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Interview Podcast Préparer le Mental

Comment Prendre Une Décision – Entretien avec Marc Vachon

Comment prendre la « bonne » décision, surtout lorsque notre choix risque d’affecter en profondeur notre quotidien?

Pendant près d’une heure, je m’entretiens avec Marc Vachon, psychologue et auteur, sur le sujet de la prise de décision, sujet si important à notre bien-être et à notre évolution personnelle.

  • Comment faire un choix lorsqu’il y a un conflit de valeurs? Par exemple, comment quitter un travail qui ne nous satisfait pas, mais qui nous permet d’avoir une stabilité financière?
  • Comment ne pas attendre que ça aille trop mal pour se décider à agir?
  • Pourquoi il est essentiel d’identifier nos valeurs et de voir si elles soutiennent ou au contraire sont en conflit avec nos objectifs?
  • Comment intégrer les autres dans nos prises de décision?

Voilà quelques points parmi d’autres que l’on aborde dans ce riche entretien.

Je vous laisse découvrir cet entretien. Après je vous invite à participer: Quels sont les 2 points qui ont le plus retenu votre attention? Merci de votre feedback!

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« Prendre une Décision » Vidéo


Note: Mon image s’immobilise au bout d’un moment mais l’audio continue à marcher.  Prendre une décision sur YouTube

Bio

marc_vachon_twitterMarc Vachon, titulaire d’une maitrise en psychologie, a enseigné cette discipline pendant plus de 20 ans. Il anime régulièrement des conférences sur le développement personnel en France et au Québec. Avec sa femme, Marie Bérubé, Marc a créé le blog oserchanger.com en 2001, et il a coécrit le livre Oser changer- Mettre le cap sur ses rêves.

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Hygiène de vie Podcast

Bien Dormir N’est Plus un Luxe!

Dans ce nouveau podcast vous allez découvrir

  • Pourquoi on admire les gens qui dorment peu et font beaucoup
  • Ce qui se passe dans votre cerveau lorsque vous dormez (il ne se mets pas en pause comme on l’a longtemps cru)
  • L’effet d’un bon sommeil sur la santé physique et morale
  • Les risques de ne pas dormir suffisamment
  • L’importance de dormir 7 à 8 heures pour pouvoir innover et créer
  • Le témoignage de Maria Popova, auteure
  • Comment compenser le manque de sommeil

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Articles et infos mentionnés dans ce podcast

Le podcast Pratiquer la Méditation sur iTunes

Pierre Rabhi : « Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence »

Rubrique Reprendre Confiance en Soi.

Le blog de Maria Popova: BrainPickings (anglais)

Le blog de Tim Ferris: The Four Hour Work Week (anglais)

Article Comment trouver le sommeil grâce à la méditation

Podcast avec Lionel: Comment lutter contre la fatigue

Version Texte du Podcast

Pas besoin de recherche scientifique pour savoir qu’un bon sommeil est essentiel pour la santé physique et morale. Il suffit de passer une mauvaise nuit pour se rendre compte dès le lendemain de l’importance du sommeil. Pourtant, nous sommes encore trop nombreux à repousser l’heure de dormir préférant socialiser, regarder la télé ou pianoter sur smartphones et tablettes. Or ce que la science découvre aujourd’hui c’est que bien dormir n’est pas un luxe, mais un ingrédient essentiel pour la bonne santé, pour les capacités de concentration (important dans la méditation) et de créativité. Découvrons ensemble pourquoi votre bien-être dépend directement des 7 à 8 heures de sommeil que vous devriez avoir chaque nuit.

Nous vivons, comme l’écrit Pierre Rabhi dans un monde qui a « choisi la frénésie comme mode d’existence. » Tout va vite, et les actes à faire semblent s’accumuler et finissent par saturer notre quotidien. Le soir venu, on essaie de se détendre, de profiter de ses proches, et cela souvent au détriment du sommeil. Bien dormir est perçu comme un luxe, et on attend le week-end pour rattraper si possible le sommeil perdu. Dormir peu et faire beaucoup est devenue quelque chose de normal et je dirais même que cela est parfois perçu comme une qualité.

Il est intéressant de noter que les personnes qui dorment peu et qui font beaucoup de choses sont souvent admirées pour leur solidité.

Lorsque j’étais étudiant en chiropratique aux États-Unis, nous avions des journées bien chargées entre les cours tôt le matin et le travail en clinique le soir jusqu’à 19-20h. J’avais dans ma classe une amie qui en plus travaillait le soir dans un restaurant et se lever les matins à 6h00 pour aller courir. Elle ne renonçait pas pour autant aux sorties étudiantes, et souvent ne dormais que 4 à 5 heures par nuit. J’étais admiratif par sa capacité à fonctionner malgré si peu de sommeil et je me sentais être une « petite nature », car je ne voulais pas renoncer à mes 8 heures de sommeil par nuit.

Être productif et profiter pleinement de la vie sont tellement devenues des valeurs phares dans nos sociétés occidentales que l’on est prêt à renoncer aux heures de sommeil pour ne rien manquer! Vous avez certainement déjà entendu cette réplique dans un film où le personnage, cool et dur à la fois, annonce « j’aurais tout le temps de dormir lorsque je serais mort. »

Si longtemps on a cru que se priver de sommeil résultait seulement en de la fatigue la journée, la science nous apprend aujourd’hui que les conséquences au manque de sommeil sont bien plus lourdes.

Le cerveau ne se met pas en pause lorsqu’on dort

Le sommeil est souvent perçu comme une mise en repos du cerveau. Tout comme on met un ordinateur en vieille, on pensait que les fonctions du cerveau ralentissaient pour faire une pause.

Or, ce que l’on sait désormais, c’est qu’une fois les yeux fermés et endormi, le cerveau ne se met pas au ralenti, mais plutôt enclenche un processus complètement différent. Des millions de neurones commencent à pulser d’une manière synchronisée ce qui apaise le cerveau. Pendant ce temps, les informations qui ont submergé le cerveau durant la journée, et qui sont trop nombreuses pour êtres toutes intégrées en temps réel, sont organisées et structurées durant la nuit. À cela s’ajoute un nettoyage intense des détritus toxiques qui sont le résultat du métabolisme du cerveau durant la journée. En effet, lorsque le cerveau fonctionne durant la journée, il consomme beaucoup d’énergie, et les résidus de ce fonctionnement sont des radicaux libres qui doivent être évacués pour permettre aux neurones de continuer à fonctionner dans un environnement sain.

