Il nous arrive à tous de traverser des moments de fatigue, de confusion ou d’agitation intérieure. Dans ces instants, le mental s’emballe, les pensées s’entrechoquent et il devient difficile de savoir quoi faire.
Une pratique toute simple permet pourtant de retrouver rapidement du calme et de la clarté : revenir à sa respiration.
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La respiration : un ancrage toujours disponible
La respiration est un lieu stable, toujours accessible. À tout moment de la journée, tu peux prendre quelques instants pour sentir l’air entrer et sortir, observer l’expansion du corps à l’inspiration puis son relâchement à l’expiration.
Quelques respirations conscientes suffisent souvent à apaiser l’agitation et à éclaircir l’esprit.
Pourquoi la confusion est liée à la respiration
Quand nous sommes pris par nos pensées, la respiration devient superficielle, retenue ou rapide. Résultat : nous nous oxygénons moins bien. Cette sous-oxygénation entretient la tension nerveuse et accentue la confusion mentale.
En se posant et en respirant plus pleinement, le corps reçoit l’oxygène dont il a besoin, et l’esprit retrouve de la fraîcheur. C’est comme si l’air renouvelé venait dégager les pensées encombrées.
Un exercice simple à pratiquer partout
Tu n’as pas besoin de techniques compliquées ni de postures sophistiquées. Voici une manière très accessible de pratiquer :
Pose une main sur ton ventre.
Inspire calmement et observe l’expansion.
Expire en relâchant les épaules.
Ferme éventuellement les yeux pour suivre le rythme naturel de la respiration.
Répète cela quelques instants et laisse la détente s’installer.
Remplacer le réflexe mental par le réflexe respiratoire
Face à la tension, notre réflexe habituel est de chercher des solutions dans le mental. Mais réfléchir davantage, c’est souvent aggraver la crispation et limiter encore la respiration.
Le nouveau réflexe à développer est simple : Dès que tu sens de l’agitation ou de la confusion, ramène ton attention à ta respiration.
Peu à peu, ce mécanisme devient naturel. Il évite d’accumuler trop de tensions, rétablit une respiration plus ample et ramène de la clarté.
En résumé
La confusion et le stress s’accompagnent souvent d’une respiration bloquée ou superficielle.
Revenir consciemment à sa respiration permet d’oxygéner le corps et d’apaiser l’esprit.
Ce geste simple, répété régulièrement, rafraîchit les pensées et ramène du calme au quotidien.
Il suffit de quelques respirations pour changer la qualité de ton état intérieur.
Et toi, prends-tu parfois le temps de simplement respirer quand tu sens ton esprit s’agiter ?
Il nous arrive à tous de nous retrouver face à une décision difficile. Faut-il avancer dans ce projet ou attendre encore ? Est-ce la bonne personne, le bon moment, la bonne direction ? Ces dilemmes peuvent être petits, comme des choix du quotidien, ou plus importants, avec des conséquences à long terme.
Dans ces moments de doute, on se sent souvent bloqué. Les pensées se bousculent, certaines nous poussent à agir, d’autres nous freinent. Résultat : confusion, hésitation et sentiment de paralysie.
Alors, comment retrouver de la clarté pour poser une décision sereine ?
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Quand le mental s’emballe : le brouillard de la confusion
Lorsque nous cherchons à tout résoudre uniquement par la pensée, notre mental devient comme une pièce remplie de fumée. Les arguments « pour » et « contre » fusent de partout, se neutralisent, et créent un brouillard qui nous empêche d’avancer.
Plus nous essayons de trouver une solution en ruminant, plus la confusion s’épaissit.
La clé n’est donc pas de penser davantage, mais au contraire d’ouvrir l’attention.
Ouvrir l’attention : revenir au corps et au présent
L’ouverture de l’attention consiste à déplacer notre focalisation, trop souvent enfermée dans la tête, pour la ramener dans le corps et l’élargir à l’environnement.
Cet élargissement dissipe la fumée mentale. Peu à peu, le brouillard se lève, le calme revient et la clarté apparaît.
De la confusion à la clarté
Une fois l’attention ouverte, il devient possible de se poser des questions simples :
Qu’est-ce qui est important maintenant ?
Quelle petite action puis-je poser tout de suite ?
