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Comment Se Libérer des Pensées Anxiogènes

Cet épisode est en réponse au commentaire d’une lectrice du blog, Dorothée, qui note:

Personnellement, mon souci sont des pensées récurrentes qui génèrent de l’anxiété. Des pensées dont je n’arrive pas à me débarrasser. Je vis effectivement essentiellement dans le passé et l’appréhension du future.

Je suis bien consciente que tous mes symptômes physiques tels que: fatigue, insomnies, anxiété ne sont générés que par mes pensées. Malheureusement, c’est plus fort que moi, je n’arrive pas à m’en débarrasser. Je rêverais de retrouver l’insouciance de ma jeunesse.

Dans cet épisode on va voir comment moins subir les pensées qui entretiennent les sentiments de stress et d’anxiété.

Écouter Comment Se Libérer des Pensées Anxiogènes

Voir la vidéo Comment Se Libérer des Pensées Anxiogènes sur YouTube.

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Bienfaits de la méditation Gérer le stress Podcast

Méditer Pour Ne Plus Stresser

Qu’est ce que la recherche nous apprend sur les bienfaits de la méditation pour ne plus stresser?

Découvrez la réponse dans cet épisode ainsi qu’une méditation guidée pour le stress.

Écouter Méditer Pour Ne Plus Stresser

Retranscription de l’épisode ci-dessous

Une étude conduite à l’université du Wisconsin-Madison indique que la pratique de la méditation réduit la densité de la matière grise dans certaines parties du cerveau responsable des sentiments d’anxiété et du stress.

Les participants ont développé une meilleure capacité à être présent au stimulus auxquels les chercheurs les exposés, et avaient moins tendance à rester « bloqué » sur un stimulus.

La pratique de la méditation a permis aux participants d’être plus attentifs à leurs ressentis et à leurs réflexions mentales. Cela réduit la tendance à cogiter et avec elle les sentiments d’inquiétudes, de stress et d’anxiété.

Des chercheurs à la John Hopkins University à Baltimore ont scruté des centaines études sur la méditation. Ils ont trouvé 47 études cliniques adressant le sujet de l’anxiété et répondant aux critères scientifiques. Leurs conclusions ont été publiées dans JAMA Internal Medicine (Journal of the American Association).

Ils notent que la méditation aide à réduire les stress psychologiques telles l’anxiété et la dépression.

Dre Elisabeth Hoge, psychiatre au Centre pour Anxiété et Stress Traumatique du Massachusetts General Hospital note que la méditation de pleine conscience est un choix tout à fait logique pour traiter l’anxiété: « Les personnes souffrant d’anxiété ont une difficulté à gérer les pensées parasites. Ils ont du mal à différencier les pensées constructives qui adressent une situation ou un problème des pensées de type ruminations inquiètes qui n’aident pas. »

La pratique la méditation permet de prendre du recul par rapport à la rumination. Au lieu de se mettre en mode automatique et se ronger le cerveau à penser à ses problèmes, la personne va pouvoir observer ce mécanisme puis le mettre en pause. Elle pourra alors ensuite être plus disponible pour des pensées constructives.

Je vous invite à découvrir un exercice simple « Activez vos 5 sens » pour diminuer l’anxiété à l’aide de la méditation.

Source: health.harvard.edu

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Nos Pensées Entretiennent Nos Émotions

« Une émotion c’est de l’énergie en mouvement qui devrait circuler librement. Les pensées négatives bloquent l’émotion en soi. »

Écouter « Nos Pensées Entretiennent Nos Émotions »

  • Est-ce que lâcher prise et se libérer de ses désirs veut dire avoir une vie plate et sans couleurs?
  • Quelle est la relation entre pensées et émotions?
  • Quelle est la recette de la soupe miso?

Vous aurez toutes les réponses dans cet épisode!

Musique de fin Fat Freddy’s Drop « Hope for a Generation »

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Comment Gérer les Problèmes d’Argent

« Comment gérer les problèmes d’argent? »

Vous avez souvent du mal à boucler les fins de mois, vous n’arrivez pas à mettre de l’argent de côté, ou vous n’arrivez pas à gagner plus malgré vos efforts?

Il est peut-être temps pour un changement de perspective sur l’argent.