Sans entrer plus en détail dans ce qui se passe dans notre cerveau lorsque l’on dort, les scientifiques s’accordent à dire que la nature a fait du sommeil le panaché pour le bine-être du cerveau. Aucun médicament ne peut s’approcher de la capacité qu’a le sommeil à restaurer et rajeunir le cerveau.

Dormir 7 à 8 heures de sommeil par nuit améliore la concentration, l’organisation et la mémoire, et permet au système qui régule la quantité de graisse dans le corps de bien fonctionner. Bien dormir diminue les risques de développer du diabète, la dépression, certains cancers et la maladie d’Alzheimer.

À l’opposé le manque de sommeil nous rend plus fragiles physiquement et émotionnellement, et surtout cela nous prive de notre capacité à fonctionner pleinement et à créer. C’est pour ça que j’ai voulu parler des bienfaits du sommeil. Car prévenir la maladie d’Alzheimer n’est pas pour moi une motivation palpable pour faire l’effort de mieux dormir aujourd’hui, mais savoir que le manque de sommeil va m’empêcher de partager ce que j’ai de mieux à offrir, c’est quelque chose qui me parle.

S’exprimer et créer sont indissociable d’une bonne confiance en soi (j’en parle plus en détail dans la série confiance en soi). Pour se sentir bien et pour s’épanouir, être capable d’innovation et de création, c’est quelque chose d’indispensable. Et bien dormir est l’ingrédient nécessaire à cette création.

Un bon exemple de cela est Maria Popova. Cette amoureuse des livres, originaire de Bulgarie, a créé aux États-Unis l’un des plus influents blogs sur la littérature. Elle lit 5 à 7 livres par semaines, et elle est une auteure prolifique avec des dizaines d’articles écrits chaque mois. Son blog Brainpickings (que je trouve excellent et que je vous recommande) est suivi par près de 6 millions de lecteurs chaque mois. Lors d’un entretien pour une émission de podcast avec Tim Ferris, elle explique l’importance du sommeil pour sa capacité de travail.

Tim Ferris lui demande « à quelle heure te réveilles-tu habituellement? »

Exactement 8 heures après que je me sois couchée. Cela varie. Je suis une grande adepte d’un bon sommeil. Lorsque je réfléchis pour écrire, j’essaie de faire des associations entre des idées et des concepts qui sont en apparence non reliés. Pour que cela puisse marcher, ces associations doivent s’enclencher dans le cerveau, et lorsque je suis en manque de sommeil je sens que je n’ai pas le plein accès à mon cerveau. Je ne suis pas du tout seule dans ce cas, des recherches scientifiques montrent que le cerveau est bridé lorsque l’on manque de sommeil. Et dormir la moitié des heures dont on a besoin de dormir, c’est comme être ivre. Notre culture donne un « badge d’honneur » à ceux qui arrivent à dormir peu et à s’en tirer. On parle d’éthique de travail, d’être solide, mais je pense que c’est un échec du respect de soi. Dans ma vie, je suis donc très disciplinée par rapport à mon sommeil, au moins aussi discipliné que pour mon travail. Car la qualité de mon travail dépend totalement de la qualité de mon sommeil.

Bien dormir est donc essentiel pour bien vivre. Aussi important qu’une bonne alimentation, que l’exercice physique et que la méditation, un bon sommeil contribue à notre bien-être.

Comment faire si vous avez du mal à dormir ou si votre emploi du temps est tel que vous ne pouvez pas dormir 7 heures ou plus par nuit?

Avant de répondre à cette question, il est utile de noter que la majorité des personnes qui ne dorment pas assez le font par choix et non pas par ce qu’elles y sont contraintes. Le Dr Peter Liu, professeur de médecine au centre médical de l’université de Californie, Los Angeles, note que le manque de sommeil est avant tout dû à notre mode de vie. Il note:

Les problèmes de sommeil ne sont pas toujours dus à des problèmes familiaux ou à des difficultés de travail ou financières. La façon dont on vit aujourd’hui – vérifier nos téléphones chaque quelques minutes, saturer nos journées ou celles de nos enfants d’activités, ne pas prendre le temps de relaxer sans un écran près du visage – contribue à un flux régulier d’hormones de stress comme le cortisol, et toute cette lumière artificielle et tout ce temps passé devant les écrans dérègle notre horloge interne. Nos corps ne savent simplement plus comment naturellement glisser dans le sommeil.

Vraies difficultés à bien dormir

Si vous souffrez d’insomnie, passagère ou chronique, la méditation peut être une aide précieuse. Dans une étude rétrospective appelée « Les effets de la pleine conscience sur les troubles du sommeil » les chercheurs ont noté que sur 7 études cliniques portant sur l’effet de la méditation sur le sommeil, 3 études ont révélé une légère amélioration du sommeil chez les personnes qui méditent comparé aux groupes contrôles. Les 4 autres études ont observé une amélioration considérable dans la qualité et la durée du sommeil chez les personnes qui ont suivi le programme de méditation. Cela serait attribué au fait que les pratiquants avaient grâce à la méditation moins de pensées anxiogènes durant la nuit.

Emploi du temps surchargé?

Si maintenant votre emploi du temps – combinaison de travail, enfants, et tâche diverses – vous empêche de suffisamment dormir la nuit, de courtes siestes durant la journée peuvent compenser en partie le manque de sommeil. Je vous recommande d’écouter l’entretien que j’ai fait avec Lionel sur comment lutter contre la fatigue. 

Il est aussi possible de rattraper en partie le manque de sommeil durant le week-end. Une étude a montré que les personnes qui ne dorment pas suffisamment en semaine, mais dorment bien plus le week-end (au moins 10 heures par nuit) compensent partiellement les effets néfastes du manque de sommeil.

En conclusion

Si aujourd’hui vous ne dormez pas assez, que ce soit par choix ou malgré vous, j’espère que ce podcast vous donnera envie de faire le nécessaire pour mieux dormir. La combinaison des demandes de la société et de nos habitudes nous pousse souvent à faire des choix qui nous brident et nous font souffrir sans même en avoir conscience. Il est fondamental de réapprendre à s’écouter que ce soit pour les besoins de dormir, de manger, de bouger, de s’exprimer. Sinon, on risque de vivre une vie en mode automatique et de passer à côté du vrai bonheur de vivre en accord avec nos ressentis.

