Parfois, on est tellement agité que l’on ne s’imagine pas pouvoir se poser en silence pour méditer. On a plus envie de se défouler. L’idée même de s’asseoir immobile pour observer la respiration nous stresse !
La méditation peut-elle nous aider, ou est-elle même possible, lorsque l’on est super agité ?
C’est le sujet de l’épisode Trop Speed Pour Méditer ?
Rita Oosterbeek est thérapeute ayurvédique et formatrice en Ayurveda. Elle a exercé le métier d’infirmière aux urgences et au bloc opératoire pendant plus de cinq ans, pour s’orienter ensuite vers la médecine traditionnelle indienne, l’Ayurveda.
Dans cet entretien, elle nous explique les fondations de l’Ayurveda. On explore ensuite comment cette approche millénaire peut aider les personnes ayant tendance à une forte rumination mentale.
Rita donne des conseils très concrets (alimentaire, exercice de respiration…) que vous pourrez appliquer facilement et immédiatement.
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Matthieu Ricard explique que dans la quête du bonheur, l’altruisme est bien supérieur à l’égoïsme. Dans cet épisode Lecture Méditative, on va découvrir un extrait du livre Plaidoyer pour l’altruisme.
La recherche du bonheur égoïste semble vouée à l’échec pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, du point de vue de l’expérience personnelle, l’égoïsme, naît du sentiment exacerbé de l’importance de soi, s’avère être perpétuelle source de tourments. l’égocentrisme multiplie nos espoirs et nos craintes et nourri les ruminations de ce qui nous affecte.
L’obsession du moi nous conduit à magnifier l’impact du moindre événement sur notre bien être, à regarder le monde dans un miroir déformé. Nous projetons sur ceux qui nous entoure des jugements et des valeurs fabriquées par notre confusion mentale. Ces projections constantes nous rendent non seulement misérables, mais aussi vulnérables à toutes les perturbations extérieures et à nos propres automatismes de pensées, qui entretiennent en nous une sensation de malaise permanent.
L’étroitesse de notre monde intérieur fait qu’en rebondissant sans cesse sur les parois de cette bulle, nos états d’esprit et nos émotions s’amplifient de manière disproportionnée et envahissante.
La moindre joie devient euphorie, le succès nourrit la vanité, l’affection se fige en attachement, l’échec nous plonge dans la dépression, les déplaisirs nous irritent et nous rendent agressifs.
Nous manquons de ressources intérieures nécessaires pour gérer les hauts et les bas de l’existence.
Ce monde de l’égo est comme un petit verre d’eau : quelques pincées de sel suffisent à le rendre imbuvable. A l’inverse, celui qui a fait éclater la bulle de l’égo est comparable à un grand lac : une poignée de sel ne change rien à sa saveur. Par essence, l’égoïsme ne fait que des perdants : il nous rend malheureux, et nous faisons à notre tour le malheur de ceux qui nous entoure.
La deuxième raison tient au fait que l’égoïsme est fondamentalement en contradiction avec la réalité. Il repose sur un postulat erroné, selon lequel les individus sont entités isolés, indépendantes les unes des autres.
L’égoïste espère construire son bonheur personnel dans la bulle de son égo.
Il se dit en substance : “ A chacun de construire son propre bonheur, je m’occupe du mien, occupez-vous du votre. Je n’ai rien contre votre bonheur mais ce n’est pas mon affaire.” Le problème est que la réalité est tout autre.
Nous ne sommes pas des entités autonomes et notre bonheur ne peut se construire qu’avec le concours des autres. Même si nous avons l’impression d’être le centre du monde, ce monde reste celui des autres.
L’égoïsme ne peut donc être considéré comme une façon efficace de s’aimer soi-même, puisqu’il est la cause première de notre mal-être. Il constitue une tentative particulièrement maladroite d’assurer son propre bonheur.
L’égoïsme et l’amour de soi, loin d’être identiques sont en fait deux attitudes opposées.
L’égoïste ne s’aime pas trop, mais trop peu; en fait, il se hait.
L’égoïste est un être qui ne fait rien de censé pour être heureux. Il se hait parce que sans le savoir, il fait tout ce qu’il faut pour se rendre malheureux et cet échec permanent provoque une frustration et une rage intérieure qu’il retourne contre lui et contre le monde extérieur.
Si l’égocentrisme est une constante source de tourment, il en va tout autrement del’altruisme et de la compassion. Sur le plan de l’expérience vécue l’amour altruiste s’accompagne d’un profond sentiment de plénitude, et, comme nous le verrons par ailleurs, c’est aussi l’état d’esprit qui déclenche l’activation la plus importante des aires cérébrales associées aux émotions positives.
On pourrait dire que l’amour altruiste est la plus positive de toutes les émotions positives.
De plus, l’altruisme est en adéquation avec la réalité de ce que nous sommes et de qui nous entoure. A savoir le fait, que tout est foncièrement interdépendant.
La perception habituelle de notre vie quotidienne peut nous porter à croire que les choses ont une réalité objective et indépendante, mais, en fait, elle n’existe qu’en dépendance d’autre chose. La compréhension de cette interdépendance universelle est la source même de l’altruisme le plus profond. En comprenant à quelle point notre existence physique,notre survie, notre confort, notre santé ect… dépendent des autres et de ce que nous fournit le monde extérieur — remèdes, nourritures…. — il devient facile de nous mettre à leur place, de vouloir leur bonheur, de respecter leur aspirations, et de nous sentir intimement concernés par l’accomplissement de ces aspirations.
La supériorité de l’altruisme sur l‘égoïsme, ne repose donc pas seulement sur des valeurs morales, mais aussi sur le bon sens et sur une juste perception de la réalité.
Dans cette lecture méditative, on va découvrir un texte de Hermann Hesse sur son amour pour les arbres.