Les réponses qui émergent dans cet état sont rarement des plans complexes à long terme. Ce sont souvent des actions simples, concrètes, réalisables rapidement. Mais elles suffisent à remettre du mouvement, à libérer de l’énergie et à ouvrir une nouvelle perspective.
Décider, ce n’est pas tout prévoir
Nous avons tendance à croire qu’une bonne décision doit tout régler à l’avance. En réalité, ce qui compte, c’est de retrouver du calme et de poser le prochain pas juste.
Chaque petite action apporte de la clarté supplémentaire. Plutôt que de chercher une réponse parfaite dans la confusion mentale, il s’agit de créer de l’espace, de se reconnecter à soi et à l’instant, puis d’avancer étape après étape.
En résumé
Lorsque tu te sens bloqué face à une décision :
Remarque si ton mental s’emballe et crée de la confusion.
Ramène ton attention dans ton corps, ta respiration, ton environnement.
Ouvre ton attention pour laisser le brouillard se dissiper.
Pose-toi une question simple et identifie une petite action concrète.
La méditation est un formidable outil pour développer cette capacité. Elle entraîne l’esprit à reconnaître quand il est perdu dans les pensées et à revenir dans le présent.
Ainsi, chaque fois que tu t’exerces, tu renforces ta confiance dans ta capacité à clarifier tes choix et à agir plus sereinement.
Et toi, comment prends-tu tes décisions quand tu doutes ?
C’est une question que beaucoup se posent lorsqu’ils découvrent la méditation ou qu’ils cherchent une façon de mieux gérer leur stress : combien de temps faut-il pour ressentir du mieux-être, plus de paix intérieure ?
La réponse peut surprendre : c’est instantané. Dès qu’on revient dans le moment présent, dès qu’on se reconnecte à son corps et à ses sens, une détente apparaît presque immédiatement.
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Un mieux-être accessible tout de suite
Il suffit de quelques secondes pour ressentir ce changement. Lorsque tu redresses ton corps, que tu inspires un peu plus profondément, que tu relâches les épaules à l’expiration, et que tu portes ton attention sur ce qui t’entoure — les sons, les couleurs, la lumière — tu peux ressentir un apaisement immédiat.
Cet instant de présence est déjà un pas vers plus de calme et de clarté.
Mais un effet qui ne dure pas
Cependant, ce mieux-être ne reste pas longtemps. Très vite, le mental reprend le dessus : les pensées, les inquiétudes et les tensions reviennent.
Cela ne signifie pas que la pratique est inefficace. Au contraire : chaque fois que tu reviens dans le moment présent, tu traces un chemin intérieur. Et plus tu le parcours, plus il devient facile d’y retourner.
La force de la répétition
Avec le temps et la pratique, tu constateras que :
tu reviens plus spontanément au présent,
les moments de calme s’allongent,
tu te sens plus souvent clair dans ta tête et détendu dans ton corps.
Il y a même des instants où la présence devient stable : tu savoures pleinement l’expérience de l’instant, sans chercher à être ailleurs.
Ce qu’il faut retenir
Alors, combien de temps faut-il pour se sentir mieux ? C’est immédiat. Chaque retour au présent apporte un soulagement. Mais c’est aussi un chemin. Plus tu répètes ce retour, plus tu stabilises un état de présence, de détente et de confiance.
Petit à petit, tu sors du cercle du stress et de l’inquiétude, pour accéder plus souvent à un espace de clarté, d’ouverture et de paix intérieure.
Et toi, as-tu déjà expérimenté ce retour instantané au calme, même bref ?
Le stress fait partie intégrante de nos vies modernes. Qu’il soit lié au travail, aux relations ou simplement à la charge mentale du quotidien, il a un impact direct sur notre bien-être. Mais bonne nouvelle : il existe des pratiques simples et accessibles à tous pour apprendre à mieux le gérer.
Je vais explorer trois voies complémentaires : la méditation, le retour au moment présent, et l’attitude de bienveillance et de compassion.
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Revenir dans le présent : la clé pour apaiser le mental
Une grande partie de notre stress est liée à la suractivité du mental. Nous pensons sans cesse, anticipons, ruminons, et nous déconnectons de ce qui est réellement là, ici et maintenant.
Chaque fois que nous revenons dans notre corps, que nous portons notre attention à la respiration, à notre posture ou simplement à notre environnement, nous donnons de l’espace à nos tensions et nous permettons au stress de se dissiper.