Sources: Time October, 2014 ; The Tim Ferris Show

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Interview Podcast Reprendre Confiance en Soi

Entretien avec Jean-Luc Hudry: Faire Face à Nos Doutes

Jean-Luc Hudry, conférencier, offre des solutions aux problèmes privés comme professionnels. Ancien chef d’entreprise (avec plus de 1000 personnes managées), il a dû faire face à des difficultés de tailles qu’il a réussi à dépasser en entreprenant un travail de développement personnel.

Aujourd’hui, il  partage dans son blog et dans son livre des histoires et des outils pour nous aider à trouver les ressources en soi pour réussir nos projets de vie.

Dans cet entretien, Jean-Luc nous explique comment il est passé de chef d’entreprise à accompagnateur en développement personnel. Il nous parle:
– de comment dépasser nos doutes lorsque l’on entreprend quelque chose de nouveau
– de la principale résistance au changement
– de comment gérer les obstacles et l’adversité lorsqu’elle se présente

Note: par moment le son est saccadé (les aléas de la connexion internet) mais le gros de la discussion est compréhensible.

Si vous avez des questions ou un retour pour Jean-Luc, merci d’utiliser la zone commentaire ci-dessous.

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Apprendre à Relativiser Bienfaits de la méditation Podcast

Comment Moins Subir l’Influence de Nos Proches

Pourquoi sommes-nous si sensibles face aux regards de nos proches, et que faire pour nous libérer de cette influence qui souvent nous bride et nous empêche de nous épanouir.

P., 30 ans, vit en Asie du Sud-est depuis 3 ans. Il a récemment reçu la visite de son père et comme à chaque fois cela s’est mal passé. Son père, habituellement fort et autoritaire, s’est mis à pleurer. 
Cela a sapé le moral de P. et l’a rempli d’angoisse. P. considère son père comme quelqu’un de manipulateur et de mauvais. Il me dit que sa petite soeur et son frère ont coupé les ponts avec leur père, et il considère faire la même chose. Après le départ de son père, P. a perdu toute confiance en lui, il appréhende le futur et il a peur que sa copine l’abandonne malgré qu’elle lui a toujours offert support et réconfort.

Parents Toxiques?

P. comme beaucoup de personnes, restent très vulnérables face à leur proche. Et, c’est vrai que j’entends souvent des personnes me dirent qu’elles se sentent bien dans leur vie, mais qu’il suffit qu’elles se retrouvent en la présence d’un parent pour que les vielles peurs, les doutes, et la rancoeur, reviennent au gallo.

Pourquoi sommes-nous si sensibles face à nos proches?  En quoi cela risquet-il d’affecter notre épanouissement? Et comment faire pour devenir moins vulnérable sans pour autant rejeter l’autre?

Ce que vous allez découvrir dans ce dossier:

  • pourquoi avons-nous cette hypersensibilité  émotionnelle face à nos proches?
  • Comprendre les mécanismes de défense que l’on développe durant l’enfance
  • Comment ces mécanismes nous affectent en tant qu’adulte
  • Pourquoi la fuite n’est pas souhaitable
  • Comment se libérer des conditionnements liés à nos parents
  • Une méditation guidée au format audio à écouter

Hypersensibilité émotionnelle

Avez-vous remarqué qu’il y a des périodes dans votre vie, où tout semble se passer au mieux – vous êtes confiant et relativement satisfait de votre quotidien – et il suffit d’une discussion avec un proche pour vous faire ressentir un stress viscéral ? Il suffit que votre proche vous parle de ses problèmes, ou simplement vous pose des questions teintées de jugement, pour susciter en vous un malaise lié au passé. Et lorsque cela arrive, le premier ressenti que vous allez avoir c’est un besoin de retrait. 

Fuir l’inconfort émotionnel

Vous allez vouloir vous détacher émotionnellement de cette personne qui est en train de réveiller en vous un mal-être que vous n’avez plus envie de ressentir. Certaines personnes comme P. considère couper complètement les ponts, et d’autres, dans une moindre mesure, choisissent de limiter les rencontres avec la famille. Il se peut également que vous ressentiez de la colère et de l’agacement envers ce parent qui continue à se comporter comme il l’a toujours fait et qui ne semble pas réaliser que cela vous fait du mal.

Votre dilemme

Mais malgré votre besoin de retrait et votre agacement, vous ressentez envers cette personne (votre mère, votre père, ...) de l’amour et vous pouvez comprendre, en partie, son point de vue. Vous savez qu’elle porte elle-même son bagage émotionnel et qu’au fond d’elle, elle vous aime et préfère ne pas vous voir souffrir. Vous aimeriez lui offrir votre support, mais comment faire alors que vous êtes submergé par un mal-être (voir les manifestations du mal-être) et que vous n’avez qu’une envie, vous sortir de cet environnement pesant?

manifestation du mal-être

Le mal-être peut se manifester de plusieurs manières:

  • sensation d’oppression au niveau du plexus
  • boule à la gorge
  • la sensation de se vider de son énergie
  • sentiment de grande vulnérabilité (comme si quelque chose de terrible allait arrivé)
  • Tristesse et sentiment d’impuissance
  • Colère et ressentiment avec le coeur qui bat plus vite

Pour répondre à cette question, découvrons d’abord pourquoi nous avons cette hypersensibilité émotionnelle face à nos proches.

Proximité et stratégies de défense

Pour la plupart d’entre nous, l’enfance et l’adolescence se vivent dans une grande proximité avec nos parents et notre fratrie. Lorsqu’enfant vous êtes confronté au mal-être d’un parent (qui peut se manifester par son retrait, son impatience, ou pire, par de la violence verbale ou physique), vous ne pouvez pas physiquement fuir cet environnement chargé émotionnellement. La fuite doit alors se faire en soi, et c’est ainsi que l’enfant développe ses stratégies de défenses. 

Les stratégies de défense peuvent se traduire 

  • par un retrait (l’enfant passe du temps dans sa chambre, il  est peu communiquant) en espérant que cela le préserve du mal-être, 
  • par de l’agressivité où à travers la confrontation il va essayer de repousser son inconfort,
  • ou encore en étant conciliant pour désamorcer tout conflit et pour éviter d’exposer ses émotions.

