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Podcast Question/Réponse Trouver Sa Voie

Suivre Sa Voix Intérieure & Autres Q/R

Je me trouve actuellement au bicocafe, un café qui se trouve à 2 pas de la clinique chiro où je travaille. Cet endroit est le fruit d’un amateur de vélo et de bon café. L’ambiance y est détendue et la musique jazzy en fond ne gâche rien.

En ce mois de mai, il pleut de plus en plus souvent à Bangkok, les routes s’encombrent et les patients annulent leurs rendez-vous. Tout cela rend possible cette bienvenue pause café.

Suite à la publication du podcast de la semaine passée (après une pause de 3 semaines) « Comment Prendre Une Décision Importante », j’ai été agréablement surpris de recevoir autant de réponses et de réactions à cet épisode.

J’ai décidé de réagir à vos messages à travers l’épisode de cette semaine. Vous me direz si le format vous plait.

Écouter Suivre Sa Voix Intérieure & Autres Q/R

Je n’ai pu adresser qu’une partie de vos emails, mais dans les épisodes prochains je prendrais le temps de répondre à quelques messages chaque semaine.

Dans l’épisode de cette semaine il sera question de:

  • Suivre sa petite voix intérieure
  • Développer la confiance en soi à l’aide de la méditation
  • Pourquoi j’ai désinstallé Facebook de mon smartphone.
  • Sky bar
  • Courage selon John Welwood
  • Et bien d’autres sujets encore.

Mentionnés dans cet épisode

Le podcast Comment Prendre Une Décision Importante

Entretien avec Marc Vachon sur méditation et confiance en soi

Mandala Citations 

Projet d’Arnaud: École des Soleils

Extraits musicaux de B.T. Express, Ayo, Aretha Franklin, Galliano et Bugge Wesseltoft.

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Podcast Trouver Sa Voie

Comment Prendre Une Décision Importante

Écouter l’épisode

Le jour de mon retour à Bangkok – après un cours voyage en France – j’ai croisé Mike dans le jardin de ma résidence.

« Ah tu es de retour! Content d’être à nouveau à Bangkok? »

L’enthousiasme de Mike semblait sincère. La soixantaine passée, une tête de plus que moi, et une barbe sel poivre, Mike pourrait passer pour le sosie de Sean Connery (le « vrai » James Bond, vous vous en souvenez?).

« Oui, content d’être là. Fatigué, mais content d’être là. »

15 heures de voyage entre Nice et Bangkok en passant par Dubai ça fatigue. Malgré une rangée de sièges rien que pour moi, je n’ai pas réussi à dormir plus d’une heure.

En quittant Mike pour remonter à mon appartement, je constate qu’avec la joie d’être à nouveau à Bangkok qui est une sorte de nouvelle aventure de vie, il y avait aussi de la tristesse: la tristesse d’être loin de ma famille et surtout de mes nièces et neveux.

Comme un contre poids à la joie et l’enthousiasme face à la nouveauté, cette tristesse me ramène les pieds sur terre. Et je ressens au fond de moi que c’était une bonne chose.

Prendre la direction qui pèse la plus à l’âme

Traces de lumières de Faouzy Skali est l’un de mes livres de chevet. Écrit dans le langage poétique du soufisme, ce livre est une invitation à dévoiler couche par couche notre compréhension du monde. Chaque fois que je relis Traces de Lumière, ses lignes me font entrevoir avec plus de subtilité mon monde intérieur.

Et à chaque fois aussi, je bute sur la même partie. Là où il est dit que lorsque l’on se retrouve face à une décision, il faut choisir celle qui pèse la plus à l’âme.

J’ai eu longtemps du mal à comprendre cela. Pour moi il me semblait plus juste de choisir ce qui nous inspire, ce qui nous rend heureux, et non pas ce qui nous pèse!

Mais avec ma décision de vivre en Thaïlande, je commence à mieux comprendre ce que l’auteur suggère. Ce qui pèse à l’âme est ce qui a de la consistance, c’est ce qui est fondé dans la réalité.

Trop souvent, lorsque l’on est face à un choix important à faire, on recherche ce qui va nous rendre plus heureux. On s’imagine qu’en ajoutant ou qu’en supprimant quelque chose ou personne dans notre vie, on sera alors bien mieux.

