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Persévérer Dans la Méditation Podcast

« Je Médite Régulièrement, Mais Je Souffre Encore »

Version texte:

Voilà un commentaire que m’a laissé une lectrice du blog.

Bonjour, 
Merci pour cet article très intéressant.
Je médite depuis 7 mois, tous les matins pendant 30mn, je ressens certaines améliorations, je me rends compte désormais du bavardage continu du mental.
Aujourd’hui, je suis dans une période de doute, car je me rends compte que je suis dans un cercle vicieux dans lequel je suis bien, sereine où je ressens les bienfaits de la méditation, puis j’ai cette sensation que le stress de la vie quotidienne me rattrape, je suis dans une agitation et fragilité émotionnelle et je puis je m’effondre (je pleure bcp, je me pose des questions, je suis méchante avec moi-même), puis j’essaie de me remotiver, de me dire que la méditation est une bonne voie et je me remets sérieusement à méditer et ainsi de suite….
Est-ce que je médite correctement ? Pourquoi je n’arrive pas à vivre dans le moment présent quand je suis au travail ? Est-ce que les bienfaits de la méditation ne fonctionnent pas sur tout le monde ?
Je suis perdue……

Merci d’avoir partagé votre expérience et vos doutes. Vous n’êtes pas  seule à avoir ce genre de questions. Car on peut en effet méditer régulièrement et ressentir encore une fragilité émotionnelle.

Ce que j’aimerais tout de suite vous dire, c’est que votre vécu est normal, et que, oui, vous devriez continuer à méditer. Voilà les 3 principales raisons pour lesquelles persévérer dans votre pratique vous aidera à vous sentir de mieux en mieux.

En comprenant ces 3 points, vous pourrez plus facilement passer à travers les périodes de doutes et reprendre confiance dans votre capacité à être bien.

1. La souffrance a son utilité

Le premier point, c’est que la souffrance a son utilité. Tout d’abord, il faut réaliser que méditer ne nous transforme pas en surhomme ou en surfemme. C’est-à-dire que nous avons une limite de saturation émotionnelle que l’on ne peut pas dépasser sans ressentir de la souffrance. C’est vrai que méditer permet de renforcer notre stabilité émotionnelle, de mieux gérer le stress et les contraintes du quotidien, mais si on dépasse une certaine limite, on va se sentir mal.

Une bonne analogie c’est la santé du corps physique. Une personne peut renforcer son corps à l’aide d’une bonne alimentation et du sport, et cela va améliorer sa tolérance à l’effort. Mais seulement jusqu’à un certain point, car au-delà d’une certaine limite, cette personne risque de ressentir douleur et fatigue.

Donc méditer nous rend plus solide émotionnellement, mais au-delà d’une certaine limite on risque de ressentir, souffrance, doutes et mal-être.

Ensuite, il faut réaliser que la souffrance émotionnelle a son utilité. Tout comme la douleur physique est souvent un message du corps qui nous indique qu’un changement est nécessaire – si par exemple on mange n’importe quoi, on va avoir mal au ventre, c’est une indication du corps qui nous dit qu’on ferait mieux de changer notre alimentation (j’en ai parlé en détail dans un précédent podcast « Les 3 mythes de la santé »)- le mal-être émotionnel est souvent un appel au changement. C’est un signal que nous sommes en surmenage, ou que nous faisons quelque chose qui ne correspond pas avec nos valeurs fondamentales.

Donc ressentir un mal-être émotionnel de temps à autre lorsque l’on médite est tout à fait normal et même souvent nécessaire. Et cela m’amène au second facteur qu’il est important de comprendre pour persévérer dans la méditation.

 2. Essentiel de vivre en accord avec nos valeurs

Le second facteur est l’importance de vivre en accord avec nos valeurs. Nous venons de voir que oui, la méditation nous renforce émotionnellement, mais que parfois, nos circonstances de vie suscitent des émotions désagréables. Sensations qui sont là pour porter notre attention sur les incohérences de notre vie.

