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Pourquoi le Manque de Volonté?

« La volonté est une ressource limitée, mais renouvelable. »

Écouter Pourquoi le Manque de Volonté

Dans cet épisode du podcast, on va découvrir:

  • Pourquoi on surestime notre volonté
  • Le rapport entre volonté et gratification immédiate
  • Pourquoi il faut éviter le soir les grandes discussions de couple
  • Le machiavélique test du marshmallow!

Références: The One Thing de Gary Keller, Walter Mischel étude.

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Paroles de Sagesse Podcast

La Sincérité – Proverbe Soufi

« La sincérité est la perle qui se forme dans la coquille du coeur. »

– Proverbe Soufi

La Sincérité – Proverbe Soufi

Pour aller plus dans la discussion écouter le podcast

Agir selon son coeur, c’est vivre avec cour-age (coeur-agir).

Plus l’on dépasse nos peurs moins l’on a besoin de se protéger derrière un masque.

Nos mensonges, internes et externes, sont un mécanisme de protection. Ils sont comme un masque que l’on porte depuis tant d’années qu’il devient attaché à notre sens d’identité.

Lorsque l’on se reconnecte à soi et au coeur, que l’on trouve un appui en soi, on se libère peu à peu du besoin de se protéger et donc du besoin de paraître.

On va alors pouvoir agir avec de plus en plus de sincérité et d’authenticité. Agir à partir du coeur c’est cultiver la sincérité.

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Podcast Reprendre Confiance en Soi

Qui Ne Demande Pas, Ne Reçoit Pas

« Lorsque l’on fait une demande, il y a la possibilité d’avoir un « non ». Mais si l’on ne demande pas, le non est certain. »
J’ai enfin réussi à obtenir un jour de congé en plus par semaine. Pendant ces derniers mois, je travaillais 6 jours par semaine dans 4 cliniques chiropratique éparpillées à travers Bangkok.
Ce jour de congé en plus fait une grande différence. Plus de temps pour souffler et pour profiter de la Thaïlande, mais aussiplus temps pour écrire et partager sur le blog.
Écrire est un « travail » que je peux facilement concilier avec mon jour de repos que ce soit dans un café ou dans un parc.
Cette nouvelle situation m’a rappelé un concept simple « si l’on ne demande pas, on ne risque pas de recevoir. »

Écouter « Qui Ne Demande Pas, Ne Reçoit Pas

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Apprendre à Relativiser Podcast

Transformer la Résignation en Espoir

On va voir dans cet épisode que c’est en faisant la paix avec le sentiment de résignation que l’on pourra agir avec espoir.

Écouter « Transformer la Résignation en Espoir »

Retranscription du podcast

On va voir dans cet épisode que c’est en faisant la paix avec le sentiment de résignation que l’on pourra agir avec espoir.

Résignation

C’est ce sentiment que quoique l’on fasse on ne va pas y arriver. On n’a pas réussi jusque là, pourquoi est-ce que maintenant, cela va marcher? Que cela concerne la réussite dans une relation de couple, la réussite au travail ou au niveau financier, ou encore la capacité à s’exprimer librement en public ou devant des inconnus.

Se résigner c’est ressentir que l’on porte un blocage, qui peut être propre à notre nature ou dû à notre éducation, un blocage qui est profondément ancré en nous, nous empêchant d’obtenir ce que l’on désire.

L’espoir

L’espoir c’est ressentir que le but est à portée de mains. C’est de voir notre passé comme une série d’expérimentations, comme un apprentissage qui nous a préparés à atteindre ce que l’on souhaite.

Ressentir de l’espoir c’est voir cette série d’expériences, agréables comme désagréables, comme un capital accumulé que l’on pourra bientôt transformer en ce que l’on désire: une transformation personnelle, une percée professionnelle, ou encore une voie artistique.

L’espoir permet de garder une approche optimiste, de persévérer, d’avoir confiance en soi et en la vie. Alors que le sentiment de résignation nous fait percevoir notre vie comme un échec, comme une déception sans issue.

Au vu de cela, le sentiment d’espoir semble être plus souhaitable que celui de résignation. Pourtant il est important de réaliser que ces 2 sentiments sont inséparables. On peut chercher à se focaliser sur l’espoir, l’optimisme et être positive, mais en arrière-plan, au niveau inconscient, les sentiments d’inquiétude et d’incertitude resteront bien présents.

En effet, lorsque l’on introduit au cerveau la notion de gain, ce que l’on espère atteindre, cela automatiquement crée la possibilité de perte.

Le meilleur moyen d’agir pour obtenir ce que l’on souhaite, c’est en acceptant la possibilité de ne pas y parvenir. En faisant la paix avec le sentiment de résignation, on va pouvoir libérer de la disponibilité et de l’énergie pour pouvoir agir pleinement sur ce que l’on souhaite obtenir.

Je connais une femme, la trentaine passée, dont le plus cher espoir est d’avoir des enfants. Elle vit une relation de couple épanouie qui dure depuis 10 ans et elle veut fonder une famille avec cet homme. Mais elle n’arrive pas à être enceinte. Après de multiples années d’essais, et après deux tentatives d’insémination artificielle, elle n’a toujours pas réussi à porter un enfant en elle.

Elle ne perd pas espoir, loin de là. Lorsque j’ai discuté avec elle, elle semblait certaine de pouvoir y arriver. Elle m’a parlé du pouvoir de visualisation, de la loi d’attraction. Elle y croit de tout son être et n’accepte pas la possibilité d’un échec.

Lorsque j’ai essayé de lui faire entrevoir le fait qu’elle ne puisse pas avoir d’enfants – car c’est une vraie possibilité -, elle n’a pas voulu en entendre parler.

Je pouvais ressentir chez elle, l’énergie qu’elle utilisait pour garder son optimisme et sa confiance, mais aussi la grande énergie qu’elle utilisait pour repousser, pour réprimer le sentiment que peut-être elle ne pourra jamais avoir d’enfants.

Le double mécanisme de devoir sans cesse nourrir l’optimisme et de réprimer la possibilité d’un échec, est épuisant. Cela crée un état de tension continu.

À l’opposé de cela, faire la paix avec la possibilité de ne pas pouvoir obtenir ce que l’on souhaite, c’est libérer de l’énergie et de la disponibilité.

Accepter cette possibilité, cela ne veut pas dire que l’on renonce. C’est simplement faire davantage confiance en la vie. C’est lâcher prise par rapport au résultat.

On pourra alors poursuivre notre objectif en portant plus d’importance sur le chemin que sur le résultat souhaité. En conclusion, permettre au sentiment de résignation d’exister en soi et faire la paix avec, c’est pouvoir se focaliser pleinement sur son objectif.

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Podcast Société

La Quête Du Bonheur, Bientôt Terminée?

La fin du XX° et le début du XXI° ont marqué le début de l’ère du bonheur, ou du moins, de sa quête. Si aujourd’hui, cela semble naturel de vouloir améliorer son bien-être mental et émotionnel, cela n’a pas toujours était le cas, loin de là.

Comme on va le découvrir, cette quête du bonheur est très récente. Elle a été précédée par d’autres quêtes qui ont longtemps préoccupé l’humanité, mais qui ne sont plus aujourd’hui d’actualités. De même, comme on va le voir, il se peut que l’on trouve, dans un futur proche, le bonheur au niveau individuel. Quelle sera alors la prochaine quête de l’humanité?

C’est que l’on va explorer ensemble dans cet épisode du podcast Pratiquer la Méditation.

Vos commentaires sont toujours les bienvenues. Bonne écoute!

Écouter « La Quête du Bonheur, Bientôt Terminée? »

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Affirmation de Soi, Pourquoi C’Est Difficile?

J’entends souvent « Je manque de confiance en soi » ou « j’aimerais avoir davantage confiance en moi. » De nombreuses personnes que je rencontre au cabinet ou à travers le blog souhaiteraient avoir plus de confiance. Elles en parlent à leurs amis, lisent des livres, ou font des stages afin d’acquérir plus de confiance.

Mais comment savoir si ces efforts portent leurs fruits? Quelles sont les manifestations d’une plus grande confiance en soi ?

Il y en a plusieurs: une plus grande clarté dans la prise de décision, moins de réactivité face au regard des autres, plus de tolérance et de bienveillance envers les autres, et surtout la capacité à mieux s’exprimer.

Et c’est ce dernier point que j’aimerais commencer à explorer dans cet épisode. L’affirmation de soi est la manifestation la plus aboutie de la confiance en soi.

On va commencer par découvrir pourquoi autant de personnes ont du mal à s’exprimer. On va voir comment la société moderne à contribuer à brider l’expression de soi.

Écouter « Affirmation de Soi, Pourquoi C’Est Difficile? »

J’entends souvent « Je manque de confiance en soi » ou « j’aimerais avoir davantage confiance en moi. » De nombreuses personnes que je rencontre au cabinet ou à travers le blog souhaiteraient avoir plus de confiance. Elles en parlent à leurs amis, lisent des livres, ou font des stages afin d’acquérir plus de confiance.

Mais comment savoir si ces efforts portent leurs fruits? Quelles sont les manifestations d’une plus grande confiance en soi ?

Il y en a plusieurs: une plus grande clarté dans la prise de décision, moins de réactivité face au regard des autres, plus de tolérance et de bienveillance envers les autres, et surtout la capacité à mieux s’exprimer.

Et c’est ce dernier point que j’aimerais commencer à explorer dans cet épisode.