Découvrez dans cette vidéo les 5 étapes que je vous propose de suivre pour modifier votre approche de votre situation financière.

Écouter « Comment gérer les problèmes d’argent? »

Regarder « Comment gérer les problèmes d’argent? »

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Gérer le stress Podcast Thaïlande

Le Stress Vient de la Déconnexion de Notre Corps

Retranscription du podcast

Avant hier, une patiente a amené avec elle deux belles mangues prêtes à être mangées. Cela fait maintenant 3 semaines que je vois des patients à Bangkok. Et l’un des aspects qui m’a surpris dans le fait de pratiquer la chiropratique en Thaïlande, c’est que le sujet du stress n’est que très rarement évoqué.

Les personnes qui viennent au cabinet parlent volontiers de leurs douleurs physiques, de leur mauvaise posture au travail, de leur surmenage, de leurs chutes ou accidents passés, mais elles ne mentionnent pas le fait d’être stressées.

Lorsque je demande, à travers l’assistante, si elles sont en ce moment inquiètes, dépassées par les évènements, soucieuses… en un mot stressées, l’assistante me regarde avec de gros yeux et elle est gênée de faire la traduction.

Le stress à toutes les sauces

La culture du stress ne semble pas avoir pris en Thaïlande. Cela me change de l’occident où l’on met le stress à toutes les sauces: il y a le stress au travail, le stress d’élever une famille, le stress par rapport aux finances, le stress de savoir ce que l’on veut faire de sa vie. Sans oublier que les informations télé sont anxiogènes, les bouchons en voiture aussi. Et même partir vacances peut s’avérer stressant.

Cela contraste donc avec mes patients Thaïlandais qui ne mentionnent pas le stress, et qui lorsque je leur pose la question, me répondent par le négatif.

Et pourtant lorsque j’examine leur corps, ils présentent les mêmes signes qu’une personne en France faisant face à beaucoup de stress.

Leur respiration est superficielle, les muscles des mâchoires sont tendus et sensibles au toucher, et la posture est fermée. Leur corps présente les signes d’une physiologie de stress.

De plus, ils notent avoir mal un peu partout, à la nuque, aux épaules et au bas du dos. Ils ont du mal à dormir et se réveillent tendus. Là aussi cela correspond à une personne sujette au trio commun au monde moderne: stress, mauvaise posture, sédentarité.

Après plusieurs échecs de communication sur le stress avec mes patients thaïlandais, j’ai essayé une autre approche.

« Non, je ne suis pas stressée »

La patiente aux mangues a la cinquantaine passée et ses principales préoccupations sont son mal au cou et le fait qu’elle n’arrive pas à trouver le sommeil. Elle note travailler dans un bureau « depuis toujours » et s’occuper de sa famille. Je remarque qu’elle a un regard doux et triste.

Lors de la première séance, sa nuque et son dos étaient tendus. Sa respiration était faible et lorsque je lui ai demandé de respirer plus profondément elle a dû forcer et solliciter les épaules pour pouvoir le faire.

Allongée avec ses yeux fermés, je pouvais voir le rapide mouvement de ses yeux. Elle notait se sentir en confiance avec moi, mais je voyais qu’elle avait du mal à se détendre, à laisser aller.

Après la séance, je lui ai demandé si elle avait tendance à beaucoup réfléchir surtout le soir avant de dormir, si elle avait du stress en ce moment.

C’était une supposition de ma part, mais je ne prenais pas trop de risque, car elle présentait tous les signes d’une personne anxieuse.

Elle me répondit avec un sincère sourire: « non ».

Je me suis demandé si l’assistante avait bien fait la traduction, mais je n’ai pas insisté.

J’ai alors décidé d’approcher cela sous un autre angle. À sa seconde visite, je lui ai expliqué qu’elle n’était pas suffisamment à l’écoute de son corps, qu’elle devait réapprendre à être attentive à ses sensations pour éviter d’accumuler à nouveau les tensions, et que j’étais là pour l’aider à faire cela.

Cette explication semble avoir mieux été comprise. La visite d’après elle a noté avoir bien fait les exercices que je lui avais montré, qu’elle dormait mieux et se sentait moins endolorie … et elle m’a offert deux belles mangues.

En y réfléchissant, ce que l’on appelle le stress en occident n’est pas autre chose qu’une déconnexion de nos ressentis.