Mais ce que l’expérience nous apprend – et il suffit de regarder en arrière vos choix passés – c’est que toute nouvelle direction amène avec elle son lot de bienfaits et son lot de difficultés;

Attendre d’un changement qu’il nous rende heureux, c’est se préparer à la déception, c’est ne voir qu’un aspect de la réalité. Prenez pour exemple, l’exaltation accompagnant une nouvelle rencontre amoureuse ou un nouveau projet professionnel, elle finit toujours par retomber lorsque la réalité nous rattrape.

Le changement n’est pas là pour améliorer nos circonstances de vie, mais plutôt pour nous permettre de plonger plus profondément en soi-même.

Il est plus sage d’aller vers le changement en sachant que de l’autre côté il y aura du support, mais aussi des difficultés.

« Une fois que ma décision est prise, j’hésite longtemps. »

– Jules Renard

On peut alors se demander pourquoi changer, pourquoi prendre un risque en allant vers l’inconnu, pourquoi faire des efforts si le résultat est toujours un mix de plaisirs et de souffrances?

Parce que, et c’est là mon opinion que je partage avec vous, la direction que l’on décide de donner à sa vie est dictée par notre monde intérieur plutôt que pas nos circonstances extérieures.

On va vers le changement pour approfondir l’expérience d’être soi et non pas pour trouver un bonheur imaginaire.

Faire un choix qui pèse à l’âme c’est décider de prendre une direction non pas pour améliorer notre confort de vie ou pour augmenter notre plaisir, mais parce que c’est un appel qui vient de l’intérieur et qui nous invite à vivre plus pleinement.

C’est un choix qui pèse par sa consistance dans la réalité. On n’est plus dans l’exaltation, dans l’espoir romantique, ou dans le fantasme de réussite et de puissance. C’est un choix lucide qui émerge avec clarté et force.

Si vous êtes face à un choix difficile: avoir des enfants ou pas, s’installer avec une personne, ou quitter son partenaire de vie, changer de travail, acheter ou pas une maison…, je pense qu’il est utile de réaliser que le résultat de ce choix n’est pas là pour vous rendre plus heureuse – on a vu que les circonstances de vie, quelles qu’elles soient viennent toujours avec leur lot de joies et de tristesses -, mais plutôt pour vous permettre de dévoiler de nouvelles facettes de qui vous êtes.

Je ne pense pas que l’on soit là pour avoir plus de confort, de sécurité, de pouvoir, de plaisir, mais plutôt pour élargir la palette de nos ressentis, pour sortir de nos automatismes et découvrir de nouvelles ressources en soi.

Beaucoup de personnes s’emprisonnent dans un mode de vie et souffrent de cela, car elles ressentent la tension entre l’élan vers le changement qui vient de l’intérieur et la peur du changement.

Note: Cette tension peut même créer des douleurs au niveau du plexus solaire. Ça veut « sortir », mais on résiste. Voir Douleur Plexus Solaire.

Elles ont peur du changement, car elles s’inquiètent de faire le mauvais choix. Elles attendent d’être sûr que ce soit le bon choix, celui qui apaisera leur souffrance, leurs manques, leurs peurs, mais, comme on l’a vu, il n’y a pas de « bon » choix ou de direction idéale. Où que l’on aille, l’expérience humaine vient avec son lot de positifs et de négatifs.

Si vous ressentez cette tension, le problème n’est pas votre situation actuelle, ou la nécessité de changer, mais plutôt votre éloignement de votre nature profonde.

J’entend souvent « je ne sais plus ce que je veux, je ne sais plus ce que j’aime, je suis perdu… »

Lorsque l’on vit uniquement tourné vers l’extérieur, lorsque la vie consiste à « gérer » le quotidien, on devient déconnecté du ressenti d’être soi, de l’appréciation d’être en vie et d’interagir avec le monde. Ce qui nous apparait comme un choix difficile à faire est surtout une indication que l’on s’est éloigné de notre nature profonde. Plus le choix semble difficile plus l’on s’est déconnecté de soi.

Les signes d’une déconnexion de soi

– On est aussi déconnecté du corps, on ne l’écoute plus, et à cause de cela, on accumule, tensions, douleurs et symptômes divers. (Voir aussi conscience du corps)

– On ne sait plus ce que l’on veut.