Herman Hesse est un auteur et poète germano-suisse qui a reçu le prix Nobel de la littérature en 1946. Je vous recommande de lire son livre Siddharta qui est devenu un classique dans la littérature spirituelle.
Le texte que l’on va découvrir aujourd’hui est tiré de son livre Wandering : Notes and Sketches (1972).
Je vous invite à écouter cette lecture méditative avec le coeur autant qu’avec la tête.
Texte de Hermann Hesse dans Wandering : Notes and Sketches (1972)
Pour moi, les arbres ont toujours été les plus touchants prédicateurs. Je les révère lorsqu’ils vivent en tribus et en famille, dans les forêts et les bosquets. Et je les révère encore plus lorsqu’ils se tiennent seuls. Ils sont comme des personnes solitaires. Non pas comme des ermites qui fuient leurs faiblesses, mais comme les grands hommes solitaires, comme Beethoven et Nietzsche. Dans leurs plus hauts rameaux, le monde froisse, leurs racines reposent infiniment. Mais ils ne s’oublient pas là, ils luttent avec toute la force de leur vie pour une chose seulement : s’accomplir selon leurs propres lois; construire leur propre forme, se représenter eux-mêmes.
Rien n’est plus sacré, rien n’est plus exemplaire qu’un beau et fort arbre. Lorsqu’un arbre est coupé et révèle la nudité de sa blessure mortelle au soleil, on peut lire toute sont histoire dans le lumineux disque de son tronc : dans les cernes des années, toutes ses luttes, toute sa souffrance, toutes les maladies, toute la joie et prospérité s’affichent véritablement marqués. Les années maigres, les années luxuriantes, les attaques surmontées, les tempêtes endurées.
Les arbres sont des sanctuaires. Quiconque sait leur parler, quiconque sait les écouter, peut apprendre la vérité. Ils ne prêchent pas enseignements et préceptes, ils prêchent, sans s’encombrer de détails, l’ancienne loi de la vie.
Un arbre dit ; un noyau est caché en moi, une étincelle, une pensée, je suis une vie de la vie éternelle. La tentative te le risque que la mère éternelle a pris en moi est unique, unique la forme et les veines de ma peau, unique les plus petits jeux de feuilles dans mes branches, et la plus petite cicatrice sur mon écorce. J’ai été fait pour former et révéler l’éternel dans mes plus petits détails.
Un arbre dit : Ma force est la confiance. Je ne connais rien de mes pères, je ne connais rien des milliers d’enfants qui chaque année naissent de moi. Je vis le secret de ma graine jusqu’à la toute fin, et je ne m’occupe de rien d’autre. J’ai confiance que Dieu est en moi. J’ai confiance que mon oeuvre est sacrée. De cette confiance je vis.
Lorsque nous sommes accablés et ne pouvons plus supporter notre vie, alors un arbre a quelque chose à nous dire : reste immobile ! Reste immobile ! Regarde-moi ! La vie n’est pas facile. Elle est difficile. Dépasse tes peurs d’enfant … ta maison ne se trouve ni là ni là-bas. Ta maison est en toi.
Quiconque apprend à écouter les arbres, découvre qu’il ne veut rien d’autre qu’être ce qu’il est. Il trouve son refuge et il trouve sa joie.
Merci à BrainPickings pour la découverte de cet extrait.
Il y a quelques jours, un participant de l’école Méditer Aujourd’hui m’a dit qu’il appréhendait la sortie du confinement, que cette période lui était en fin de compte bénéfique.
Une fois le confinement fini, il a peur de se retrouver débordé par le quotidien, de reprendre ses mauvaises habitudes, d’aller trop vite, de stresser, de ne plus pouvoir apprécier les petites joies du quotidien.
J’ai un ami artisan qui lui aussi s’inquiète de ce qui l’attend de l’autre côté de la sortie : grosses difficultés financières, retour ou pas des enfants à l’école, reprise ou pas du travail de sa conjointe…
Si vous aussi attendez la sortie avec impatience, mais aussi avec une certaine appréhension, voilà 3 conseils pour préparer au mieux sa sortie.
Regarder Se Préparer Psychologiquement à la Sortie du Confinement
Podcast Se Préparer Psychologiquement à la Sortie du Confinement
« Nous nous sommes coupés de la nature. Mais le froid est capable de nous reconnecter à ce que nous avons perdu. »
– Wim Hof
Connaissez-vous Wim Hof ?
Surnommé « the ice man » (l’homme de glace), Wim Hof est internationalement connu pour avoir battu plusieurs records du Guinness d’exposition au froid extrême et a développé dans les années 2000 une méthode de méditation et de maîtrise de la respiration.
Kevin Bodin pratique la méthode Wim Hof depuis deux ans maintenant, et il est en passe de devenir instructeur.
Dans cet entretien, il parle de :
Sa découverte de cette approche.
Son premier bain glacé.
Des bienfaits de cette méthode.
Des techniques de respiration.
De comment s’exposer graduellement au froid.‘
Après cet entretien, il y a des chances que vous ayez envie de vous frotter à la si redoutée douche froide !
Dans cet entretien avec Serena massih, coach systémique, on découvre comment une crise – en ce moment, nous traversons une crise sanitaire et économique – a le potentiel de nous ramener à l’essentiel.
Regarder Une Crise Nous Ramène à l’Essentiel – Entretien avec Serena Massih
Podcast Une Crise Nous Ramène à l’Essentiel – Entretien avec Serena Massih
Serena Massih a un MBA en business et en marketing et elle est coach systémique (voir son profil linkedin). Ayant vécu en Afrique, au Liban, en Suisse et en France, elle a eu une expérience multiculturelle qui aujourd’hui l’aide dans son travail de coach.
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