Les conditionnements de l’enfance vous suivent à l’âge adulte

Ces différentes stratégies se mettent en place sur des années et se renforcent avec le temps. Le cerveau créé des automatismes qui permettent en un instant de monter un mur de défense dès lors que l’enfant ou l’adolescent se sent vulnérable. Ces conditionnements ne disparaissent pas à l’âge adulte. Et aujourd’hui, comme un vieux réflexe, le mécanisme de défense s’enclenche, sous le radar de votre conscience, lorsque vous vous retrouvez face aux critiques d’un proche ou face à sa souffrance.

Mais voilà, aujourd’hui, vous êtes un adulte avec votre libre arbitre. Vous n’êtes plus obligé de partager votre vie avec vos parents dans un espace restreint. Vos mécanismes de défense n’ont plus de raisons d’être. Et il est possible de se libérer de ses conditionnements.

Malgré cela, beaucoup de personnes préfèrent l’évitement (voir le rejet de leurs proches) plutôt que de devoir adresser leurs vieilles habitudes. Et cela se comprend, car c’est effectivement plus facile d’éviter la source de stress (la proximité de nos proches), que de chercher à dénouer nos profonds mécanismes de défense.

Mais le problème avec cette fuite est double.

1) Comme on l’a vu plus haut, la plupart d’entre nous ressentons de l’amour et de la compassion envers nos parents. Nous voulons leur bonheur ou du moins, nous voulons leur éviter de souffrir. Mais, il est difficile d’être présent et d’offrir un vrai soutien si nous nous fermons à eux pour nous protéger. De plus, cette fuite va créer des sentiments de culpabilité (« je n’en fais pas assez ») et du ressentiment.

2) Nos conditionnements du passé (mécanismes de défense) risquent de déborder sur les autres domaines de notre vie. Cela risque d’affecter nos relations de couple (on va adopter le même retrait face à la critique), notre relation à l’autorité (ce qui risque d’affecter notre travail), et globalement cela réduit la confiance en soi. La fuite n’est généralement pas la solution (parfois, elle est cependant inévitable: lire l’encadré « Après la rupture »). Elle vous privera de l’opportunité de vous libérer de vos vieux mécanismes de défense qui aujourd’hui vous limitent dans vos possibilités. Je vous invite au contraire à aller à la rencontre de vos conditionnements (ce qui changera automatiquement votre rapport à vos proches).

Après la rupture…

Il arrive parfois que la rupture soit inévitable. Votre parent est allé trop loin et vous décidez de couper entièrement les ponts. Ou bien il arrive qu’un parent décède nous laissant face à nos peurs. Comme le note la docteure Suzanne Forward, dans son livre Parents Toxiques, « la mort n’enlève rien au pouvoir des parents au contraire, bien souvent la déification est amplifiée. Au lieu de se libérer d’eux, les survivants restent prisonniers de leurs émotions. » Donc même s’il y a rupture définitive, il est possible et essentiel, de faire un travail pour se libérer de ses mécanismes de défense.

On va maintenant découvrir comment la méditation et les bonnes questions vont vous aider à dénouer ses habitudes de protection profondément ancrées en vous.

Se libérer de ses conditionnements

Il y a deux étapes à cela:

1) La première étape consiste à prendre conscience que ces conditionnements de défenses sont présents, et avoir la motivation de s’en libérer. La première partie de cet article a eu pour but de vous révéler pourquoi vous êtes si sensible face aux regards de vos proches, et de vous donner l’envie de faire un travail d’introspection pour vous libérer de vos vieux réflexes de défense. Comme on l’a vu, ce travail nécessite un effort, et vous pourrez le fournir seulement si vous avez bien intégré l’importance de se libérer de vos conditionnements pour votre bien-être et pour le bien-être de vos proches. Ensuite, vous allez pouvoir plonger en vous pour dénouer l’emprise de ces vieilles peurs qui aujourd’hui n’ont plus de raison d’être.

2) La seconde étape combine un travail de méditation et de questionnement pour se libérer de ses vieux conditionnements. Et c’est que l’on va découvrir plus en détail dans la suite de cet article.

Les mécanismes de défense

Comme nous l’avons vu précédemment, vos mécanismes de défense sont ancrés en vous. Pour les activer, il suffit de repenser à une situation délicate que vous avez avec votre parent. Pensez-y pendant 2, 3 minutes, et vous verrez votre état intérieur changer. Cela peut même rapidement se ressentir dans votre corps (sentiment d’oppression par exemple).

Une des particularités des mécanismes de défense c’est que cela inhibe notre réflexion, notre créativité et notre aptitude à communiquer. Pourquoi? Parce que pour le cerveau, lorsque ces mécanismes de défense sont enclenchés, nous sommes potentiellement en danger, et la priorité est la survie. Le cerveau va alors favoriser ses parties profondes et instinctives (cerveau limbique) au détriment des fonctions cognitives supérieures (créativité, réflexion) qui elles sont trop gourmandes en énergie.

On comprend mieux maintenant pourquoi réfléchir à un problème va généralement créer plus de confusion et d’émotions désagréables. Car cela active de plus en plus fortement nos mécanismes de défense. Et vous avez certainement expérimenté cela: vous pensez et repensez sans arrêt à un problème et au lieu de trouver de l’apaisement, vous augmentez le malaise en vous.

Pour se libérer de ses conditionnements, il va falloir emprunter un autre chemin: celui de l’apaisement d’abord puis de la réflexion ensuite.

Méditer pour faire la paix en soi

L’un des effets de la méditation, c’est qu’elle permet à notre physiologie de passer d’un état de stress à un état de sécurité. En calmant le flot des pensées, on arrête d’alimenter le feu de nos émotions, et on va pouvoir graduellement glisser dans un état de calme et de paix.

Une fois dans cet état, vous allez pouvoir regarder avec plus de lucidité votre situation avec votre proche. Vous allez aussi sentir venir les mécanismes de défense. Puis lorsque ces derniers commencent à prendre possession de votre état, vous pourrez ramener l’attention sur le présent, et vous réinstaller dans un sentiment de paix.

Ce va-et-vient entre méditation et réflexion va permettre de neutraliser nos inquiétudes et nos peurs.

Fragmenter nos mécanismes de défense.

Au lieu de ressentir un mal-être général (au niveau du mental et du corps), vous allez ressentir plus précisément ce qui se passe en vous lorsque le mur de protection s’élève. Par exemple, le fait de réfléchir au problème de votre mère va surtout se ressentir comme une tristesse au niveau du coeur. À cela va s’ajouter des pensées liées à la peur de manquer (finance), etc..