L’affirmation de soi est la manifestation la plus aboutie de la confiance en soi

Si l’on compare cela avec une pièce de théâtre. Tout le travail que l’on fait sur soi correspond aux préparatifs de la pièce (l’écriture de la pièce, la répétition des textes, la mise en scène, le décor…) qui peuvent prendre des mois, et le spectacle d’une heure correspond à l’expression de soi.

S’exprimer librement va faire appel à la capacité à être clair dans ce que l’on veut exprimer, et à l’aptitude à le faire avec efficacité.

Pouvoir s’affirmer efficacement est la plus nette expression d’une bonne confiance en soi.

Et d’ailleurs, ce n’est pas étonnant que les personnes qui se plaignent d’avoir un manque de confiance le fassent, car ce manque de confiance les empêche de s’affirmer pleinement.

Ces personnes, et cela vous concerne peut-être, veulent pouvoir

  • s’exprimer en public
  • parler facilement à des inconnus
  • exprimer leurs émotions sans retenu
  • exprimer leur désaccord
  • s’affirmer davantage

Améliorer sa confiance en soi c’est transformer sa capacité à s’exprimer

Dans cet épisode et ceux qui vont suivre, on va creuser le sujet de l’affirmation de soi.

On va commencer par découvrir pourquoi autant de personnes ont du mal à s’exprimer. On va voir comment la société moderne à contribuer à brider l’expression de soi.

Cela a commencé par ce que l’on appelle la révolution scientifique. À partir du 17° Siècle l’Europe a remis en question toutes les croyances admises depuis des siècles sur le fonctionnement du monde. Les hommes de science ont cherché à comprendre comment le monde fonctionnait: de la composition de nos cellules au mouvement des planètes.

Cette révolution a permis de se libérer des superstitions. Au 14° Siècles on attribuait les grandes épidémies de peste à des forces maléfiques. On n’avait pas idée que cela provenait d’organismes si petits qu’ils étaient invisibles à l’oeil nu, et encore moins d’idée sur comment arrêter l’épidémie.

La révolution scientifique a permis de créer un environnement plus sûr et plus de prospérité.

Les recherches scientifiques qui coutent cher ont été financées par les états nations, car l’on voyait dans les découvertes scientifiques un moyen de rendre plus riche et plus fort un pays.

Le rôle de la science s’est fait de plus en plus ressentir dans la société

Les scientifiques avaient même leurs idées sur comment améliorer l’être humain et ses interactions au vu de renforcer la nation.

L’approche scientifique est une approche réductrice par définition: on réduit les mécanismes complexes en des mécanismes plus simples que l’on peut observer et mesurer.

Par exemple le fonctionnement d’une personne peut être réduit à des sécrétions d’hormones qui à leur tour peuvent être réduites à des interactions chimiques qu’on peut ensuite comprendre par les lois de la physique pour finalement déduire des équations mathématiques.

Au début du XXe, le monde médical a considéré que l’expression de l’amour n’était qu’une manifestation biologique pour obtenir de la nourriture. Et que si les parents nourrissaient bien leur enfant, il n’y avait alors plus besoin d’exprimer excessivement son amour.

Dans les années 20, John Watson, une autorité dans le soin des enfants, écrivait: « Jamais n’embrassez ou ne serrez dans vos bras vos enfants. Ne leur permettez jamais de s’asseoir sur vos genoux. Si vous le devez, embrassez-les une fois sur le front lorsqu’ils disent bonne nuit. Serrez leur main dans la matinée. »

Cela peut sembler ridicule aujourd’hui, mais la société dans laquelle ont vécu nos grands-parents et pour certains nos parents aussi, a été structuré pour être une société forte au détriment parfois de l’individu et de son besoin d’expression.

En plus de s’immiscer dans l’éducation des plus petits, les états ont créé l’école moderne pour atteindre le plus grand nombre d’enfants.

À l’ère industrielle, l’école a initialement été structurée pour préparer les enfants à devenir de bons citoyens: travailleurs à l’usine, mère au foyer, ou soldats.

Il s’agissait d’apprendre à suivre les règles, à pouvoir lire et écrire, pour suivre les manuels et les directions.

Là aussi l’expression de soi a été fortement bridée. Si vous avez dans votre entourage des enfants, il n’est pas difficile de voir que l’expression naturelle d’un enfant n’est pas de s’asseoir pendant des heures sur une chaise en bois et de se faire gaver d’informations.

On ne le réalise plus trop aujourd’hui, mais depuis le début de l’ère moderne et à bien des égards encore aujourd’hui, l’état donne de la sécurité et de la stabilité, mais demande en échange que ces citoyens soient de parfaits travailleurs et soldats.

Pendant longtemps les critères de réussite d’un pays étaient son PIB, la réduction du taux de mortalité infantile ou encore la force de son armée.

Puis la société s’est posé la question: est-ce qu’un pays avec un haut PIB, mais aussi un haut taux de dépression et de suicides est un pays qui réussit?

Est-ce que Singapour qui a un haut PIB réussit mieux que le Costa Rica qui a un PIB bien plus bas, mais dont la perception de qualité de vie de ces habitants est bien plus élevée que les Singapouriens?

À la nécessité de croissance d’un pays s’est donc peu à peu ajoutée l’importance du bien-être de ces concitoyens. Le bonheur qui longtemps n’a pas été considéré dans l’équation de la gestion d’un état prend une place de plus en plus importante en ce début du XXIe.

Grâce à une longue période de paix – l’interdépendance économique/scientifique des plus grandes nations a favorisé une période de paix sans précédent -, le souci de protéger son groupe (sa communauté, sa nation) est passé au second plan, et le bien-être individuel est passé au premier plan.

Mais on l’a vu, nous sommes les enfants de générations qui ont eu l’expression bridée et limitée

Pour beaucoup on a du mal à s’exprimer librement, car l’on a appris qu’il était plus important de se conformer aux demandes extérieures que sont celles de la famille, de l’école, du monde du travail ou de l’état.

Les concepts de s’épanouir personnellement, de faire un métier que l’on aime, de suivre sa voie, de vivre en accord avec son coeur, étaient des concepts inconnus il y a seulement deux générations en arrière.

Mais cela change rapidement.

Avec la montée de l’individualisme, une expression débridée a pris de plus en plus de momentum. Cela a été exacerbé par l’avènement d’internet. On exprime avec force et conviction nos opinions, nos idées, notre colère.

La nécessité de transparence semble être devenue un dû. Que ce soit dans la politique ou dans la relation de couple, il ne faut rien cacher et tout exprimer.

Nous sommes passés d’un extrême à l’autre. En surcompensant des années de retenues, on a grand ouvert les vannes de l’expression.

En 2 générations nous sommes passés d’une culture qui bride l’expression de soi à une société où tout le monde s’exprime, mais personne n’écoute!

L’expression qui nait d’une saine confiance en soi n’est pas une expression étouffée ni une expression compulsive.

Pour pouvoir trouver le juste milieu, celui qui nous permettra d’exprimer nos valeurs en respectant les valeurs des autres, il va falloir faire un travail de connaissance de soi.

Une meilleure connaissance de soi pour dépasser la peur inconsciente de s’exprimer que l’on a hérité de nos aïeuls, mais aussi pour apprendre à être attentif à l’autre lorsque l’on s’exprime.

Nous vivons dans une période où il enfin possible de s’exprimer librement, maintenant il s’agit de le faire avec authenticité et bienveillance.

C’est là où le développement de la confiance en soi nous aidera à trouver le juste ton.

Dans les futurs épisodes, on verra pourquoi méditer renforce la confiance en soi et favorise une expression libre et intelligente.

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Pourquoi On Se Sent Coupable d’Avoir Mal?

On se fait mal, une entorse, une déchirure, un hématome, et fout de suite après on culpabilise de s’être fait mal. « Pourquoi j’ai repris le sport? Pourquoi je n’ai pas fias davantage attention? Cela va m’empêcher de travailler. Je n’aurais pas dû! »

Cette expérience vous est familière? Cet épisode est pour vous.

Écouter l’épisode « Pourquoi On Se Sent Coupable d’Avoir Mal? »

Retranscription de l’épisode

Lorsque l’on se fait mal physiquement, il y a généralement 2 réactions: certaines personnes se sentent victimes « pourquoi ça m’arrive maintenant? Je n’ai pas de chance! » et d’autres personnes se sentent coupables.

Je fais partie du second groupe. Lorsque je me fais bien mal, ma première réaction, c’est que cela est ma faute. Je me dis ensuite je dois avoir quelque chose à corriger ou à changer.

Dans ma résidence il y a un demi-terrain de basketball. À chaque fois le soir, lorsque je rentre du travail, je passe devant le terrain et je peux sentir une agréable brise. Et à chaque fois je me dis il faut que je m’achète un ballon de basket!

Finalement, après comme même 4 mois de vie dans cette résidence, je m’achète un ballon le matin de mon jour de congé. J’attends impatiemment la fin de la journée (en journée à Bangkok il fait 35° et le terrain est en plein soleil) pour que la chaleur diminue.

À 18h00, je suis face au panier et prêt à tester mes talents de tireur. Ce que je constate très rapidement c’est que c’est plus dur que dans mes souvenirs de jeunesse. Je dois mettre un panier pour chaque 5 tirs.

Mais après une bonne demi-heure, cela se passe mieux. J’arrive à plus régulièrement les rentrer tant que je tire d’une position immobile. Et puis, je commence à devenir plus ambitieux: je cours, je saute et j’essaie des lancées dans tous les sens. À un moment je tire avec force le ballon qui tape sur le cerceau du panier et revient directement sur ma main gauche et tape sur mon index encore tendu.

