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Qui Ne Demande Pas, Ne Reçoit Pas

« Lorsque l’on fait une demande, il y a la possibilité d’avoir un « non ». Mais si l’on ne demande pas, le non est certain. »
J’ai enfin réussi à obtenir un jour de congé en plus par semaine. Pendant ces derniers mois, je travaillais 6 jours par semaine dans 4 cliniques chiropratique éparpillées à travers Bangkok.
Ce jour de congé en plus fait une grande différence. Plus de temps pour souffler et pour profiter de la Thaïlande, mais aussiplus temps pour écrire et partager sur le blog.
Écrire est un « travail » que je peux facilement concilier avec mon jour de repos que ce soit dans un café ou dans un parc.
Cette nouvelle situation m’a rappelé un concept simple « si l’on ne demande pas, on ne risque pas de recevoir. »

Écouter « Qui Ne Demande Pas, Ne Reçoit Pas

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Affirmation de Soi, Pourquoi C’Est Difficile?

J’entends souvent « Je manque de confiance en soi » ou « j’aimerais avoir davantage confiance en moi. » De nombreuses personnes que je rencontre au cabinet ou à travers le blog souhaiteraient avoir plus de confiance. Elles en parlent à leurs amis, lisent des livres, ou font des stages afin d’acquérir plus de confiance.

Mais comment savoir si ces efforts portent leurs fruits? Quelles sont les manifestations d’une plus grande confiance en soi ?

Il y en a plusieurs: une plus grande clarté dans la prise de décision, moins de réactivité face au regard des autres, plus de tolérance et de bienveillance envers les autres, et surtout la capacité à mieux s’exprimer.

Et c’est ce dernier point que j’aimerais commencer à explorer dans cet épisode. L’affirmation de soi est la manifestation la plus aboutie de la confiance en soi.

On va commencer par découvrir pourquoi autant de personnes ont du mal à s’exprimer. On va voir comment la société moderne à contribuer à brider l’expression de soi.

Écouter « Affirmation de Soi, Pourquoi C’Est Difficile? »

J’entends souvent « Je manque de confiance en soi » ou « j’aimerais avoir davantage confiance en moi. » De nombreuses personnes que je rencontre au cabinet ou à travers le blog souhaiteraient avoir plus de confiance. Elles en parlent à leurs amis, lisent des livres, ou font des stages afin d’acquérir plus de confiance.

Mais comment savoir si ces efforts portent leurs fruits? Quelles sont les manifestations d’une plus grande confiance en soi ?

Il y en a plusieurs: une plus grande clarté dans la prise de décision, moins de réactivité face au regard des autres, plus de tolérance et de bienveillance envers les autres, et surtout la capacité à mieux s’exprimer.

Et c’est ce dernier point que j’aimerais commencer à explorer dans cet épisode.

L’affirmation de soi est la manifestation la plus aboutie de la confiance en soi

Si l’on compare cela avec une pièce de théâtre. Tout le travail que l’on fait sur soi correspond aux préparatifs de la pièce (l’écriture de la pièce, la répétition des textes, la mise en scène, le décor…) qui peuvent prendre des mois, et le spectacle d’une heure correspond à l’expression de soi.

S’exprimer librement va faire appel à la capacité à être clair dans ce que l’on veut exprimer, et à l’aptitude à le faire avec efficacité.

Pouvoir s’affirmer efficacement est la plus nette expression d’une bonne confiance en soi.

Et d’ailleurs, ce n’est pas étonnant que les personnes qui se plaignent d’avoir un manque de confiance le fassent, car ce manque de confiance les empêche de s’affirmer pleinement.

Ces personnes, et cela vous concerne peut-être, veulent pouvoir

  • s’exprimer en public
  • parler facilement à des inconnus
  • exprimer leurs émotions sans retenu
  • exprimer leur désaccord
  • s’affirmer davantage

Améliorer sa confiance en soi c’est transformer sa capacité à s’exprimer

Dans cet épisode et ceux qui vont suivre, on va creuser le sujet de l’affirmation de soi.

On va commencer par découvrir pourquoi autant de personnes ont du mal à s’exprimer. On va voir comment la société moderne à contribuer à brider l’expression de soi.

Cela a commencé par ce que l’on appelle la révolution scientifique. À partir du 17° Siècle l’Europe a remis en question toutes les croyances admises depuis des siècles sur le fonctionnement du monde. Les hommes de science ont cherché à comprendre comment le monde fonctionnait: de la composition de nos cellules au mouvement des planètes.

Cette révolution a permis de se libérer des superstitions. Au 14° Siècles on attribuait les grandes épidémies de peste à des forces maléfiques. On n’avait pas idée que cela provenait d’organismes si petits qu’ils étaient invisibles à l’oeil nu, et encore moins d’idée sur comment arrêter l’épidémie.

La révolution scientifique a permis de créer un environnement plus sûr et plus de prospérité.

Les recherches scientifiques qui coutent cher ont été financées par les états nations, car l’on voyait dans les découvertes scientifiques un moyen de rendre plus riche et plus fort un pays.

Le rôle de la science s’est fait de plus en plus ressentir dans la société

Les scientifiques avaient même leurs idées sur comment améliorer l’être humain et ses interactions au vu de renforcer la nation.

L’approche scientifique est une approche réductrice par définition: on réduit les mécanismes complexes en des mécanismes plus simples que l’on peut observer et mesurer.