Le fait de voir plus précisément ce qui se passe en vous va permettre de plus facilement neutraliser ces inquiétudes et ces peurs profondes qui vous portez en vous. Par neutraliser, j’entends ramener un état de calme face à une situation donnée ou à une pensée.

Méditation guidée

Faites cet exercice avec moi

Installez-vous confortablement. Si vous êtes sur une chaise, posez les pieds bien à plat sur le sol. Les mains sont posées sur les cuisses. Amenez maintenant votre attention sur la respiration. R ssentez le mouvement de l’air qui glisse dans les narines à l’inspiration, et ressentez le relâchement des épaules à l’expiration. Suivez pendant plusieurs cycles, le mouvement de la respiration.Maintenant que vous êtes installé dans votre corps et présent à vos sensations, amenez votre attention sur le parent qui vous préoccupe en ce moment.Inspirez, et ressentez le calme s’installer en vous. Expirez et laissez aller.
On va maintenant amener à notre attention quelques affirmations à propos de cette personne.
« Je sais que ….. (remplacer par « maman », ou le prénom de la personne) …. est en ce moment même affairé à son quotidien. Elle avance dans sa vie avec ses pensées et ses émotions. Elle a son bagage de soucis et comme toute personne sensible, elle en souffre. Elle a aussi des moments de joies et de légèreté où elle ne semble plus se préoccuper de ses soucis.

Ramenez maintenant votre attention sur la respiration. La respiration prend place d’elle-même sans effort. Juste, observez la succession des inspirations et des expirations. Sentez le ventre qui se gonfle légèrement avec l’inspiration. P rmettez au visage de se détendre avec l’expiration. J inspire et en expirant le front se relâche. J’inspire…. j’expire et la mâchoire se détend.

Je réalise maintenant que malgré la souffrance de cette personne, je peux être là rempli de vie et de vitalité. J’inspire et je remplis ma poitrine, j’expire et je permets au cou et aux épaules de se relâcher.

Je suis content d’avoir pris le temps de me recentrer, car cela m’a fait du bien et je me sens plus détendu.

Cette méditation arrive sur sa fin.Approfondissez l’inspiration. Pendant trois inspirations. Amanez votre attention sur la pièce autour de vous, sur les bruits dans votre environnement, puis lorsque vous serez prêt, ouvrez les yeux avec une expiration.

Merci.

Cette petite méditation a pour but de vous familiariser avec, ce va-et-vient entre état de calme et celui d’inquiétude. Tout en douceur, cela permet de déconditionner vos mécanismes de défense. Si pendant longtemps Proximité parent (ou penser aux parents) = réflexe de défense = malaise + mal-être = réaction de fuite = culpabilité et/ou ressentiment

vous pouvez maintenant désassocier parent et réflexe de défense.

En méditant sur cela, comme l’on vient de faire, vous allez apprendre par l’expérience que penser aux parents n’est pas associé à un danger. Vous allez détourner le mur de protection, voir ses mécanismes, et les désamorcer.

Comment savoir si vous avez réussi?

Lorsque l’on se libère d’un mécanisme de défense envers une personne qui est proche, on va ressentir:

  • Un sentiment de mieux-être sans raison extérieure
  • Plus d’énergie et de vitalité
  • Plus de confiance et l’envie d’aller davantage vers les autres
  • Plus de compassion et d’amour envers nos proches

Un chemin parfois ardu et mini-cours sur 3 jours

Bien entendu, les rapports aux parents sont souvent composés de plusieurs couches de mécanismes de défense, et il est important d’adresser chacune de ses inquiétudes. C’est pourquoi je suis en ce moment en train de travailler sur une série de méditations guidées pour vous aider à adresser les multiples facettes de vos rapports avec vos proches: comment gérer la souffrance d’un parent, comment dépasser le sentiment de culpabilité, comment faire face au ressentiment, comment se libérer du statut de victime, comment gérer la critique, etc.

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Comment Lutter Contre la Fatigue?

La clef pour lutter contre la fatigue est d’apprendre à se reposer. Cela peut paraître simple, mais l’on sous-estime souvent les effets bénéfiques de quelques minutes de repos à travers sa journée. Se reposer efficacement est un art que trop de personnes ont oublié. Lionel Vernois, devenu expert du repos, nous donne des conseils pratiques pour apprendre à mieux récupérer tout au long de sa journée. Après avoir écouté cette entrevue, vous n’aurez qu’une envie, redécouvrir les bienfaits d’une courte sieste.

Comment Lutter Contre la Fatigue avec Lionel

Dans cette interview, vous allez découvrir

– Comment Lionel a réussi à dépasser la sévère fatigue dont il souffrait à cause d’une maladie auto-immune.

– Les erreurs à éviter pour réussir sa sieste.

– Pourquoi il faut éviter de faire des siestes de plus de 20 minutes.

– Comment gagner plusieurs heures en fin de journée.

– Et beaucoup d’autres conseils pour lutter contre la fatigue en réapprenant à bien se reposer.

Voir Comment Lutter Contre la Fatigue? sur YouTube.

Si vous avez des questions pour Lionel, vous pouvez les poser dans la zone commentaire ci dessous.

LionelLionel Vernois a plusieurs casquettes: chercheur en physique (Docteur de l’INSA), entrepreneur, certifié en Hypnose Ericksonienne, et papa des deux jeunes enfants! Il a créé le blog nos-projets-personnels.com pour partager ses idées et les enrichir en interagissant avec ses lecteurs.

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Podcast vivre le moment présent

Vivre Le Moment Présent au Quotidien

Version texte:

Le but de la méditation est de renforcer notre capacité à vivre au présent durant les activités du quotidien. Selon Bhante Gunaratana, moine bouddhiste, nous devons essayer de rester conscients des activités et des perceptions de la journée, en commençant par la première perception lorsque l’on se réveille et en terminant par la dernière avant de nous endormir. Cela est bien sûr très exigeant et ne va pas se faire du jour au lendemain. Il suffit de commencer doucement et de graduellement progresser.