Méditer aide à revenir vers soi. Cela permet de mieux savoir ce qui est important pour soi : les valeurs qui nous sont chères. Si après dans votre quotidien vous vivez loin de ces valeurs, et bien, c’est normal de ressentir un malaise émotionnel de temps à autre qui n’est rien d’autre qu’un rappel qu’un changement dans votre vie serait bénéfique.

Il ne s’agit pas de tout chambouler du jour au lendemain, mais il est comme même important de passer un peu de temps chaque semaine à réfléchir à votre cadre de vie et à la direction que vous aimeriez prendre dans les mois et les années qui viennent.

Plus vous allez vivre en accord avec vos valeurs et moins vous risquez de subir les bas émotionnels et les périodes de doutes.

3. vivre en conscience se fait au jour le jour

Et enfin le troisième point, c’est que vivre en conscience se fait au jour le jour. Il n’y a pas un état à atteindre dans lequel on pourrait tout le temps vivre au présent. Ressentir le moment présent est une attitude dynamique qui doit se renouveler chaque instant. C’est comme faire du vélo. Tant que l’on pédale, on avance, mais il suffit d’arrêter quelques instants pour ne plus pouvoir avancer, voir tomber.

Le surmenage, un imprévu, un rappel du passé peuvent nous amener à décrocher d’une attitude consciente. On va alors repartir dans un cycle de pensées qui vont saper notre énergie et nous rendre tristes. Dans le podcast « nos pensées affectent nos émotions » j’en parle plus en détail. Si cela arrive, ce n’est pas que la méditation ne marche pas pour vous, mais c’est simplement parce que vous avez arrêté de faire ce qui vous fait du bien.

Nous passons à travers des cycles, des moments où cela est plus facile de rester présent et confiant, et d’autres moments où le stress et les inquiétudes semblent dominer. Lorsque vous êtes dans la période basse, ne vous laissez pas décourager et, reprenez lorsque le moment sera opportun vos habitudes qui vous vont du bien. Que ce soit méditer, faire du sport, se promener dans la nature, …  Vous verrez qu’avez le temps les périodes de doutes se feront de moins en moins longues.

Nous venons de voir que méditer ne nous immunise pas face à toutes les souffrances, car parfois ressentir du mal-être est nécessaire pour changer et évoluer. On a également vu que vivre au moment présent est une expérience qui doit se renouveler jour après jour à l’aide de bonnes habitudes que l’on doit mettre en place.

J’espère que ma réponse à votre situation Jessyca vous aidera, à vous et à toutes les personnes partageants vos doutes, à persévérer dans votre pratique.

J’aimerais finir ce podcast en vous posant une question à tout le monde, êtes-vous conscient des cycles par lesquels vous passez (stress puis bien-être), et comment faites-vous habituellement pour sortir d’une période de stress ?

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Bien-être Physique Bienfaits de la méditation Podcast

Les 3 Mythes Concernant Une Bonne Santé

Dans ce podcast vous allez découvrir les 3 mythes concernant la santé. On va voir comment ces 3 croyances contribuent à une vie où l’on ne va pas exprimer notre plein potentiel. Et vous allez découvrir ce que la science nous apprend sur comment améliorer la santé.

Pour écouter et télécharger ce podcast sur itunes: cliquez ici

Mythe 1 : Être en bonne santé = ne pas avoir de symptômes ou de maladies

Réalité : La santé ne se limite pas à l’absence de symptôme.

Mythe 2 : Avoir des symptômes = être en mauvaise santé

Réalité : Les symptômes sont la plupart du temps une réaction saine du corps invitant au changement.

Mythe 3 : On améliore la santé à l’aide des médicaments

Réalité : C’est uniquement à travers des actions proactives que l’on va améliorer notre santé, et non pas en prenant des médicaments.

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Participez :

Dans la zone commentaire, notez quel changement vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui pour améliorer votre santé.

