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Apprendre à Relativiser

3 Conseils pour Gérer sa Colère Face aux Petites Contrariétés

Si quelqu’un nous offense, nous manifestons un manque de perspective lorsque nous laissons un petit évènement prendre beaucoup d’ampleur en nous.

Dans comment gérer sa colère, on a vu les méfaits de la colère et comment mieux la gérer surtout lorsqu’elle est orientée envers nos proches.

Dans cet article, on va voir comment moins s’agacer face aux comportements de certains.

L’agacement et la colère sont des sentiments qui nous sortent du moment présent et qui souvent n’ont que très peu d’utilité. On va donc découvrir 3 façons de ne pas se laisser piquer par les indélicatesses des autres.

Ces 3 conseils sont partagés par Leo Babauta du blog Zen Habits.

1. Prenez de la hauteur

Imaginez un enfant âgé de deux ans à qui l’on refuse un jouet ou une glace alors qu’il en a envie. Cette situation accapare toute son attention, car l’enfant n’a pas de recul par rapport à ce qui se passe. Face à la frustration, il ou elle va faire une (grosse) crise. C’est l’univers d’un petit de deux ans.

Pour nous, adultes, nous savons que le « problème » de cet enfant est un tout petit problème, car un autre jouet le rendra tout aussi heureux – et d’ailleurs dans 2 minutes il aura oublié la source de sa détresse -, mais durant la crise l’enfant n’a pas cette perspective.

Lorsque quelqu’un nous offense, nous manifestons également un manque de perspective lorsque nous laissons un petit évènement (ex.: une personne qui ne répond pas à notre bonjour) prendre beaucoup d’ampleur en nous. Nous faisons comme cet enfant de 2 ans, une crise!

L’idée est donc de s’habituer à prendre de la hauteur. Cela nous aidera à voir que ces actes que nous percevons comme des offenses n’ont en réalité que très peu de poids dans une perspective plus large de notre vie. Cela nous évitera ainsi de perdre du temps et de l’énergie inutilement.

2. Laissez glisser

La conduite en ville offre de multiples occasions d’agacement: « Il n’a pas mis ses clignotants! », « il roule trop vite! », « il roule trop doucement », « il m’a coupé la priorité!! » etc. Leo utilise alors une astuce pour ne pas s’énerver derrière son volant.

Je m’imagine en train de glisser sur un canoë le long d’une rivière. Les autres voitures sont comme des brindilles ou des bouts de branches qui glissent avec moi sur la rivière. Ils n’ont pas à me traiter d’une certaine façon. Je me laisse donc tranquillement glisser sur la rivière sans m’inquiéter des branches (je les évite tout de même… la sécurité en premier!)

En effet, ne pas prendre personnellement le comportement des autres aide beaucoup à ne pas se mettre en colère. Ces personnes suivent leur chemin et dans l’immense majorité des cas ne le font pas pour vous agacer. Donc, laissons glisser.

3. Prenez-les dans vos bras (mentalement)

Leo finit par partager ce troisième conseil.

Disons qu’une personne me contrarie en me disant quelque chose de blessant. Je peux me dire « Comment a-t-elle osé!? Comment a-t-elle pu être aussi insensible? » Mais dans cette réaction, je ne me préoccupe pas non plus de ses sentiments… seuls les miens comptent.

J’essaie alors de ressentir de l’empathie pour cette personne qui vient de me contrarier. Je peux deviner leur propre colère ou leur peur. Et donc, mentalement, je m’imagine en train de les prendre dans mes bras pour les réconforter.

Manifester de la compassion semble en effet être un moyen radical pour ne plus ressentir de la colère envers autrui.

Si votre colère est profonde, je vous recommande de lire Comment gérer sa colère et faire l’exercice les mille raisons. Si vous éprouvez de la colère envers l’un de vos proches, je vous invite à consulter le dossier Comment Moins Subir l’Influence de Nos Proches.

Des questions? Une observation? Merci d’utiliser la zone commentaire ci-dessous.

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Bienfaits de la méditation Bouddhisme Définitions et Lexique

Qu’est Ce Que la Méditation? – Vidéo de Matthieu Ricard

« Méditer sur l’amour altruiste est la meilleure façon de se transformer soi-même pour ensuite mieux se mettre au service des autres. » 

J’apprécie beaucoup le travail que fait Matthieu Ricard, car il explique d’une façon simple et concrète les bienfaits de la méditation. Dans cette courte vidéo (6:30 min), il répond aux questions de Radio-Canada.

Voilà quelques-uns des thèmes qu’il adresse

  • Pourquoi, malgré le fait que l’on sache que la méditation peut transformer notre vie, ne prenons-nous pas le temps de méditer?
  • Est-ce que tout le monde peut apprendre à méditer?
  • Combien de temps faut-il pour commencer à ressentir des résultats? (Note: lire aussi Combien de Temps Pour Apprendre à Méditer?)
  • Comment commencer à méditer?

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Méditation et Yoga pour Enfant

Hyperactivité de l’Enfant: Quelles Sont les Solutions

On estime entre 5 à 20 % les enfants qui seraient hyperactifs et manifesteraient un manque d’attention. Cette condition, qui concerne majoritairement les garçons, se répercute sur le comportement à la maison et sur la réussite scolaire. Une approche incluant des modifications dans le comportement des parents, des changements dans l’alimentation, une bonne stimulation physique et la méditation serait efficace pour permettre à l’enfant de s’épanouir.

Hyperactivité de l’enfant: Une condition qui peut s’avérer vite handicapante

Par nature, les enfants sont actifs et ils aiment jouer et explorer leur environnement. Cependant, lorsqu’un enfant est continuellement incapable de tenir en place, d’aller au bout d’une activité (scolaire ou ludique), ou d’écouter lorsque l’on s’adresse à lui, cela risque d’entraver sa socialisation et son apprentissage. De plus, les parents et les instituteurs développent souvent un sentiment de frustration face à ces enfants qu’ils n’arrivent pas à canaliser. Souvent, aux États-Unis, et parfois en France, c’est la solution médicamenteuse qui est retenue. Or, comme nous l’apprend Thomas Armstrong, auteur du Radiant Child, brider chimiquement un enfant, sans tenir compte des facteurs qui peuvent l’aider à mieux s’intégrer dans la société, n’est pas une solution.

Le rôle des parents

Si certains facteurs génétiques prédisposent l’enfant à l’impulsivité, à l’hyperactivité et au manque d’attention, l’environnement psychosocial influe également sur l’apparition ou non de ce trouble du comportement (1). Des parents faisant face à beaucoup de stress risquent de favoriser l’apparition de ce trouble chez leur enfant. Les parents qui pratiquent la méditation, ou qui au moins, apprennent à mieux gérer leur stress, vont offrir un environnement émotionnel favorable au bon développement de leurs enfants. Mais parfois, cela ne suffit pas.

L’importance d’encourager l’enfant

L’enfant a besoin d’être encouragé et épaulé. Un enfant hyperactif, souvent en situation d’échec scolaire, risque de développer un manque d’estime et un retrait sur soi. Cela a été associé, à l’âge adulte, à un comportement asocial, voire agressif (2). Il est donc important de souvent encourager et soutenir les efforts de l’enfant. Une étude publiée dans les Archives of Psychiatry révèle que, si les parents ont toujours une approche autoritaire et qu’ils montrent peu d’affection, l’enfant a six fois plus de chance de développer un problème de comportement.