C’est mécanique :
Plus je me perds dans mes pensées, plus je nourris l’anxiété.
Plus je reviens dans mon corps, plus je relâche les crispations et je retrouve du calme.
La méditation est l’outil idéal pour entraîner cette capacité à revenir dans le présent. Elle ne demande aucune croyance, aucun dogme : c’est une pratique basée uniquement sur l’expérience directe.
Les bienfaits concrets de la méditation
Quand on pratique régulièrement, on observe rapidement :
une respiration qui s’ouvre et se détend,
une diminution des tensions physiques,
un apaisement des émotions,
un sentiment général de mieux-être.
Et au-delà de la détente, revenir dans le présent nous rend aussi plus lucides et plus adaptés aux situations. Un exemple simple : si je marche dans la nature perdu dans mes pensées, je risque de trébucher. Mais si je suis pleinement présent, j’évite l’obstacle et je profite du paysage.
Dans la vie quotidienne, c’est la même chose : être là, attentif, connecté, améliore nos relations, notre communication et notre capacité à répondre de façon juste aux événements.
La bienveillance et la compassion : une voie rapide vers la sérénité
En plus de la méditation, la bienveillance et la compassion sont des pratiques puissantes pour apaiser le stress.
Il n’est pas nécessaire d’avoir des années d’expérience pour en ressentir les effets. Il suffit de prendre un instant, de penser à une personne que l’on connaît ou que l’on aime, et de lui souhaiter intérieurement qu’elle puisse accéder à la paix et au calme.
Ce geste simple ouvre le cœur et renforce en nous-mêmes un état de présence, d’ouverture et de confiance. Dans les traditions bouddhistes, cette pratique est appelée méditation metta, ou méditation de l’amour bienveillant.
En résumé
Gérer le stress ne consiste pas à éliminer toutes les difficultés de notre vie. C’est plutôt apprendre à changer notre rapport à elles, en cultivant la présence et l’ouverture.
Trois pistes simples à explorer :
Revenir dans le présent à travers le corps, la respiration et les sens.
Pratiquer la méditation pour apaiser l’esprit et relâcher les tensions.
Développer la bienveillance et la compassion, qui nourrissent la sérénité et stabilisent notre présence.
Ces pratiques, accessibles à chacun, offrent une manière profonde mais concrète de retrouver du calme et de la clarté au quotidien.ment et d’avancer plus aligné avec ce que l’on ressent profondément.
Le stress fait partie de notre quotidien. Parfois, il s’installe discrètement sous forme de tensions physiques, de pensées incessantes ou d’émotions difficiles à gérer. Une pratique simple mais efficace peut nous aider à le réduire : s’exprimer en conscience.
Je te propose de découvrir ce que signifie réellement s’exprimer en conscience, comment pratiquer, et quels bienfaits cela peut t’apporter dans ta vie de tous les jours.
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Pourquoi l’expression consciente diminue le stress
Lorsque nous sommes stressés, une grande partie de notre énergie est retenue à l’intérieur. Les pensées tournent en boucle, le corps se crispe, et il devient difficile de retrouver de la clarté.
Le fait de s’exprimer en étant présent permet de relâcher cette tension accumulée. On se sent plus léger, on respire mieux et, progressivement, on retrouve un état de calme et de confiance.
Mais attention : il ne s’agit pas simplement de parler ou d’écrire. Il s’agit de s’exprimer à partir d’un état de présence, avec nos sens éveillés et notre attention pleinement dans le moment.
Qu’est-ce que s’exprimer en conscience ?
S’exprimer en conscience, c’est maintenir une qualité de présence pendant que l’on communique, écrit ou agit.
Concrètement, cela signifie :
garder le regard vivant, réellement voir ce qui est devant soi ;
rester connecté à son corps, à sa posture, à sa respiration ;
percevoir les sons, les formes, les couleurs de l’environnement.
Lorsque nous sommes perdus dans nos pensées, notre regard se voile, notre corps se contracte, et nous ne percevons plus pleinement ce qui nous entoure. L’expression consciente, au contraire, consiste à parler, écrire ou agir à partir de cette connexion au présent.
Comment pratiquer ?
La première étape est de revenir dans l’instant présent à travers les sens. Tu peux, par exemple :
poser une main sur ton ventre et sentir ta respiration ;
relâcher les épaules et redresser légèrement le dos ;
observer autour de toi les couleurs, les ombres, les reflets ;
écouter attentivement les sons présents.