Je l’entends craquer sous l’impact. Ma première pensée c’est « pouf, quel maladroit! Tout seul, je me débrouille pour me faire mal. »

Sur le coup la douleur n’a pas été importante, mais j’ai tout de même arrêté, car je sentais que je m’étais fait mal.

Je n’avais pas tort. 2 heures plus tard, mon index gauche faisait 2 fois la taille du droit et je ne pouvais pas le fléchir sans ressentir une forte douleur. Je m’étais fait une entorse légère, mais suffisamment handicapante pour affecter mon travail de chiro.

Et le timinig n’était pas bon. Car 2 jours plus tard, je devais travailler avec le directeur qui m’emploie et qui est à la tête des 9 cliniques chiropratiques. Et en plus, c’est un peu tendu entre nous, car mon approche des patients est différente de la sienne, et il me pousse à travailler davantage comme lui. Je me dis que ma blessure au doigt va me limiter dans ce que je peux faire.

En ayant toute cette réflexion, je culpabilise de m’être fait mal. Alors que ce n’est qu’un simple accident, je me dis c’est arrivé pour m’alerter d’un problème.

Il y a quelques années de cela, je m’étais intéressé de près au sens symbolique des douleurs, et depuis à chaque fois que j’ai mal quelque part, je me pose la question: qu’est ce que cela veut me dire?

Mais l’orientation de cette question est « Qu’est ce que j’ai fait de mal? Qu’est ce que je dois arrêter?»

Le problème avec ce type de question c’est que cela crée le sentiment de s’être trompé quelque part et avec ce sentiment une certaine inquiétude par rapport au futur.

En gros, je culpabilise de m’être fait mal, car cet accident est le résultat d’une erreur que j’ai faite ou que je suis en train de faire. C’est comme une punition pour avoir dévié du droit chemin.

En réalisant, le doigt pulsant de douleur, que mon langage interne nourrissait une certaine négativité en moi, je me suis dit pourquoi ne pas changer l’interprétation de cet accident.

Si au lieu de ressentir de la culpabilité d’avoir joué au basket, je me demandais plutôt en quoi cet accident va m’aider à persévérer dans ce qui est important pour moi.

C’est un simple changement de perspective. Au lieu de se dire « qu’est ce que j’ai fait de mal pour m’attirer cela? », on va se demander « en quoi cette situation va m’aider à persévérer dans ce qui m’est cher? »

Ce qui est fascinant avec le cerveau c’est qu’une fois qu’on pose une question, le cerveau va chercher et trouver une réponse.

Pour ma part j’ai pu trouver 2 bonnes raisons à cette blessure du doigt. Une au niveau professionnel et une au niveau personnel. J’ai pu voir comment cela va m’aider à clarifier mes priorités et à adresser certains sujets.

Au lieu de percevoir cette entorse comme un accident de parcours ou un douloureux rappel à l’ordre, j’ai choisi de voir cela comme un évènement constructif.

L’avantage, c’est que cela aide à mieux supporter les conséquences de l’accident. En orientant l’attention sur ce qui marche, sur ce qui nous réussit, plutôt que sur ce qui ne va pas, on se sent plus confiant.

Comme je le note régulièrement, lorsque l’on réfléchit à la qualité de notre vie on a tendance à surestimer les éléments extérieurs et à sous-estimer notre lecture de ces éléments.

Apprendre à s’observer, permet de découvrir des réflexes inconscients, comme celui de culpabiliser lorsque l’on a un accident, et de les transformer. Notre interprétation d’un évènement peut soit renforcer notre vitalité et notre confiance en soi, soit nous vider et nous faire douter.

Lorsque l’on identifie des habitudes de pensées néfastes, on peut alors en conscience les remplacer pour une lecture plus constructive des évènements.

Sur ce même sujet, je vous invite à écouter l’épisode du podcast « Ces 3 Questions Qui Sabotent la Confiance en Soi » où je parle des 3 questions que l’on se pose souvent inconsciemment et qui minent la confiance en soi. Vous pouvez retrouver cet épisode en allant sur le blog PLM, rubrique podcast du menu.

Pour revenir à l’épisode d’aujourd’hui…

La prochaine fois que vous vous ferez mal, au lieu de vous énerver contre vous même et de culpabiliser, essayez de vous demander en quoi cela va vous aider à persévérer dans ce qui est réellement important pour vous.

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Ces 3 Questions Qui Sabotent la Confiance en Soi

Il n’y a pas de secret. On sait désormais que notre langage interne affecte grandement notre état d’être. Nos pensées modèlent notre perception du monde et peuvent nous rendre insatisfaits et malheureux ou encore pleins d’appréciation et de joie de vivre.

Lorsque l’on regarde de plus près notre langage interne, il y a 3 types de questions que l’on se pose sans arrêt et qui nous dérobent de notre énergie et érodent la confiance en soi.

Comme on va le voir, ces 3 questions ont pour effet de miner notre confiance en soi.

Écouter « Ces 3 Questions Qui Sabotent la Confiance en Soi »

Regarder « Ces 3 Questions Qui Sabotent la Confiance en Soi »

Retranscription de l’épisode

Cet épisode va vous aider à reconnaître ces questions, et à les remplacer par des questions plus constructives.

On va découvrir ces 3 questions et les variantes qu’elles peuvent avoir, mais avant cela un petit mot sur ce qu’on appelle le langage interne.

Qu’est ce que la langage interne?

Le langage interne c’est les pensées qui se succèdent plus ou moins consciemment dans notre mental.

Ce langage est comme un bruit de fond auquel on ne fait plus attention, mais qui pourtant est constamment là affectant notre état d’être. Et beaucoup de personnes, d’ailleurs, sont tellement bercées par ce bruit de fond qu’elles ne réalisent pas qu’il est possible d’observer de près ses pensées ou de leur permettre de s’arrêter.

Il y a une bonne dizaine d’années de cela, je sortais de mon cabinet plus tôt qu’à l’habitude, et je croise mon voisin de palier qui est aussi mon comptable.

« Ah tu finis tôt aujourd’hui. Tu vas pouvoir rentrer, te poser devant la télé et relaxer » me dit-il.

« Oui, je vais me rentrer, me poser, mais ne surtout rien ne faire et ne penser à rien. »

« Ne penser à rien?  Ce n’est pas possible! »

Pour Denis mon comptable, et pour beaucoup de personne, le bruit de fond du mental, ce n’est pas quelque chose dont on peut se séparer.

Si aujourd’hui vous pratiquez la méditation, vous savez qu’il est possible de mettre clairement en lumière nos pensées, notre langage interne.

Et lorsque l’on développe cette aptitude, on peut commencer à découvrir des tendances: certains types de pensées, qui génèrent toute une discussion interne qui créent ensuite des émotions qui finissent par affecter notre état d’être ou notre état de vitalité.

Le bienfait de pouvoir observer ce mécanisme c’est qu’on va pouvoir arrêter et transformer certaines de ses discussions internes, car on finit par réaliser qu’elles créent du mal-être et nous aident en rien dans notre cheminement personnel.

Donc les 3 questions que l’on va découvrir font partie de ce langage interne qui nous autosabotent. Ce sont des questions toxiques.

Et apprendre à les reconnaître vous aidera à ne plus vous enfoncer dans des pensées qui rongent l’estime de soi et qui nous privent de votre vitalité. On verra aussi comment remplacer ces « mauvaises » questions par des questions plus constructives.

La première que l’on se pose plus ou moins consciemment, c’est:

I. Pourquoi j’en suis encore là?

« Pourquoi à 30 ans, je n’ai pas encore de carrière stable? »

« Pourquoi je suis encore célibataire? »

Cette première question survient lorsque l’on compare notre situation actuelle, du moins telle qu’on la perçoit, et un résultat espéré.

Cela arrive généralement lorsque l’on se compare à quelqu’un qui semble avoir réussi.

Lorsque l’on voit sur Facebook cette photo qu’a mise notre amie de fac de son troisième enfant, on se dit « houla je ne suis plus toute jeune et je n’ai toujours pas trouvé de partenaire de vie pour fonder une famille avec. Pourquoi j’en suis encore là, mais aussi je veux être maman. »

Cette question « pourquoi j’en suis encore là » ou « pourquoi je n’ai pas encore ce que je désire » nous fait entretenir l’idée qu’il y a eu un problème en chemin, que la vie ne s’est pas déroulée comme prévu. On se dit il y a eu un hic quelque part parce qu’à mon âge je devrais maintenant avoir réussi professionnellement, avoir des enfants, une maison, etc., etc.

Et la discussion interne continue:

« Pourquoi moi je n’ai pas réussi alors alors que cette copine sur FB elle tout s’est passé comme prévu.

Si c’est possible de réussir et que je n’ai pas réussi, c’est qu’il doit y avoir un problème avec moi»

Lorsque le cerveau pose une question, il cherche à trouver une réponse.

« Oui c’est normal que je n’ai pas encore …… car je ne suis pas assez …… ou  car je suis trop …… »

Tout ce langage finit par créer un sentiment du type « je ne mérite pas d’avoir ce que je souhaite, car je ne suis pas assez bien, et maintenant je me sens mal. »

Cette question nous amène à nous focaliser sur ce que l’on perçoit comme nos manques et comme nos faiblesses, et amène une certaine résignation.

Cela nous aide en rien. Ni à nous sentir bien, ni à poursuivre ce qui est important pour nous.