Le stress: tension entre nos ressentis et nos choix

Le stress indique la tension qui se crée entre nos ressentis et la demande extérieure. Si vous ressentez le besoin de dormir, mais par obligation vous vous forcez à vous lever tôt cela est source de stress. Si votre corps a besoin de bouger et vous lui imposez 4 heures de suite en position assise, c’est du stress. Si vous ressentez le besoin de vous isoler, mais vous êtes contraint de participer à un meeting, c’est aussi du stress.

À chaque fois qu’il y a 2 forces opposées – ce que l’on ressent et ce que l’on doit faire -, on éprouve du stress. Et plus l’opposition est grande, plus le stress est durement vécu.

Nous vivons à une époque où les ressentis du corps sont mis de côté, car nous nous imposons d’agir selon ce que la société attend de nous (ou plutôt ce que l’on croit que la société attend de nous).

Cela est tellement devenu la norme, que notre capacité à ressentir les messages subtils du corps ne fonctionne plus comme elle le devrait. On néglige nos ressentis et on agrandit le gouffre entre nos besoins et nos actions. Et ce n’est que lorsque le corps arrive à bout et qu’il se manifeste à travers ses signaux d’alarme (tensions, douleurs, symptômes) que l’on est forcé d’y prêter à nouveau attention.

L’expérience du stress est avant tout interne

En occident, en associant le stress à toutes les activités du quotidien, on risque de croire que la cause est extérieure. Pourtant le ressenti du stress reste avant tout dû à une incapacité à ressentir notre corps (et nos émotions, notre intuition) et à agir en accord avec nos ressentis.

Réapprendre à tourner l’attention vers soi sera le meilleur moyen de gérer le stress. On saura alors quels changements sont nécessaires pour diminuer la tension entre nos besoins et nos actes du quotidien.

À noter que cela ne voudra pas forcément dire tout changer, mais faire des adaptations simples qui feront une grande différence sur la santé et le niveau de vitalité. Par exemple se lever régulièrement pour marcher et s’étirer lorsque l’on passe sa journée en position assise. Cela peut sembler évident, mais trop peu de personnes le font, car elles sont si peu attentives à leur corps.

En conclusion

La tension que l’on ressent en soi, et qu’en occident on appelle stress, est avant tout le résultat d’un désaccord entre nos besoins et nos choix du quotidien. Pour connaitre nos besoins et pour savoir ce qui nous fait bien, il faut pour cela réapprendre à être attentif à nos ressentis. Seulement alors pourra-t-on nous adapter intelligemment (sans sacrifier notre bien-être) à un environnement changeant et plein de challenges.

Si le sujet de la conscience du corps vous intéresse:

Réapprendre à écouter le corps

Se réaligner avec le corps et ses ressentis (vidéo) 

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Changer Votre Regard Sur le Stress Peut Vous Sauver la Vie

« Le stress peut être utile: il vous permet de créer la biologie du courage. » – Kelly McGonigal

Découvrez dans cette vidéo comment changer votre regard sur le stress peut vous sauver la vie.

Version Podcast

Retranscription de la vidéo

Comment gérer le stress en changeant de regard sur le stress

Plus que 5 minutes, et je prends la parole. Je suis enfin seul dans les toilettes du Sheraton de Cannes. Le bruit des discussions s’atténue et je peux presque entendre mon coeur qui bat fort dans ma poitrine. Je passe de l’eau froide sur mon visage et après un « allez, ça va bien se passer », j’ouvre la lourde porte de mon bref refuge, pour me diriger vers la salle de conférence où le public m’attend.

Le stress qui vous donne du courage

J’avais à ce moment-là tous les symptômes du stress, mais pas le genre de stress qui vous gêne et vous paralyse, mais plutôt celui qui vous pousse de l’avant et qui vous donne du courage. Je ne cherchais pas à y résister ou à me calmer, j’en aurais été incapable, mais je me suis plutôt laissé porter par cette bouillonnante énergie en moi.

Et ce que la recherche nous apprend maintenant c’est que cette attitude que j’ai eue à ce moment-là rend le stress beaucoup moins néfaste pour notre santé et notre bien-être. Percevoir le stress comme étant parfois nécessaire et bénéfique, et ne pas y résister semblerait diminuer drastiquement le risque de mortalité lié aux maladies du stress (principalement les maladies cardio-vasculaires).