Moins de sucre dans son alimentation

L’alimentation semble également être liée à la prévalence de ce problème. Dans son livre sur l’hyperactivité des enfants (3), le pédiatre Benjamin Feingold explique comment le sucre raffiné contribue à cette condition. De plus, une étude conduite par Robert Thiel, Ph.D., révèle qu’un enfant hyperactif sur deux bénéficie d’une amélioration de son comportement, grâce à une simple prise de calcium en complément alimentaire (4).

Le toucher et le mouvement restent indispensables

Les enfants ont besoin de contacts et de mouvement pour leur bon développement neurologique et affectif. En effet, une immobilisation passagère, comme celle observée chez les enfants souffrant d’une fracture, amène ces derniers à être plus irritables. De plus, le mouvement de balancier que l’on observe chez certains enfants dans les foyers semble résulter d’un manque de contacts et de mouvement.

Dans son livre, The Brain : The Last Frontier (Warner Books), R. Restak note que le fait de porter un enfant ou la proximité physique affecte le développement mental et social de l’enfant ainsi que son comportement. Tous les mouvements, même passifs, comme être bercé, entraînent des stimulations dirigées vers le cervelet.

Cette stimulation permet le bon développement du système nerveux de l’enfant et va aider à diminuer l’hyperactivité et le manque d’attention. Il faut donc donner de l’espace à un enfant hyperactif et lui permettre de régulièrement dissiper le trop-plein d’énergie à travers le jeu et le mouvement. Ce n’est pas toujours évident, surtout lorsqu’on demande aux enfants de rester immobile pendant plusieurs heures sur une chaise d’école. Heureusement, le système scolaire commence à évoluer et prend en compte le besoin de mouvement que tous les enfants ont, qu’ils soient hyperactifs ou pas.

Note: les soins chiropratiques peuvent aider à diminuer l’hyperactivité en agissant sur la bonne stimulation du système nerveux. Une étude comportant un groupe de contrôle a évalué les effets des soins chiropratiques chez les enfants souffrant d’hyperactivité et de manque d’attention (Attention Deficit Hyperactivity Disorder) et a révélé une amélioration significative chez 57 % d’entre eux (5).

Initier son enfant à la méditation

Enfin, la pratique de la méditation peut aussi offrir une précieuse aide. Elle permet à l’enfant d’apprendre à canaliser son attention. Une étude (6) ayant porté sur des enfants diagnostiqués avec un trouble de l’attention et de l’hyperactivité a suivi plusieurs familles pendant 6 semaines. Durant cette période, les parents et l’enfant ont fait deux séances de méditations guidées par semaine en addition à des séances à la maison. Après les systèmes les parents ont noté que leurs enfants manifestaient une meilleure estime de soi et que la relation parents-enfants s’est améliorée. Les enfants ont noté mieux dormir, moins d’anxiété, et une meilleure capacité de se concentrer à l’école et moins de conflits. Les parents ont noté se sentir plus heureux, moins stressés, et mieux capable de gérer le comportement de leur enfant.

enfant méditation
Les enfants prennent rapidement plaisir à méditer.

À une époque où l’on semble toujours manquer de temps, surtout lorsque l’on a des enfants en bas âges, prendre le temps d’initier toute la famille à la méditation peut paraître inaccessible. Pourtant, les bienfaits seront considérables et méritent largement d’investir 10 à 15 minutes par jour à la méditation. Un enfant peut commencer à méditer (pas nécessairement assis immobile) à partir de 5 ans. Voilà une méditation guidée pour enfant: Calme comme une grenouille.

Pour les parents, je vous invite à vous inscrire à la newsletter pour recevoir gratuitement le support nécessaire pour commencer à méditer.

RÉFÉRENCES ET SOURCES DOCUMENTAIRES

1/ BIEDERMAN J., Family-Environment Risk Factors for Attention, Deficit Hyperactivity Disorder, Archives of General Psychiatry, June 1995

2/ Helping ‘Type A’ Children Avoid A Lifetime of Angry Behavior, Stanford University News Service.
3/ FEINGOLD B., Why Your Child Is Hyperactive ?, Éditions Random House, 1985.

4/ THIEL R. Ph.D, Nutrition-Based Interventions for Attention, Deficit Disorder and Attention, Deficit Hyperactivity Disorder, Nutritional Perspectives (Journal of the Council on Nutrition of the American Chiropractic Association), Vol. 21, N°.1.

5/ GIESEN J.M., CENTER D.B., LEACH R.A., An Evaluation of Chiropractic Manipulation as a Treatment of Hyperactivity in Children, Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, october 1989.

6/ Harrison L., Manocha R., Rubia K. Sahaja Yoga Meditation as a Family Treatment Programme for Children with Attention Deficit-Hyperactivity Disorder, Clinical Child Psychology Psychiatry, Oct. 2004, vol. 9, no. 4.

Photo enfant qui médite: bradford.enjoymeditation.org

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La Pleine Conscience

Ça Ne Prend Que 10 Minutes de Conscience – Andy Puddicombe sur Ted

Dans 10 minutes de méditation par jour, est-ce assez?, je vous présentais Andy Puddicombe, auteur de Mon cours de méditation. Dans cette vidéo de moins 10 minutes (sous-titrée en français) Andy anime un Ted Talk. Il parle de son expérience avec la pratique de la méditation … en jonglant!

Voilà quelques extraits de sa présentation

Et c’est une chose extraordinaire, n’est-ce pas ? L’esprit (est) cette ressource de grande valeur, notre bien le plus précieux, à travers lequel nous percevons chaque moment de notre vie. Et pourtant, nous ne prenons pas le temps d’en prendre soin.

Et ce qui est triste, c’est que nous sommes tellement distraits que nous ne sommes plus présents dans le monde où nous vivons.

J’ai, comme la plupart des gens je crois, supposé qu’il (la méditation) ne s’agissait en fait que d’un aspirine pour l’esprit. Vous êtes stressé, vous méditez. Je n’avais pas pensé qu’il pouvait s’agir de quelque-chose de nature préventive.

J’ai appris à mieux apprécier et à mieux comprendre le moment présent. C’est-à-dire ne plus se perdre dans ses pensées, ne plus être distrait, ne plus être accablé par les émotions, mais plutôt apprendre à vivre le moment présent, à être attentif, à être présent.

Récemment, une étude d’Harvard a démontré qu’en moyenne notre esprit était perdu dans des pensées pendant 47% du temps. 47%. En même temps, le fait d’avoir toujours plus ou moins la tête dans les nuages est une des raisons qui fait que nous sommes tristes.

Tout ce dont vous avez besoin, c’est de 10 minutes par jour pour prendre du recul, pour vous familiariser avec l’instant présent afin de vivre la vie avec plus de détermination, de calme, et en y voyant plus clair.

La transcription de la présentation

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Nous vivons dans un monde incroyablement trépidant. Le rythme de la vie est souvent frénétique, nos esprits sont toujours occupés, et nous sommes en permanence en train de faire quelque chose.

