Dimanche soir, j’ai eu un excès de colère épouvantable. Normalement, je ne suis pas une personne qui se fâche mais là, c’était plus fort que moi. J’ai d’abord eu le réflexe de porter cette colère sur mon conjoint, car il me parlait d’un sujet ( pas du tout contre moi) mais qui a réveillé quelquechose de fort en moi… Puis, mes mains se sont portées inconsciemment sur mon plexus, et j’ai ressenti un poids immense, une douleur que je n’avais jamais ressenti avant. Ma respiration est devenu saccadée mais j’ai pris conscience de ce qui se passait et j’ai commencé à pratiquer les respirations profondes (reliées à la technique Network en chiropraticiens). Ma mâchoire s’est mise à ballotée toute seul et je tremblais de partout. Puis, des images me sont apparues de mon passé et j’ai compris des choses sur moi. Tranquillement, ma respiration est devenue plus souple et lorsque j’ai ouvert les yeux, je souriait!!!Tout ça pour dire que oui, je crois que d’accuser les autres n’est pas la voie à prendre et lorsque mon corps me parle, j’essaie le plus possible de l’écouter pour comprendre et ensuite guérir…

Merci Caroline pour ce partage d’expérience.
La voie du corps lorsque l’on allie toucher et respiration peut amener, comme vous l’avez vécu, de profonds changements.
C’est vrai que cela illustre bien que l’extérieur (la personne avec qui on discute) ne fait que déclencher un mécanisme intériorisé.

Bonjour
Cette nuit, la jeune voisine m’a brusquement réveillée en mettant de la musique à fond. J’ai piqué une colère monumentale en allant sonner et frapper fort à sa porte. La musique à cessé immediatement.
J’ai eu du mal à me rendormir. J’ai mal dormi et ce matin, levée à l’aube, j’étais triste et prête à courir après l’incendiaire. J’ai relu votre post et ça m’a fait du bien ! Merci

Merci Louise pour ce partage d’expérience,
C’est vrai que la tentation ou l’habitude de suivre l’incendiaire est souvent bien ancrée en nous. Et prendre conscience de ce mécanisme est le plus grand pas de fait.

bonsoir
merci pour ce partage .
maman d’une enfant different . mon couple bat d l’aile depuis plusieurs années . avec des colères tres importantes d eta part du père de notre enfant . j’ai fini pas exprimer aussi ma colorer avec cette tendance a courir âpre pour le punir du mal qu’il nous fait …. la proximité avec quelqu’un qui est projectif font par influencer nos comportments .
en ce qui me concerne j’exprime ma colère par le verbe qui parfois en effet peut être perçu comme agressif alors que c’es tune façon pour moi d mme centrer et d’agir d emanierer adaptée .

Je fais seulement des colères devant ma famille ( parents, frère er soeurs). Je me montre souvent docile et courtoise devant les autres. J ai peur de susciter des réactions de rejet, ou négatives. La colère qd elle M envahie, que je la cache ou que je la montre est comme un signal d alarme, qd je ne me sens pas respecté. Seulement je crois que ça me rend triste des fois de pas pouvoir exprimer ma colère. Qd c est ainsi, je la retourne contre moi. Je la contiens pour ne pas blesser l autre et je préfère dévenir effacé, voir absente. Après , J en veux à la personne qui ne m a pas permis de M exprimer correctement. La gestion de ma colère n est pas saine, le fait que je la cache me rend dépressive. Je la retourne contre moi. J aimerai trouver les mots, l affirmation de soi et la confiance en moi et en les autres notamment pour ne pas me faire marcher sur les pieds et me respecter. J aime bien l image de l incendie également. Merci à vous de parler de ce sentiment mal connu et peu apprivoisé en soi et autour de soi qu est la colère. ☺

Merci Aurore pour votre commentaire,
Comme vous le dites bien, lorsque l’on n’exprime pas ce que l’on ressent, on finit par s’en vouloir et par en vouloir à l’autre. La colère peut venir de cette incapacité à exprimer un désaccord.
L’important est de s’autoriser à exprimer ce que l’on ressent. Selon notre rapport à l’autorité et au conflit, ce n’est pas toujours facile, mais il est possible d’apprendre à le faire.

Bonjour,

J’ai une gigantesque colère en moi, accumulée sur plein d’années, et agravée par un pétage de plomb récent.

Mon colère s’est somatisée au niveau de mon visage et de ma mâchoire. Et je n’arrive pas à l’évacuer vraiment ni à l’apaiser par la méditation.

Les techniques de Thich Nhat Hanh sont intéressantes (j’ai lu son livre), mais fonctionnent-elles lorsque la colère s’est somatisée, inscrite dans le corps ? Lorsque elle est là sans être là ?

Merci beaucoup pour votre vidéo.

Bonjour Patrick,
la colère est toujours accompagnée d’une somatisation. Elle affecte la physiologie et va se manifester plus ou moins fortement au niveau du corps. Lorsqu’il y a une accumulation (forte intensité et/ou durée sur le temps) de colère, la réponse du corps se « cristallise » et les tensions deviennent chroniques comme pour vous au niveau de la mâchoire.

Ce qui va aider, c’est qu’en parallèle d’une pratique de la méditation, vous fassiez un travail de relâchement qui va directement agir sur ces tensions. Cela peut-être des exercices de yoga, ou de solliciter une aide extérieure (chiro, osteo, massage,..).

La combinaison d’un travail sur le corps avec un travail de lâcher prise au niveau mental/émotionnel est ce qui est habituellement le plus efficace.

Avec plaisir pour la vidéo.

Bonjour Moutassem et merci pour cette vidéo !
Je découvre ton blog que j’apprécie beaucoup par sa simplicité et ton humilité.
Concernant la colère, je trouve que la méditation m’apporte beaucoup. Pratiquant la meditation vippassana, lorsque je me met en colère, je tente d’observer la sensation physique désagréable qui a provoqué la colère. Cette sensation concrète me permet d’éviter de me laisser emporter par la colère. Je l’observe jusqu’à se qu’elle disparaisse avec le sentiment de colère. Souvent juste le faite d’en prendre conscience permet de faire « évaporer » cette sensation désagréable et donc la colère. Cependant, si je ne suis pas suffisamment conscient lorsque je m’énerve et que la colère m’emporte….alors il m’est très difficile de ne pas laisser brûler la maison….
Bonne journee,
PAul

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