Par exemple le fonctionnement d’une personne peut être réduit à des sécrétions d’hormones qui à leur tour peuvent être réduites à des interactions chimiques qu’on peut ensuite comprendre par les lois de la physique pour finalement déduire des équations mathématiques.

Au début du XXe, le monde médical a considéré que l’expression de l’amour n’était qu’une manifestation biologique pour obtenir de la nourriture. Et que si les parents nourrissaient bien leur enfant, il n’y avait alors plus besoin d’exprimer excessivement son amour.

Dans les années 20, John Watson, une autorité dans le soin des enfants, écrivait: « Jamais n’embrassez ou ne serrez dans vos bras vos enfants. Ne leur permettez jamais de s’asseoir sur vos genoux. Si vous le devez, embrassez-les une fois sur le front lorsqu’ils disent bonne nuit. Serrez leur main dans la matinée. »

Cela peut sembler ridicule aujourd’hui, mais la société dans laquelle ont vécu nos grands-parents et pour certains nos parents aussi, a été structuré pour être une société forte au détriment parfois de l’individu et de son besoin d’expression.

En plus de s’immiscer dans l’éducation des plus petits, les états ont créé l’école moderne pour atteindre le plus grand nombre d’enfants.

À l’ère industrielle, l’école a initialement été structurée pour préparer les enfants à devenir de bons citoyens: travailleurs à l’usine, mère au foyer, ou soldats.

Il s’agissait d’apprendre à suivre les règles, à pouvoir lire et écrire, pour suivre les manuels et les directions.

Là aussi l’expression de soi a été fortement bridée. Si vous avez dans votre entourage des enfants, il n’est pas difficile de voir que l’expression naturelle d’un enfant n’est pas de s’asseoir pendant des heures sur une chaise en bois et de se faire gaver d’informations.

On ne le réalise plus trop aujourd’hui, mais depuis le début de l’ère moderne et à bien des égards encore aujourd’hui, l’état donne de la sécurité et de la stabilité, mais demande en échange que ces citoyens soient de parfaits travailleurs et soldats.

Pendant longtemps les critères de réussite d’un pays étaient son PIB, la réduction du taux de mortalité infantile ou encore la force de son armée.

Puis la société s’est posé la question: est-ce qu’un pays avec un haut PIB, mais aussi un haut taux de dépression et de suicides est un pays qui réussit?

Est-ce que Singapour qui a un haut PIB réussit mieux que le Costa Rica qui a un PIB bien plus bas, mais dont la perception de qualité de vie de ces habitants est bien plus élevée que les Singapouriens?

À la nécessité de croissance d’un pays s’est donc peu à peu ajoutée l’importance du bien-être de ces concitoyens. Le bonheur qui longtemps n’a pas été considéré dans l’équation de la gestion d’un état prend une place de plus en plus importante en ce début du XXIe.

Grâce à une longue période de paix – l’interdépendance économique/scientifique des plus grandes nations a favorisé une période de paix sans précédent -, le souci de protéger son groupe (sa communauté, sa nation) est passé au second plan, et le bien-être individuel est passé au premier plan.

Mais on l’a vu, nous sommes les enfants de générations qui ont eu l’expression bridée et limitée

Pour beaucoup on a du mal à s’exprimer librement, car l’on a appris qu’il était plus important de se conformer aux demandes extérieures que sont celles de la famille, de l’école, du monde du travail ou de l’état.

Les concepts de s’épanouir personnellement, de faire un métier que l’on aime, de suivre sa voie, de vivre en accord avec son coeur, étaient des concepts inconnus il y a seulement deux générations en arrière.

Mais cela change rapidement.

Avec la montée de l’individualisme, une expression débridée a pris de plus en plus de momentum. Cela a été exacerbé par l’avènement d’internet. On exprime avec force et conviction nos opinions, nos idées, notre colère.

La nécessité de transparence semble être devenue un dû. Que ce soit dans la politique ou dans la relation de couple, il ne faut rien cacher et tout exprimer.

Nous sommes passés d’un extrême à l’autre. En surcompensant des années de retenues, on a grand ouvert les vannes de l’expression.

En 2 générations nous sommes passés d’une culture qui bride l’expression de soi à une société où tout le monde s’exprime, mais personne n’écoute!

L’expression qui nait d’une saine confiance en soi n’est pas une expression étouffée ni une expression compulsive.

Pour pouvoir trouver le juste milieu, celui qui nous permettra d’exprimer nos valeurs en respectant les valeurs des autres, il va falloir faire un travail de connaissance de soi.

Une meilleure connaissance de soi pour dépasser la peur inconsciente de s’exprimer que l’on a hérité de nos aïeuls, mais aussi pour apprendre à être attentif à l’autre lorsque l’on s’exprime.

Nous vivons dans une période où il enfin possible de s’exprimer librement, maintenant il s’agit de le faire avec authenticité et bienveillance.

C’est là où le développement de la confiance en soi nous aidera à trouver le juste ton.

Dans les futurs épisodes, on verra pourquoi méditer renforce la confiance en soi et favorise une expression libre et intelligente.

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Ces 3 Questions Qui Sabotent la Confiance en Soi

Il n’y a pas de secret. On sait désormais que notre langage interne affecte grandement notre état d’être. Nos pensées modèlent notre perception du monde et peuvent nous rendre insatisfaits et malheureux ou encore pleins d’appréciation et de joie de vivre.