Ces petites portes d’entrée te ramènent immédiatement ici et maintenant.
Une fois cette présence retrouvée, exprime-toi :
par la parole (partager ce que tu ressens, dire ce que tu as besoin de dire),
par l’écriture (noter tes pensées ou émotions),
par l’action (agir sans automatisme, avec attention).
Ce n’est pas tant ce que tu exprimes qui compte, mais d’où tu l’exprimes : d’un ancrage solide dans le présent.
Les bienfaits de l’expression consciente
Libération des tensions En exprimant depuis la présence, les tensions physiques et émotionnelles se dissipent peu à peu. Le stress s’allège naturellement.
Calme mental Moins de confusion, plus de silence intérieur. Il arrive même que, après avoir exprimé ce qui devait l’être, le mental se pose et laisse place à un vrai repos.
Clarté intérieure La présence ouvre un espace de réflexion plus claire. Dans cet état, il est plus facile de se poser des questions essentielles :
De quoi ai-je vraiment besoin maintenant ?
Qu’est-ce qui est important pour moi ?
Quelle est la prochaine petite action juste ?
Les réponses qui émergent sont souvent simples, concrètes, et suivies naturellement d’actions qui réduisent encore davantage le stress.
Une pratique qui s’approfondit avec la méditation
La méditation est une formidable alliée pour développer cette capacité. Elle entraîne l’esprit à revenir, encore et encore, dans le moment présent. Plus tu pratiques, plus il devient naturel d’exprimer à partir de cette présence.
En résumé
Pour réduire le stress, une des techniques les plus efficaces est l’expression consciente. Elle consiste à :
revenir dans le présent grâce aux sens (respiration, corps, regard, écoute) ;
s’exprimer à partir de cet état de présence (par la parole, l’écriture, l’action) ;
relâcher ainsi les tensions accumulées, retrouver du calme et plus de clarté intérieure.
Le stress provient souvent de ce que l’on retient en soi. L’expression consciente permet de libérer ces blocages, de respirer plus librement et d’avancer plus aligné avec ce que l’on ressent profondément.
Ce n’est pas que vous n’avez pas le temps – on a tous beaucoup plus de temps libre qu’on le croit -, c’est plus un ressenti d’oppression, de contraintes. C’est comme une agitation intérieure qui vous empêche de vous concentrer sur un acte à la fois.
Et lorsque vous essayez d’agir sur ce qui est important, de vraiment vous impliquer dans votre tache, vous vous perdez rapidement dans un brouillard de pensées, dans une torpeur du mental.
Vous allez alors procrastiner, préférant vous distraire… tout, sauf ressentir cette sensation désagréable de devoir faire, mais sans pouvoir y arriver.
Pourquoi sommes-nous parfois si démunis face à ce phénomène.
Il y a des projets sur lesquels on aimerait travailler, il y a des activités, qui l’on sait seront bénéfiques pour notre santé physique et émotionnel, il y a des dossiers administratifs qui ont besoin d’être clôturés, il y a cet ami que l’on veut appeler depuis des mois …
Comment arrêter de procrastiner ?
Pourquoi n’arrive-t-on pas à s’y mettre, à avancer, pourquoi notre mental semble autant y résister ?
Pour tout vous dire, je ne sais pas, du moins, il y a de nombreuses réponses possibles à cette dynamique.
Ce que je sais par contre, c’est que lorsque je me retrouve dans la situation de me sentir bloqué, de tourner en rond mentalement sans agir sur ce qui est important, voilà ce qui m’aide :
Créer un tampon entre l’envie de me distraire et l’acte de me distraire
Dans ma journée de travail, il m’arrive d’avoir des moments de flottement où j’ai du mal à me concentrer. Je ressens alors l’envie de me distraire : regarder une vidéo sur YouTube ou jouer aux échecs. Je me dis que j’ai besoin d’un break. Je peux alors passer 20 minutes à jouer ou à regarder une vidéo.
Ce n’est pas en soi un problème sauf lorsque je n’ai que 3 heures pour travailler sur un projet. À force de grignoter 20 min, ça et là, cela m’enlève du temps non négligeable.
