Dimanche dernier, je suis allé faire une marche dans le massif près de chez moi. Le départ était frais, puis la douceur du soleil m’a accompagné le reste de la ballade.
Un rythme tranquille (ce qui me change de mes sorties trails… course à pied) m’a permis d’apprécier, par moment, la richesse naturelle tout autour de moi.
Je dis « par moment », car malgré la beauté du paysage défilant au rythme de mes pas, je constatais que je me perdais encore et encore dans mes pensées.
Ce n’étaient pas des sujets importants ou du stress, mais simplement une succession de sauts de l’attention ; l’attention passant d’un souvenir à un autre, parfois faisant de grands bons allant d’un évènement récent à une situation vécue il y a plus de 20 ans.
Puis, quelque chose attire mon attention comme ce chien avec une bonne tête qui court loin devant un couple, et me ramène sur le chemin.
Pourquoi est-ce que je ne reste pas attentif à mes sens ? Pourquoi je ne profite pas pleinement de cette rando ?
Car mes pensées peuvent attendre. Pas besoin de repenser au film vu la veille ou à la discussion que j’ai eue quelques jours auparavant lors d’un déjeuner chez des amis, tout cela peut apprendre.
J’ai la chance d’être dans un beau coin de nature, autant en profiter.
En continuant à marcher, je me répétais « clarté » comme on répète un mantra. « Clarté » évoque pour moi un regard clair débarrassé de la brume de souvenirs et de pensées décousues.
L’environnement prenait vie avec chaque moment de présence. Être pleinement là, attentif aux couleurs, aux formes, aux ombres, à la lumière, au mouvement, au son des pas, au corps qui marche, qui respire fait un si grand bien.
Chaque instant de présence permet au mental de se décrisper, de s’ouvrir à l’expérience dans toute sa richesse.
Malgré mon mantra, malgré le mot « clarté », il m’arrivait encore de glisser dans les pensées, d’abord doucement puis franchement, oubliant l’intention d’être pleinement là.
Mais c’est OK de se perdre dans les pensées tant que l’on a régulièrement des retours dans le moment présent. Chaque retour est une forme de petite victoire, un moment de relâchement, de calme, de confiance.
Une ballade dans la nature, une discussion, un travail manuel, une pratique sportive, une séance de méditation sont autant d’opportunités de réapprendre à ouvrir les yeux et le coeur.
Parfois le mental est agité. On ferme les yeux et les pensées sont comme des boules de flipper libérées dans le cerveau.
Le calme que l’on espérait trouver en reposant les yeux n’est simplement pas au rendez-vous.
On ouvre alors les yeux et l’on repart dans le mouvement du quotidien.
Essayez encore une fois.
Dans cette méditation calmer le mental, je vous inviterai à fermer les yeux, à prendre pleinement conscience de l’agitation du mental, et puis à aller trouver une sensation dans le corps qui soit suffisamment clair pour y amarrer votre attention.
En envoyant mes voeux de bonne année aux copains et à la famille, la dernière phrase que j’ai notée : « let’s make it a good year ! » ou « Faisons en une bonne année ! »
C’est une invitation qui peut paraître incongrue surtout après deux années de crise sanitaire. Peut-on vraiment agir sur l’année à venir ?
Il y a tellement de facteurs qui sont hors de notre contrôle, tellement d’évènements qui peuvent survenir et faire chavirer nos projets, même les plus modestes.
Malgré notre impuissance face aux aléas du monde, je ressens que c’est important d’avoir l’intention d’en faire une bonne année et de partager cet espoir autour de soi.
Nous sommes tous sur le même bateau et aspirons tous à plus de joie et moins de souffrance. On a tendance à oublier cela. On se méfie des autres. Ces autres qui ont le pouvoir d’affecter notre vie et celle de nos proches. Ces autres qu’il est presque impossible de changer.
Que faire alors ?
Et bien, on commence par se transformer soi-même. N’oubliez pas que vous êtes vous aussi un « autre » pour bien des personnes.
On se transforme dans le but de développer une plus grande attention à ce que l’on vit dans le moment présent.
Pourquoi ?
Car c’est dans cet espace que l’on peut guérir, que l’on peut retrouver confiance en soi et en la vie, que l’on peut renouer avec nos capacités d’empathie et de compassion.
C’est aussi l’unique projet qui soit indépendant des circonstances de la vie, sur lequel on peut agir même lorsque la route devient mouvementée.
Développer plus de présence, plus de compassion, est le meilleur moyen de se rapprocher les uns des autres. Face aux challenges qui nous attendent, seule une plus grande union nous permettra d’y faire face.
Cela peut paraître utopique. Mais avons-nous vraiment le choix ?
Il est essentiel de se reconnecter à nos valeurs profondes, de s’ouvrir à l’amour, de développer de la sagesse, et de revoir et protéger la beauté du monde naturelle.
Cela ne garantira pas une année 2022 sans difficulté, mais cela nous rapprochera, sans aucun doute, d’une vie plus heureuse et riche en sens.
Je vous souhaite à vous et à vos proches une bonne et belle nouvelle année !
Je vous donne rendez-vous tous les lundis soir pour un nouvel épisode. Vous retrouverez ici la première séance de cette nouvelle année.
Je vous propose aujourd’hui une nouvelle séance guidée : la méditation de la montagne.
La séance dure 14 minutes et se pratique en position debout.
C’est un bon exercice pour habiter pleinement son corps.
On va prendre conscience des appuis au niveau des pieds, du léger mouvement de balancier du corps, et puis de la respiration qui va petit à petit nous stabiliser dans une posture droite et solide.
La méditation de la montagne permet de s’ancrer en soi et dans le sol. Elle nous reconnecte à notre dimension solide et forte.
SI vous n’avez pas encore médité debout, cela sera une bonne introduction.
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