La prochaine fois que vous ressentez un coup de blues, demandez-vous si vous vous êtes posé cette question, si vous vous êtres comparé à quelqu’un.

Puis remplacez cette question et ce train de pensées qui l’accompagne par celle-ci:

Est-ce que je voudrais être quelqu’un d’autre?

Cette personne que vous êtes aujourd’hui, celle qui aime ses proches, celle qui en recherche, qui essaie, qui se bat, qui souffre, qui ressent de la joie, de la tristesse, qui pleure, qui rit…  est-ce que vous seriez prêt à l’abandonner pour vous mettre dans la peau d’un autre, car il semble avoir mieux réussi?

Votre parcours de vie est ce qui vous a modelé et ce qui a fait de vous la personne que vous êtes en ce moment dans toute sa richesse, sa complexité..

Vos échecs et vos déceptions ont joué un rôle essentiel pour créer la personne que vous êtes aujourd’hui.

Est-ce que je voudrais être quelqu’un d’autre?

Si l’on médite sur cette question, on finit par ressentir de la bienveillance pour cette personne qui n’est pas parfaite, mais qui continue vaillamment à avancer dans sa vie.

J’ai un pote sur Facebook qui à chaque fois qu’il poste une image ou une info, je me dis « pouff, ce gars en fait trop… c’est que du paraître! » Toutes ses photos sont dans de beaux endroits, entouré de belles personnes, dans tous ces textes il est excessivement positifs du genre « Merci la vie! J’ai de la chance d’avoir une si belle femme qui m’accompagne » Il ne met que ce genre de posts.

Après le premier pincement d’agacement, je rigole intérieurement, car je sais c’est de la jalousie que je ressens. Je me compare à lui « pourquoi j’en suis encore là alors que lui a tout cela » et après je fais un pas de recul (intérieurement :) et je ressens que je ne changerais pas ma vie pour avoir la sienne.

Parce que je ressens de la bienveillance envers moi même. J’ai une façon unique de percevoir la vie et je ne voudrais pas changer cela, car sinon je ne serais plus moi.

C’est pareil pour nous tous.

Essayez de régulièrement remplacer cette impression de « je ne suis pas là où je devrais être » par de la tendresse et de la bienveillance envers vous même.

2eme question que l’on se pose et qui nous autosabote.

II. Pourquoi je n’ai pas chance?

Pourquoi ce n’est pas plus facile?

Pourquoi pour une fois ça ne pas se passerais pas bien?

Pourquoi les problèmes s’accumulent?

Pourquoi l’extérieur ne me comprend pas?

Ce genre de questions supposent que le monde est contre nous, ou que du moins, il ne fait rien pour nous aider.

Cela génère un sentiment de fatalisme. On se perçoit comme une victime de nos circonstances de vie.

Encore un exemple:

« Ah non, alors que c’est déjà très tendu ce mois au niveau financier, j’ai la voiture qui tombe en panne. Ça fait des mois qu’on se prive et maintenant le peu d’argent mis de côté je dois le lâcher pour réparer cette m…. de voiture. Pourquoi c’est aussi dur, pourquoi je n’ai pas un peu plus de chance. »

Cette question nous positionne en tant que victime de la vie. Cela nourrit le ressentiment, parfois la colère, et là aussi cela nous dérobe de notre enthousiasme et de notre envie d’apprendre et d’aller de l’avant.

Cette question on va la remplacer par:

Quel soutien est-ce que j’ai autour de moi?

Quel soutien la vie m’offre?

Il s’agit là d’élargir notre point de vue, et de sortir la tête de ce que l’on perçoit comme des problèmes.

Quel soutien m’a permis d’en arriver là?

Ma famille, mes parents, certains enseignants, certains amis,…

Si vous croyez que personne ne vous a soutenu en cours de vie (quand vous étiez petit, vous changiez vous même vos couches) élargissez encore plus votre point de vue.

  • Vous mangez probablement à votre faim
  • Vous vivez probablement dans un pays qui vous offre stabilité et sécurité,
  • Vous avez accès à des soins de santé modernes,
  • Vous savez lire et écrire grâce à l’accès à l’éducation que vous avez eu.

Plus on élargit notre point de vue (en regardant au-delà de nos frontières et la condition dans laquelle certain de nos congénères vivent)  plus on découvre qu’on a eu et qu’on a encore beaucoup de soutien et de la chance d’avoir ce soutien.

Il s’agit de remplacer la question « Pourquoi je n’ai pas de chance » qui crée le sentiment d’être une victime et du ressentiment pour la vie par un sentiment d’appréciation.

Vous allez peut-être penser que cela ne résoudra pas le fait que « je dois payer pour la réparation de la voiture avec l’argent des vacances ».

Si c’est vrai que les circonstances extérieures ne vont pas immédiatement changer, ce qui va changer c’est votre état interne, votre niveau de vitalité et de disponibilité.

Si vous nourrissez le sentiment de ne pas avoir de chance, d’être une victime de la vie, cela créera  un malaise en vous, vous rendra malheureux et votre entourage le ressentira aussi. Si par contre vous prenez l’habitude de voir les bonnes choses autour de vous, cela développera votre capacité à ressentir de la gratitude.

Il y a maintenant plusieurs études qui ont été faites qui montre que l’état d’appréciation améliore la qualité de vie. Selon ces études* la gratitude améliore la qualité du sommeil, la concentration et le sentiment de bien-être. Cela naturellement permettra à la personne vivant une difficulté à mieux la gérer, car cette personne aura plus d’énergie, plus de disponibilité.

Donc pour la seconde question, « pourquoi je n’ai pas de chance? » on va remplacer cela par « où est-ce que j’ai de la chance » pour nourrir le sentiment de gratitude.

On a vu que la première question « Pourquoi je suis encore là » crée le sentiment « je ne suis pas assez bien » et qu’on va remplacer cela par le sentiment de bienveillance envers soi-même.

Ce que l’on cherche à faire c’est apprendre à être plus attentif à notre état intérieur, en commençant par observer notre dialogue interne.

Lorsque l’on réfléchit à la qualité de notre vie, on surestime les circonstances extérieures, et l’on sous-estime notre capacité à être mieux en transformant notre langage interne.

On vient de voir les 2 questions qui nous font du mal et par quoi les remplacer. Découvrons maintenant la 3e question.

III. À quoi bon essayer?

Cette question peut prendre plusieurs formes:

Je n’ai jamais réussi, pourquoi je réussirais maintenant?

Je n’ai pas de chance en amour( en affaire …), ce n’est peut-être pas pour moi?

J’ai toujours été gros (maigre), pourquoi c’est maintenant que ça va changer?

Lorsque l’on se pose cette question, on trouve de nombreux souvenir et explications qui viennent renforcer le sentiment « à quoi bon essayer, Il est trop tard, j’ai passé ma chance ». On repense à nos échecs passés, à nos déceptions.

Cette question amène un sentiment de triste découragement.

Imaginez que vous dites un enfant à qui vous avez promis de passer une super journée avec que cela n’aura pas lieu et que vous ne pouvez rien y faire. Je n’aimerais pas devoir ressentir la déception et l’incompréhension de cet enfant.

Pourtant c’est ce que l’on fait avec soi même en entretenant cette question et les pensées qui la suivent. On attaque l’estime de soi. On finit par dire qu’on ne mérite pas de réussir.

On va remplacer « A quoi bon essayer » par « où est ce que j’ai réussi? »

Si lorsque je pense à un projet qui me tient à coeur j’ai cette croyance qui fait surface « A quoi bon essayer? » je la remplace par « où est ce que j’ai réussi? »

Si je me compare à un autre (question 1) – vous remarquerez que ces 3 questions souvent s’accompagnent les unes et les autres – donc, si je me compare à un autre, que je ressens qu’il a plus de chance que moi (question 2), et que je n’aurais jamais ce qu’il a (question 3), je vais remplacer cela par où est ce que j’ai réussi?

Peut-être que cette personne avec qui je me compare a une belle réussite professionnelle, mais une mauvaise santé physique, alors que ma santé est excellente. Ou bien cette personne a des enfants, mais n’a plus le temps de s’éduquer et de voyager, alors que vous oui.

Ce que l’on veut c’est se concentrer sur ces réussites (petites et grandes)

Par exemple:

« J’ai cultivé de belles et profondes amitiés qui durent depuis des années »

« Pendant que j’étais sans emploi, j’ai lu des dizaines de livres passionnants »

Ou une autre façon de voir cela, c’est de se demander en quoi le fait de ne pas réussir dans ce domaine que je désire m’a aidé à réussir dans d’autres domaines.

« Je n’ai pas construit de famille, mais cela m’a permis de …. »

« Je n’ai pas favorisé ma carrière professionnelle, mais cela m’a permis de …. »

Le fait de se focaliser sur nos réussites renforce l’estime de soi, et nous redonne confiance dans notre capacité d’obtenir ce que l’on souhaite.

Cela crée aussi un sentiment d’appréciation pour qui nous sommes.

Dans la partie 2, on développe de l’appréciation pour le soutien extérieur, dans cette partie on développe de l’appréciation pour qui l’on est.

Ces 3 questions qui font du mal, qui diminue la confiance en soi et le niveau d’énergie et je ne parle de l’énergie d’un point de vue symbolique, car lorsque l’on se morfond sur ses manques cela est un gouffre où nos pensées se perdent et les pensées sont très gourmandes en énergie. Malgré sa petite taille, le cerveau qui représente en moyenne 2% du poids humain nécessite 20% de notre métabolisme.