Petits morceaux de présence

Une manière efficace de développer une plus grande présence au quotidien, c’est de diviser votre journée en plusieurs parties. Vous pouvez d’abord dédier quelques moments dans la journée à la conscience de votre posture. Par exemple, observer avec conscience les mouvements de votre corps lorsque vous vous levez du lit le matin, vos premiers pas, la position de votre tête lorsque vous vous brossez les dents. Ensuite, vous pouvez choisir certaines activités où vous allez activer pleinement tous vos sens. Par exemple, faire la vaisselle. Ressentez l’eau qui glisse sur vos mains, écoutez les différents bruits naissants du contact de la vaisselle, observez le mouvement de vos mains, et ainsi de suite. En plus de ces parenthèses de pleine conscience de la posture et de certaines activités, utilisez quelques minutes dans la journée pour observer vos émotions.

Qu’est ce que je ressens?

Choisissez deux moments dans la journée où vous allez observer avec conscience votre état d’être. Prenez cinq minutes pour vous poser et ramener votre attention vers vous. Quelles émotions prédominent ? De la joie ? De la tristesse ? De l’inquiétude ? Émotions plutôt neutres ?

Juste, observez votre état d’être sans chercher à le comprendre ou à le changer. Y a-t-il des sensations physiques associées aux émotions ? Si oui, observez-les. Profitez-en pour faire quelques respirations en consciences. Passer deux fois cinq minutes par jour à observer votre état d’être vous permettra de développer une vigilance naturelle de votre état intérieur et vous évitera d’aller dans les excès (déprime, colère, angoisse).

Une transition naturelle

Quelques minutes avant votre séance de méditation assise, activez votre conscience : observez vos gestes, vos mouvements, votre respiration. Idéalement, la transition entre le quotidien et la séance de méditation doit se faire naturellement, et il devrait y avoir peu de différence entre ces deux moments.

Toujours en conscience

Que ce soit lors de la méditation assise ou lors de vos activités du quotidien, il y a toujours quelque chose à observer: Le mouvement de la respiration lorsque l’on médite assis et les pensées qui surgissent, puis les mouvements du corps, les émotions et les pensées qui nous accompagnent toute la journée. Chaque sensation, chaque moment sont des opportunités de vivre au présent.

Soyez tel un voyageur et chaque jour gardez les yeux et le cœur bien ouverts. Les bienfaits de vivre au présent sont nombreux : plus grande capacité à gérer les demandes du quotidien, meilleure connaissance de soi-même, plus de joie de vivre. Mais surtout, c’est un état où la vie prend son plein sens.

Par quelle activité du quotidien pourriez-vous commencer à renforcer votre pleine conscience ? Merci de le partager dans la zone commentaire.

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Bienfaits de la méditation Interview Podcast

Entretien avec Harold Fages

Harold Fages médite depuis 20 ans. Chiropraticien de métier, il anime également des groupes de méditation à Cannes en France. Il a bien voulu répondre à mes questions sur son expérience avec la méditation.

Il nous parle de

– Sa découverte de la méditation

– Des résistances qu’il a rencontrées à méditer régulièrement

– Du Lâcher-prise

– De se reconnecter à la joie de vivre

– De vivre le présent à en oublier le passé

– De connaissance de soi et d’amour des autres

Harold donne également 2 conseils aux personnes débutant la méditation.

Note : L’entretien s’est fait en ligne via Skype. Le volume d’enregistrement est un peu bas, vous aurez donc besoin d’augmenter le volume de votre appareil pour profiter pleinement de cet entretien.

Bio

Harold Fages est chiropraticien diplômé de Palmer (Davenport, USA). Il anime des groupes de méditation à Cannes. Pour plus d’informations sur les séances de méditation : Harold Fages

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Persévérer Dans la Méditation Podcast

« Je Médite Régulièrement, Mais Je Souffre Encore »

Version texte:

Voilà un commentaire que m’a laissé une lectrice du blog.

Bonjour, 
Merci pour cet article très intéressant.
Je médite depuis 7 mois, tous les matins pendant 30mn, je ressens certaines améliorations, je me rends compte désormais du bavardage continu du mental.
Aujourd’hui, je suis dans une période de doute, car je me rends compte que je suis dans un cercle vicieux dans lequel je suis bien, sereine où je ressens les bienfaits de la méditation, puis j’ai cette sensation que le stress de la vie quotidienne me rattrape, je suis dans une agitation et fragilité émotionnelle et je puis je m’effondre (je pleure bcp, je me pose des questions, je suis méchante avec moi-même), puis j’essaie de me remotiver, de me dire que la méditation est une bonne voie et je me remets sérieusement à méditer et ainsi de suite….
Est-ce que je médite correctement ? Pourquoi je n’arrive pas à vivre dans le moment présent quand je suis au travail ? Est-ce que les bienfaits de la méditation ne fonctionnent pas sur tout le monde ?
Je suis perdue……

Merci d’avoir partagé votre expérience et vos doutes. Vous n’êtes pas  seule à avoir ce genre de questions. Car on peut en effet méditer régulièrement et ressentir encore une fragilité émotionnelle.

Ce que j’aimerais tout de suite vous dire, c’est que votre vécu est normal, et que, oui, vous devriez continuer à méditer. Voilà les 3 principales raisons pour lesquelles persévérer dans votre pratique vous aidera à vous sentir de mieux en mieux.

En comprenant ces 3 points, vous pourrez plus facilement passer à travers les périodes de doutes et reprendre confiance dans votre capacité à être bien.

1. La souffrance a son utilité

Le premier point, c’est que la souffrance a son utilité. Tout d’abord, il faut réaliser que méditer ne nous transforme pas en surhomme ou en surfemme. C’est-à-dire que nous avons une limite de saturation émotionnelle que l’on ne peut pas dépasser sans ressentir de la souffrance. C’est vrai que méditer permet de renforcer notre stabilité émotionnelle, de mieux gérer le stress et les contraintes du quotidien, mais si on dépasse une certaine limite, on va se sentir mal.

Une bonne analogie c’est la santé du corps physique. Une personne peut renforcer son corps à l’aide d’une bonne alimentation et du sport, et cela va améliorer sa tolérance à l’effort. Mais seulement jusqu’à un certain point, car au-delà d’une certaine limite, cette personne risque de ressentir douleur et fatigue.

Donc méditer nous rend plus solide émotionnellement, mais au-delà d’une certaine limite on risque de ressentir, souffrance, doutes et mal-être.