– On s’accroche à ce que l’on connait, on va moins vers les inconnus, on apprécie la routine.

– On ressent un sentiment d’insatisfaction sans savoir ce qui pourrait l’apaiser. (Voir aussi Insatisfait Chronique?)

Le changement est là pour nous aider à revenir vers soi. Et parfois il n’est pas nécessaire de tout chambouler, un simple changement de perspective sur sa relation de couple ou sur son travail par exemple peut suffire à cela.

Je m’engage sur le petit pont qui me sépare du restaurant que j’ai en tête et à mi-chemin je m’arrête. Il vient de pleuvoir et la température a agréablement baissé. La rivière charrie de gros morceaux de bois, et en levant un peu la tête j’aperçois le toit d’un temple derrière les arbres en bordure. Plus loin encore se dessine une autre forêt, celle composée par les nombreux immeubles du centre-ville. Je suis excité d’être là et de pouvoir profiter de cette culture traditionnelle et urbaine à la fois.

Mais je ressens aussi un pincement au coeur lorsque je repense à mon neveu se cachant le visage dans ses bras pour que je ne le voie pas pleurer le moment de mon départ à l’aéroport.

Cette combinaison de joie et de tristesse, d’excitation et de nostalgie, de confiance et de doute, ma rassure.

Cela m’indique que je suis bien ancré dans la réalité et attentif à mes ressentis.

Cela fait aussi naturellement émerger un sentiment d’appréciation. L’appréciation de pouvoir expérimenter une riche palette de ressentis. Lorsque l’on n’attend plus de nos circonstances de vie, de notre environnement, qu’ils répondent à nos besoins et à nos envies, on peut alors suivre la petite voix intérieure.

Je réalise que certaines personnes, et cela est peut-être votre cas, se trouvent face à une décision qui peut avoir des conséquences profondes sur leur vie. Ou bien vous êtes peut-être dans une situation très difficile et changer votre environnement vous semble indispensable pour être mieux.

Même sans ces 2 cas, je pense qu’il est utile de méditer sur ces 2 points que l’on vient de voir.

1) Le premier c’est que derrière le changement, vous retrouverez un équilibre de support et de challenges, de plaisir et de frustrations, de liberté et de contraintes.

Nous vivons une expérience sensorielle et duelle. Comme sans le froid il n’y a pas de chaleur, sans tristesse il n’y a pas de joie. Vouloir ne vivre qu’un aspect de l’expérience humaine, c’est illusoire, et c’est se vouer à la déception et à un sentiment d’insatisfaction chronique.

2) Le deuxième point c’est que le changement est avant tout là pour nous permettre d’approfondir la connaissance de soi et d’élargir la palette de nos ressentis.

Pour fermer cette réflexion, j’ajouterais que l’environnement finit par naturellement s’améliorer lorsque l’on adopte cette approche.

C’est en développant de l’appréciation pour les plus et les moins de la vie, c’est lorsque l’on s’arrête d’attendre de l’extérieur qu’il réponde à notre sentiment d’insatisfaction, que l’on pourra alors suivre la petite voix intérieure.

Et alors, on re retrouvera petit à petit dans un environnement qui nous correspond de plus en plus et cela ne sera pas forcément le cadre de vie que l’on pensait vouloir.

C’est en gros l’opposé de ce que la société nous propose: changer votre de vie (rencontrez la bonne personne, achetez une nouvelle voiture, une maison…) pour pouvoir ressentir de la satisfaction et de l’appréciation.

C’est le contraire. C’est en commençant par ressentir de l’appréciation pour la richesse de la vie – encore une fois en ce qu’elle a de challenges et de réconforts – qu’ on va pouvoir se libérer des désirs imaginés et créer une réalité qui nous reflète.

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Podcast Société

Prendre Du Recul Sur la Politique

Écouter Prendre du Recul sur la Politique

Retranscription du podcast

Alors que les élections se préparent en France, j’ai pensé qu’il serait intéressant de prendre du recul par rapport à notre système politique, beaucoup de recul: 100,000 ans. On va y découvrir les graines de notre société moderne et cela, je crois, aidera à avoir une perspective bien plus large et sage des élections à venir.