Ces 3 questions nous épuisent mentalement et émotionnellement.

Elles renforcent une perception de manque: je n’ai pas la vie que je veux, et je ne suis pas assez bien.

Et on a vu qu’en transformant ces questions en questions plus constructives, on va favoriser un état d’appréciation: Appréciation pour qui nous sommes et appréciation pour la vie que nous avons.

Cela ne veut pas dire qu’ignorer ces questions c’est se cacher la vérité. Car ces questions sont biaisées dès le départ, elle force le cerveau à voir les choses d’une manière négatif.

D’où l’importance d’équilibrer cela avec des questions positives.

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Podcast Question/Réponse

Identifier & Surmonter Ses Peurs En 5 Questions

L’épisode d’aujourd’hui est en réponse à la question de Marie-Lise qui après avoir écouté un précédent épisode du podcast intitulé Comment Prendre Une Décision Importante m’a écrit:

Ces quelques lignes ont provoqué chez moi plusieurs heures de réflexion, et de réflexion en réflexion j’en suis arrivée à une question… Comment guérir une peur lorsque la prise de conscience de cette peur ne suffit pas, ou plutôt comment mettre en conscience l’avantage inconscient de ne pas « lâcher » cette peur?

J’ai trouvé cette question fort intéressante, car beaucoup de personnes veulent découvrir comment identifier et surmonter leurs peurs.

Comment dépasser ces peurs qui nous bloquent et qui nous empêchent de nous épanouir (être bien, être plus confiant, s’exprimer davantage, être moins stressé..)?

Écouter Surmonter Ses Peurs à l’Aide de ces 5 Questions

Regarder Surmonter Ses Peurs

Documents et lien mentionnés

Support pdf pour cet exercice, cliquez ici >>

Participer aux prochaines sessions live: Facebook Groupe Méditation & Confiance en soi

RETRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE

D’abord il faut identifier ce que l’on entend par peur.

En général, lorsque l’on parle de peur qui nous bloque, cette peur a deux attributs:

1. Elle est un obstacle à un résultat souhaité

2. Elle a une part inconsciente

Obstacle à un résultat souhaité

Vous avez certainement peur de sauter dans le vide. Mais cette peur n’est pas un problème. Car vous n’avez pas envie de le faire à moins peut-être que vous vouliez faire du parachutisme. Certaines peurs ont une utilité claire et vous ne voulez pas les dépasser.

La peur dont on parle ici, celle que l’on souhaite dépasser, est perçue comme un obstacle à l’obtention d’un résultat désiré.

Voilà quelques exemples:

  • Je souhaite m’exprimer plus librement en public, mais j’ai une peur qui m’empêche de le faire.
  • Je souhaite m’investir dans une relation, mais j’ai quelque chose qui me bloque.

Le premier attribut de cette peur c’est qu’elle constitue un blocage.

Part d’inconnu

Le second c’est qu’elle a une part de mystère. On n’arrive pas trop à identifier spécifiquement cette peur.

À l’opposé d’une peur dont on connait clairement l’origine. Lorsque je pratiquais en cabinet dans le sud de la France l’une des assistantes avec que j’ai travaillé m’a expliqué qu’à l’âge de 12 ans, elle avait font tomber une marmite d’eau bouillante sur son bras et son torse causant de sévères brûlures. Elle m’expliquait que 20 plus tard elle avait toujours de l’appréhension lorsqu’elle devait porter une casserole d’eau bouillante. Elle gardait dans sa chaire la mémoire de la douleur. Sa peur avait une origine clairement définie.

Mais dans le cas d’une peur ou d’une croyance qui nous bloque, cette peur n’est pas aussi clairement connue:

  • On peut avoir peur du succès, mais sans vraiment savoir pourquoi.
  • On peut avoir peur de s’investir dans une relation de couple, mais sans comprendre d’où vient notre blocage.
  • On peut avoir peur de s’exprimer alors que rationnellement on se dit que l’on ne risque rien.

Parfois on attribut cela au terme générique de manque de confiance, d’une faible estime de soi, on met une partie du blâme sur notre enfance, et l’on finit par considérer que ces peurs, ces blocages font partie de notre personnalité sans plus chercher à découvrir leur raison d’être.

La peur dont parle Marie-Lise possède donc ses deux attributs. Elle l’empêche de s’épanouir et elle nécessite d’être mieux comprise.

Mettre en lumière sa peur

Prendre conscience d’une peur c’est la mettre en lumière. C’est la passer d’un ressenti, d’une impression, à une compréhension plus tangible sur laquelle on va pouvoir agir.

Dans la question elle demande que faire lorsque prendre conscience ne suffit pas.

Avant d’essayer de répondre à cette question. Comment déjà prendre conscience d’une peur en partie inconsciente?

L’un des exercices qui est proposé dans le stage en ligne Méditer Aujourd’hui dans le module Trouver ma Voie consiste à aller au plus prés de soi pour découvrir le noyau de la peur.

Voilà un exemple de comment cet exercice fonctionne.

Surmonter ses peurs en 5 questions

1) Identifier le résultat souhaité. Si cette peur n’était pas là qu’est ce que cela vous permettrait d’atteindre, de faire, de vivre, de partager…?

Je vais prendre mon cas. L’un des objectifs que j’aspire à atteindre c’est de devenir plus indépendant au niveau financier.

Je me suis toujours débrouillé pour ne pas accumuler de la richesse. Même lorsque je gagnais plusieurs milliers d’euros par mois, je dépensais la plus grande part de mon argent dans des formations, des stages, des voyages. Je me disais que ce qui est important c’est de suivre ma « mission » et mettre de l’argent de côté ce n’était pas la priorité. La plupart des projets que j’ai entrepris, que ce soit la publication d’un magazine papier à l’ouverture de cabinet chiros, j’ai toujours fini par un résultat nul: pas de perte ni de gains.

Pourtant, maintenant je réalise que plus de flexibilité au niveau des finances serait un grand plus sur de nombreux aspects. J’ai en quelque sorte mis de côté la mentalité de l’artiste, du créateur seulement soucieux de partager.

Mais malgré cela, je vois que je continue à avoir du mal à mettre de l’argent de côté. J’en suis venu à la conclusion que j’ai une peur ou du moins une croyance qui m’empêche d’accumuler du capital.

Donc le point de départ de l’exercice, le résultat souhaité c’est: Je gagne désormais suffisamment d’argent pour vivre, mais aussi pour m’enrichir.

2) La question qui suit alors, c’est « Qu’est-ce qui est selon moi nécessaire pour avoir ce résultat? »

Je devrais rendre un service utile à des personnes prêtes à payer pour le résultat. Ça peut être de soigner les personnes en chiropratique, de proposer de consultation… et de le faire avec régularité et sur la durée.

3) La question qui suit: « En quoi cela peut me poser un problème? Quelles seraient les conséquences négatives de cette situation?»

Je n’aurais plus de temps pour autre chose. J’ai toujours eu une attitude de recherche, de curiosité. Passer mon temps à travailler pour gagner c’est risquer de passer à côté d’une expérience plus enrichissante.

Une autre remarque que je me suis faite lorsqu’à ce stade de l’exercice, c’est que gagner en stabilité financière me poussera peut-être à m’installer en couple puis à fonder une famille. Je sais que l’on n’a pas besoin de s’enrichir pour fonder une famille, mais une partie de moi nourrit la croyance que cela facilitera grandement ce processus.

En plus de passer du temps à travailler, il y aura le temps consacrer à la vie de famille, donc encore moins de temps pour mes recherches de sens.

Donc là je commence déjà à mieux comprendre pourquoi j’ai une résistance à m’enrichir. J’associe cela à une perte de liberté, au risque de ne plus pouvoir me consacrer à ce que j’aime: j’aime avoir l’espace et le temps pour réfléchir, contempler, et pour essayer de comprendre le monde autour de moi.

Ce dernier point répond à la quatrième question

4) Qu’ai je peur de perdre, qu’est-ce qui est réellement important pour moi?

Comme je viens de le noter ce qui est important pour moi c’est d’avoir l’espace et le temps pour réfléchir, contempler, et pour essayer de comprendre le monde autour de moi.

À ce stade de l’exercice on commence à mieux discerner la peur, qui est généralement la peur de perdre quelque chose et cela répond aussi à la seconde partie de la question de Marie.

Dans mon exemple, on voit clairement le bénéfice d’entretenir cette situation.

Mais mettre en lumière nos croyances et nos mécanismes ne suffit pas toujours.

Il faut creuser un peu plus profondément jusqu’à arriver au moment présent.

Et on va le faire en posant la question numéro 5:

5) En quoi la situation décrite à la question 2 est bénéfique pour ce qui est réellement important pour soi (réponse à la question 4)

Pour revenir à mon cas, en quoi le fait d’être très occupé peut-il être bénéfique à ma recherche de sens. Si j’ai réfléchi un peu, je remarque que plus j’ai des journées bien remplies plus je dois augmenter ma qualité de présence et mon intentionnalité. Lorsque je n’ai que 45 minutes le matin pour écrire, je dois pouvoir rapidement et efficacement focaliser et maintenir mon attention sur l’écriture. L’intention est claire « je suis là pour écrire » et la mise en oeuvre efficace. Je ne me laisse pas distraire par mon téléphone, par mon environnement ou par des pensées hors sujet.

Plus je suis occupé et plus je dois rester vigilant par rapport à où je vais poser mes pensées. Si je me laisse aller à stresser, je sais que je n’aurais plus le jus pour créer, pour faire un peu de sport, pour faire ce qui est important pour moi.