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Sources et références

Harvard School of Public Health (lien)

Neurology April 12, 2005 vol. 64 no. 7 E25-E27 (lien)

OMS Europe : benefits of a balanced diet (lien)

Albert Einstein College of Medicine in New York, Medical News Today (lien)

Jon Kabat-Zinn sur Wikipedia (lien)

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La Joie de Méditer

 

Version texte ci-dessous:

Il y a un peu plus d’un an, j’ai eu l’opportunité d’écrire un article pour le magazine Yoga International. C’est ainsi que j’ai découvert l’enseignement du fondateur de cette revue, Swami Rama. J’ai aimé sa vision simple de la méditation. Ce qui suit est un résumé de ce qu’il appelle « La joie de méditer ».

La méditation peut vous apporter quelque chose d’unique. Cela vous permet de découvrir qui vous êtes. Depuis l’enfance, vous avez appris à examiner et à comprendre le monde extérieur, mais personne ne vous a appris à regarder en vous et à comprendre l’esprit et ses différents états. Tant que vous n’apprendrez pas à vous connaître et à atteindre un équilibre interne, vous n’arriverez pas atteindre vos objectifs même si vous savez agir efficacement dans le monde extérieur. La méditation est le moyen d’atteindre cet équilibre interne. C’est le simple processus d’apprendre à vous connaître tel que vous êtes vraiment.

La racine latine du mot méditation est similaire à la racine de médical et implique le sens de « s’occuper de » ou « de prêter attention à » quelque chose. Dans la méditation, vous prêter attention à votre soi le plus profond (un aspect qui vous est souvent inconnu). Ce niveau de conscience est plus profond que les processus de réflexion, d’analyse, de rêverie, ou d’expérience des émotions et des souvenirs. La méditation implique une silencieuse attention interne qui est à la fois focalisée et relâchée. Il n’y a rien de difficile ou de pénible à créer cette attention interne. En effet, vous trouverez que le processus de méditer est reposant pour l’esprit. Cependant, au début, la plus grande difficulté est que l’esprit n’a pas été entraîné à créer cette attention interne.

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Être là simplement

Il est utile de mettre en place une routine pour votre pratique de la méditation. Tout comme vous mangez à certains moments de la journée et anticipez avec plaisir ce moment, vous pouvez également développer l’habitude de méditer au même moment chaque jour. Tout votre être – votre corps, souffle et esprit- approchera avec plaisir le moment de méditer.

Se poser dans l’immobilité

La première chose que vous devez apprendre est de rester immobile. Cela débute avec un corps immobile assis dans une posture de méditation avec la tête, la nuque et le buste droits. En vous asseyant de la sorte, vous allez devenir conscient des obstacles du corps : muscles tendus, douloureux, tremblement, et inconfort articulaire. Ces obstacles surgissent parce que le corps n’a pas été entraîné à rester immobile. Nous sommes habitués à bouger dans le monde extérieur de plus en plus vite, mais personne ne nous a appris à rester immobiles. Pour apprendre cela, vous devez avoir une pratique régulière et ponctuelle, en prenant la posture de méditation au même endroit et au même moment chaque jour. Cette étape, même si elle semble basique, reste essentielle. Autrement, vous n’allez pas pouvoir cueillir les fruits de la méditation.

Trouver un espace, peu encombré et peu exposé au bruit, où vous ne serez pas dérangé. Asseyez-vous par terre sur un coussin ou sur une chaise avec un bon support, avec le dos droit et vos yeux fermés. Puis amener votre attention sur votre corps et permettez à vos muscles de se relaxer, mais tout en gardant un corps droit. Prenez votre temps et appréciez le relâchement des tensions de votre corps. La méditation est l’art et la science de lâcher-prise, et ce lâcher-prise commence avec le corps puis évolue vers les pensées.