Revenons donc 100,000 ans en arrière. Il y a sur la terre 6 espèces humaines qui se partagent un espace immense. 30,000 plus tard, il n’en reste q’une, homo sapiens, nous!

Pourquoi?

Ce n’est pas que l’homo sapiens était plus intelligent ou plus habile que les autres espèces humaines. L’homme de Néandertal avait un cerveau aussi gros et il avait plus de dextérité dans ses mains. Non, ce qui nous a permis de dominer les autres humains et les animaux était un trait unique à notre espèce.

On a été capable de travailler en groupe de plus en plus grand. Alors que les tribus des autres espèces humaines et des singes actuelles ne dépassent généralement pas 100 individus, car tous les membres devaient se connaître personnellement et se faire confiance pour vivre ensemble, les homo sapiens ont été capables de créer des groupes bien plus grands.

En effet, l’homo sapiens a créé des communautés de plusieurs milliers, puis de dizaines de milliers, d’individus capables de travailler sur des  buts communs: chasser, combattre, cultiver, bâtir des cités…

Comment autant d’individus ont réussi à travailler sur des projets communs alors qu’ils ne se connaissaient pas et faisaient partie de tribus différentes? Quel a été le facteur liant?

L’homo sapiens a inventé ses propres histoires

Ce qui a permis cette coopération à grande échelle ce fût les mythes et les croyances, les religions et les systèmes politiques. Dès lors que suffisamment d’individus adoptaient et acceptaient une croyance commune, ils pouvaient alors travailler sur un but commun sans avoir besoin de se connaître tant que tout le monde suivait les mêmes règles.

C’est cette grande aptitude de coopération qui a permis à l’homo sapiens de dominer les autres espèces humaines, les animaux, la nature à travers l’agriculture, de construire des cités de plus en plus grandes, des nations, des royaumes et comme on peut le voir aujourd’hui, un monde entièrement connecté.

Ce que personnellement je trouve fascinant c’est que les croyances communes qui ont permis tout cela sont complètement subjectives et nullement fondées sur une réalité objective. De plus ces croyances liantes n’ont cessé de changer et d’évoluer.

Liberté et égalité, une nouveauté de l’histoire

Si aujourd’hui nos sociétés fonctionnent sur les prémices que tous les êtres humains sont égaux et libres, cela n’a pas toujours été la croyance commune.

L’une des premières civilisations a se construire autour d’un système de croyance et de lois communes fût Babylone en 1776 ans avant notre ère.

Le système Hammurabi (du nom du roi de Babylone) était fondé sur un modèle de hiérarchie où tous les humains n’étaient pas égaux, loin de là. Les femmes, les esclaves, les différentes ethnies, n’avaient pas les mêmes droits et traitements. La loi était entièrement codifiée sur ce système d’inégalité et la majorité devait trouver cela normal, car la société fonctionnait et fleurissait grâce à ces règles communes.

On retrouve d’ailleurs un vestige de cette croyance dans le système de castes indiennes (le gouvernement indien lutte depuis des années pour changer ces croyances bien ancrées dans la société indienne).

Les systèmes de croyances sur lesquelles les sociétés humaines se construisent ont continué à changer et aujourd’hui les notions de liberté et d’égalité de l’être humain sont admises comme étant la norme.

On considère ces systémes comme normaux, comme justes et naturels. Mais le sont-ils réellement? Ont-ils une fondation objective dans la réalités.

Les lois des hommes restent avant tout des fictions sans fondations objectives

Tous les hommes sont égaux. Cela fait partie des droits de l’homme? Cette notion est héritée des religions monothéistes qui considèrent que toutes les âmes sont égales devant dieu.

Mais y a-t-il une réalité objective à cette égalité ? D’un point de vue biologique, cela ne peut être plus loin de la vérité. On nait tous différents. Et les répercussions de cette différence peuvent être très manifestes dans la vie quotidienne. On nait avec une certaine intelligence, une aptitude sociale, une beauté physique unique qui vont affecter notre expérience du monde.

D’un point de vue biologique, on ne nait pas égaux. Et nous ne sommes pas traité tous de la même façon par la société, le monde du travail ou même la justice.