Le fait de travailler 6 jours par semaines en cabinet, de passer 1h30 à 2h00 dans les transports chaque jour, de travailler aussi sur la communication des professionnels du bien-être (j’accompagne 5 coaches dans la création de leur communication), et de travailler sur le blog et sur le cours Méditer Aujourd’hui, tout cela m’oblige à intensifier ma présence sinon je sature et j’ai des excès de colère.

Paradoxalement, moins j’ai de temps pour réfléchir et plus j’arrive à le faire efficacement et en profondeur.

Prendre conscience de cela m’aide à bien mieux accepter ma situation (réponse n°2 et 3), car d’une part elle soutien mon désir de m’enrichir (réponse n°1) et d’autre part, et cela est le plus important elle soutien ce qui est important pour moi (réponse n°4)

J’espère que je ne vous ai pas perdu, avec toutes ces réponses. J’ai créé un document avec les questions que vous pouvez télécharger sur la page de cet épisode. Cela vous sera utile lors de la prochaine session live du groupe Méditation et Confiance en Soi sur Facebook. Car l’on fera ensemble cet exercice.

L’avantage de cet exercice c’est que cela permet de voir que ce qui est important pour vous. C’est déjà là et disponible.

Donc cet exercice permet de mettre en lumière que ce qui est important est déjà disponible et que ce que l’on appelle une peur inconsciente est en réalité notre incapacité à voir une situation d’une manière équilibrée.

Ce que l’on le désire on le perçoit uniquement d’une manière positive, on le désire et on croit ne pas être complet (épanouis, heureux,…) tant qu’on ne l’a pas.

Dans mon cas, j’ai entretenu cette idée que m’enrichir est nécessaire pour m’épanouir et être.

Au niveau conscient je perçois « gagner de l’argent » comme purement positif.

Mais un niveau inconscient, je perçois cela comme un négatif: « gagner plus c’est travailler plus, et travailler plus c’est moins de temps pour ce qui est réellement important pour moi. »

Il y a souvent cette paire positive/négative. Notre conscient perçoit une situation (un résultat, se marier, gagner plus, perdre du poids ..) comme une nécessité à un autre bien-être et notre inconscient viennent en quelque sorte équilibrer cette perception, et nous faisant ressentir que ce que l’on souhaite est négatif (on a besoin de s’en débarrasser pour être bien).

Positif, on a besoin d’ajouter quelque chose pour être bien, négatif, on a besoin d’éliminer ou d’éviter quelque chose pour être bien.

L’exercice nous aide à voir que le positif (réponse n1) porte du négatif (réponse n3) et que le négatif porte du positif (réponse n5)

La réalité c’est qu’être bien ne nécessite pas d’ajouter ou d’éliminer des expériences dans notre vie. L’exercice nous montre que ce qui nous nourrit réellement est déjà disponible.

Ce que l’on croit être des peurs est en une incapacité à prendre du recul et à voir clairement ce qui est important.

Lorsque l’on fait cela on devient moins l’objet de nos désirs et du coup on a beaucoup plus de disponibilité. Et on pourra alors choisir de s’investir ou pas dans un nouveau projet.

Peut-être qu’après cet exercice, vous vous direz qu’après tout, ce que j’ai longtemps désirer n’est pas si important. Ou bien, vous pouvez vous dire pourquoi ne pas essayer. Vous ne le faite pas car vous en avez besoin, ce qui est important vous l’avez déjà, mais pour expérimenter, pour essayer.

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Apprendre à Relativiser Podcast

Je M’En Fous (et pourquoi c’est une bonne chose)

Plus j’apprends, plus je médite et plus je m’en fous.

Désolé pour le langage, mais cette expression illustre bien, le ressenti que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui dans cet épisode.

Écouter « Je M’En Fous »

Retranscription de l’épisode « Je m’en fous »

Plus j’apprends, plus je médite et plus je m’en fous.

Désolé pour le langage, mais cette expression illustre bien, le ressenti que j’aimerais partagé avec vous aujourd’hui dans cet épisode.

En effet, plus j’avance dans mon cheminement de vie et moins je me sens impliqué dans le quotidien.

Je croyais qu’en avançant, qu’en méditant régulièrement sur des années, la vie prendrait un sens de plus en plus clair, que je serais de plus en plus impliqué, que je ressentirais plus de compassion, mais, la réalité c’est que je semble de moins en moins concerné.

Il y a environ 2 mois, 3 copains sont venus en Thaïlande pour passer leurs vacances. Ils ont surtout passé du temps dans les îles du sud où je les retrouvais pour quelques jours lors de la fête du nouvel an bouddhiste, Songkran (voir vidéo). Et je les ai vus aussi à Bangkok où ils étaient de passage pour 2, 3 jours.

Se faire rattraper par les exigences du quotidien

L’une de ces 3 personnes est un proche ami, un ami de longue date. On se connait depuis plus de 20 ans, et on se taquine volontiers. Mais cette fois-ci j’ai remarqué qu’il n’avait pas beaucoup la forme. Il était taciturne et il faisait souvent la tête.

Dès qu’on parlait d’un sujet qui sortait un peu des thèmes légers auquel on peut s’attendre lorsque 4 gars vont boire un verre, il répondait par un « je m’en bats les ….. »

Pas très élégant, mais une expression qui là aussi révèle bien l’état d’esprit.

Tout ce qui ne porte pas sur son confort ou sur sa satisfaction immédiate ne semble pas l’intéresser.

Il y a encore quelques années, ils s’intéressaient à de nombreux domaines. Il avait l’aspiration de faire une activité qu’il lui plaisait vraiment et il voulait contribuer du positif au monde.

Et puis, il s’est laissé rattraper par un travail exigeant, des investissements immobiliers les mensualités qui vont avec …

Il est devenu plus sarcastique, plus rigide sur ses idées, et globalement moins marrant. Il est plus focalisé sur son confort, et il semble moins disposé à faire des efforts pour les autres à part peut-être pour sa famille.

Vous allez me dire, oh, Moutassem, pourquoi tu critiques comme ça ce garçon?

Ça ressemble à une critique, mais cela n’en est pas une.

D’ailleurs dès que le podcast sera publié je lui enverrais un email avec le lien pour qu’il puisse l’écouter avec un mot du type:

« Sawadee (hello en Thaïlandais), j’espère que tu as la forme. Je viens de publier un nouvel épisode du podcast et je parle de toi! Mais tu es le méchant dans l’histoire! Tu peux l’écouter ici: …. Take care, Bises.»

Ce n’est pas une critique, car je suis dans une dynamique très similaire à la sienne. J’ai reconnu chez lui un comportement identique au mien.

Comme lui, je semble être principalement intéressé par mon confort de vie.

Le moine dans son temple

Cela contraste avec un Matthieu Ricard. Ce moine bouddhiste, scientifique de formation, qui est devenu traducteur pour le Dalaï-Lama lors de ses visites en France. Lors d’un entretien avec un JJ Bourdin sur RMC (radio populaire en France) il a expliqué que lorsqu’il s’isolait dans son temple dans les montagnes du Népal ce n’est pas un acte solitaire et nombriliste. Bien au contraire, il médite pour la libération de la souffrance des êtres sensibles, humains comme animaux. Il a d’ailleurs écrit des ouvrages sur la bienveillance et sur la protection des animaux.

Je ne prétends pas être proche d’un Matthieu Ricard. Sa longue pratique de la méditation, son expérience, son investissement dans son cheminement spirituel sont différents des miens.

Mais néanmoins, je croyais qu’avec une pratique de plusieurs années je tendrais naturellement vers une ouverture envers les autres, un détachement de mes désirs de confort, et plus de compassion envers les autres.

La réalité c’est que mes priorités du moment sont de m’acheter une télé avec un plus grand écran, me faire plus souvent des week-ends à la plage, agrandir mon compte épargne, faire de plus beaux cadeaux à mes proches, etc.

On est bien loin d’oeuvrer pour la libération de la souffrance de tous les êtres sensibles!

Regardons comment j’en suis arrivé à ce point. Mais ne vous inquiétez pas, comme vous pouvez vous en doutez, ce podcast aura une fin positive avec un zeste de sagesse.

LA DÉSILLUSION EN 3 ÉTAPES

La première étape: L’effondrement des certitudes

Plus je lis sur un sujet, plus je l’approfondis et plus je développe une approche nuancée à ce dernier.

Que ce soit des sujets concernant la santé physique, la politique, la morale et l’éthique, les religions, la famille, les relations de couple, etc.

Ce qui auparavant pouvait sembler comme une évidence, lorsque scruté de plus près, se révèle être une croyance subjective partagée par un certain nombre de personnes à une époque donnée.

Avez-vous entendu parler de Drapetomania?

C’est une maladie mentale découverte par un médecin américain Samuel Cartwright. Elle fût acceptée et adoptée par ses confrères dans une bonne partie des États-Unis.

Quelle était la manifestation de cette maladie?

Cette maladie mentale causait chez les esclaves africains une puissante et irrationnelle envie de retrouver leur liberté.

Drapetomania du latin Drapete « un esclave en fuite » et Mania « folie »

Ce diagnostic créé en 1851 a bien entendu été depuis rebuté par la communauté médicale.

Et encore moins loin de nous, il y a seulement quelques décennies l’homosexualité était considérée comme une maladie psychologique, et la castration chimique était l’un des traitements utilisés.

Aujourd’hui ces 2 notions peuvent sembler ridicules, mais à leur époque cela était considéré comme la norme, étant moralement et « scientifiquement » approuvé.