Lorsque l’on regarde de plus près notre langage interne, il y a 3 types de questions que l’on se pose sans arrêt et qui nous dérobent de notre énergie et érodent la confiance en soi.

Comme on va le voir, ces 3 questions ont pour effet de miner notre confiance en soi.

Écouter « Ces 3 Questions Qui Sabotent la Confiance en Soi »

Regarder « Ces 3 Questions Qui Sabotent la Confiance en Soi »

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Retranscription de l’épisode

Cet épisode va vous aider à reconnaître ces questions, et à les remplacer par des questions plus constructives.

On va découvrir ces 3 questions et les variantes qu’elles peuvent avoir, mais avant cela un petit mot sur ce qu’on appelle le langage interne.

Qu’est ce que la langage interne?

Le langage interne c’est les pensées qui se succèdent plus ou moins consciemment dans notre mental.

Ce langage est comme un bruit de fond auquel on ne fait plus attention, mais qui pourtant est constamment là affectant notre état d’être. Et beaucoup de personnes, d’ailleurs, sont tellement bercées par ce bruit de fond qu’elles ne réalisent pas qu’il est possible d’observer de près ses pensées ou de leur permettre de s’arrêter.

Il y a une bonne dizaine d’années de cela, je sortais de mon cabinet plus tôt qu’à l’habitude, et je croise mon voisin de palier qui est aussi mon comptable.

« Ah tu finis tôt aujourd’hui. Tu vas pouvoir rentrer, te poser devant la télé et relaxer » me dit-il.

« Oui, je vais me rentrer, me poser, mais ne surtout rien ne faire et ne penser à rien. »

« Ne penser à rien?  Ce n’est pas possible! »

Pour Denis mon comptable, et pour beaucoup de personne, le bruit de fond du mental, ce n’est pas quelque chose dont on peut se séparer.

Si aujourd’hui vous pratiquez la méditation, vous savez qu’il est possible de mettre clairement en lumière nos pensées, notre langage interne.

Et lorsque l’on développe cette aptitude, on peut commencer à découvrir des tendances: certains types de pensées, qui génèrent toute une discussion interne qui créent ensuite des émotions qui finissent par affecter notre état d’être ou notre état de vitalité.

Le bienfait de pouvoir observer ce mécanisme c’est qu’on va pouvoir arrêter et transformer certaines de ses discussions internes, car on finit par réaliser qu’elles créent du mal-être et nous aident en rien dans notre cheminement personnel.

Donc les 3 questions que l’on va découvrir font partie de ce langage interne qui nous autosabotent. Ce sont des questions toxiques.

Et apprendre à les reconnaître vous aidera à ne plus vous enfoncer dans des pensées qui rongent l’estime de soi et qui nous privent de votre vitalité. On verra aussi comment remplacer ces « mauvaises » questions par des questions plus constructives.

La première que l’on se pose plus ou moins consciemment, c’est:

I. Pourquoi j’en suis encore là?

« Pourquoi à 30 ans, je n’ai pas encore de carrière stable? »

« Pourquoi je suis encore célibataire? »

Cette première question survient lorsque l’on compare notre situation actuelle, du moins telle qu’on la perçoit, et un résultat espéré.

Cela arrive généralement lorsque l’on se compare à quelqu’un qui semble avoir réussi.

Lorsque l’on voit sur Facebook cette photo qu’a mise notre amie de fac de son troisième enfant, on se dit « houla je ne suis plus toute jeune et je n’ai toujours pas trouvé de partenaire de vie pour fonder une famille avec. Pourquoi j’en suis encore là, mais aussi je veux être maman. »

Cette question « pourquoi j’en suis encore là » ou « pourquoi je n’ai pas encore ce que je désire » nous fait entretenir l’idée qu’il y a eu un problème en chemin, que la vie ne s’est pas déroulée comme prévu. On se dit il y a eu un hic quelque part parce qu’à mon âge je devrais maintenant avoir réussi professionnellement, avoir des enfants, une maison, etc., etc.

Et la discussion interne continue:

« Pourquoi moi je n’ai pas réussi alors alors que cette copine sur FB elle tout s’est passé comme prévu.

Si c’est possible de réussir et que je n’ai pas réussi, c’est qu’il doit y avoir un problème avec moi»

Lorsque le cerveau pose une question, il cherche à trouver une réponse.

« Oui c’est normal que je n’ai pas encore …… car je ne suis pas assez …… ou  car je suis trop …… »

Tout ce langage finit par créer un sentiment du type « je ne mérite pas d’avoir ce que je souhaite, car je ne suis pas assez bien, et maintenant je me sens mal. »

Cette question nous amène à nous focaliser sur ce que l’on perçoit comme nos manques et comme nos faiblesses, et amène une certaine résignation.

Cela nous aide en rien. Ni à nous sentir bien, ni à poursuivre ce qui est important pour nous.

La prochaine fois que vous ressentez un coup de blues, demandez-vous si vous vous êtes posé cette question, si vous vous êtres comparé à quelqu’un.

Puis remplacez cette question et ce train de pensées qui l’accompagne par celle-ci:

Est-ce que je voudrais être quelqu’un d’autre?

Cette personne que vous êtes aujourd’hui, celle qui aime ses proches, celle qui en recherche, qui essaie, qui se bat, qui souffre, qui ressent de la joie, de la tristesse, qui pleure, qui rit…  est-ce que vous seriez prêt à l’abandonner pour vous mettre dans la peau d’un autre, car il semble avoir mieux réussi?