Observez la respiration

Une fois que le corps est détendu et en paix, amenez votre attention sur la respiration. Observez quelle partie de votre corps bouge lorsque vous respirezmediter sans essayer de contrôler le mouvement respiratoire. Au début la respiration peut être irrégulière, mais elle va devenir graduellement plus fluide et équilibrée, sans pauses ni à-coups.

Permettez-vous d’expérimenter votre respiration d’une manière ouverte. N’essayez pas de la contrôler ou de la changer. Suivez pleinement le mouvement du souffle jusqu’il n’y ait plus de distinction entre vous et la respiration. Durant ce procédé, de nombreuses pensées feront surface dans votre esprit : « Est-ce que je suis en train de bien le faire ? Quand est-ce que cela va se terminer ? Peut-être que j’aurais dû fermer la fenêtre. J’ai oublié d’appeler un tel. Mon dos me fait mal. » Des centaines de pensées peuvent survenir au-devant de votre conscience, et chaque pensée suscitera une réponse : un jugement, une action, l’envie d’explorer la pensée plus loin, ou encore la tentative de se débarrasser de cette pensée.

À ce stade, si vous observez ce processus au lieu de réagir à chaque pensée, vous allez prendre conscience à quel point le mental est agité. Il vous tourne et retourne dans tous les sens comme vous le faites durant une nuit où vous avez du mal à vous endormir. Si vous payez attention à ces pensées lorsqu’elles font surface, sans y réagir, et si vous y réagissez observez votre réaction, et bien ces pensées ne pourront pas vraiment vous déranger. Il faut se rappeler que ce n’est pas les pensées qui vous affectent, mais plutôt votre réaction à ces pensées.  Donc si une pensée surgit, observez là, ne lui résistez pas et ne la nourrissez pas… elle finira par passer.  Vous pourrez ensuite ramener votre attention sur les mouvements de la respiration.

Ne pas réagir

La méditation vous apprend à observer ce qui se passe en vous sans y réagir, et cela fait toute la différence. Cela vous libère du mental et de son agitation. Et dans cette nouvelle liberté, vous pouvez redécouvrir qui vous êtes au-delà du tumulte du mental. Vous expérimentez alors une joie profonde et un sentiment de satisfaction, vous expérimentez un soulagement et une relaxation interne, malgré les bruits du monde extérieur. Ce répit est la base pour trouver la paix en soi.

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Se libérer d’un trop plein

La méditation est un moyen pratique pour vous calmer, pour vous libérer de vos jugements et pour voir ce qui est, d’une manière claire et ouverte. C’est un moyen d’entraîner l’esprit pour ne plus être distrait et happé par l’agitation du mental. La plupart des gens associent le calme avec la passivité, mais la paix qui naît de la méditation libère de l’énergie. Les soucis et les préoccupations dilapident votre force et votre vitalité. La méditation libère l’énergie bloquée par votre stress mental. Vous pourrez alors vous investir pleinement et avec attention sur l’action de votre choix. Grâce à cela, les personnes qui méditent apprennent plus rapidement et plus facilement.

Soyez patient et pratiquez régulièrement. Chaque action a une réaction. Il est impossible pour vous de méditer et de ne pas en ressentir les bienfaits. Vous n’allez peut-être pas tout de suite observer les bienfaits, mais doucement et graduellement vous êtes en train de vous libérer des conditionnements de l’inconscient, et cela vous aidera plus tard. Si vous plantez une graine aujourd’hui, vous n’allez pas récolter les fruits le lendemain, mais éventuellement vous le ferez. Cela prend du temps pour voir des résultats. Soyez doux avec vous même.

La méditation vous amènera à un état de joie interne. Vous pensez peut-être que le plaisir vient du contact avec les objets du monde, mais il y a une joie interne plus profonde que vous n’avez pas encore goûté. Lorsque l’on apprend à rester immobile et à observer ce qui se passe en nous grâce à la méditation, nous atteignons la plus grande de toutes les joies. Toutes les autres joies du monde sont passagères, mais la joie de la méditation est immense et éternelle.