Une étude (1) effectuée en 2012 à l’université du Wisconsin, et ayant porté sur 30,000 adultes, a demandé aux participants d’évaluer leur degré de stress et leur a demandé s’ils pensaient que le stress leur était néfaste. Parmi toutes les personnes qui ont noté avoir un haut degré de stress, celles qui considéraient le stress comme mauvais ont eu une augmentation de 43% du risque de décès par rapport à la population générale.

Par contre les personnes notant avoir du stress, mais ne le percevant comme étant nocif n’avait pas d’augmentation du risque de mortalité. La perception du stress affecte donc le risque de mortalité. Si l’on perçoit le stress comme étant mauvais, ses effets sur le corps le seront. La question que l’on peut se poser, c’est « est que notre attitude face au stress va changer l’effet qu’a le stress sur l’organisme? »

L’attitude face au stress change les effets du stress

La réponse est oui. Une étude (2) effectuée à l’université d’Harvard, en 2012, montre un phénomène intéressant. Les chercheurs ont observé la fréquence cardiaque et le comportement des artères lorsqu’une personne était soumise à une situation stressante.

Chez les personnes qui percevaient le stress comme mauvais, les battements du coeur s’accéléraient et les artères se rétrécissaient. Alors que chez les personnes qui avaient intégré que le stress était utile, les battements du coeur s’accéléraient également, mais le diamètre des artères ne changeait pas. On sait aujourd’hui que le problème avec le stress c’est le rétrécissement des artères qui va augmenter la tension artérielle avec le risque de développer une hypertension chronique et les maladies cardio-vasculaires qui vont avec. Et l’on vient juste de voir qu’accepter le stress c’est éviter ce rétrécissement des artères et diminuer ainsi les risques au niveau du coeur.

Accepter et s’ouvrir au stress

Concrètement qu’est ce que cela veut dire pour vous ? Disons que vous vous retrouvez dans une situation stressante. Vous devez par exemple, comme moi il y a quelques années, prendre la parole en public. Vous allez commencer à sécréter plus de cortisol, le coeur va battre plus vite, les mains vont devenir moites, la gorge s’assèche, et vous développez donc les symptômes du stress. Si vous percevez cela comme un problème, comme la manifestation d’une anxiété ou de la peur, vous risquez de lutter contre ce phénomène, de vivre cela comme une faiblesse ou comme une tare.

Au niveau du corps, cela va se manifester par une crispation interne et par un rétrécissement des artères. Or on l’a vu, lorsque l’on ressent du stress, c’est dû à une situation particulière qui nécessite une grande vigilance, et le coeur qui bat plus vite c’est pour amener plus de sang qui lui est porteur d’oxygène à tout le corps qui risque d’en avoir besoin.

Si l’on reste dans une attitude d’ouverture, les artères restent dilatées et le sang peut circuler librement amenant avec lui l’énergie nécessaire à tout le corps. Si au contraire, on subit le stress, et l’on veut lutter contre ses manifestations, les artères se rétrécissent et le coeur continue à pomper avec force. Et d’un point de vue mécanique, cela risque d’abimer le coeur et les artères. Imaginez un tuyau d’arrosage que vous serrez. La pression de l’eau va être bien plus importante. De même, lorsque ce phénomène arrive, les parois des artères vont s’abimer à cause de la pression et le coeur risque de grossir – on appelle cela une hypertrophie du coeur -, car il doit travailler de plus en plus dur pour envoyer à tous le corps, surtout lorsque l’on est stressé.

En conclusion

Qu’est-ce que vous pouvez retenir de cela? C’est que d’une part, le stress est parfois nécessaire pour nous aider à faire face une situation particulière. Il nous permet d’avoir l’énergie et le courage de sortir de notre zone de confort. Kelly McGonigal, qui est psychologue et conférencière, résume bien cela en disant « Le stress est utile: il vous permet de créer la biologie du courage. »

Le stress est donc parfois nécessaire. Et deuxièmement, ne pas résister aux mécanismes du stress et plutôt surfer dessus est le meilleur moyen de ne pas subir ces effets néfastes. Cela bien sûr ne veut pas dire qu’on doit s’arrêter de travailler sur la gestion du stress et sur le mental qui est souvent la plus grande source de stress. Mais, lorsque l’on fait face à une situation nouvelle, ressentir un certain degré de stress est naturel. Comprendre et accepter cela diminuera sérieusement les risques de maladies.