Votre parcours de vie est ce qui vous a modelé et ce qui a fait de vous la personne que vous êtes en ce moment dans toute sa richesse, sa complexité..

Vos échecs et vos déceptions ont joué un rôle essentiel pour créer la personne que vous êtes aujourd’hui.

Est-ce que je voudrais être quelqu’un d’autre?

Si l’on médite sur cette question, on finit par ressentir de la bienveillance pour cette personne qui n’est pas parfaite, mais qui continue vaillamment à avancer dans sa vie.

J’ai un pote sur Facebook qui à chaque fois qu’il poste une image ou une info, je me dis « pouff, ce gars en fait trop… c’est que du paraître! » Toutes ses photos sont dans de beaux endroits, entouré de belles personnes, dans tous ces textes il est excessivement positifs du genre « Merci la vie! J’ai de la chance d’avoir une si belle femme qui m’accompagne » Il ne met que ce genre de posts.

Après le premier pincement d’agacement, je rigole intérieurement, car je sais c’est de la jalousie que je ressens. Je me compare à lui « pourquoi j’en suis encore là alors que lui a tout cela » et après je fais un pas de recul (intérieurement :) et je ressens que je ne changerais pas ma vie pour avoir la sienne.

Parce que je ressens de la bienveillance envers moi même. J’ai une façon unique de percevoir la vie et je ne voudrais pas changer cela, car sinon je ne serais plus moi.

C’est pareil pour nous tous.

Essayez de régulièrement remplacer cette impression de « je ne suis pas là où je devrais être » par de la tendresse et de la bienveillance envers vous même.

2eme question que l’on se pose et qui nous autosabote.

II. Pourquoi je n’ai pas chance?

Pourquoi ce n’est pas plus facile?

Pourquoi pour une fois ça ne pas se passerais pas bien?

Pourquoi les problèmes s’accumulent?

Pourquoi l’extérieur ne me comprend pas?

Ce genre de questions supposent que le monde est contre nous, ou que du moins, il ne fait rien pour nous aider.

Cela génère un sentiment de fatalisme. On se perçoit comme une victime de nos circonstances de vie.

Encore un exemple:

« Ah non, alors que c’est déjà très tendu ce mois au niveau financier, j’ai la voiture qui tombe en panne. Ça fait des mois qu’on se prive et maintenant le peu d’argent mis de côté je dois le lâcher pour réparer cette m…. de voiture. Pourquoi c’est aussi dur, pourquoi je n’ai pas un peu plus de chance. »

Cette question nous positionne en tant que victime de la vie. Cela nourrit le ressentiment, parfois la colère, et là aussi cela nous dérobe de notre enthousiasme et de notre envie d’apprendre et d’aller de l’avant.

Cette question on va la remplacer par:

Quel soutien est-ce que j’ai autour de moi?

Quel soutien la vie m’offre?

Il s’agit là d’élargir notre point de vue, et de sortir la tête de ce que l’on perçoit comme des problèmes.

Quel soutien m’a permis d’en arriver là?

Ma famille, mes parents, certains enseignants, certains amis,…

Si vous croyez que personne ne vous a soutenu en cours de vie (quand vous étiez petit, vous changiez vous même vos couches) élargissez encore plus votre point de vue.

  • Vous mangez probablement à votre faim
  • Vous vivez probablement dans un pays qui vous offre stabilité et sécurité,
  • Vous avez accès à des soins de santé modernes,
  • Vous savez lire et écrire grâce à l’accès à l’éducation que vous avez eu.

Plus on élargit notre point de vue (en regardant au-delà de nos frontières et la condition dans laquelle certain de nos congénères vivent)  plus on découvre qu’on a eu et qu’on a encore beaucoup de soutien et de la chance d’avoir ce soutien.

Il s’agit de remplacer la question « Pourquoi je n’ai pas de chance » qui crée le sentiment d’être une victime et du ressentiment pour la vie par un sentiment d’appréciation.

Vous allez peut-être penser que cela ne résoudra pas le fait que « je dois payer pour la réparation de la voiture avec l’argent des vacances ».

Si c’est vrai que les circonstances extérieures ne vont pas immédiatement changer, ce qui va changer c’est votre état interne, votre niveau de vitalité et de disponibilité.

Si vous nourrissez le sentiment de ne pas avoir de chance, d’être une victime de la vie, cela créera  un malaise en vous, vous rendra malheureux et votre entourage le ressentira aussi. Si par contre vous prenez l’habitude de voir les bonnes choses autour de vous, cela développera votre capacité à ressentir de la gratitude.

Il y a maintenant plusieurs études qui ont été faites qui montre que l’état d’appréciation améliore la qualité de vie. Selon ces études* la gratitude améliore la qualité du sommeil, la concentration et le sentiment de bien-être. Cela naturellement permettra à la personne vivant une difficulté à mieux la gérer, car cette personne aura plus d’énergie, plus de disponibilité.

Donc pour la seconde question, « pourquoi je n’ai pas de chance? » on va remplacer cela par « où est-ce que j’ai de la chance » pour nourrir le sentiment de gratitude.

On a vu que la première question « Pourquoi je suis encore là » crée le sentiment « je ne suis pas assez bien » et qu’on va remplacer cela par le sentiment de bienveillance envers soi-même.

Ce que l’on cherche à faire c’est apprendre à être plus attentif à notre état intérieur, en commençant par observer notre dialogue interne.