La notion d’égalité est une croyance acceptée par beaucoup, mais avec une manifestation beaucoup plus nuancée dans le monde réel.

Trop de liberté tue l’égalité

L’autre jambe des sociétés moderne est la notion de liberté. Selon les constitutions américaines, canadiennes, ou les droits de l’homme en France, pour ne mentionner que trois exemples, les hommes naissent égaux et libres.

Mais lorsque l’on regarde de plus près la notion de liberté, elle est la force opposée à celle de l’égalité.

En effet, si l’on était chacun totalement libre de faire ce que l’on veut, de dépenser notre argent là où l’on veut, il n’y aurait pas de système social favorisant l’égalité des traitements et des chances.

Une société où tout le monde serait libre de faire ce qu’il veut serait une société anarchique incapable de fonctionner.

Les plus forts, riches et puissants domineront sans contrôle les autres réduisant à néant la notion d’égalité.

Et vice versa

Pareillement, une société uniquement fondée sur l’égalité réduirait considérablement les libertés. Le communisme a essayé de créer une telle société au prix de la liberté de s’exprimer, de voyager, de s’enrichir.

Notre société est fondée sur l’acceptation de ces 2 forces, liberté et égalité, qui s’opposent et s’équilibrent.

Si l’on revient aux élections politiques, la gauche veut renforcer la jambe égalité alors que la droite veut renforcer la droite veut renforcer la jambe liberté.

Les politiciens semblent pleins de contradictions, mais c’est la nature du système imparfait que nous avons tous adopté qui crée cela.

Comme on l’a vu, l’être humain, homo sapiens, a été incroyablement créatif inventant des mythes, des religions, des systèmes politiques, économiques, basés essentiellement sur des histoires … des histoires qui ont été acceptés et suivi pas suffisamment d’individus.

Ces croyances ont sans cesse évolué s’adaptant à l’accroissement et la complexification des sociétés humaines. Ces croyances continueront à changer, car il n’y a pas un système parfait et immuable (croire en un système parfait et immuable cela donne l’intégrisme religieux, le totalitarisme politique).

De même, la croyance en une société libre et égalitaire va probablement aussi évoluer.

Pourquoi je pense que c’est important de voir la nature non absolue d’un système de croyances politique ou autre?

Ne pas s’attacher à un aspect de l’histoire

Parce que cela aide à prendre du recul et ne pas s’attacher uniquement à un aspect du mythe, liberté ou égalité.

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’impliquer et suivre ses convictions. Vous comptez peut-être voter, vous êtes peut-être très investi dans un parti ou un candidat. C’est très bien, mais prendre un peu de recul aide à voir qu’il n’y a pas UNE solution et que cela est avant tout une expérimentation d’une société qui va continuer à évoluer.

J’espère que vous avez apprécié cet épisode du podcast et si vous souhaitez approfondir le sujet de ces mythes sur lesquels le monde s’est construit et continue à le faire, je ne peux que vous recommander de lire l’excellent livre Sapiens, dont une partie du contenu m’a inspiré à adresser ce sujet.

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Gérer le stress Podcast Question/Réponse

Comment Gérer les Problèmes d’Argent

« Comment gérer les problèmes d’argent? »

Vous avez souvent du mal à boucler les fins de mois, vous n’arrivez pas à mettre de l’argent de côté, ou vous n’arrivez pas à gagner plus malgré vos efforts?

Il est peut-être temps pour un changement de perspective sur l’argent.

Découvrez dans cette vidéo les 5 étapes que je vous propose de suivre pour modifier votre approche de votre situation financière.

Écouter « Comment gérer les problèmes d’argent? »

Regarder « Comment gérer les problèmes d’argent? »

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Gérer le stress Podcast Thaïlande

Le Stress Vient de la Déconnexion de Notre Corps

Retranscription du podcast

Avant hier, une patiente a amené avec elle deux belles mangues prêtes à être mangées. Cela fait maintenant 3 semaines que je vois des patients à Bangkok. Et l’un des aspects qui m’a surpris dans le fait de pratiquer la chiropratique en Thaïlande, c’est que le sujet du stress n’est que très rarement évoqué.