Je me suis donc retrouvé face au public, un micro dans les mains, et j’ai parlé pendant une trentaine de minutes. Cela fut le coup d’envoi d’un programme sur plusieurs jours que j’avais organisé dans le sud de la France. Ma présentation s’est très bien passée. Maintenant, encore lorsque je dois prendre la parole en public, j’ai une petite montée de stress, mais je ne m’inquiète pas, car je sais que c’est mon corps qui est là pour me soutenir.

Sources & références: (1) Keller, Litzelman, Wisk et al. 2012, University of Wisconsin, School of Medecine and Public Health ; (2) Jamieson, Nock and Mendes, 2012, Harvard University Department of Psychology ; Kelly McGonigal (TedTalk)

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Gérer le stress Interview Podcast Trouver Sa Voie

Gérer Le Burn-Out et Trouver sa voie – Entretien avec Patrice Savin

J’ai connu Patrice Savin, car il a suivi le programme Méditer Aujourd’hui. Il m’a parlé de son burn-out professionnel, et de comment il a petit à petit redonné du sens à sa vie. Aujourd’hui, Patrice s’occupe avec sa femme d’un gîte, la Huberderie, où sont régulièrement proposés des stages et des conférences axés sur le développement personnel.

Dans cet entretien audio, Patrice partage avec nous son parcours et les étapes qui lui ont permis d’aller d’un employé stressé et malheureux, à un mode de vie harmonieux et équilibré.

Le Burn Out sur YouTube

Voilà quelques-uns des points que l’on aborde ensemble:

Dépasser le burn-out

Comment fait-on pour quitter un emploi fixe?

Patrice nous parle de son burn-out qui s’est installé graduellement à cause de la charge de son travail.

« Pendant 2-3 ans, je savais que je ne pouvais pas continuer comme ça, mais je ne savais pas comment m’arrêter. »

Il explique que son corps a souffert de son burn-out: fatigue, manque de sommeil, étourdissements, acouphènes, malaise régulier, perte de 7 kg.

Sa prise de conscience?

« Je ne peux pas continuer à mettre en péril mon couple, ma famille, et mes enfants pour mon travail. »

Patrice a été arrêté et cette période lui a permis de prendre conscience que « si je ne m’aimais pas moi-même, les autres ne pouvaient pas m’aimer. » Il a alors pris le temps de faire le point.

« J’ai recontacté le petit garçon qui était en moi et que je n’avais pas écouté pendant des années. »

Il décide alors de s’occuper de lui-même en faisant des choix apparemment anodins, mais qui ont grandement affecté la qualité de sa vie comme ne plus regarder les infos du soir, reprendre le temps de bien se faire à manger. Il a aussi repris le yoga et la méditation.

« Quand je me lève le matin je suis content. Avant je me réveillais j’avais pleins de trucs dans la tête… j’ai maintenant la possibilité de dire stop. »

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Gérer le stress

2 Techniques Pour La Prévention des Suicides Que l’On Peut Utiliser Pour Gérer Son Stress

Le stress! Qui n’est aujourd’hui plus familier avec ce concept. Le stress qui peut être parfois utile et source de créativité, reste pour beaucoup cause de souffrance. Il use le corps et le mental en nous privant de notre précieuse vitalité. Le stress peut créer un tel degré d’anxiété qu’il pousse parfois une personne à commettre l’irréparable.

Extrême rumination

Ad Kerkhof ne le sait que trop bien. Assis derrière son bureau à la VU University à Amsterdam, il relit une dernière fois les grandes lignes du cours qu’il s’apprête à donner sur la prévention des suicides. Ce professeur de psychologie et thérapeute s’est spécialisé dans les angoisses, la dépression et le suicide. Il a pu observer qu’avant de commettre une tentative de suicide les gens souvent faisaient l’expérience d’une période d’extrême rumination à propos du futur. Ils avaient des pensées obsessives si accablantes qu’ils imaginaient que la mort était la seule façon de s’en sortir.