Lorsque l’on réfléchit à la qualité de notre vie, on surestime les circonstances extérieures, et l’on sous-estime notre capacité à être mieux en transformant notre langage interne.

On vient de voir les 2 questions qui nous font du mal et par quoi les remplacer. Découvrons maintenant la 3e question.

III. À quoi bon essayer?

Cette question peut prendre plusieurs formes:

Je n’ai jamais réussi, pourquoi je réussirais maintenant?

Je n’ai pas de chance en amour( en affaire …), ce n’est peut-être pas pour moi?

J’ai toujours été gros (maigre), pourquoi c’est maintenant que ça va changer?

Lorsque l’on se pose cette question, on trouve de nombreux souvenir et explications qui viennent renforcer le sentiment « à quoi bon essayer, Il est trop tard, j’ai passé ma chance ». On repense à nos échecs passés, à nos déceptions.

Cette question amène un sentiment de triste découragement.

Imaginez que vous dites un enfant à qui vous avez promis de passer une super journée avec que cela n’aura pas lieu et que vous ne pouvez rien y faire. Je n’aimerais pas devoir ressentir la déception et l’incompréhension de cet enfant.

Pourtant c’est ce que l’on fait avec soi même en entretenant cette question et les pensées qui la suivent. On attaque l’estime de soi. On finit par dire qu’on ne mérite pas de réussir.

On va remplacer « A quoi bon essayer » par « où est ce que j’ai réussi? »

Si lorsque je pense à un projet qui me tient à coeur j’ai cette croyance qui fait surface « A quoi bon essayer? » je la remplace par « où est ce que j’ai réussi? »

Si je me compare à un autre (question 1) – vous remarquerez que ces 3 questions souvent s’accompagnent les unes et les autres – donc, si je me compare à un autre, que je ressens qu’il a plus de chance que moi (question 2), et que je n’aurais jamais ce qu’il a (question 3), je vais remplacer cela par où est ce que j’ai réussi?

Peut-être que cette personne avec qui je me compare a une belle réussite professionnelle, mais une mauvaise santé physique, alors que ma santé est excellente. Ou bien cette personne a des enfants, mais n’a plus le temps de s’éduquer et de voyager, alors que vous oui.

Ce que l’on veut c’est se concentrer sur ces réussites (petites et grandes)

Par exemple:

« J’ai cultivé de belles et profondes amitiés qui durent depuis des années »

« Pendant que j’étais sans emploi, j’ai lu des dizaines de livres passionnants »

Ou une autre façon de voir cela, c’est de se demander en quoi le fait de ne pas réussir dans ce domaine que je désire m’a aidé à réussir dans d’autres domaines.

« Je n’ai pas construit de famille, mais cela m’a permis de …. »

« Je n’ai pas favorisé ma carrière professionnelle, mais cela m’a permis de …. »

Le fait de se focaliser sur nos réussites renforce l’estime de soi, et nous redonne confiance dans notre capacité d’obtenir ce que l’on souhaite.

Cela crée aussi un sentiment d’appréciation pour qui nous sommes.

Dans la partie 2, on développe de l’appréciation pour le soutien extérieur, dans cette partie on développe de l’appréciation pour qui l’on est.

Ces 3 questions qui font du mal, qui diminue la confiance en soi et le niveau d’énergie et je ne parle de l’énergie d’un point de vue symbolique, car lorsque l’on se morfond sur ses manques cela est un gouffre où nos pensées se perdent et les pensées sont très gourmandes en énergie. Malgré sa petite taille, le cerveau qui représente en moyenne 2% du poids humain nécessite 20% de notre métabolisme.

Ces 3 questions nous épuisent mentalement et émotionnellement.

Elles renforcent une perception de manque: je n’ai pas la vie que je veux, et je ne suis pas assez bien.

Et on a vu qu’en transformant ces questions en questions plus constructives, on va favoriser un état d’appréciation: Appréciation pour qui nous sommes et appréciation pour la vie que nous avons.

Cela ne veut pas dire qu’ignorer ces questions c’est se cacher la vérité. Car ces questions sont biaisées dès le départ, elle force le cerveau à voir les choses d’une manière négatif.

D’où l’importance d’équilibrer cela avec des questions positives.

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Sentiment de Perte de Repères?

« Comment gérer un sentiment de perte de repères? »

Cet épisode est en réponse à la question d’Henri, 29 ans, monteur vidéo.

Voilà plusieurs mois que j’ai la sensation de ne plus savoir rien sur rien, et que la vie est d’une trop grande complexité pour moi. Les pensées, les émotions, les opinions, l’information, les drames sociaux, la politique : tout cela forme pour moi un cocktail totalement déconstruit et indigeste qui me donne une nausée mentale et physique.

Je pensais avant être un garçon assez intelligent et sensible, croyant avoir quelques opinions sur le monde ; mais maintenant je me sens bête, ignorant et sans repère. Le fonctionnement même de notre société me paraît tellement compliqué que je ne me sens pas le niveau pour avoir des avis politiques par exemple.

Tout me paraît relatif, sans rien de solide. Tout cela entraîne une perte de confiance et d’enthousiasme général. A tel point que je ne sais plus ce que j’aime vraiment et ce dont j’ai besoin.

Ma question est donc la suivante : Comment gérer ce sentiment de perte des repères ? Comment rendre les choses moins compliquées et reprendre courage ?