Swami Rama est un yogi, enseignant et humanitaire. Il a fondé The Himalayan Institute et Yoga Internationnal. 

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Réapprendre à Ecouter le Corps

L’un des bienfaits de la méditation est qu’elle ramène l’attention sur notre corps. Ce qui va améliorer notre santé et notre vitalité. Car ressentir le corps, va nous permettre d’être plus attentif à ses messages et agir ainsi en accord avec l’intelligence du corps. Car en effet le corps est intelligent. Même si la société moderne semble l’avoir oublié.

Nous sommes déconnectés de notre corps

Notre époque nous a « déconnectés » de notre intelligence innée. Nous vivons dans une culture qui a évolué en maîtrisant son environnement. Armé des sciences, l’homme moderne a modulé son environnement pour le rendre plus sûr et plus confortable. Cela a  conditionné une certaine méfiance vis-à-vis de notre corps, comme envers tout ce qui ne peut pas être contrôlé, tout ce qui peut surgir en nous, sans que l’on puisse l’enfermer ou le tenir… Si cela reste une étape importante dans l’évolution de l’humanité, la maîtrise ou la recherche de contrôle a, en quelque sorte, séparé l’homme de cette intelligence, cette force de vie, naturelle, dans laquelle il baigne.

Je dirais même que notre culture, notre société, et souvent notre éducation, ont muselé, dès le plus jeune âge, le corps et l’intelligence qu’il porte en lui. Cette intelligence, qu’Albert Einstein nomme le mental intuitif, est néanmoins toujours là et surtout elle ne cesse de s’exprimer à travers nos intuitions, nos douleurs et nos émotions pour nous éveiller à l’essentiel.

Un problème culturel qui commence dès le plus jeune âge

Petits, nous n’avons pas appris à écouter notre corps. Très tôt, on nous a enseigné à porter plus d’importance au monde extérieur. L’approbation des parents, puis des maîtres, les études et enfin la réussite sociale focalisent notre attention. À force de n’être qu’à l’écoute de signaux extérieurs, les mécanismes qui nous permettent de ressentir le corps deviennent inhibés. Pour résultat, on ne réalise plus aujourd’hui que les symptômes que l’on peut ressentir sont les messagers du corps.

Les symptômes sont les messagers du corps

Si, après un repas copieux et arrosé, vous ressentez de l’inconfort, voire des douleurs au ventre, c’est juste l’expression de l’intelligence du corps qui vous dit « Attention, si tu continues à manger de la sorte tu risques de développer des problèmes de santé. » Comment réagit-on habituellement ? On prend un antiacide qui va calmer la douleur un certain temps. Or, si l’on continue à manger de la même façon, le corps va s’exprimer de plus en fort. Comme l’explique justement Jacques SALOME, psychologue et écrivain, notre première réaction qui consiste à faire taire le message du corps n’est pas salutaire sur le long terme.

Cette attitude ne se limite pas aux manifestations physiques du corps. Elle est souvent la même face aux émotions. Lorsqu’une émotion ou un sentiment inattendu et inconfortable survient, l’individu va, en général, chercher à le fuir. À l’aide d’antidépresseurs, de calmants ou encore à travers l’alcool, la drogue ou même le travail, on tentera d’anesthésier son mal-être.

Les émotions sont des appels au changement

Or, selon le docteur Donald EPSTEIN, chiropraticien et chercheur, les émotions comme les symptômes sont des appels au changement. Plus l’intensité de l’émotion est importante plus le changement est urgent. On comprend alors l’importance de réapprendre à écouter le langage du corps pour agir en conséquence.

Pour la majorité des gens, leur attention est accaparée par des pensées à propos d’événements passés ou de situations à venir. Développer l’écoute du corps est un apprentissage qui nécessite de se réapproprier son attention pour la tourner vers l’intérieur. Cela va souvent à l’encontre d’années de « non-conscience » du corps, et sollicite une réelle volonté de changement pour y parvenir. Pour tous ceux qui désirent exprimer une meilleure santé et plus de vitalité, développer sa conscience du corps est une étape indispensable.