0:19

Maintenant que vous avez ça à l’esprit, j’aimerais que vous preniez un instant pour vous poser cette question : à quand remonte la dernière fois où vous n’avez rien fait ? 10 minutes seulement , sans être dérangé ? Et quand je dis « ne rien faire », je parle vraiment de ne « RIEN faire ». C’est-à-dire pas de courriels, ni de SMS, ni d’internet, pas de télé, pas de causette, ne pas manger, ne pas lire, ne même pas s’asseoir pour se remémorer le passé ou faire des projets d’avenir. Simplement ne rien faire. Je vois beaucoup de visages étonnés. (Rires) A mon avis, vous devez probablement remonter loin en arrière.

0:51

Et c’est une chose extraordinaire, n’est-ce pas ? Nous parlons là de notre esprit. L’esprit, cette ressource de grande valeur, notre bien le plus précieux, à travers lequel nous percevons chaque moment de notre vie, L’esprit sur lequel nous nous reposons pour être heureux, satisfait, émotionnellement stable en tant qu’individus mais aussi pour être gentil, prévenant et bienveillant dans nos relations avec les autres. Il s’agit du même esprit dont nous dépendons pour être concentré, créatif, spontané, et pour donner le meilleur de nous-même dans tout ce que nous faisons. Et pourtant, nous ne prenons pas le temps d’en prendre soin. En fait, nous passons plus de temps à prendre soin de nos voitures, de nos vêtements, de nos cheveux que… …bon, d’accord, peut-être pas nos cheveux, mais vous voyez où je veux en venir.

1:38

La conséquence, bien sûr, c’est que nous finissons par être stressés. Vous savez, l’esprit se met à s’emballer, comme une machine à laver, ressasse sans cesse des sentiments désagréables ou perturbants et nous ne savons pas comment réagir à ça. Et ce qui est triste, c’est que nous sommes tellement distraits que nous ne sommes plus présents dans le monde où nous vivons. Nous passons à côté des choses qui sont les plus importantes pour nous. Ce qui est dingue, c’est que tout le monde suppose que la vie est ainsi faite, et que nous devons faire avec, c’est tout. En fait, ce n’est pas forcément comme ça.

2:12

Quand j’avais 11 ans je suis allé à mon premier cours de méditation. Et croyez-moi, tous les clichés étaient réunis : les gens assis sur le sol les jambes croisées, l’encens, la tisane, les végétariens…tout le truc quoi ! Ma mère y allait, et j’étais curieux, alors je l’ai accompagnée. J’avais aussi vu beaucoup e films de kung-fu, et secrètement, je croyais pouvoir apprendre à voler. Bon, j’étais vraiment jeune à cette époque. Alors que j’étais là-bas, j’ai, comme la plupart des gens je crois, supposé qu’il ne s’agissait en fait que d’un aspirine pour l’esprit. Vous êtes stressé, vous méditez. Je n’avais pas pensé qu’il pouvait s’agir de quelque-chose de nature préventive jusqu’à ce que j’aie 20 ans et qu’un certain nombre de choses m’arrivent en se succédant très rapidement. Des choses graves qui ont complètement bouleversé ma vie et qui ont fait que j’ai été brutalement submergé de pensées, submergé d’émotions auxquelles je ne savais pas comment faire face. A chaque fois que je me débarrassais de l’une d’elles, une autre faisait son apparition. C’était vraiment une période stressante.

3:12

Je pense que nous faisons tous face au stress de manière différente. Certaines personnes s’enferment dans le travail, reconnaissantes d’y trouver là une distraction pour l’esprit. D’autres se tournent vers leurs amis, leur famille, à la recherche de soutien. D’autres se mettent à picoler, à prendre des médocs,… Moi, c’est en devenant moine que j’ai fait face à cette situation. J’ai abandonné mes études et je suis parti dans l’Himalaya, je suis devenu moine, et j’ai commencé à étudier la méditation.

3:39

Les gens me demandent souvent ce que j’ai appris pendant cette période. Bon, évidemment, ça a changé des choses. Avouons-le, devenir un moine chaste va changer un certain nombre de choses. Mais c’était plus que ça. J’ai appris, appris à mieux apprécier et à mieux comprendre le moment présent. C’est-à-dire ne plus se perdre dans ses pensées, ne plus être distrait, ne plus être accablé par les émotions, mais plutôt apprendre à vivre le moment présent, à être attentif, à être présent.

4:15

Je trouve qu’on n’accorde trop peu d’importance au moment présent. Ça semble si ordinaire, et pourtant nous passons si peu de temps dans le moment présent qu’il est tout sauf ordinaire. Récemment, une étude d’Harvard a démontré qu’en moyenne notre esprit était perdu dans des pensées pendant 47% du temps. 47%. En même temps, le fait d’avoir toujours plus ou moins la tête dans les nuages est une des raisons qui fait que nous sommes tristes. Nous n’allons pas rester ici longtemps, mais passer presque la moitié de notre vie perdus dans nos pensées, et potentiellement tristes, je ne sais pas, je trouve ça un peu tragique en fait, d’autant plus que nous pouvons réagir. Il existe une technique bénéfique, pratique et réalisable, prouvée scientifiquement, qui permet à notre esprit d’être plus sain, plus attentif et moins distrait. Et ce qu’il y a de beau, c’est que même si ça ne nous prend que 10 minutes par jour, ça a des conséquences sur toute notre vie. Mais nous devons savoir comment procéder. Nous avons besoin d’un exercice, d’un cadre, pour apprendre comment être plus attentif. La médiation consiste essentiellement à nous familiariser avec le moment présent. Mais nous avons aussi besoin de savoir comment l’aborder correctement afin d’en tirer le meilleur. Et c’est pour ça que j’ai apporté ça, au cas où vous vous le demandiez, car la plupart des gens supposent que la méditation consiste à bloquer les pensées, à se débarrasser des émotions, et à contrôler l’esprit en quelque sorte, mais en fait, c’est assez différent de tout ça. Il s’agit plutôt de prendre du recul, de visualiser clairement la pensée, d’être témoin de ses allers et retours, des émotions qui viennent puis repartent, sans émettre aucun jugement, mais avec un esprit détendu et concentré.

6:04

Par exemple, là, tout de suite, si je me concentre trop sur les balles, alors il n’y a aucune chance que je puisse me détendre et vous parler en même temps. De même, si je me détends trop en vous parlant, je n’ai aucune chance de me concentrer sur les balles. Je vais les faire tomber. Dans la vie, et dans la méditation, il y aura des moments où la concentration deviendra un peu trop importante, et où la vie commencera à devenir un peu comme ça. C’est une façon vraiment peu agréable de vivre la vie ; être si tendu et si stressé ! A d’autres moments, on a tendance à un peu trop lever le pied et les choses deviennent un peu comme ça. Bien sûr, en méditation (ronflements) on finira par s’endormir. Nous recherchons un équilibre, une relaxation concentrée, grâce à laquelle nous pouvons laisser nos pensées aller et venir sans l’implication habituelle.