Encore aujourd’hui nous suivons parfois aveuglément des habitudes, des règles, des conventions sans réaliser qu’elles ne sont pas immuables, qu’elles ne sont pas porteuses d’une vérité absolue.

Que ce soit l’idée que l’on se fait de la famille, du couple, de la société, de la politique… cette idée n’est souvent qu’un aspect de la réalité.

Et lorsque l’on creuse un peu un sujet, une norme, une tradition, on réalise que ce qui semblait être un socle solide sur lequel on pouvait prendre appui, finit par s’effriter et avec lui nos certitudes.

La première étape de la désillusion, de la perte d’intérêt pour un idéal, c’est lorsque les certitudes s’effondrent et avec elle le chemin que l’on pensait devoir prendre.

Cet effondrement des certitudes peut avoir lieu lorsqu’on lit beaucoup et qu’on reste curieux face à la vie, ou bien cela arrive simplement avec l’expérience, avec l’âge. Plus on vit, si on garde un minimum d’attention sur le monde dans lequel on évolue, on ressent que nos certitudes de jeunesse se sont assouplies.

Ou bien encore, la vie vient secouer violemment nos certitudes. Imaginez cette jeune femme qui grandit dans une famille croyante (l’église le dimanche) où les parents semblent former un couple épanoui. Elle aspire à créer sa propre famille, à avoir 3 enfants, à vivre dans le même quartier que ses parents, mais pas trop proche comme même. Elle rencontre un homme dont elle tombe follement amoureuse. Ils se marient. Et lorsqu’elle est enceinte de son premier enfant, son mari lui apprend qui la quitte pour une autre personne … et cette autre personne est un homme. Il lui dit qu’il est gay et qu’il ne peut plus se mentir, et lui propose de rester de bons amis.

Toutes les certitudes de cette jeune femme s’effondrent comme un château de cartes pris dans un courant d’air. L’idée qu’elle s’était faite de la relation de couple, de la famille, de sa vie se heurte à une réalité totalement différente. Le chemin tracé s’est effacé devant elle comme s’il n’avait jamais existé.

La perte des certitudes, qui encore une fois peuvent concerner tous les domaines de notre vie, peut donc survenir en douceur grâce à la curiosité et à l’honnêteté intellectuelle ou plus violemment lorsque la réalité décide de jouer en dehors des règles que l’on connait.

C’est vrai qu’il se peut que vous connaissiez autour de vous des personnes qui maintiennent de fortes certitudes sur la vie. Mais si vous les observez de plus près, vous devinerez la fragilité de leur système de croyance.

Lorsque je rencontre une personne qui manifeste de grandes certitudes sur un sujet, qu’il soit politique, social, culturel, ou spirituel, je ressens derrière l’enthousiasme l’effort nécessaire pour maintenir active leur croyance.

Les 3 stratégies pour éviter la réalité

Les personnes qui entretiennent des certitudes doivent souvent faire appel à ces 3 stratégies pour éviter de se laisser rattraper par la réalité:

1. Ces personnes ne cherchent pas à découvrir des points de vue différents, et se nourrissent uniquement d’informations confirmant et renforçant leur croyance.

Pour exemple, l’autre soir je dîner avec un chercheur allemand avant son retour en Allemagne. Il travaille sur une thèse portant sur ses compatriotes expatriés en Thaïlande. Il m’a parlé d’une des personnes qu’il venait d’intervewier pour ses recherches. L’homme, 55 ans, ancien travailleur dans le bâtiment lui a expliqué qu’il ne voulait pas rentrer vivre en Allemagne à cause de l’islamisation du pays. À chaque fois, qu’il y retournait en vacance à Munich, il voyait de plus en plus de barbus. Lors de ces dernières vacances, il a été dans sa terrasse de café préférée pour boire un verre, et sur la table à côté il y avait 4 Arabes qui parlaient leur langue et qui ne buvaient même pas d’alcool. Cela l’a mis très mal à l’aise. Il a déclaré qu’il y avait de plus en plus d’insécurité et que des amis à lui avaient des voisins qui connaissaient une personne s’étant fait agresser.

Cet homme avait une idée arrêtée et intrangisante sur la situation.

À l’opposé de cela poursuivi mon pote chercheur il a rencontré une jeune Allemande de passage à Bangkok. Habituée du bénévolat, elle lui expliquait que les familles de réfugiés qu’elle avait rencontrées avaient le coeur sur la main. C’était des personnes décentes, respectueuses et travailleuses. Ces réfugiés avaient pour beaucoup un savoir-faire et étaient prêts à participer dans l’économie du pays. Cette jeune femme ne comprenait pas pourquoi l’Europe n’accueillait pas plus de réfugiés et concernant l’insécurité notait que c’était une fausse perception du au politique d’extrême droite qui se nourrissait sur la peur de l’autre.

Ces deux personnes, le retraité du bâtiment et la jeune bénévole, l’un dans la nostalgie et l’autre dans l’idéalisme, n’acceptaient de voir qu’un aspect de la réalité.

2. Il justifie leurs idées par une figure d’autorité, que ce soit les résultats d’une recherche scientifique  ou un livre sacré. Il voit avec suspicion toute autres étude ou explication venant confronter leur réalité.

On a vu que les Américains du sud justifiaient l’esclavagisme par la psychologie, comme plus tard les Aryens justifieront leur théorie de race supérieure par la médecine. Ce qui est perçu comme autorité (porteur de la vérité) vient appuyer une croyance.

La religion a aussi longtemps servi de figure d’autorité.

Les riches propriétaires, de plantation de coton, pour reprendre l’exemple de l’esclavage, n’avaient aucun scrupule, car en plus de la science, la bible aussi justifiait l’esclavage:

De nos jours encore, les textes religieux servent à justifier des comportements extrêmes. Le radicalisme musulman justifie le meurtre par l’interprétation d’un livre écrit au moyen âge.

Le second point est d’une part reposer ses croyances sur une autorité perçue comme absolue (que soit la science ou la parole de dieu) et d’autre part voir avec suspicion ou même hostilité tout autre point de vue.

C’est d’ailleurs ce que l’on appelle un Dogme.

Définition de Dogme (wikipedia)

Dogme est défini comme une affirmation considérée comme fondamentale, incontestable et intangible par une autorité politique, philosophique ou religieuse.

3. Et enfin troisièmement, les personnes qui s’accrochent à leurs certitudes défendent durement leur point de vue et prennent le sujet très personnellement.

Ce troisième point est révélateur de l’effet stabilisant que peut avoir une croyance. Suivre des règles clairement établies donne un semblant de stabilité et de sécurité. Cela entretient l’idée que si l’on agit de la sorte on aura ce résultat. Et lorsque la certitude est remise en question, c’est notre sentiment de sécurité qui est bousculé et en défendant une croyance la personne défend sa propre personne.

On vient de voir qu’il faut faire un certain effort pour maintenir des certitudes, que ce soit ne pas vouloir voir un autre point de vue, faire totalement confiance à une figure d’autorité ou croire que défendre nos certitudes c’est défendre notre propre personne.

On a vu aussi que les gens font cela, entretenir leurs certitudes, car cela leur donne un semblant de sécurité et de stabilité. Je dis un semblant de stabilité, car on a vu avec l’exemple de la jeune qui voulait 3 enfants: tout son système, externe et interne, s’est effondré lorsque son mari l’a quitté.

La vie généralement s’occupe de démonter nos certitudes. Que ce soit par une impulsion de curiosité et d’ouverture, ou que ce soit à travers les imprévus la vie s’arrange pour assouplir notre point de vue.

D’ailleurs si vous écoutez ce podcast, c’est que vous être suffisamment curieux, curieuse, pour découvrir la perspective d’une autre personne.

Si perdre ces certitudes peut sembler être une bonne chose, lorsque ce processus continue cela fait aussi perdre ses idéaux et l’envie d’agir pour les matérialiser.

Généralement la première certitude à s’effondrer c’est la sécurité garantie par ses parents. Enfant, notre sécurité repose totalement sur nos parents. Puis en grandissant, on prend conscience de leur propre vulnérabilité et par extension de la nôtre. Premier socle à s’effondrer.

Ensuite, les croyances/certitudes concernant le modèle du couple, la structure familiale, la liberté, la réussite au travail, la religion, les traditions, les coutumes, la spiritualité s’effritent eux aussi peu à peu.

Et l’on finit par arriver à un point où les modèles extérieurs ne peuvent plus nous aider.

Pour revenir à mon histoire, s’il y a encore quelques années j’entretenais certains idéaux – sur les soins de santé par exemple, sur le cheminement spirituel – cela n’a aussi pas résisté à l’expérience de la vie.

Oeuvrer au bien-être des autres m’a longtemps semblait comme une cause méritant de s’y investir totalement, comme une garantie de se sentir bien, car l’on fait du bien autour de soi.

Mais là aussi, si l’on creuse un peu. Soutenir l’être humain, c’est soutenir une espèce qui a causé ou contribuer à causer la disparition de 50% des gros mammifères en l’espace de 30,000 ans et qui détruit peu à peu la planète que l’accueille (et cette tendance à la destruction est loin de s’inverser).

Cela peut sembler comme un tableau bien sombre. Mais cette analyse ne vient pas d’un état défaitiste, d’un sentiment de résignation.

Tous les idéaux si on les creuse un peu ne résistent pas. On peut toujours trouver une bonne raison de ne pas les suivre.