Ensuite, il faut réaliser que la souffrance émotionnelle a son utilité. Tout comme la douleur physique est souvent un message du corps qui nous indique qu’un changement est nécessaire – si par exemple on mange n’importe quoi, on va avoir mal au ventre, c’est une indication du corps qui nous dit qu’on ferait mieux de changer notre alimentation (j’en ai parlé en détail dans un précédent podcast « Les 3 mythes de la santé »)- le mal-être émotionnel est souvent un appel au changement. C’est un signal que nous sommes en surmenage, ou que nous faisons quelque chose qui ne correspond pas avec nos valeurs fondamentales.

Donc ressentir un mal-être émotionnel de temps à autre lorsque l’on médite est tout à fait normal et même souvent nécessaire. Et cela m’amène au second facteur qu’il est important de comprendre pour persévérer dans la méditation.

 2. Essentiel de vivre en accord avec nos valeurs

Le second facteur est l’importance de vivre en accord avec nos valeurs. Nous venons de voir que oui, la méditation nous renforce émotionnellement, mais que parfois, nos circonstances de vie suscitent des émotions désagréables. Sensations qui sont là pour porter notre attention sur les incohérences de notre vie.

Méditer aide à revenir vers soi. Cela permet de mieux savoir ce qui est important pour soi : les valeurs qui nous sont chères. Si après dans votre quotidien vous vivez loin de ces valeurs, et bien, c’est normal de ressentir un malaise émotionnel de temps à autre qui n’est rien d’autre qu’un rappel qu’un changement dans votre vie serait bénéfique.

Il ne s’agit pas de tout chambouler du jour au lendemain, mais il est comme même important de passer un peu de temps chaque semaine à réfléchir à votre cadre de vie et à la direction que vous aimeriez prendre dans les mois et les années qui viennent.

Plus vous allez vivre en accord avec vos valeurs et moins vous risquez de subir les bas émotionnels et les périodes de doutes.

3. vivre en conscience se fait au jour le jour

Et enfin le troisième point, c’est que vivre en conscience se fait au jour le jour. Il n’y a pas un état à atteindre dans lequel on pourrait tout le temps vivre au présent. Ressentir le moment présent est une attitude dynamique qui doit se renouveler chaque instant. C’est comme faire du vélo. Tant que l’on pédale, on avance, mais il suffit d’arrêter quelques instants pour ne plus pouvoir avancer, voir tomber.

Le surmenage, un imprévu, un rappel du passé peuvent nous amener à décrocher d’une attitude consciente. On va alors repartir dans un cycle de pensées qui vont saper notre énergie et nous rendre tristes. Dans le podcast « nos pensées affectent nos émotions » j’en parle plus en détail. Si cela arrive, ce n’est pas que la méditation ne marche pas pour vous, mais c’est simplement parce que vous avez arrêté de faire ce qui vous fait du bien.

Nous passons à travers des cycles, des moments où cela est plus facile de rester présent et confiant, et d’autres moments où le stress et les inquiétudes semblent dominer. Lorsque vous êtes dans la période basse, ne vous laissez pas décourager et, reprenez lorsque le moment sera opportun vos habitudes qui vous vont du bien. Que ce soit méditer, faire du sport, se promener dans la nature, …  Vous verrez qu’avez le temps les périodes de doutes se feront de moins en moins longues.

Nous venons de voir que méditer ne nous immunise pas face à toutes les souffrances, car parfois ressentir du mal-être est nécessaire pour changer et évoluer. On a également vu que vivre au moment présent est une expérience qui doit se renouveler jour après jour à l’aide de bonnes habitudes que l’on doit mettre en place.

J’espère que ma réponse à votre situation Jessyca vous aidera, à vous et à toutes les personnes partageants vos doutes, à persévérer dans votre pratique.

J’aimerais finir ce podcast en vous posant une question à tout le monde, êtes-vous conscient des cycles par lesquels vous passez (stress puis bien-être), et comment faites-vous habituellement pour sortir d’une période de stress ?

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Les 3 Mythes Concernant Une Bonne Santé

Dans ce podcast vous allez découvrir les 3 mythes concernant la santé. On va voir comment ces 3 croyances contribuent à une vie où l’on ne va pas exprimer notre plein potentiel. Et vous allez découvrir ce que la science nous apprend sur comment améliorer la santé.

Pour écouter et télécharger ce podcast sur itunes: cliquez ici

Mythe 1 : Être en bonne santé = ne pas avoir de symptômes ou de maladies

Réalité : La santé ne se limite pas à l’absence de symptôme.

Mythe 2 : Avoir des symptômes = être en mauvaise santé

Réalité : Les symptômes sont la plupart du temps une réaction saine du corps invitant au changement.

Mythe 3 : On améliore la santé à l’aide des médicaments

Réalité : C’est uniquement à travers des actions proactives que l’on va améliorer notre santé, et non pas en prenant des médicaments.

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Participez :

Dans la zone commentaire, notez quel changement vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui pour améliorer votre santé.

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Sources et références

Harvard School of Public Health (lien)

Neurology April 12, 2005 vol. 64 no. 7 E25-E27 (lien)

OMS Europe : benefits of a balanced diet (lien)

Albert Einstein College of Medicine in New York, Medical News Today (lien)

Jon Kabat-Zinn sur Wikipedia (lien)

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La Joie de Méditer

 

Version texte ci-dessous:

Il y a un peu plus d’un an, j’ai eu l’opportunité d’écrire un article pour le magazine Yoga International. C’est ainsi que j’ai découvert l’enseignement du fondateur de cette revue, Swami Rama. J’ai aimé sa vision simple de la méditation. Ce qui suit est un résumé de ce qu’il appelle « La joie de méditer ».

La méditation peut vous apporter quelque chose d’unique. Cela vous permet de découvrir qui vous êtes. Depuis l’enfance, vous avez appris à examiner et à comprendre le monde extérieur, mais personne ne vous a appris à regarder en vous et à comprendre l’esprit et ses différents états. Tant que vous n’apprendrez pas à vous connaître et à atteindre un équilibre interne, vous n’arriverez pas atteindre vos objectifs même si vous savez agir efficacement dans le monde extérieur. La méditation est le moyen d’atteindre cet équilibre interne. C’est le simple processus d’apprendre à vous connaître tel que vous êtes vraiment.