Les personnes qui viennent au cabinet parlent volontiers de leurs douleurs physiques, de leur mauvaise posture au travail, de leur surmenage, de leurs chutes ou accidents passés, mais elles ne mentionnent pas le fait d’être stressées.

Lorsque je demande, à travers l’assistante, si elles sont en ce moment inquiètes, dépassées par les évènements, soucieuses… en un mot stressées, l’assistante me regarde avec de gros yeux et elle est gênée de faire la traduction.

Le stress à toutes les sauces

La culture du stress ne semble pas avoir pris en Thaïlande. Cela me change de l’occident où l’on met le stress à toutes les sauces: il y a le stress au travail, le stress d’élever une famille, le stress par rapport aux finances, le stress de savoir ce que l’on veut faire de sa vie. Sans oublier que les informations télé sont anxiogènes, les bouchons en voiture aussi. Et même partir vacances peut s’avérer stressant.

Cela contraste donc avec mes patients Thaïlandais qui ne mentionnent pas le stress, et qui lorsque je leur pose la question, me répondent par le négatif.

Et pourtant lorsque j’examine leur corps, ils présentent les mêmes signes qu’une personne en France faisant face à beaucoup de stress.

Leur respiration est superficielle, les muscles des mâchoires sont tendus et sensibles au toucher, et la posture est fermée. Leur corps présente les signes d’une physiologie de stress.

De plus, ils notent avoir mal un peu partout, à la nuque, aux épaules et au bas du dos. Ils ont du mal à dormir et se réveillent tendus. Là aussi cela correspond à une personne sujette au trio commun au monde moderne: stress, mauvaise posture, sédentarité.

Après plusieurs échecs de communication sur le stress avec mes patients thaïlandais, j’ai essayé une autre approche.

« Non, je ne suis pas stressée »

La patiente aux mangues a la cinquantaine passée et ses principales préoccupations sont son mal au cou et le fait qu’elle n’arrive pas à trouver le sommeil. Elle note travailler dans un bureau « depuis toujours » et s’occuper de sa famille. Je remarque qu’elle a un regard doux et triste.

Lors de la première séance, sa nuque et son dos étaient tendus. Sa respiration était faible et lorsque je lui ai demandé de respirer plus profondément elle a dû forcer et solliciter les épaules pour pouvoir le faire.

Allongée avec ses yeux fermés, je pouvais voir le rapide mouvement de ses yeux. Elle notait se sentir en confiance avec moi, mais je voyais qu’elle avait du mal à se détendre, à laisser aller.

Après la séance, je lui ai demandé si elle avait tendance à beaucoup réfléchir surtout le soir avant de dormir, si elle avait du stress en ce moment.

C’était une supposition de ma part, mais je ne prenais pas trop de risque, car elle présentait tous les signes d’une personne anxieuse.

Elle me répondit avec un sincère sourire: « non ».

Je me suis demandé si l’assistante avait bien fait la traduction, mais je n’ai pas insisté.

J’ai alors décidé d’approcher cela sous un autre angle. À sa seconde visite, je lui ai expliqué qu’elle n’était pas suffisamment à l’écoute de son corps, qu’elle devait réapprendre à être attentive à ses sensations pour éviter d’accumuler à nouveau les tensions, et que j’étais là pour l’aider à faire cela.

Cette explication semble avoir mieux été comprise. La visite d’après elle a noté avoir bien fait les exercices que je lui avais montré, qu’elle dormait mieux et se sentait moins endolorie … et elle m’a offert deux belles mangues.

En y réfléchissant, ce que l’on appelle le stress en occident n’est pas autre chose qu’une déconnexion de nos ressentis.

Le stress: tension entre nos ressentis et nos choix

Le stress indique la tension qui se crée entre nos ressentis et la demande extérieure. Si vous ressentez le besoin de dormir, mais par obligation vous vous forcez à vous lever tôt cela est source de stress. Si votre corps a besoin de bouger et vous lui imposez 4 heures de suite en position assise, c’est du stress. Si vous ressentez le besoin de vous isoler, mais vous êtes contraint de participer à un meeting, c’est aussi du stress.

À chaque fois qu’il y a 2 forces opposées – ce que l’on ressent et ce que l’on doit faire -, on éprouve du stress. Et plus l’opposition est grande, plus le stress est durement vécu.