6:50

Ce qui arrive généralement lorsque nous essayons d’être attentif, c’est que nous sommes distrait par une pensée. Disons une pensée anxieuse. Tout se passe bien, et puis nous apercevons cette pensée anxieuse, et on se dit, « Oh, je n’avais pas remarqué que j’étais inquiet à propos de ça. » Vous y revenez, répétant : « Oh, je suis inquiet. Oh, je suis vraiment inquiet. Ouah, il y a tellement d’angoisse. » En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous sommes inquiets à l’idée d’être inquiets. C’est dingue vous savez. On fait ça tout le temps, et même au quotidien. Si vous pensez à la dernière fois où, je sais pas, vous avez eu une dent qui bouge. Vous savez qu’elle bouge, et vous savez que ça fait mal. Et que faites-vous toutes les 20 ou 30 secondes ? (Marmonnant) Ça fait mal. Et on en remet une couche, pas vrai ? Et on continue à se le dire, et on fait ça tout le temps. Et c’est seulement en apprenant à observer l’esprit de cette façon que nous pouvons commencer à nous débarrasser de ces scénarios et de ces états d’esprit. Mais quand vous vous asseyez et vous observez l’esprit de cette façon, vous pouvez voir différents états. Vous pouvez découvrir un esprit qui est vraiment agité et — à longueur de temps ! Ne soyez pas surpris si dans votre corps, vous ressentez un peu d’agitation quand vous vous asseyez pour ne rien faire et que votre esprit se sent ainsi. Vous pouvez découvrir un esprit qui est vraiment terne et ennuyeux et qui fonctionne de façon presque mécanique. C’est comme s’il était programmé comme ça : se lever, aller travailler, manger, dormir, se lever, travailler… Ou alors il peut s’agir de l’une de ces petites pensées agaçantes qui tourne en rond dans votre tête. Enfin, peu importe de quoi il s’agit, la méditation vous offre l’opportunité, le potentiel nécessaire pour prendre du recul et adopter une perspective totalement différente pour voir que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. Nous ne pouvons pas changer toutes les petites choses qui nous arrivent dans la vie, mais nous pouvons changer la façon dont nous les vivons. C’est ça, le potentiel de la méditation, de l’attention. Pas besoin de faire brûler de l’encens, et vous n’avez absolument pas besoin de vous assoir sur le sol. Tout ce dont vous avez besoin, c’est de 10 minutes par jour pour prendre du recul, pour vous familiariser avec l’instant présent afin de vivre la vie avec plus de détermination, de calme, et en y voyant plus clair.

9:08

Merci beaucoup. (Applaudissements)

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Interview Podcast Préparer le Mental

Comment Prendre Une Décision – Entretien avec Marc Vachon

Comment prendre la « bonne » décision, surtout lorsque notre choix risque d’affecter en profondeur notre quotidien?

Pendant près d’une heure, je m’entretiens avec Marc Vachon, psychologue et auteur, sur le sujet de la prise de décision, sujet si important à notre bien-être et à notre évolution personnelle.

  • Comment faire un choix lorsqu’il y a un conflit de valeurs? Par exemple, comment quitter un travail qui ne nous satisfait pas, mais qui nous permet d’avoir une stabilité financière?
  • Comment ne pas attendre que ça aille trop mal pour se décider à agir?
  • Pourquoi il est essentiel d’identifier nos valeurs et de voir si elles soutiennent ou au contraire sont en conflit avec nos objectifs?
  • Comment intégrer les autres dans nos prises de décision?

Voilà quelques points parmi d’autres que l’on aborde dans ce riche entretien.

Je vous laisse découvrir cet entretien. Après je vous invite à participer: Quels sont les 2 points qui ont le plus retenu votre attention? Merci de votre feedback!

« Prendre une Décision » Audio

Télécharger sur iTunes

« Prendre une Décision » Vidéo


Note: Mon image s’immobilise au bout d’un moment mais l’audio continue à marcher.  Prendre une décision sur YouTube

Bio

marc_vachon_twitterMarc Vachon, titulaire d’une maitrise en psychologie, a enseigné cette discipline pendant plus de 20 ans. Il anime régulièrement des conférences sur le développement personnel en France et au Québec. Avec sa femme, Marie Bérubé, Marc a créé le blog oserchanger.com en 2001, et il a coécrit le livre Oser changer- Mettre le cap sur ses rêves.

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Douleur au Dos: le Rôle du Stress

Comprendre l’origine du mal de dos pour mieux le gérer

8 Français sur 10 ont ou auront mal au dos, et près de 4 personnes sur 10 en ont souffert au cours des 12 derniers mois. Lumbagos, sciatiques, torticolis… selon les individus, les douleurs se logent à différents endroits. Si les causes sont nombreuses, elles remontent souvent bien au-delà d’un problème physique. Et si le mal de dos était un appel au changement ?

Principal facteur d’invalidité chez les moins de 45 ans, le mal de dos est aussi la première cause de consultation dans les centres antidouleur(1). L’origine de ce mal, qui touche, chaque année, une part croissante de la population, apparaît comme étant multifactoriels. En effet, il semblerait qu’en plus d’une faiblesse physique, d’un mauvais geste, d’une chute ou encore de la fatigue ce soit notre attitude mentale qui nous prédispose à ce mal universel. Or, aujourd’hui encore, le premier réflexe est de s’attacher à la douleur sans se préoccuper du cadre et du mode de vie. Cette solution s’avère non seulement inefficace, mais elle prive l’individu de l’opportunité d’évoluer.

Douleur au dos, faut-il bâillonner le symptôme ?

Lorsqu’une personne consulte pour une lombalgie, un traitement médicamenteux est généralement proposé. Des antalgiques (paracétamol, codéine…) en passant par la famille des anti-inflammatoires (ibuprofène, corticostéroïdes…), en allant même jusqu’aux antidépresseurs, les médicaments sont souvent prescrits en fonction de la sévérité et de la chronicité des douleurs. Le soulagement temporaire et les risques d’effets secondaires associés à ces produits(2) soulignent leurs limites.

Lorsque le mal persiste, le patient peut alors se voir recommander une intervention chirurgicale. Là encore, les bénéfices de cette démarche semblent parfois insuffisants. D’après une étude portant sur les effets, les modalités et les coûts d’une telle prise en charge(3), les chercheurs ont conclu que la chirurgie nécessitait une lourde mobilisation du système de soins, sans pour autant éviter des répercussions importantes sur la qualité de vie et le devenir socioprofessionnel des patients.

La limite de ces approches est compréhensible. La prise de médicaments et l’opération impliquent une complète passivité d’un individu traité. Or, c’est justement dans les actions quotidiennes de ce même individu que se trouve l’origine de son mal. S’il voit la douleur disparaître, retourne à son domicile en percevant la vie de la même façon et en continuant à faire les mêmes choix, il apparaît évident qu’il va s’exposer à une autre manifestation du corps, souvent plus sévère que la première. On comprend alors que supprimer la douleur sans en comprendre l’origine n’est pas une solution efficace sur le long terme. Mais pourquoi a-t-on mal au dos ?

Stress et lombalgie

Les maux ostéo-articulaires reflètent souvent une tension face à ce que l’on vit. Une activité physique difficile, une position assise toute la journée, une chute de ski ou un accident de voiture représentent des contraintes physiques auxquelles le corps doit faire face. Il est évident que ces dernières, lorsqu’elles se répètent ou sont d’une haute intensité, risquent d’affecter le dos en causant tensions et douleurs.

Cependant, John Sarno, professeur en médecine de réhabilitation à l’université de New York, et auteur de Say Goodbye to Back Pain (Ed. Warner Books), note que la cause  physique semblerait être la goutte qui fait déborder le vase. Selon lui, le mal de dos est initié par un stress émotionnel comme, par exemple, le sentiment chez un individu de la perte de contrôle dans un domaine de sa vie. Le docteur Christopher Kent, chercheur et chiropraticien, en arrive à la même observation à la suite d’une synthèse de plusieurs études(4, 5) :

Les facteurs psychologiques et sociologiques, particulièrement la satisfaction au travail et la perception de contrôle sur notre vie, sont les meilleurs indicateurs du risque de développer un mal au dos.