Pendant ses 30 ans de pratique, le professeur Kerkhof développa des techniques pour aider les gens à tendance suicidaire à réduire leur rumination. Maintenant, il utilise également ces techniques pour aider les personnes à réduire leur stress.

Gérer son stress : le futur, principale source de stress

Kerkhof note que l’on a surtout tendance à s’inquiéter à propos du futur. On  croit que plus l’on va passer du temps à y réfléchir et plus on aura une chance de trouver la solution à notre problème. Mais, selon le professeur, ce n’est pas le cas. Réfléchir sans cesse au futur nourrit au contraire les sentiments d’anxiété et d’angoisse. (Lire aussi Vivre au Présent)

Kerkhof a élaboré une technique issue de la thérapie cognitive et comportementale. Elle peut sembler ‘trop’ simple pourtant son efficacité a été prouvée par des études cliniques.

Exercice 1: La boite sous le lit

Cette technique utilise la visualisation. Si vous vous retrouvez la nuit à ressasser sans cesse vos problèmes, imaginez une boite sous votre lit. (Lire aussi Comment trouver le sommeil grâce à la méditation)

Dès que vous reconnaissez une pensée liée à un souci, imaginez-vous prendre cette inquiétude, la mettre dans la boite et refermez le couvercle. Ces pensées restent dans la boite jusqu’à ce que vous décidiez de les ressortir. Si la même pensée ou inquiétude revient, rappelez-vous qu’elles sont dans la boite et que vous vous en occuperez plus tard. Cela nous emmène au second exercice.

Mettez vos soucis et vos inquiétudes dans la boite
Mettez vos soucis et vos inquiétudes dans la boite

Exercice 2: planifier vos périodes d’inquiétude

Claudia Hammond, auteure et présentatrice radio, a eu l’opportunité de rencontrer le professeur Ad Kerkhof. Ayant étudié la psychologie appliquée, la journaliste explique dans son livre Time Warped, le second exercice proposé par Kerkhof. Elle écrit:

Planifiez du temps pour votre inquiétude. Vos soucis sont liés à de vrais problèmes dans votre vie de tous les jours, donc vous ne pouvez pas tous les faire simplement disparaître. Cependant, vous pouvez apprendre à contrôler à quels moments vous allez y penser.

Dire aux gens de ne pas penser à leurs soucis ne va pas les aider. Kerkhof recommande le contraire. Planifier par exemple 15 minutes dans la mâtinée et 15 minutes dans la soirée pour ne faire rien d’autre que vous soucier du futur.Asseyez-vous à une table, faites une liste de tous vos problèmes puis réfléchissez-y. Mais une fois le temps écoulé, vous devez arrêter d’y réfléchir. Si au cours de votre journée, les soucis reviennent, dites-vous que maintenant n’est pas le temps d’y réfléchir et que vous le ferez lors de vos prochaines 15 minutes allouées à cet effet.

Hammond conclut que remarquablement cela marche, car cela permet de regagner un certain degré de contrôle sur un mal – le stress et les soucis – habituellement hors de contrôle.

Ces deux exercices sont simples, mais efficaces. Ils permettent de réduire la rumination qui comme on l’a vu peut être source d’anxiété, d’angoisse et d’autodestruction lorsque cette dernière devient omniprésente.

Dimuner la tendance à s’inquiéter va aider la personne à être plus détendue et à mieux voir quelles sont les bonnes décisions à prendre.

Sources et Bio

Sources: Brainpickings ; Time Warped (ed. Harper Perennial) ; photo: marin.

Ad KerkhofAd Kerkhof est professeur de psychologie clinique à la VU University, Amsterdam, Pays-Bas. Il s’est spécialisé dans le traitement des troubles de l’anxiété. Il est l’auteur du livre Stop Worrying (éd. Open University Press.)

claudia hammondClaudia Hammond est une auteure anglaise et journaliste pour la BBC World. Elle a étudié la psychology appliquée à la Sussex University et obtenu un master en psychologie à la Surrey University. Elle est l’auteur entre autre du livre Time Warped: Unlocking the Mysteries of Time Perception (ed. Harper Perennial).