Le yoga et la méditation offrent des moyens efficaces pour développer cette conscience du corps. A chaque fois que vous allez faire une séance de méditation, vous allez muscler votre capacité à percevoir les messages subtils du corps. Ressentir le corps et la vitalité qu’on a en soi est non seulement agréable, cela va considérablement améliorer notre santé et prévenir des futures maladies.

Une étude rétrospective sur 2818 patients ayant suivie un programme (network care) pour améliorer la conscience de leur corps a révélé une amélioration significative dans la santé physique et émotionnelle des participants.

Réapprendre à écouter le corps va donc nous permettre de mieux savoir ce qui nous fait du bien. Je vous recommande de méditer, de marcher en conscience, de pratiquer le yoga, ou le tai chi ou le qi qong. Votre corps vous remerciera.

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Comment Méditer Podcast vivre le moment présent

Vivre au Présent : Comment Ne Pas Penser Sans Cesse au Futur?

Comment ne pas se soucier du futur lorsque l’on a mille choses à gérer ? C’est une question qui revient souvent lorsqu’une personne découvre l’importance de vivre le moment présent.

Écouter l’épisode

En effet, comment être bien dans le présent alors que l’on n’est pas sûr de pouvoir payer ses factures à la fin du mois, que l’on est sans cesse sollicité par nos proches et leur planning chargé, ou encore que l’on attend d’une tierce personne une décision (personnelle ou professionnelle) qui risque de profondément nous affecter ?

On va découvrir en 3 points pourquoi on n’a pas besoin de penser sans cesse au futur, et surtout comment le fait de vivre dans le présent est le meilleur et unique moyen de bien préparer le futur.

1. Le futur n’est pas réel

Il n’y a que le présent qui existe. Le futur et le passé ne sont que des constructions du mental. Pour construire le futur, on prend des segments de notre mémoire, et à partir de ces souvenirs on imagine ce qui peut arriver. Le futur n’est pas une expérience réelle, c’est une projection mentale. Si parfois, le futur semble tangible, c’est que cette projection est chargée d’émotions. Ce sont des émotions déjà vécues dans le passé qu’on s’imagine revivre. On a peut-être peur de se retrouver seul, de se trouver en position de besoin, de tomber malade, de décevoir, etc.

En d’autres termes on redoute de revivre les souffrances du passé ou de ne pas retrouver les plaisirs du passé. Dans tous les cas, c’est notre mentale qui ramène à la surface les émotions du passé pour les projeter dans un futur hypothétique. Dès lors, que l’on arrête ces scénarios mentaux, l’agitation émotionnelle se dissipe. On ouvre les yeux et nous sommes là simplement présents, et libérés de ces émotions inutiles et couteuses en énergie.

2. Penser au futur sape notre énergie

Penser sans cesse à tout ce que l’on à faire prends l’énergie du moment présent. On sous estime souvent à quel point l’imagination chargée d’émotion peut nous fatiguer mentalement. Notre attention et notre énergie deviennent alors dispersées entre d’une part nos soucis et d’autre part nos actions du présent. Du coup, on devient plus facilement irritable et impatient. On perd en efficacité. Et lorsque le ‘futur’ arrive… lorsque la situation attendue apparaît, on la traite de la même façon : avec une attention éparpillée.

3. La seule façon de mieux appréhender le futur, c’est d’apprendre à mieux vivre dans le présent

La qualité de notre vie est directement liée à notre capacité à apprécier le moment présent. Tant que cette capacité ne change pas, le futur ne sera ni pire ni meilleur. Il aura exactement la même ‘texture’ et la même ‘saveur’ que cet instant présent.

Avez-vous parfois la sensation de stagner ? Ressentez-vous que durant ces 10 dernières années rien n’a changé en vous ? Que la vie semble manquer de profondeur ?