Selon le docteur Kent, il y aurait une plus forte corrélation entre une lombalgie et un stress au travail, qu’entre un mal de dos et une hernie discale identifiée par un IRM. En d’autres termes, vous avez plus de chance de développer une douleur au dos si votre patron vous réprimande abusivement que si vous avez un disque usé !

Claudine Corti, chiropraticienne et écrivain, ajoute que la zone de douleur est souvent en relation avec le type de stress (voir notre interview). Par exemple, le sentiment d’être bloqué dans une situation risque de créer des tensions dans le haut du dos, alors qu’une lombalgie peut apparaître chez un individu qui voit son quotidien chamboulé par un imprévu.

Un mal aux origines diverses

C’est donc une combinaison de nos accidents passés et de notre mode de vie actuel, associé à notre aptitude à faire face au stress, qui va déterminer la sévérité et la durée d’un mal de dos. Il devient évident que se concentrer sur la douleur, sans s’occuper du cadre de vie, est voué à l’échec. La lombalgie reflète la dynamique dans laquelle un individu peut se trouver. Une crise amène souvent la personne à ralentir, et, dans ce sens, elle a son utilité. L’attitude la plus sage serait alors de réfléchir à son quotidien et faire certains changements appropriés. Cela va néanmoins à l’encontre de notre culture, où la gratification immédiate prime sur tout. « Enlevez-moi vite cette douleur pour que je puisse reprendre mes activités ! » Celles-là mêmes qui sont à l’origine du mal…

Il existe pourtant une autre solution. Celle de réapprendre à s’écouter et installer de nouvelles habitudes qui vont dans le sens d’une bonne santé. Évidemment, cela nécessite du temps et une réelle volonté de reprendre en main son bien-être.

La méditation aide à mieux gérer son mal de dos

Pratiquer la méditation réduirait la souffrance et la colère associés au mal de dos. C’est la conclusion de deux études scientifiques effectuées sur les effets de la méditation sur les douleurs au dos chroniques.

La première publiée dans le journal Pain (6) et conduites par les docteurs Natalia Morone, Carol Greco et Debra Weiner, montrent que méditer en moyenne 4,3 jours par semaine, améliorait la tolérance à la douleur, et rendait les personnes plus fonctionnelles (elles sont moins gênées dans leurs activités). Cette étude s’est concentré sur 37 personnes âgées souffrant d’un mal de dos chronique.

L’autre étude (7) conduite par l’équipe du Professeur James W. Carson sur 43 participants souffrance de douleurs au dos chroniques, a révélé que la pratique de la méditation diminuait le degré de douleur perçue et l’irritabilité associée à la douleur.

Je vous recommande maintenant de faire ce simple exercice.

Notes et sources

(1) Source : www.doctissimo.com ; (2) Rien que pour le paracétamol, 5 335 intoxications hépatiques ont eu lieu en 1990, soit 3 boîtes vendues sur 100 qui conduisent à une hospitalisation. Source : www.doctissimo.com ; Antidouleurs : gare à la surconsommation ! Article issu d’un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). ; (3) Rev Med, Assurance Maladie, 2004. ; (4) Horng Y-S, Hwang Y-H, Wu H-C, et al : Prediction Health-Related quality of life in patients with low back pain. Spine, 2005. ; Award-winning study finds main predictors of serious back pain to be psychosocial. Back Letter. 2005. ; Hadler NM : Edotorial : The Semiotics of back pain. Spine, 2004. ; (5) Conférence Audio. ; On Purpose, August 2005, piste 8. www.subluxation.com ; (6) Mindfulness meditation for the treatment of chronic low back pain in older adults: A randomized controlled pilot study, Morone, MD, Greco, MD, Weiner, MD. Pain, Feb 2008; 134(3) ; (7) Loving-Kindness Meditation for Chronic Low back Pain, James W. Carson, Ph.D., Journal of Holistic Nursing, VOl. 23 No. 3, 2005.

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Douleur au Dos: Origine Psychologique. Entretien avec Claudine Corti, DC

Chiropraticienne, Claudine Corti est également passionnée par le fonctionnement du cerveau. Ses recherches semblent montrer que chaque os peut être symboliquement en relation avec un ressenti bien précis vécu lors d’un stress. Découvrons quelle est l’origine psychologique du mal de dos.

J’ai eu l’occasion de rencontrer Claudine Corti, début avril, lors du salon du Bien-être à Saint-Raphaël (Var). Auteur de Plein le dos de cette famille et de Mal de dos, Mal de l’être, paru aux éditions Quintessence, elle a animé une conférence sur le sens caché des douleurs du squelette. Selon Claudine Corti, le stress, lorsqu’il perdure va amener le cerveau à créer une soupape de sécurité « articulaire » qui aura pour but de désamorcer la tension émotionnelle.

Claudine, vous êtes chiropraticienne, aujourd’hui auteur de deux livres et bientôt d’un troisième, comment en êtes-vous venue à vous intéresser au langage du corps ?

Très tôt, dans ma carrière, j’ai voulu proposer aux personnes venant me consulter des soins de qualité et  une possible amélioration du fonctionnement de leur neuro-squelette. Fascinée par le fonctionnement du cerveau, j’ai commencé mes recherches sur cette incroyable structure, qui, pour assurer la pérennité de l’espèce, peut être amené à programmer des pannes articulaires qui sont autant de « fusibles » visant à baisser un stress devenu trop intense.

Pourquoi une personne va développer un torticolis alors qu’elle n’avait jamais ressenti de douleurs cervicales auparavant, et une autre un lumbago sans pour autant avoir fait un effort physique ou même un faux mouvement ? C’est ce que j’ai voulu mieux comprendre en étudiant le symbolisme du corps humain. Cela m’a permis d’attirer l’attention de mes patients sur les causes de leurs maux de dos.

Comprendre pourquoi ce mal de dos dont il est partout question puisse être proportionnel au Mal de l’Etre et principalement au ressenti négatif que la personne a pu nourrir face à une situation donnée est fort intéressant.

Pouvez-vous nous donner un exemple ?

Prenez, par exemple, cette femme qui indique que sa douleur entre les omoplates,  précisément au niveau de sa 6ème dorsale est survenue juste après que son patron lui ait fait une remarque désobligeante. Cela lui a fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac, depuis elle dit ressentir d’ailleurs des brûlures gastriques. Elle dit avoir eu du mal à digérer cela. Il devient alors intéressant de savoir que la paire de nerfs rachidiens au niveau de D6 innerve l’estomac.

Comment utilisez-vous cette lecture du corps lorsque vous travaillez avec un patient ?

Certains individus souhaitent seulement être soignés, sans vouloir pour autant découvrir l’éventuelle source de leur douleur. Je le respecte parfaitement. J’ai néanmoins dans ma patientèle de plus en plus de personnes qui aiment comprendre comment leur attitude face à la vie se répercute sur leur corps. Cela peut alors devenir un travail d’équipe et c’est très humainement gratifiant surtout lorsqu’on obtient de bons résultats.

Note: J’ai initialement fait cette interview pour le magazine Vitalité et Bien-être.