Ce qui m’aide à limiter ce glissement dans les distractions, c’est : lorsque je ressens le besoin d’un break, au lieu de commencer à jouer, je fais 20 à 30 respirations en conscience. J’observe simplement le ressenti de la respiration pendant 2 à 3 minutes.
Bien souvent, cela suffit à faire passer ce besoin de se distraire, et je peux reprendre mon activité.
Revoir à la baisse mes projets
Ce qui m’aide également à lutter contre la sensation d’être dépassé, c’est de revoir à la baisse ce que je souhaite accomplir.
Et cela peut s’appliquer au niveau personnel comme professionnel.
Je me pose la question : qu’est ce que je peux faire de plus simple, mais qui néanmoins me fera avancer dans la bonne direction ?
Je me demande, qu’est ce que je suis déjà capable de faire maintenant ?
L’action que je vais choisir ne va pas nécessiter de chambouler mon planning, ne va pas m’obliger à trop sortir de ma zone de confort, ou à devoir fortement me concentrer.
C’est une action qui est moins ambitieuse, mais qui va tout de même m’aider à avancer.
Mieux vaut faire petit que ne rien faire et culpabiliser.
Savourer les petites victoires
Une fois l’action terminée, je pense que c’est bien de prendre conscience de ce qui a été accompli et d’apprécier cela.
On pourra alors aussi ressentir une diminution de cette sensation d’être dépassé. Et avec cela, la sensation d’être pleinement là, sans attentes et sans inquiétudes.
Je vous invite à tester par vous même un ou plusieurs de ces 3 moyens de moins subir la sensation d’oppression et se libérer de la tendance à procrastiner.
Créer des moments de présence (tampons) avant de céder aux distractions.
Vaccin contre le stress … bonne ou mauvaise idée ?
Je me suis fait plaisir dans cette nouvelle vidéo ! C’est un format différent de ce que je vous propose habituellement, et j’espère que cela va vous plaire.
Peut-on se libérer des pensées parasites ? Ces pensées qui reviennent sans cesse et qui nous font chavirer dans un état d’inquiétude et de mal-être.
Vous savez, ces images et paroles du mental qui surgissent au pire moment – le soir juste avant de s’endormir, le matin lorsque l’on ouvre les yeux -, pour venir picorer notre être de l’intérieur.
Le genre de pensées que l’on peut tenir à distance un certain temps – à l’aide d’une séance de relaxation, d’un appel avec une amie ou d’une bonne série télé -, mais qui finissent par toujours revenir avec force et vengeance.
Oui, ces pensées. Peut-on s’en libérer ?
C’est ce que j’aimerais explorer avec vous dans cet épisode.
Je vous comprends. Vous êtes épuisé de réfléchir encore et encore à (cochez la bonne case), () votre relation de couple, () vos relations au travail, () votre situation financière, () vos problèmes familiaux, () vos douleurs et maladies, () votre solitude, () un proche qui souffre, …
Ces pensées vous plongent dans un état de stress et de confusion. Elles vous épuisent et ruinent votre moral. Vous allez alors essayer de les éviter en vous distrayant (télé, smartphone, ménage …) ou en vous faisant un shot d’hormones (dopamine, adrénaline, et endorphine à l’aide du sport, alcool, ou médicament) pour masquer l’agitation intérieure.
Le problème avec l’évitement des pensées anxiogènes est qu’elles vont continuer, en arrière-plan, à saper votre niveau d’énergie.
UN ORDINATEUR QUI FAIT DES SIENNES
Il y a 4 ans, j’ai travaillé en tant que chiropraticien pendant un an à Bangkok. Mes journées et semaines étaient bien remplies. Je n’avais qu’une heure le matin et une heure le soir pour continuer à animer le podcast Pratiquer la Méditation. Pendant ce temps, je devais écrire le sujet, enregistrer l’audio, faire le montage, publier…
Autant dire que je devais travailler efficacement pour pouvoir publier régulièrement. Et au tout début de cette période, mon ordinateur a commencé à faire des siennes. Il surchauffait (la chaleur de la Thaïlande n’aidant pas) et tournait au ralenti me freinant dans mon élan.
Dans un café à Bangkok (2017), tôt le matin, avant de commencer au cabinet.
N’ayant pas le temps de trouver la cause du problème, j’augmentais la climatisation et j’essayais d’avancer au mieux sur mes épisodes.