Nous vivons à une époque où les ressentis du corps sont mis de côté, car nous nous imposons d’agir selon ce que la société attend de nous (ou plutôt ce que l’on croit que la société attend de nous).

Cela est tellement devenu la norme, que notre capacité à ressentir les messages subtils du corps ne fonctionne plus comme elle le devrait. On néglige nos ressentis et on agrandit le gouffre entre nos besoins et nos actions. Et ce n’est que lorsque le corps arrive à bout et qu’il se manifeste à travers ses signaux d’alarme (tensions, douleurs, symptômes) que l’on est forcé d’y prêter à nouveau attention.

L’expérience du stress est avant tout interne

En occident, en associant le stress à toutes les activités du quotidien, on risque de croire que la cause est extérieure. Pourtant le ressenti du stress reste avant tout dû à une incapacité à ressentir notre corps (et nos émotions, notre intuition) et à agir en accord avec nos ressentis.

Réapprendre à tourner l’attention vers soi sera le meilleur moyen de gérer le stress. On saura alors quels changements sont nécessaires pour diminuer la tension entre nos besoins et nos actes du quotidien.

À noter que cela ne voudra pas forcément dire tout changer, mais faire des adaptations simples qui feront une grande différence sur la santé et le niveau de vitalité. Par exemple se lever régulièrement pour marcher et s’étirer lorsque l’on passe sa journée en position assise. Cela peut sembler évident, mais trop peu de personnes le font, car elles sont si peu attentives à leur corps.

En conclusion

La tension que l’on ressent en soi, et qu’en occident on appelle stress, est avant tout le résultat d’un désaccord entre nos besoins et nos choix du quotidien. Pour connaitre nos besoins et pour savoir ce qui nous fait bien, il faut pour cela réapprendre à être attentif à nos ressentis. Seulement alors pourra-t-on nous adapter intelligemment (sans sacrifier notre bien-être) à un environnement changeant et plein de challenges.

Si le sujet de la conscience du corps vous intéresse:

Réapprendre à écouter le corps

Se réaligner avec le corps et ses ressentis (vidéo) 

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Podcast Thaïlande vivre le moment présent

Insatisfait(e) Chronique? Source et Solution

D’où vient le sentiment d’insatisfaction chronique?
Il vient de la croyance que ce n’est qu’en améliorant le quotidien (relations personnelles, amour, travail, finance…) que l’on pourra améliorer sa vie.
Dans cet épisode vous allez découvrir pourquoi cette croyance nourrit et entretient le sentiment d’insatisfaction.

Écouter Insatisfait(e) Chronique?

Regarder Insatisfait(e) Chronique?

 
Ressentir de la satisfaction est une aptitude qui se développe en pratiquant. Et l’on ne peut développer cette capacité que dans le moment présentOn ne peut pas être heureux dans le futur, car le futur (et ces changements que l’on désire) est une construction du mental.
 
Le sentiment de satisfaction émerge lorsque l’on ressent de l’appréciation pour ce que l’on a aujourd’hui, lorsque l’on se sent bien dans son corps. Plus l’on est attentif à cela plus l’on ‘muscle’ notre capacité à être bien.
Si l’on ne développe pas aujourd’hui notre capacité à nous sentir bien, quoi qu’il advienne dans le futur (même si l’on gagne au loto!), on restera un maladroit du bonheur.
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Bouddhisme Comment Méditer Persévérer Dans la Méditation Podcast

Les 3 Étapes de la Méditation

Lors d’une formation sur la méditation bouddhiste que je suis entrain de suivre, l’instructeur nous a parlé des 3 étapes de la méditation. En découvrant ces 3 étapes, vous comprenez mieux l’importance de la régularité des sessions de méditation.

Écouter les 3 étapes de la méditation

La première étape: La méditation se confronte à notre quotidien

Cette étape concerne le début de la pratique où méditer n’est pas naturel, où il faut trouver le temps de le faire, et se discipliner pour persévérer. La méditation emboite sur un quotidien déjà bien chargé et l’on se demande si l’investissement de temps et d’effort en vaut vraiment la peine.