Ces sentiments apparaissent lorsque notre rapport au présent cesse d’évoluer. Et même si les circonstances extérieures changent (nouveau travail, rencontre amoureuse,..), tant que la qualité du moment présent ne change pas, notre appréciation de la vie ne peut pas changer.

Le seul moyen d’évoluer, c’est de plonger plus pleinement dans l’expérience du moment présent, de se libérer de sa prison mentale, de ne pas passer autant de temps à se projeter dans le futur ou à ressasser le passé.

Vivre dans le présent c’est vivre dans la réalité. On ne cherche ni à la fuir mentalement ni à la rendre conforme à nos attentes. Une grande satisfaction naît de cet acte d’être simplement là, sans rien attendre.

Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas organiser nos ressources et notre temps. Mais une fois que l’on a une idée des évènements à venir (facture à payer, RDV, projets) cela ne sert à rien d’y penser sans cesse.

Imaginez qu’une personne vous répète 100 fois dans la journée qu’elle a un souci avec un collègue du travail. Vous n’aurez qu’une envie, c’est qu’elle se taise ! Pourtant, c’est ce que l’on fait avec soi-même. On repense encore et encore à des situations à venir.

La qualité de notre vie est déterminée par les moments de présence. Il suffit de prendre quelques respirations en conscience çà et là dans sa journée pour arrêter de se projeter dans le futur.

Vivre dans le présent ne veut pas dire que l’on doit s’isoler ou se soustraire du quotidien pour pouvoir le faire.  Bien au contraire, cela veut dire s’immerger pleinement dans l’expérience vécue.  Cela consiste à focaliser toute notre attention sur l’action que l’on entreprend, à vraiment écouter nos proches, à vivre chaque instant bien ancré en nous même.

La pratique de la méditation, c’est apprendre à se reconnecter au moment présent. On n’apprend pas à faire du vélo sur un terrain cabossé. De même, il est plus facile de se focaliser sur notre ressenti lorsqu’il y a peu de distractions autour de soi. Le but de la méditation est donc de nous familiariser avec la sensation du présent, pour ensuite pouvoir le vivre dans les actes de tous les jours.

Penser que l’on n’a pas le temps de méditer ou de vivre dans le présent, c’est ne pas vraiment comprendre le sens du moment présent. Comme nous l’avons vu, chaque expérience, chaque respiration sont des opportunités de vivre le présent. Essayez, vous verrez comme la vie s’anime et s’enrichit.

Photo credit: Mika

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Bouddhisme Podcast

Thich Nhat Hanh : Qu’est ce que le Bouddhisme Engagé ?

Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste vietnamien, est aujourd’hui l’un des précurseurs du bouddhisme en occident les plus connus. Mais avant d’en arriver là, il a été longtemps en recherche personnelle. Entré au monastère à 16 ans puis ordonné moine à l’âge de 23 ans, il a néanmoins ressenti le besoin d’agir concrètement dans le monde. Tchich Nhat Hanh a trouvé sa voie lorsqu’il a entamé son combat pacifique durant la guerre du Viêt Nam. Il a découvert que l’enseignement du bouddha pouvait servir à militer pour la paix et pour la compréhension entre les peuples.

Dans cet entretien avec Vincent Bardet, Thich Nhat Hanh nous en dit plus sur le bouddhisme engagé. Cet entretien est issu du livre Donner du sens à sa vie, de Marc de Smedt et Patrice Van Eersel (éditions Albin Michel). Je vous en lis un extrait. Ecoutez ci-dessous.

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Comment Méditer Podcast

Méditer sur l’Amour Altruiste

Les bienfaits de ressentir l’amour altruiste

amour altruiste

Selon le bouddhisme, exprimer la compassion et la bienveillance représente la manière d’être la plus satisfaisante qui soit. Certaines personnes ressentent spontanément un amour altruiste pour autrui, alors que d’autres personnes restent repliées sur elles-mêmes et ont du mal à considérer le bien d’autrui comme un but fondamental. La plupart d’entre nous vacillent entre le sentiment de compassion et celui d’indifférence.