La surchauffe de l’ordinateur persistait et ralentissait de plus en plus la machine. N’ayant plus le choix, j’ai pris un dimanche après-midi pour essayer de trouver la cause du problème.
Après une mâtinée entière à lire les forums et à tester différentes hypothèses, j’ai trouvé la source du problème : un logiciel défectueux qui fonctionnait dans l’ombre sollicitant fortement le processeur de l’ordinateur. Cela faisait surchauffer l’ordi qui, par mesure de protection, ralentissait alors toutes ses fonctions.
Nos pensées parasites sont similaires à ce logiciel énergivore. Elles tournent en arrière-plan et elles usent notre énergie.
Les ignorer ne fonctionne pas.
Tout comme pour mon ordinateur, il va falloir adresser le problème au lieu de l’éviter ou de le masquer.
EXPOSER LES PENSÉES PARASITES AU MOMENT PRÉSENT
Pour commencer à se libérer des pensées parasites et retrouver ainsi de la disponibilité mentale et émotionnelle – oh si importante pour les prises de décision, pour l’expression de sa créativité et pour la connexion à autrui -, il va falloir exposer ces pensées au moment présent.
Et pour cela, on va se concentrer sur la nature la plus réelle (perçue à travers l’expérience) de ces pensées : les ressentis et sensations du corps.
On associe souvent les pensées à des abstractions, à des formes intangibles qui flotteraient dans le cerveau. Mais si l’on y regarde de plus près, on peut voir que les pensées sont très similaires au sens du corps : on revoit des scènes, on entend un langage, on revit des sensations.
Exposer les pensées parasites au moment présent, c’est se connecter à leur essence : émotions et sensations corporelles.
Faisons cela maintenant.
EXERCICE : PENSÉES PARASITES > RESSENTIS DU CORPS
Ramenez à vous ces pensées, ces scénarios qui habituellement vous stressent. Laissez, quelques instants, libre court à votre mental.
Maintenant, assis le corps droit, quelles émotions ces pensées amènent-elles ?
Colère, frustration, inquiétude, tristesse … ?
Où et comment ressentez-vous ces émotions dans votre corps ?
Une sensation d’oppression dans la poitrine ? Un noeud au niveau du plexus ? Une contraction de la nuque ? Une bouffée de chaleur … ?
Restez si possible quelques instants avec ces sensations. Si des images et des paroles reviennent à votre esprit, regardez-les et entendez-les avec présence.
Et puis reconnectez-vous avec l’expression la plus fondamentale de ces pensées : les sensations et ressentis du corps.
Exposer ainsi nos pensées parasites au moment présent va graduellement inverser leurs effets négatifs. Au lieu de nous déconnecter de l’expérience de l’instant (en crispant notre attention sur ce qui nous fait peur), ces pensées vont devenir une passerelle vers le moment présent.
Plus l’on va revenir dans le moment présent et plus l’on aura la possibilité de se détendre, de se ressourcer, et de retrouver notre vitalité.
Si auparavant pensées négatives > émotions inconfortables > plus de pensées négatives > plus d’émotions d’inconfortables.
Maintenant
pensées négatives > émotions inconfortables > ressentis du corps > retour dans le présent > possibilité de détente.
POUR RÉSUMÉ
Pour se libérer des pensées parasites, il ne s’agit pas de les fuir, ni de les résoudre avec plus de pensées, mais plutôt de passer à travers.
Passer à travers, c’est les vivre pleinement dans le moment présent en se reconnectant à leur nature fondamentale : les sensations et ressentis du corps.
C’est au début inconfortable, car l’on va ressentir pleinement les émotions et les tensions du corps, mais si l’on reste avec, on va, petit à petit, accéder à un état de détente.
Exposer les pensées négatives au moment présent est l’un des piliers de la méditation introspective. En séance individuelle, je peux voir que cela aide le/la participant-e à passer un palier important dans sa capacité à retrouver un état de confiance et de paix.
Ne plus être à la merci de ses pensées anxiogènes, c’est profondément libérateur. Cela permet d’accéder à nouveau à toute notre vitalité.
Si aujourd’hui, vous vivez une situation chronique créant des pensées parasites, sachez qu’il est possible de vous sentir beaucoup mieux.
Comme on vient de le voir, pour cela l’on doit exposer nos pensées/croyance au moment présent en se reconnectant à la nature de ces pensées : les ressentis et sensations du corps.
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