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Être Productif Sans Stresser

6 points pour travailler efficacement tout en restant zen

Il arrive parfois que l’on ait tant à faire que les sentiments de stress et d’anxiété nous paralysent et nous empêchent de travailler sereinement et efficacement. Dans ce nouveau podcast, je partage avec vous 6 points pour vous aider à être productif sans stresser.

Vous verrez l’importance de

1. Faire confiance dans le moment présent.

2. Méditer quelques minutes avant de commencer à travailler.

3. Faire une courte liste de 3 à 5 objectifs pour la journée.

4. Se concentrer sur une action à la fois.

5. Savoir le pourquoi de nos objectifs.

6. Réaliser que l’on a déjà tout pour être bien.

Sources: image nuttakit, ; zenhabits.net

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Bien-être Physique Gérer le stress Préparer le Corps

Douleur au Dos: le Rôle du Stress

Comprendre l’origine du mal de dos pour mieux le gérer

8 Français sur 10 ont ou auront mal au dos, et près de 4 personnes sur 10 en ont souffert au cours des 12 derniers mois. Lumbagos, sciatiques, torticolis… selon les individus, les douleurs se logent à différents endroits. Si les causes sont nombreuses, elles remontent souvent bien au-delà d’un problème physique. Et si le mal de dos était un appel au changement ?

Principal facteur d’invalidité chez les moins de 45 ans, le mal de dos est aussi la première cause de consultation dans les centres antidouleur(1). L’origine de ce mal, qui touche, chaque année, une part croissante de la population, apparaît comme étant multifactoriels. En effet, il semblerait qu’en plus d’une faiblesse physique, d’un mauvais geste, d’une chute ou encore de la fatigue ce soit notre attitude mentale qui nous prédispose à ce mal universel. Or, aujourd’hui encore, le premier réflexe est de s’attacher à la douleur sans se préoccuper du cadre et du mode de vie. Cette solution s’avère non seulement inefficace, mais elle prive l’individu de l’opportunité d’évoluer.

Douleur au dos, faut-il bâillonner le symptôme ?

Lorsqu’une personne consulte pour une lombalgie, un traitement médicamenteux est généralement proposé. Des antalgiques (paracétamol, codéine…) en passant par la famille des anti-inflammatoires (ibuprofène, corticostéroïdes…), en allant même jusqu’aux antidépresseurs, les médicaments sont souvent prescrits en fonction de la sévérité et de la chronicité des douleurs. Le soulagement temporaire et les risques d’effets secondaires associés à ces produits(2) soulignent leurs limites.

Lorsque le mal persiste, le patient peut alors se voir recommander une intervention chirurgicale. Là encore, les bénéfices de cette démarche semblent parfois insuffisants. D’après une étude portant sur les effets, les modalités et les coûts d’une telle prise en charge(3), les chercheurs ont conclu que la chirurgie nécessitait une lourde mobilisation du système de soins, sans pour autant éviter des répercussions importantes sur la qualité de vie et le devenir socioprofessionnel des patients.

La limite de ces approches est compréhensible. La prise de médicaments et l’opération impliquent une complète passivité d’un individu traité. Or, c’est justement dans les actions quotidiennes de ce même individu que se trouve l’origine de son mal. S’il voit la douleur disparaître, retourne à son domicile en percevant la vie de la même façon et en continuant à faire les mêmes choix, il apparaît évident qu’il va s’exposer à une autre manifestation du corps, souvent plus sévère que la première. On comprend alors que supprimer la douleur sans en comprendre l’origine n’est pas une solution efficace sur le long terme. Mais pourquoi a-t-on mal au dos ?

Stress et lombalgie

Les maux ostéo-articulaires reflètent souvent une tension face à ce que l’on vit. Une activité physique difficile, une position assise toute la journée, une chute de ski ou un accident de voiture représentent des contraintes physiques auxquelles le corps doit faire face. Il est évident que ces dernières, lorsqu’elles se répètent ou sont d’une haute intensité, risquent d’affecter le dos en causant tensions et douleurs.

Cependant, John Sarno, professeur en médecine de réhabilitation à l’université de New York, et auteur de Say Goodbye to Back Pain (Ed. Warner Books), note que la cause  physique semblerait être la goutte qui fait déborder le vase. Selon lui, le mal de dos est initié par un stress émotionnel comme, par exemple, le sentiment chez un individu de la perte de contrôle dans un domaine de sa vie. Le docteur Christopher Kent, chercheur et chiropraticien, en arrive à la même observation à la suite d’une synthèse de plusieurs études(4, 5) :

Les facteurs psychologiques et sociologiques, particulièrement la satisfaction au travail et la perception de contrôle sur notre vie, sont les meilleurs indicateurs du risque de développer un mal au dos.