Écouter « Sentiment de Perte de Repères? »

 Regarder « Sentiment de Perte de Repères? »

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Comment Développer Son Intuition avec Vanessa Mielczareck

Qu’est-ce que l’intuition?

En quoi peut-elle aider la prise de décision?

Comment faire suffisamment confiance à son intuition pour agir?

Comment développer son intuition?

Voilà quelques-unes des questions auxquelles répond Vanessa Mielczareck, auteure et conférencière. Vanessa a dévoué sa vie professionnelle à l’étude de l’intuition. Elle a écrit 8 ouvrages sur le sujet, et propose régulièrement des cours et des formations pour développer son intuition.

poincare-intuition

Comment Développer Son Intuition (audio)

Comment Développer Son Intuition (vidéo)

Pour aller plus loin :

Test « Quelle intuitive êtes-vous? Quel intuitif êtes-vous? » >>

Livres mentionnésRiquet à la Houppe (Amélie Nothomb) et Trois Amis en Quête de Sagesse (André, Jollien, Ricard).

Bio

valerie-mielczareckVanessa Mielczareck est écrivaine, conférencière et formatrice en relations humaines. Elle développe depuis plus de 20 ans le concept de l’intelligence intuitive qu’elle enseigne en séminaires. Depuis 1989, elle s’est formée aux grandes approches de la psychothérapie et propose ses activités dans toute l’Europe.

Une question est au cœur de ses recherches et de ses écrits : comment trouver ses propres réponses et exprimer sa force intérieure?

Liens: www.coachingintuition.com

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Méditer pour Renforcer la Confiance en Soi – Entretien entre Marc Vachon et Moutassem Hammour

Cet entretien a été conduit par Marc Vachon, psychologue et auteur. Vous pouvez également retrouver notre discussion sur le blog de Marc, Oser Changer.

Je réponds aux questions de Marc sur la relation entre méditation et confiance en soi.

Ecoutez l’audio

Ce que vous allez retrouvez dans la première partie

  • Quelle est ma définition du manque de confiance en soi?
  • Pourquoi perd-on nos moyens dans certaines situations et pas dans d’autres?
  • Est-il important de comprendre son passé pour reprendre confiance en soi?
  • Comment le stress se manifeste dans notre cerveau et quelles sont les conséquences sur la confiance en soi?
  • Manque de confiance et phobies, y a-t-il un lien?
  • Faut-il se forcer à sortir de sa zone de confiance?

Dans la seconde partie

  • Est-ce que la méditation seule peut aider à renforcer la confiance en soi?
  • L’importance de se poser les bonnes questions.
  • Doit-on essayer d’arrêter ses pensées?
  • Comment limiter la tendance à être négatif?
  • Pourquoi la méditation aide à devenir plus positif?
  • Est-il important de trouver sa « passion » pour garder une bonne confiance en soi?

Pour réagir, poser une question ou commenter cet entretien, merci d’utiliser la zone commentaire ci-dessous!

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Ralentir Pour Réussir? Max Veut Écrire un Livre

Alexandre, auteur du blog C’éclair! m’a invité à participer à une croisée des blogs (plusieurs auteurs écrivent sur le même sujet) sur le thème ralentir pour réussir.

Ralentir pour réussir? Cela peut sembler contre-intuitif. En effet, réussir – que ce soit mettre en place un changement de vie  ou concrétiser un projet – implique d’aller de l’avant. Pour réussir, il faut se libérer de son immobilisme puis agir avec entrain et constance. Il faut créer suffisamment de momentum, pour « décoller » et passer au palier suivant. Pourquoi alors voudrait-on ralentir alors que l’on commence à peine à bouger?

Voilà la nuance: il ne s’agit pas de ralentir ses actions, mais de ralentir ses pensées.

Le rôle des pensées dans tout changement

La réussite nécessite un changement qui va permettre de transformer un aspect de notre vie. Et pour pouvoir mettre en place un changement (hygiène de vie, habitude, persévérance…), la réflexion va jouer un rôle important. Elle va nous permettre de nous projeter, de nous motiver, ainsi que de planifier et d’anticiper. Les pensées vont nourrir l’envie d’entreprendre un projet et elles vont établir la feuille de route pour y parvenir. Mais la réflexion et les pensées qui l’accompagnent peuvent également devenir un obstacle ou un frein lorsqu’elles deviennent hors de contrôle.

Voilà un exemple.

Max veut écrire un livre

Max a très envie d’écrire un livre. Il sait qu’il est capable d’écrire. Il écrit régulièrement des articles pour des magazines à diffusion internationale. Il a en lui un livre depuis plusieurs années et il se sent désormais prêt à le matérialiser. Max a bien planifié son projet. Cela fait plusieurs mois qu’il travaille sur la structure du livre et ses rubriques. Les recherches sont faites, et il a toutes les informations nécessaires. Il faut maintenant passer au stade de l’écriture.

Pour cela Max a prévu de passer 3 mois loin de tout et au calme. Il a loué un appartement dans les Alpes de hautes Provence. Il a organisé en amont son activité professionnelle pour pouvoir se permettre d’avoir le temps et la disponibilité pour travailler sur son livre.

Une fois installé dans son appartement de montagne, Max a commencé à écrire avec entrain et efficacité. Il était heureux d’avoir pu mettre en place cette parenthèse dans sa vie et de pouvoir enfin travailler sur son livre.