La racine latine du mot méditation est similaire à la racine de médical et implique le sens de « s’occuper de » ou « de prêter attention à » quelque chose. Dans la méditation, vous prêter attention à votre soi le plus profond (un aspect qui vous est souvent inconnu). Ce niveau de conscience est plus profond que les processus de réflexion, d’analyse, de rêverie, ou d’expérience des émotions et des souvenirs. La méditation implique une silencieuse attention interne qui est à la fois focalisée et relâchée. Il n’y a rien de difficile ou de pénible à créer cette attention interne. En effet, vous trouverez que le processus de méditer est reposant pour l’esprit. Cependant, au début, la plus grande difficulté est que l’esprit n’a pas été entraîné à créer cette attention interne.

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Être là simplement

Il est utile de mettre en place une routine pour votre pratique de la méditation. Tout comme vous mangez à certains moments de la journée et anticipez avec plaisir ce moment, vous pouvez également développer l’habitude de méditer au même moment chaque jour. Tout votre être – votre corps, souffle et esprit- approchera avec plaisir le moment de méditer.

Se poser dans l’immobilité

La première chose que vous devez apprendre est de rester immobile. Cela débute avec un corps immobile assis dans une posture de méditation avec la tête, la nuque et le buste droits. En vous asseyant de la sorte, vous allez devenir conscient des obstacles du corps : muscles tendus, douloureux, tremblement, et inconfort articulaire. Ces obstacles surgissent parce que le corps n’a pas été entraîné à rester immobile. Nous sommes habitués à bouger dans le monde extérieur de plus en plus vite, mais personne ne nous a appris à rester immobiles. Pour apprendre cela, vous devez avoir une pratique régulière et ponctuelle, en prenant la posture de méditation au même endroit et au même moment chaque jour. Cette étape, même si elle semble basique, reste essentielle. Autrement, vous n’allez pas pouvoir cueillir les fruits de la méditation.

Trouver un espace, peu encombré et peu exposé au bruit, où vous ne serez pas dérangé. Asseyez-vous par terre sur un coussin ou sur une chaise avec un bon support, avec le dos droit et vos yeux fermés. Puis amener votre attention sur votre corps et permettez à vos muscles de se relaxer, mais tout en gardant un corps droit. Prenez votre temps et appréciez le relâchement des tensions de votre corps. La méditation est l’art et la science de lâcher-prise, et ce lâcher-prise commence avec le corps puis évolue vers les pensées.

Observez la respiration

Une fois que le corps est détendu et en paix, amenez votre attention sur la respiration. Observez quelle partie de votre corps bouge lorsque vous respirezmediter sans essayer de contrôler le mouvement respiratoire. Au début la respiration peut être irrégulière, mais elle va devenir graduellement plus fluide et équilibrée, sans pauses ni à-coups.

Permettez-vous d’expérimenter votre respiration d’une manière ouverte. N’essayez pas de la contrôler ou de la changer. Suivez pleinement le mouvement du souffle jusqu’il n’y ait plus de distinction entre vous et la respiration. Durant ce procédé, de nombreuses pensées feront surface dans votre esprit : « Est-ce que je suis en train de bien le faire ? Quand est-ce que cela va se terminer ? Peut-être que j’aurais dû fermer la fenêtre. J’ai oublié d’appeler un tel. Mon dos me fait mal. » Des centaines de pensées peuvent survenir au-devant de votre conscience, et chaque pensée suscitera une réponse : un jugement, une action, l’envie d’explorer la pensée plus loin, ou encore la tentative de se débarrasser de cette pensée.

À ce stade, si vous observez ce processus au lieu de réagir à chaque pensée, vous allez prendre conscience à quel point le mental est agité. Il vous tourne et retourne dans tous les sens comme vous le faites durant une nuit où vous avez du mal à vous endormir. Si vous payez attention à ces pensées lorsqu’elles font surface, sans y réagir, et si vous y réagissez observez votre réaction, et bien ces pensées ne pourront pas vraiment vous déranger. Il faut se rappeler que ce n’est pas les pensées qui vous affectent, mais plutôt votre réaction à ces pensées.  Donc si une pensée surgit, observez là, ne lui résistez pas et ne la nourrissez pas… elle finira par passer.  Vous pourrez ensuite ramener votre attention sur les mouvements de la respiration.

Ne pas réagir

La méditation vous apprend à observer ce qui se passe en vous sans y réagir, et cela fait toute la différence. Cela vous libère du mental et de son agitation. Et dans cette nouvelle liberté, vous pouvez redécouvrir qui vous êtes au-delà du tumulte du mental. Vous expérimentez alors une joie profonde et un sentiment de satisfaction, vous expérimentez un soulagement et une relaxation interne, malgré les bruits du monde extérieur. Ce répit est la base pour trouver la paix en soi.

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Se libérer d’un trop plein

La méditation est un moyen pratique pour vous calmer, pour vous libérer de vos jugements et pour voir ce qui est, d’une manière claire et ouverte. C’est un moyen d’entraîner l’esprit pour ne plus être distrait et happé par l’agitation du mental. La plupart des gens associent le calme avec la passivité, mais la paix qui naît de la méditation libère de l’énergie. Les soucis et les préoccupations dilapident votre force et votre vitalité. La méditation libère l’énergie bloquée par votre stress mental. Vous pourrez alors vous investir pleinement et avec attention sur l’action de votre choix. Grâce à cela, les personnes qui méditent apprennent plus rapidement et plus facilement.

Soyez patient et pratiquez régulièrement. Chaque action a une réaction. Il est impossible pour vous de méditer et de ne pas en ressentir les bienfaits. Vous n’allez peut-être pas tout de suite observer les bienfaits, mais doucement et graduellement vous êtes en train de vous libérer des conditionnements de l’inconscient, et cela vous aidera plus tard. Si vous plantez une graine aujourd’hui, vous n’allez pas récolter les fruits le lendemain, mais éventuellement vous le ferez. Cela prend du temps pour voir des résultats. Soyez doux avec vous même.

La méditation vous amènera à un état de joie interne. Vous pensez peut-être que le plaisir vient du contact avec les objets du monde, mais il y a une joie interne plus profonde que vous n’avez pas encore goûté. Lorsque l’on apprend à rester immobile et à observer ce qui se passe en nous grâce à la méditation, nous atteignons la plus grande de toutes les joies. Toutes les autres joies du monde sont passagères, mais la joie de la méditation est immense et éternelle.

Swami Rama est un yogi, enseignant et humanitaire. Il a fondé The Himalayan Institute et Yoga Internationnal.