Bio: Claudine Corti

mal au dos cortiDoctor of Chiropractic, elle a été diplômée en 1988, et exerce en région parisienne (Val-de-Marne). Depuis de nombreuses années, elle mène des recherches sur les corrélations qui peuvent exister entre le cerveau et le squelette, ainsi que sur l’importance et l’influence de l’héritage trans-générationnel des secrets de famille.

Dans la trilogie intitulée Les secrets du clan familial, elle propose une grille de lecture qui va permettre au lecteur de comprendre comment le cerveau peut choisir de provoquer une panne articulaire extrêmement spécifique, dans un contexte bien précis, pour préserver la survie de la personne concernée.

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Trouver Sa Voie

Faut-il Suivre Ses Rêves? Conte « Les Deux Rêveurs »

 « Un jour, comme il s’était endormi, la nuque contre le tronc de son arbre, un beau rêve lui vint. »

Peut-on suivre ses rêves à une époque où les exigences du quotidien envahissent l’espace et le temps? Pour répondre à cette question, je vais me tourner vers un conte traditionnel. Ce conte a été rendu célèbre par Paulo Coelho dans son livre l’Alchimiste. Personnellement, j’aime la version d’Henri Gougaud, écrivain, poète et conteur, car elle offre une profonde lecture de ce que veut dire « suivre son rêve. »

Je vous laisse découvrir ce conte intitulé Les Deux Rêveurs (publié dans les Contes de sages soufis, de. Seuil), et je vous retrouve après pour que l’on puisse en discuter.

arabicDans la ville d’Ispashan, en Perse, vécut autrefois un paysan très misérable. Il n’avait pour tout bien qu’une humble maison basse couleur de terre ensoleillée. Devant cette maison était un champ de cailloux, au bout de ce champ une source et un figuier. C’était là tout son bien.

Cet homme, qui travaillait beaucoup pour peu de récolte, avait coutume, quand le cadran solaire à demi effacé sur sa façade indiquait l’heure de midi, de faire la sieste à l’ombre de son figuier. Or, un jour, comme il s’était endormi, la nuque contre le tronc de son arbre, un beau rêve lui vint.

Il se vit cheminant dans une cité populeuse, vaste, magnifique. Le long de la ruelle où il marchait nonchalamment étaient des boutiques foisonnantes de fruits et d’épices, de cuivres et de tissus multicolores. Au loin, dans le ciel bleu, se dressaient des minarets, des dômes, des palais couleur d’or. Notre homme, contemplant avec ravissement ces richesses, ces beautés, et les visages avenants de la foule alentour, parvint bientôt, dans la lumière et l’aisance de ce songe béni, au bord d’un fleuve que traversait un pont de pierre.

Vers ce pont il s’avança et soudain fit halte, émerveillé, au pied de la première borne. Là était dans un grand coffre ouvert, un prodigieux trésor de pièces d’or et de pierres précieuses. Il entendit alors une voix qui lui dit: « Tu es ici dans la grande cité du Caire, en Égypte. Ces biens, ami, te sont promis. » À peine ces paroles allumées dans son esprit, il s’éveilla sous son figuier, à Ispashan. Il pensa aussitôt que Dieu l’aimait et désirait l’enrichir. « En vérité, se dit-il, ce rêve ne peut être que le fruit de son indulgente bonté. » Il boucla donc son baluchon, cacha la clé de sa masure entre deux pierres du mur et s’en alla sur l’heure en terre d’Égypte, chercher le trésor promis.

hagemann-bazarLe voyage fut long et périlleux, mais par grâce naturelle le bonhomme avait le pied solide et la santé ferme. Il échappa aux brigands, aux bêtes sauvages, aux pièges de la route. Au bout de trois rudes semaines, il parvint enfin à la grande cité du Caire. Il trouva cette ville exactement comme il l’avait vue dans son rêve: les mêmes ruelles vinrent sous ses pas. Il chemina parmi la même foule nonchalante, le long des mêmes boutiques débordantes de tous les biens du monde. Il se laissa guider par les mêmes minarets, au loin, dans le ciel limpide. Il parvint ainsi au bord du même fleuve que traversait le même pont de pierre. À l’entrée du pont était la même borne. Il courut vers elle, les mains déjà tendues à la fortune, mais presque aussitôt se prit la tête en gémissant. Là n’était qu’un mendiant, qui lui tendit la main en quête d’un croûton de pain. De trésor, pas la moindre trace.

Alors notre coureur de songes, à bout de forces et de ressources, désespéra. « À quoi bon vivre désormais, se dit-il. Plus rien de souhaitable ne peut m’advenir en ce monde. » Le visage baigné de larmes, il enjamba le parapet, décidé à se jeter dans le fleuve. Le mendiant le retint par le bout du pied, le ramena sur le pavé du pont, le prit aux épaules et lui dit: « Pourquoi veux-tu mourir, pauvre fou, par un si beau temps? »

L’autre en sanglotant lui raconta tout: son rêve, son espoir de trouver un trésor, son long voyage. Alors le mendiant se prit à rire à grands éclats, se frappa le front de la paume, et le désignant alentour comme un bouffon faramineux: « Voilà bien le plus parfait idiot de la terre, dit-il. Quelle folie d’avoir entrepris un voyage aussi dangereux sur la foi d’un rêve! Je me croyais d’esprit malingre, mais auprès de toi, bonhomme, je me sens sage comme un saint derviche. Moi qui te parle, toutes les nuits, depuis des années, je rêve que je me trouve dans une ville inconnue. Son nom est, je crois, Ispashan. Dans cette ville est petite maison basse couleur de terre ensoleillée, et la façade pauvrement ornée d’un cadran solaire à demi effacé. Devant cette maison est un champ de cailloux, au bout de ce champ une source et un figuier. Toutes les nuits, dans mon rêve, je creuse un trou profond au pied de ce figuier, et je découvre un coffre empli à ras bord de pièces d’or et de pierres précieuses. Ai-je jamais songé à courir vers ce mirage?

– Non, je suis, moi, un homme raisonnable. Je suis resté à mendier tranquillement ma pitance sur ce pont fort passant. Songe, mensonge, dit le proverbe. Où Dieu t’a mis tu aurais dû demeurer. Va, médite et sois à l’avenir moins naïf, tu vivras mieux. »

arabicLe paysan, à la description faite, reconnut sa maison et son figuier. Le visage tout à coup illuminé, il embrassa le mendiant éberlué par cet accès subit d’enthousiasme et retourna à Ispahan, courant et gambadant comme un homme doué de joie inépuisable. Arrivé chez lui, il ne prit même pas le temps d’ouvrir sa porte. Il empoigna une pioche, creusa un grand trou au pied de son figuier, découvrit au fond de ce trou un immense trésor. alors, se mettant la face contre terre: « Dieu est grand, dit-il, et je suis son enfant. »

Ce conte illustre quelques points essentiels sur la recherche du bonheur.

Le bonheur ne se trouve pas toujours là où l’on pense le trouver

Tout d’abord, notre idée de ce qui va nous rendre heureux, notre bonheur, ne se trouve souvent pas là où l’on pense le trouver. Le paysan pense trouver le trésor (qui symbolise la richesse qu’elle soit affective, sociale, ou financière…) au Caire, mais finit par découvrir qu’il se trouve ailleurs. De même, notre perception de ce qu’il nous faut pour être bien n’est pas toujours en accord avec la réalité. De nombreuses personnes atteignent leur objectif (réussite au travail, vie de couple…) pour finalement se rendre compte que cela ne les rend pas forcément plus heureuses.