Il s’imaginait maintenant le plaisir que cela serait d’avoir cet ouvrage enfin fini, de pouvoir le partager avec le plus grand nombre. Il se demandait s’il approcherait lui-même les médias ou s’il ferait appel à un agent.

Mais une fois sorti de ses belles pensées, Max se retrouvait face à son écran. Il n’avait que 30 pages d’écrites et le plus gros restait à faire. Reprendre l’écriture devenait plus difficile. Il ressentait le besoin de faire de plus en plus de breaks. « C’est bon pour aujourd’hui, je vais aller me promener! »

Durant ses coupures il retrouvait son enthousiasme à l’idée de finir ce livre. Après tout, il lui restait 2 mois et demi, et s’il écrivait 2 pages par jour, le livre serait bouclé et prêt à être partagé avec le monde!

Mais ses sessions d’écriture continuaient à être perturbées par ses pensées. En addition à ses projections dans le futur, s’immisçaient maintenant des doutes sur le bien-fondé de son livre: est-ce le bon sujet? Son livre sera-t-il publié?

Max se sentait comme paralysé et vidé de sa créativité, et plus vite tournaient ses pensées plus il se sentait incapable d’avancer sur son projet. Ces mêmes pensées qui l’avaient porté et motivé à écrire l’empêchaient maintenant d’aller de l’avant.

Lorsque le mental nous paralyse

Lorsque les pensées courent après le succès, elles accaparent notre attention et nous dérobent de notre créativité et de notre capacité à agir.

Pour pouvoir persévérer, il va falloir apprendre à ralentir le flot de ces pensées compulsives. Il faut réussir à s’extirper de ce monde imaginaire qui est si gourmand en attention et en émotions.

Ralentir le flot des pensées

Apprendre à méditer est une bonne idée. Cela permet de mieux canaliser l’attention et de moins se laisser prendre par l’anticipation du succès ou la crainte de sa perte. Faire du sport peut également aider à ralentir temporairement le flot des pensées. Les pratiques qui combinent mouvement et respirations sont également recommandées: yoga, tai chi, qi gong.

L’important est d’apprendre à prendre conscience de ces pensées qui nous dispersent, à les ralentir et à les apaiser. Sans cela, le succès ne sera qu’un mirage qu’on ne pourra jamais atteindre.

Et qu’est-il arrivé à Max?

Après ses 3 mois à la montagne Max est revenu … sans livre. Il n’a pas réussi à l’écrire. Mais Max ne regrette pas son séjour. Il a redécouvert la joie de vivre auprès de la nature, et il a fait de très belles rencontres. Max en a aussi profité pour faire le point sur sa vie. Il a réalisé que l’important était de ressentir la joie et la paix en soi, puis de créer à partir de cet état. Il pense même que cela ferait un bon sujet pour un futur livre. Le moment venu d’écrire à nouveau, il sait désormais qu’il devra faire le nécessaire pour ralentir et apaiser ses pensées.

Avez-vous vous aussi eu des périodes où le flot des pensées vous paralysait et vous empêchait d’avancer dans vos projets? Vous pouvez utiliser la zone commentaire ci-dessous pour partager votre expérience.

Cet article est ma contribution à l’événement, À la croisée des blogs, initié par Alexandre du blog C’éclair!

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Podcast Reprendre Confiance en Soi

Je Suis Bloqué

On a parfois le sentiment d’être bloqué. Cela peut être dans un aspect de sa vie: affectif, professionnel, ou encore financier. Ou bien, c’est un sentiment plus global où l’on se sent insatisfait et bloqué dans cette insatisfaction. Cela peut même se traduire physiquement avec une sensation d’oppression.

Il va alors y avoir 2 sentiments qui vont s’entremêler. Une partie de soi espère que le futur apporte les ressources nécessaires pour se sortir de sa situation. En même, temps il y a la crainte d’être trop solidement bloqué dans sa situation actuelle et ne pas pouvoir y faire grand-chose.

Je suis bloqué, que faire?

Dans ce court enregistrement audio, j’essaie de toucher du doigt la source du sentiment d’être bloqué et comment faire pour le dépasser.

Il est recommandé de l’écouter au calme pour pouvoir bien en profiter.

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Reprendre Confiance en Soi

Enfin Reprendre Confiance en Soi, Partie 2

Cet article vient conclure la série de trois articles sur la confiance en soi. Dans le premier, ce qui se cache derrière le manque de confiance en soi, nous avons découvert que la physiologie de défense était la cause du manque de confiance en soi. Dans, enfin reprendre confiance en soi (1re partie), on a découvert l’importance de ne pas nourrir cette physiologie de défense en étant attentif à nos pensées.

Découvrons maintenant, les deux étapes qui suivent pour installer une solide confiance en soi: Aligner ses actions avec ses ressentis et trouver son moyen d’expression.

Aligner ses actions avec ses ressentis

Dans le premier article, je vous ai parlé de N., une femme discrète souffrant régulièrement de torticolis. N. a réappris à prendre conscience de son corps et de ses pensées à l’aide d’exercice sur sa posture, et de la méditation. Elle a réalisé à quel point ses pensées négatives entretenaient son état de stress, ses contractures au cou, et son manque de confiance.  À partir de cette nouvelle perspective, N. a pu observer des incohérences dans sa vie.