Et j’en viens au point que je veux faire. Si rien à l’extérieur ne semble mériter notre totale implication, autant alors investir notre énergie et nos ressources à l’amélioration de notre confort de vie et celui de nos proches.

Mon ami, dont j’ai parlé au début de ce podcast, qui ne semble plus penser qu’à son confort en est certainement arriver à la même conclusion.

Mais au lieu de passer 20 minutes à le justifier comme je viens de le faire, il dit simplement: « je m’en bas les … »

Je rigole, car nous vivons tous la même chose, mais certains d’entre nous aiment mettre en mots ce qu’ils observent et d’autres vivent simplement cette expérience.

Toujours est-il que nous sommes nombreux à ne plus reposer sur des certitudes, sur des idéaux, préférant nous soucier de notre environnement immédiat et de notre confort.

C’est ce que j’appelle la première étape de la désillusion.

La seconde étape : c’est lorsque l’on réalise que notre confort n’est pas aussi important que ça

C’est vrai que cela me ferait plaisir de profiter des séries de Netflix sur un écran Total HD 4k incurvé de grande taille. Mais je sais aussi au fond que ce n’est pas important ou nécessaire. Les petits suppléments de confort, comme une télé neuve, ne jouent en définitive pas un grand rôle dans notre perception du bien-être.

Je me souviens d’une observation qui m’avait amusé il y a une quinzaine d’années de cela. Je commençais à travailler et la voiture que j’avais achetée était une Clio Renault, 1.6, avec quelques options. J’aimais bien cette voiture. Un jour j’ai été retrouvé un ami qui passait 2 mois de l’année en France et le reste au Nigéria. Sa famille avait fait fortune en Afrique, et il avait une grande maison secondaire, une villa plus exactement, dans le sud de la France. Il venait d’acheter lui aussi une nouvelle voiture, une porche 911 GTS toute neuve qui devait coûter 9 fois le prix de ma Clio.

Il m’a proposé de faire un tour. On a pris l’autoroute et en sortant du premier péage il a fait une accélération qui m’a collé au siège. Un vrai monstre cette voiture. Et puis il m’a proposé de prendre le volant. Dans l’aire de repos de l’autoroute, je m’installe donc dans la place conducteur. Le volant, le siège, le tableau de bord, tout ce qui était à porter de mes doigts ou de mes yeux révélaient des matières riches qui s’enchevêtraient parfaitement et esthétiquement présentant un tout harmonieux et luxueux. Les sièges baqués et la position ajustable du volant rendaient la position de conduite agréable et efficace. Broum, broum …. sous mon pied je sens avec un peu d’appréhension la mécanique prête à se déchainer. Je démarre tranquillement soucieux de ne pas faire une égratignure à la carrosserie au risque d’engloutir un mois de revenu.

Après un tour intéressant, je lui rends les commandes de son bolide. On revient chez lui pour garer à l’abri le précieux engin, et on prend ma voiture pour aller manger un bout au centre-ville de Nice.

Tout en conduisant, je discutais avec lui, et je ne sais pour quelle raison, en arrière-plan dans mon cerveau, je me croyais encore dans la porche et je me disais qu’au final ce n’est pas si différent de ma voiture.

Puis soudainement j’ai percuté que je conduisais ma Clio et cela m’a fait sourire.

C’était 2 voitures totalement différentes, mais au fond l’expérience d’être dans la voiture n’était pas si différente. Dans tous les cas, ce n’était pas 9x plus agréable.

Les ajouts au confort matériel n’ont en fait que peu d’effet sur la perception de bien-être. Plusieurs études ont montré qu’au-delà d’un certain minimum, avoir plus d’argent par exemple n’augmentait pas tant que ça la qualité de vie. Bien sûr si une famille n’arrive pas à se chauffer correctement l’hiver, si elle est limitée dans ses choix alimentaires, si elle ne fait aucune sorti sorti resto ou ciné, tout à cause à cause d’un budget très serré, avoir plus d’argent améliorera considérablement leur qualité de vie. Mais au-delà d’une certaine somme, gagner plus n’affecte que très peu la qualité de vie. Une personne qui gagne 30,000 euros par mois n’est pas 4 fois plus heureuse qu’une personne qui gagne 7,000 euros par mois. Selon une étude conduite à la Princeton University en 2010, la perception de qualité de vie est quasiment la même pour ces 2 groupes de personnes.

De plus, souvent le prix à payer pour s’offrir plus de confort ne résulte pas dans un net positif de bien-être. Si vous devez faire plus d’heures de travail, stresser davantage, ou vous endetter pour le supplément de confort, l’inconfort ressenti viendra effacer les gains de plaisir.

En d’autres termes, améliorer mon confort de vie, ce n’est pas si urgent que cela.

D’une part je n’ai plus d’idéal à suivre et d’autre part, m’acharner à travailler plus pour augmenter mon confort de vie n’est pas non plus ma priorité.

Que reste-t-il comme motivation?

Il y a le rapport aux autres vous allez me dire. Et effectivement lorsque l’on met de côté ses certitudes, lorsque l’on ne s’attache plus uniquement au confort matériel, on réalise que ce qui semble important, ce qui semble le plus déterminer notre état d’être c’est le rapport aux autres.

Mais est-ce que cette réalisation va nous aider à donner une direction à notre vie, je ne crois pas non plus. Et c’est la troisième étape de la désillusion.

Oui je ressens de l’amour pour mes proches, de la tendresse pour les enfants en général, de la sympathie pour les gens autour de moi. Mais ces sentiments ne m’aident pas à déterminer une direction, à me motiver à agir dans un sens ou dans l’autre.

Oeuvrer pour le bien des enfants? On retombe dans l’idéalisme.

Améliorer la qualité de vie de mes proches? On a vu que plus de confort n’offre qu’un petit plus.

Me voilà donc sans idéal, sans réelle motivation d’acquérir plus, et sans savoir que faire des sentiments que je ressens envers mes proches et les autres.

En d’autres termes je m’en fous un peu. Le matin lorsque je me lève, je n’ai pas une destination à poursuivre.

Et pourtant je n’ai jamais été autant productif et autant ouvert aux autres. Je ressens un bon niveau de vitalité, j’ai un bon flot de créativité, et je connecte facilement avec les autres. Et globalement, je ressens au quotidien un sentiment d’appréciation.

Cela peut sembler paradoxal, mais le fait de ne pas s’attacher à des certitudes, de savoir que plus de confort serait bien, mais que cela peut attendre, et de ressentir des émotions pour les gens autour de soi sans chercher à les contrôler, et bien tout cela permet d’avoir une bien plus grande disponibilité à ce que l’on ressent.

Lorsqu’on ne cherche plus à créer un quotidien à l’image d’un idéal qu’il soit philosophique, qu’il représente un certain cadre de vie, ou un type de relation personnelle ou familiale, et bien, on devient bien plus libre d’être et d’agir dans le présent. On finit par faire ce que l’on aime vraiment, pour ma part c’est lire, écrire et interagir avec les autres.

Je vous invite maintenant à tourner le miroir vers vous. Si vous mettez de côté vos idéaux, votre envie d’améliorer votre niveau de vie, ou vos aspirations pour un certain type de relation, que se passe-t-il?

Est-ce que vous pouvez ressentir qu’au final ce qui a de l’importance c’est ce moment de pause où l’on s’arrête de vouloir et l’on est présent à soi.

Puis agir à partir de cet état d’attention c’est vraiment agir. On ne s’attache plus aux résultats de nos actions, car on ne peut pas les connaître à l’avance. On ne vit plus pour créer une vie imaginée et prédéterminée.

Lorsque l’on parle de sortir des sentiers battus, de suivre sa voie, d’écouter sa petite voix intérieure, ce n’est pas de suivre un idéal de vie comme par exemple: « j’aimerais devenir guérisseur, ouvrir une maison d’hôte et y proposer mes soins ainsi que des cours de yoga et un buffet bio. » ; « suivre ma voie c’est pouvoir vivre de mon art et toucher le coeur des gens »

Non, suivre sa voie ce n’est pas de poursuivre un fantasme ou un futur idéal, c’est simplement vivre chaque instant pleinement et s’autoriser à ne pas savoir où l’on va.

Si je vous repose la question. Si vous mettez de côté tous vos désirs et vos envies pour le futur, qu’avez-vous envie de faire maintenant?

Peut-être est-ce de vous lever et vous étirer, ou mettre vos écouteurs et aller faire une balade en musique, ou bien passer du temps avec votre enfant, ou bien encore griffonner un dessin ou quelques notes sur un carnet.

Suivre ces petites inspirations intérieures est bien plus important que suivre de grands idéaux. Car cela vous rapproche de votre nature, cela vous apprend à être attentif à vos aspirations, et cela vous aidera aussi à être attentif aux aspirations des autres.

Les idéaux, la morale, l’étique, tout cela s’effiloche lorsque l’on intensifie notre état de présence. Arrêtons de vouloir modeler notre vie à un idéal qui n’a aucune réalité concrète.

Et laissons nous être surpris par la vie. On s’acharne à ajouter des expériences à la vie, et si plutôt on s’occupait d’ajouter de la vie aux expériences.

Merci d’avoir suivi ma réflexion de la semaine.

Dans les prochains épisodes je vais continuer à adresser les sujets sur comment développer plus de clarté en soi, comment dépasser les conditionnements et les peurs que l’on peut entretenir, et le rôle de la méditation.

Ref. et sources: Musique de fin de Bruce BecVar, Extrait RMC radio, Extrait « Je marche seul » Goldman.