En suivant ce songe, le paysan ne découvre pas le trésor là où il pensait le trouver, mais finit tout de même par le trouver grâce à une succession d’évènements: son rêve, son voyage, sa décision de se jeter dans le fleuve, sa discussion avec le mendiant. S’il n’avait pas initialement cru en son rêve, il n’aurait pas pu atteindre son trésor.

Faire le pas et se laisser guider

Je trouve là l’aspect le plus intéressant de ce conte: il faut une mise en action, même si cette dernière nous conduit initialement dans une direction inconnue, pour enfin trouver notre bonheur. Enfin, le paysan découvre son trésor chez lui, mais il lui a fallu partir loin de son environnement familier pour pouvoir faire cette découverte.

Cela fait écho avec notre besoin de sortir de notre zone de confort, de nos habitudes, et surtout d’une vie vécut en mode automatique avec peu de conscience. Nous sommes nombreux à vivre comme le mendiant qui se contente de ce qu’il a, et ne croit plus en une vie plus profonde et plus riche.

La joie dans le quotidien

Le bonheur ne se trouve souvent pas dans une vie extraordinaire où l’on devrait briller de mille feux (socialement, professionnellement…), mais dans le quotidien. Tout comme le Candide de Voltaire, le paysan d’Ispahan trouve son bonheur dans son jardin. Mais tous les deux ont dû d’abord s’extraire de leur cadre familier.

Nous devons de même sortir de nos habitudes – et pas besoin pour cela d’aller à l’autre bout de la terre, même si parfois c’est une bonne idée! – en commençant par développer un regard neuf sur notre vie et en redécouvrant ce à quoi l’on aspire, nos rêves.

Il faut commencer par faire le calme en soi pour se réécouter et refaire confiance en son intuition: S’asseoir immobile et prendre le temps de tourner l’attention vers sa respiration et vers ses ressentis.

Tous les jours avant son songe, le paysan dormait sur son trésor sans le savoir. Nous avons déjà en nous les ressources pour vivre heureux. Libérons-nous du flot habituel des pensées, pour découvrir en deçà notre nature véritable. La méditation est idéale pour cela.

Sources et note: Contes des sages soufis d’Henri Gougaud aux éditions Seuil ; Peinture du bazar du Caire par Godefroy Hageman (1820-1877) ; Photo haut de page: Marek Wykowski ; 

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Définitions et Lexique Penseurs et Visionnaires Philosophie

Le Double Sens de la Méditation avec le Philosophe Scientifique Edgar Morin

« La méditation? On entre dans une expérience vécue qui ne peut se transmettre sinon métaphoriquement, et laquelle donne le sentiment profond d’atteindre la vérité de l’univers, ou du réel. »

Lorsque j’ai commencé ce blog, je pensais surtout écrire sur la définition ‘orientale’ de la méditation: une contemplation de l’instant présent où la pensée passe en arrière-plan. Puis au long des mois, le besoin d’approfondir la réflexion m’a amener à méditer certains sujets. ‘Méditer’ selon le sens classique du terme que Michel de Montaigne décrivait comme « un moyen riche et puissant pour quiconque sait comment examiner son esprit et s’y emploie avec vigueur. » Méditer pour retrouver le moment présent, mais également méditer pour mieux comprendre le monde autour de soi. Ces deux formes de méditation se complètent de plus en plus dans mon quotidien.

D’où mon agréable surprise de redécouvrir un entretien avec Edgar Morin, philosophe, sociologue et directeur de recherche au CNRS, dans lequel il expose la nécessité de cette double méditation (ressenti et réflexion) pour permettre l’épanouissement de l’être et de la société.

Selon Edgar Morin, on ne peut séparer la contemplation (méditation orientale) de la méditation sur le sens des évènements de la vie. Dans son entretien publié en 1988 dans la première édition de Clé Magazine, il explique le double sens du mot méditation.

Le premier sens du mot méditer, c’est de réfléchir de façon à la fois calme et approfondie, se donner le temps, après une lecture, après un spectacle, voire après un repas, de savourer, de soupeser […]

Ce type de méditation, qui pouvait exister dans la culture occidentale des siècles passés, tend à être éliminé par la chronométrisation généralisée et accélérée de tout.

[…]

Les pensées orientales arrivent vers l’Occident, d’abord sous les formes les plus assimilables, c’est-à-dire les yogismes. À travers ces formes, le mot de méditation réapparait. Mais avec un deuxième sens… Il s’agit de méditer ce qui est à la limite même de la pensée.

Le philosophe constate que la société et ses individus ne prennent plus le temps d’approfondir la réflexion et que cela les prédispose à faire les mêmes erreurs.

Celui qui oublie l’erreur qu’il a faite dans sa vie est condamné à la répéter. Nous ne prenons pas le temps de méditer sur nos erreurs. En fait, la méditation ajoute à la réflexion une sorte de temps plus relâché, plus organique, plus biologique.

Tout va très vite (déjà en 1988!) et les gens subissent leur quotidien plutôt que de le vivre.

Nous sommes tous des gens pris dans un activisme généralisé. Celui-ci n’est pas de l’action: nous ne sommes pas actifs, nous sommes activisés. Ce qu’on croit être de l’action est en fait complètement subi, car ce qui nous catapulte, ce sont les coups de téléphone, les rendez-vous, les obligations…

Pourquoi ne prend-on plus le temps de réfléchir en profondeur sur le sens de la vie? Edgar Morin pointe du doigt la peur de l’inconnu, du « néant ». D’origine juive séfarade, mais se déclarant athée, il constate que la culture, d’abord religieuse puis scientifique, fait tout pour nous donner l’illusion que ces questions existentielles ne sont plus nécessaires, pour nous rassurer et nous garder dans les rangs.

D’où vient le problème? Notre culture européenne est d’abord l’héritière du judéo-christianisme, c’est-à-dire de traditions qui éliminent le néant individuel, en disant à chacun: vous serez sauvé, il y aura la résurrection du corps. Cette idée on la trouve déjà chez les prophètes qui précèdent le Christ. Autrement dit, chaque individu a le moyen d’éliminer sa propre mort.

Ensuite, ce qui a succédé au christianisme, toute la pensée laïque qui démarre avec le rationalisme, la science, la technique, est une pensée qui va vers la conquête du monde, et qui, par là même, dissout elle aussi le néant. Ce progressisme voit l’homme devenir le maître absolu de la nature.

Mais déjà à la fin du siècle passé, et encore plus aujourd’hui, ces certitudes perdent de leur poids.

Notre siècle aboutit à la double idée qu’il n’y a de certitude ni philosophique ni scientifique. Bien entendu, il y a des tas de certitudes locales, régionales, mais nous n’avons plus de certitudes absolues sur lesquelles fonder un système de pensée qui serait une lumière sur toute chose.

C’est là que le sens oriental de la méditation devient salvateur, car la méditation va permettre de reprendre conscience de l’aspect invisible de la vie. Même une partie de la science (trop peu importante regrette Edgar) semble embrasser la nécessité d’atteindre à travers l’expérience la « vérité de l’univers ».

Chez les scientifiques, c’est la quête d’un Bernard d’Espagnat ou d’un David Bohm, qui, par des moyens différents, arrivent à l’idée qu’il y a quelque chose de nécessaire à notre univers spatio-temporel, mais qui échappe au temps et à l’espace.