Elle est arrivée un jour au cabinet et m’a dit avec une satisfaction dans la voix: « j’ai eu une dispute avec mon mari ». Son mari lui avait fait un reproche et au lieu de s’effacer, elle lui a dit qu’elle n’était pas d’accord. N. m’expliqua qu’auparavant, elle aurait évité le conflit, comme elle l’avait toujours fait, mais que cette fois-ci, elle n’a pas pu faire autrement que d’exprimer son point de vue. Et elle ajouta que depuis cette altercation, la communication avec son mari s’est considérablement améliorée. Elle a pu lui dire ce qu’elle avait sur le coeur, et à son agréable surprise, il s’est ouvert à elle. N. nota qu’elle se sentait désormais bien mieux dans son couple.

Ce que l’exemple de N. nous apprend, c’est que réapprendre à s’écouter – percevoir comment les pensées génèrent des émotions qui nous font perdre nos moyens – va permettre d’éviter de se fermer comme une coquille dès le premier signe d’inconfort. On va pouvoir rester lucide et garder l’accès ouvert à nos ressources.

Vivre avec plus de cohérence

Cette nouvelle perspective va permettre de savoir ce qui nous convient et ce qui, au contraire, nous empêche de vivre heureux. Si auparavant, le sentiment de manque de confiance créait de la confusion, cette plus grande lucidité va aider à mieux voir quels changements sont nécessaires. La priorité n’est plus d’éviter le danger et de se protéger, elle devient de vivre avec plus de cohérence avec ses propres ressentis. 

Au lieu de réagir par habitude (mécanismes de protection venus de notre passé), on va enfin pouvoir agir à partir d’un état de calme et de confiance.

Si la première étape vers une plus grande confiance en soi consiste à neutraliser notre besoin de protection (en réapprenant à s’écouter et à faire le calme en soi), la seconde étape nécessite d’aligner nos actions avec nos ressentis.

Voilà quelques questions à se poser

  • Y a-t-il des actions qui aujourd’hui continuent à nourrir ma négativité?
  • Ai-je des choses à exprimer que j’ai longtemps gardées pour moi?
  • Qu’est-ce qui aujourd’hui me fait le plus de bien?

Une saine confiance en soi ne peut être durable qui si on fait les changements nécessaires. Souvent les premiers changements consistent à arrêter de chercher à faire plaisir, de se forcer à paraître de telle ou telle façon. Bien entendu, ces changements peuvent nécessiter un peu de temps pour se mettre en place bien que généralement, lorsque la prise de conscience est là, le changement est relativement rapide et inévitable.

Mettre en place ces changements va favoriser un environnement de vie en accord avec votre sensibilité. Vous allez pouvoir alors passer à la 3e étape qui consiste à trouver votre moyen d’expression.

Trouver son moyen d’expression

Cette 3e étape est l’extension de la seconde. Agir en accord avec ses ressenties c’est non seulement arrêter de se faire du mal, c’est également faire ce qui nous fait du bien. Et l’action fondamentale vers laquelle nous aspirons tous c’est d’exprimer notre voix, notre sensibilité, qui nous sommes.

Cette expression peut prendre mille formes: les arts, l’entrepreunariat, l’éducation, la famille, le social … Mais elle a toujours en commun de nous permettre d’exprimer notre sensibilité d’une manière authentique.

Plus d’articles sur Trouver sa Voie

En conclusion

La confiance en soi résulte donc d’un état d’être dynamique. Cela nécessite (vous pouvez utiliser les phrases ci-dessous comme des affirmations):

– d’observer nos ressentis : « lorsque je pense manquer de confiance c’est juste que mon corps se mets en mode de défense, et c’est possible de changer cela.»

– d’observer nos pensées: « lorsque je nourris un langage interne négatif et pessimiste, je sais désormais que j’accentue mon état de stress, mon besoin de protection, et ultimement mon manque de confiance. »

– d’observer nos actions: « je comprends mieux comment certaines actions favorisent mon langage négatif et je choisis, peu à peu, d’agir en accord avec ce qui me fait du bien. »

– d’observer nos choix de vie: « je réalise que faire et partager ce que j’aime fait partie de mon évolution personnelle, et que cela sera bénéfique pour moi comme pour les autres. »

Vous trouverez ci-dessous une infographie sur les concepts que l’on a découverts dans cette série de 3 articles.

confiance en soi infographique

J’espère que mieux comprendre le manque de confiance en soi vous aidera à mettre en place les actions nécessaires pour durablement renforcer votre confiance en vous et dans la vie.

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Interview Podcast Reprendre Confiance en Soi

Entretien avec Jean-Luc Hudry: Faire Face à Nos Doutes

Jean-Luc Hudry, conférencier, offre des solutions aux problèmes privés comme professionnels. Ancien chef d’entreprise (avec plus de 1000 personnes managées), il a dû faire face à des difficultés de tailles qu’il a réussi à dépasser en entreprenant un travail de développement personnel.

Aujourd’hui, il  partage dans son blog et dans son livre des histoires et des outils pour nous aider à trouver les ressources en soi pour réussir nos projets de vie.

Dans cet entretien, Jean-Luc nous explique comment il est passé de chef d’entreprise à accompagnateur en développement personnel. Il nous parle:
– de comment dépasser nos doutes lorsque l’on entreprend quelque chose de nouveau
– de la principale résistance au changement
– de comment gérer les obstacles et l’adversité lorsqu’elle se présente

Note: par moment le son est saccadé (les aléas de la connexion internet) mais le gros de la discussion est compréhensible.

Si vous avez des questions ou un retour pour Jean-Luc, merci d’utiliser la zone commentaire ci-dessous.