Selon le docteur Kent, il y aurait une plus forte corrélation entre une lombalgie et un stress au travail, qu’entre un mal de dos et une hernie discale identifiée par un IRM. En d’autres termes, vous avez plus de chance de développer une douleur au dos si votre patron vous réprimande abusivement que si vous avez un disque usé !

Claudine Corti, chiropraticienne et écrivain, ajoute que la zone de douleur est souvent en relation avec le type de stress (voir notre interview). Par exemple, le sentiment d’être bloqué dans une situation risque de créer des tensions dans le haut du dos, alors qu’une lombalgie peut apparaître chez un individu qui voit son quotidien chamboulé par un imprévu.

Un mal aux origines diverses

C’est donc une combinaison de nos accidents passés et de notre mode de vie actuel, associé à notre aptitude à faire face au stress, qui va déterminer la sévérité et la durée d’un mal de dos. Il devient évident que se concentrer sur la douleur, sans s’occuper du cadre de vie, est voué à l’échec. La lombalgie reflète la dynamique dans laquelle un individu peut se trouver. Une crise amène souvent la personne à ralentir, et, dans ce sens, elle a son utilité. L’attitude la plus sage serait alors de réfléchir à son quotidien et faire certains changements appropriés. Cela va néanmoins à l’encontre de notre culture, où la gratification immédiate prime sur tout. « Enlevez-moi vite cette douleur pour que je puisse reprendre mes activités ! » Celles-là mêmes qui sont à l’origine du mal…

Il existe pourtant une autre solution. Celle de réapprendre à s’écouter et installer de nouvelles habitudes qui vont dans le sens d’une bonne santé. Évidemment, cela nécessite du temps et une réelle volonté de reprendre en main son bien-être.

La méditation aide à mieux gérer son mal de dos

Pratiquer la méditation réduirait la souffrance et la colère associés au mal de dos. C’est la conclusion de deux études scientifiques effectuées sur les effets de la méditation sur les douleurs au dos chroniques.

La première publiée dans le journal Pain (6) et conduites par les docteurs Natalia Morone, Carol Greco et Debra Weiner, montrent que méditer en moyenne 4,3 jours par semaine, améliorait la tolérance à la douleur, et rendait les personnes plus fonctionnelles (elles sont moins gênées dans leurs activités). Cette étude s’est concentré sur 37 personnes âgées souffrant d’un mal de dos chronique.

L’autre étude (7) conduite par l’équipe du Professeur James W. Carson sur 43 participants souffrance de douleurs au dos chroniques, a révélé que la pratique de la méditation diminuait le degré de douleur perçue et l’irritabilité associée à la douleur.

Je vous recommande maintenant de faire ce simple exercice.

Notes et sources

(1) Source : www.doctissimo.com ; (2) Rien que pour le paracétamol, 5 335 intoxications hépatiques ont eu lieu en 1990, soit 3 boîtes vendues sur 100 qui conduisent à une hospitalisation. Source : www.doctissimo.com ; Antidouleurs : gare à la surconsommation ! Article issu d’un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). ; (3) Rev Med, Assurance Maladie, 2004. ; (4) Horng Y-S, Hwang Y-H, Wu H-C, et al : Prediction Health-Related quality of life in patients with low back pain. Spine, 2005. ; Award-winning study finds main predictors of serious back pain to be psychosocial. Back Letter. 2005. ; Hadler NM : Edotorial : The Semiotics of back pain. Spine, 2004. ; (5) Conférence Audio. ; On Purpose, August 2005, piste 8. www.subluxation.com ; (6) Mindfulness meditation for the treatment of chronic low back pain in older adults: A randomized controlled pilot study, Morone, MD, Greco, MD, Weiner, MD. Pain, Feb 2008; 134(3) ; (7) Loving-Kindness Meditation for Chronic Low back Pain, James W. Carson, Ph.D., Journal of Holistic Nursing, VOl. 23 No. 3, 2005.