[…]

Dans tout ce qui se situe en deçà du temps et de l’espace, il n’y a plus de séparation possible, c’est l’inséparabilité dont parle d’Espagnat. Et donc on arrive par les voies de la science à l’idée qu’il y a une sorte de totalité indicible dont on ne peut rien dire et dont on ne peut simplement que reconnaître l’existence, sans pouvoir même la situer.

Face à cela, nous sommes sommés de méditer. On entre dans une expérience vécue qui ne peut se transmettre sinon métaphoriquement, et laquelle donne le sentiment profond d’atteindre la vérité de l’univers, ou du réel.

Edgar Morin conclut son entretien en indiquant que le changement ne peut venir qu’au niveau individuel. Et il insiste sur la nécessité d’une double méditation. D’une part, approfondir la réflexion et d’autre part développer l’écoute interne (méditer immobile) pour ne plus subir le monde, mais l’habiter pleinement.

La seule chose que je crois, c’est que la révolution salutaire ne pourra pas venir uniquement de l’extérieur, c’est-à-dire par des réformes d’institutions, par des changements économiques et politiques. La mutation viendra aussi de l’intérieure, et sans doute à deux niveaux: d’abord par ce que j’appelle la réforme de pensée, qui consiste à penser d’une façon plus complexe et plus riche, plus adéquate, moins mutilée; et deuxièmement par une réintériorisation de l’existence humaine, qui cessera de s’agiter dans tous les sens uniquement en fonction des conquêtes extérieures.

Le travail d’Edgar Morin, docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde, « exerce une forte influence sur la réflexion contemporaine, notamment dans le monde méditerranéen et en Amérique latine, et jusqu’en Chine, Corée, Japon. »* Je trouve encourageant qu’une telle figure intellectuelle soutienne l’importance d’un retour vers soi à travers l’expérience et la réflexion.

Grâce à nous tous, le monde peut graduellement évoluer vers plus de conscience et de compassion, et vers moins de souffrances. Commençons chacun chez soi par prendre le temps de méditer, ne serait-ce que 10 minutes par jour.

Sources: Clé magazine n°1 ; illustration de tiverlucky ; *Edgar Morin wikipedia; brainpickings pour la citation de Montaigne.

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Livres Persévérer Dans la Méditation Préparer le Mental

10 Minutes de Méditation par Jour, Est-ce Assez? Avec Andy Puddicombe

J’ai eu l’opportunité de rencontrer des personnes qui méditent 1 à 3 heures par jour. Que ce soit en Inde, en Thaïlande ou en France, ces personnes – amis ou enseignants – ont été pour moi une source d’inspiration. En commençant à méditer, je pensais que graduellement faire des séances de plus en plus longues serait nécessaire pour continuer à ressentir les bienfaits de cette pratique. Pourtant, plusieurs années après le début de ma pratique, mes séances dépassent rarement 20 minutes. Et je continue à ressentir les bienfaits physiques et émotionnels de cette pratique. Et je ne suis pas seul dans cette situation.

Andy Puddicomb est l’auteur d’un ouvrage à succès Mon cours de méditation et il a contribué à communiquer les bienfaits de la méditation de pleine conscience à travers le monde. Selon Andy, il n’est pas nécessaire de rester assis pendant 40 minutes ou plus pour profiter des bienfaits de la méditation.

On peut comparer ça à une partie de tennis. À moins d’envisager une carrière professionnelle, vous n’avez pas besoin de jouer au tennis toute la journée pour vous amuser ou améliorer votre santé. C’est pareil avec la pleine conscience.

Cet anglais d’origine a découvert la méditation à l’âge de 11 ans. Suite à un divorce, sa mère cherche à surmonter sa peine. Elle l’emmène avec sa soeur à un cours de méditation.

Ce premier contact fut une expérience surprenante. Mon corps et mon esprit, toujours en activité, furent tout à coup plongés dans le calme. Je cross que je n’étais encore jamais resté tranquille aussi longtemps que ce jour-là.

Même s’il ne continue pas dans sa pratique, cette première expérience a marqué Andy. Et à partir de là, il va s’intéresser par tout ce qui touche à l’entraînement de l’esprit.

Des années plus tard, et cela après avoir vécu une succession d’évènements difficiles – perte de sa demi-soeur dans un accident de voiture, décès d’une amie d’enfance lors d’une opération du coeur, des amis fauchés sous ses yeux par un automobiliste ivre – il décide de partir faire une retraite dans l’Himalaya.

 Je ne m’étais jamais senti aussi désemparé. Je luttais terriblement avec mes pensées et je n’arrêtais pas de ruminer. Chaque fibre de mon corps était sous tension. C’est à ce moment-là que je me suis demandé s’il était possible d’entraîner mon esprit pour mieux supporter le chagrin.

Il passera 10 ans dans des monastères bouddhistes. Régulièrement de retour en Angleterre, Andy ne peut que constater le stress auquel sont exposé ses amis, et qu’au fond ils recherchent la même chose que lui. En 2010, il crée avec un partenaire, Headspace, pour faire découvrir les effets positifs de la méditation au grand public.

Tout de suite, Andy insiste sur le fait que 10 minutes de méditation par jour suffisent pour en ressentir les bienfaits. Il veut proposer une méthode qui soit facilement applicable dans la vie moderne, et tout le monde a 10 minutes dans sa journée pour explorer la méditation. Il propose donc un programme de 10 jours: 10 minutes de méditation par jour pendant 10 jours.

On lui demande comment 10 minutes de méditation peuvent suffire? En quoi vont-elles affecter le reste de la journée? Ce à quoi Andy répond.

Vous allez vite vous en rendre compte. Vous pouvez retrouver à tout instant et en tout lieu la sensation de pleine conscience obtenue en méditant dix minutes par jour? Cela va beaucoup plus loin que la simple concentration sur notre respiration. Il s’agit de prendre conscience du monde qui nous entoure, de la sensation de nos poids qui se posent sur le sol lorsque nous allons acheter une baguette de pain ou de la caresse du soleil sur notre visage. Vous aurez l’impression d’enfin vivre pleinement!

Le témoignage d’Andy est une belle source de motivation. Avez-vous 10 minutes par jour pour méditer? Probablement! Et ces 10 minutes seront sans aucun doute le meilleur investissement de temps que vous pourrez faire pour améliorer votre bien-être.

Sources et liens utiles: Merci à Elles Beijers pour m’avoir fait connaître Andy Puddicombe et à Happinez magazine. Le site d’Andy: getsomeheadspace.com (en anglais). * Indique un produit affilié (PLM touche une petite commission de la part d’Amazon si vous achetez le produit.)

mon cours de méditationDescriptif du livre: Les idées se bousculent dans votre esprit ? Vous courez toute la journée pour gagner 3 minutes ? Stop ! Si vous avez caressé un jour le rêve de ramener le calme en vous, d’arrêter le temps ne serait-ce que quelques minutes, ce livre est pour vous. Il propose ni plus ni moins une méditation, mais pas la méditation dont tout le monde vous rabat les oreilles en ce moment. Pas de chant lancinant, de positions du lotus et de quête précise. L’auteur démystifie dans ce livre la méditation et la rend accessible à n’importe qui. Il nous apprend à dégager notre esprit pour y voir enfin plus clair, et ce en 10 minutes seulement par jour.