Pandit Bhikkhu parle des 3 étapes de la méditation

La seconde étape: Le quotidien se confronte à la méditation

Si l’on persévère dans nos séances de méditation, il va arriver un moment où la pratique devient plus facile, plus naturelle, indispensable.
Durant cette étape, on prend conscience de la paix et du calme que l’on peut ressentir durant nos séances. Le contraste avec notre quotidien, nos responsabilités, nos stress devient alors plus flagrant. On aimerait pouvoir échapper à toutes ces contraintes pour vivre plus simplement et en accord avec ce que l’on a ressenti durant ces brefs moments de sérénité.
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La troisième étape: Il n’y a plus de séparation entre la méditation et le quotidien

Avec la pratique, on élargit notre capacité à vivre au présent à tous les aspects de la vie. Le quotidien offre une succession d’expériences dans lesquelles on peut plonger pleinement.
L’état de présence que l’on ressent durant une séance de méditation n’est plus si différent de celui que l’on ressent durant les actes du quotidien.
Beaucoup de personnes débutant la méditation reste dans la première étape, car leur pratique n’est pas assez régulière, et méditer est vécu sans cesse comme une contrainte.
C’est pourquoi Pandit Bhikkhu note qu’une pratique quotidienne, même de quelques minutes seulement, constitue la fondation de ce cheminement.
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Communiquer La Compassion Podcast Question/Réponse

Comment Soutenir un Proche Qui Souffre

« Comment soutenir un proche qui souffre? »

Cet épisode est en réponse à la question de Chantal qui note:

« Par quel moyen inciter une autre personne à partager ses problèmes. Ma soeur a de la peine à faire part de ses sentiments, de ses émotions, de ses soucis. Je me demande comment l’aider! Merci si tu as des idées à me proposer! »

Vous allez y découvrir les 3 éléments à mettre en place pour pouvoir soutenir au mieux un proche qui passe par une période difficile.

Écouter Comment soutenir un proche qui souffre

Regarder Comment soutenir un proche qui souffre

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Bien-être Physique Bienfaits de la méditation Podcast

Méditation et Musculation

La pratique de la méditation est bénéfique pour la musculation, car

La méditation renforce la concentration

Une meilleure concentration (1) va contribuer à

  • Plus d’intensité dans l’entraînement
  • Diminuer les risque de blessures
  • Diminuer les excès alimentaire (2)

La méditation diminue la réponse au stress

Moins de stress permet

  • Une augmentations des hormones naturelles du corps favorisant la création de muscles (3)
  • Une meilleure récupération du corps

frank-zane-meditation

Écouter « Méditation et Musculation »

Regarder « Méditation et Musculation »

Découvrez aussi le témoignage de Jérémy, coach sportif, et pratiquant de méditation.

Références:

  1. Intensive Meditation Training Improves Perceptual Discrimination and Sustained Attention, Katherine A. MacLean, and al. Psychological Science, May 11, 2010.
  2. Katterman, S. N., Kleinman, B. M., Hood, M. M., Nackers, L. M., & Corsica, J. A. (2014). Mindfulness meditation as an intervention for binge eating, emotional eating, and weight loss: a systematic review. Eating Behaviors, 15(2), 197-204.
  3. MacLean CR, and al. Effects of the Transcendental Meditation program on adaptive mechanisms: changes in hormone levels and responses to stress after 4 months of practice. Psychoneuroendocrinology. 1997 May;22(4):277-95.

Site de Frank Zane

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Communiquer Podcast Question/Réponse

Comment Exprimer Son Désaccord?

« Comment exprimer son désaccord? »

Cet épisode est en réponse à la question de Patricia, 56 ans, mariée avec 3 grands enfants, qui note:

Je voulais savoir comment se comporter avec des personnes qui ne font jamais de compliments, mais sont toujours dans la critique, qui n’écoutent jamais nos paroles, mais qui par contre, eux, font des monologues et attendent qu’on les écoute, en gros, qui ne prêtent aucune attention à ce qu’on dit.
Je me sens dévalorisée et suis en colère, mais rien n’y fait.
Que faire? Les ignorer ou leur rentrer dedans ? Merci.

Dans cette vidéo, vous allez découvrir les 3 éléments à considérer pour mieux exprimer son désaccord, et pour mieux communiquer en général.

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