Découvrons comment cultiver l’amour altruiste selon la tradition bouddhiste.

Comment méditer sur l’amour altruiste ? La première étape consiste à prendre conscience qu’on aspire au bonheur et que l’on redoute la souffrance. La seconde étape est de réaliser que tous les êtres partagent ces aspirations. Ensuite, c’est de réaliser que ce qui nous rendra le plus heureux et nous empêchera de souffrir, c’est de développer en nous l’amour altruiste, la compassion et la joie devant le bonheur d’autrui.

Méditer sur l’amour altruiste

Installez-vous confortablement sur une chaise ou sur un coussin de méditation. Commencez par prendre conscience du flot de la respiration. Ressentez la fraîcheur de l’air en inspirant et les mouvements de l’abdomen et de la poitrine. Au bout de quelques cycles respiratoires, imaginez un enfant qui s’approche de vous avec un regard joyeux et plein d’innocence. Il vient poser sa petite main sur votre épaule. Vous lui caressez sa joue avec tendresse et le prenez dans vos bras en ressentant un amour et une bienveillance inconditionnels. Laissez-vous baigner dans cet amour qui ne veut rien d’autre que le bien de cet enfant.

Méditer sur la compassion

Vous pouvez également méditer sur le sentiment de compassion. Pensez à un proche (ça peut être une personne de votre passé) qui souffre ou a beaucoup souffert. Mettez-vous à sa place. Connectez-vous à  sa douleur, à ses inquiétudes et à ses peurs. Il se peut que vous ressentiez un sentiment d’angoisse et d’impuissance. Maintenant, permettez-vous de ressentir l’amour que vous avez pour cette personne.  Imaginez-vous prendre cette personne dans vos bras pour la réconforter. Remplacer votre tristesse pour elle par votre amour pour elle. Souhaitez du fond du cœur qu’elle cesse de souffrir.

Méditer sur la réjouissance

Dans cette méditation, vous allez penser aux personnes qui vous ont touché par leur courage et leur bienveillance. Cela peut être une personne à qui vous avez fait du mal, mais qui n’a envers vous aucun ressentiment. Cela peut être une personne que vous admirez pour sa dévotion envers les autres, ou encore une personne qui a du succès dans la vie, mais qui est restée humble et accessible. Réjouissez-vous de leur accomplissement et souhaitez que leur qualité demeure et s’accroisse. Cultivez la faculté d’apprécier la joie d’autrui. Cela constitue le meilleur remède contre l’envie et la jalousie qui sont des sentiments qui reflètent l’incapacité à se réjouir du bonheur des autres.

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Ces 3 méditations vont nous aider à réveiller l’amour altruiste que l’on porte en nous. Lorsque l’on est dans cet état d’ouverture, on est pleinement présent. Selon la tradition du bouddha, se reconnecter régulièrement à la compassion et à l’amour va graduellement nous libérer de la souffrance.

Essayez de méditer sur l’amour altruiste et partagez votre expérience.

Découvrez plus d’article sur Comment Méditer.

L’Art de Méditer de Matthieu Ricard.

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Podcast Préparer le Corps

Pourquoi ‘se reposer’ ne marche pas ?

‘se reposer’ et ‘se ressourcer’, deux actes différents

Vous êtes nombreux à m’écrire à propos de la difficulté à vous détendre. Le mental semble toujours actif, et vous n’arrivez pas à vous distancier de votre dialogue interne. Dans ce cas, il est important de se ressourcer, corps et esprit, avant même de pouvoir apaiser le flot des pensées. Et, comme nous allons le découvrir, se ressourcer ne veut pas dire se reposer, cela serait même le contraire.

Élise revient chez elle

Élise revient chez elle après une longue journée de travail. Ce matin, elle était arrivée en retard à la pharmacie, car elle avait eu un grand mal à trouver une place de parking. Exaspérée, elle avait serré tellement fort le volant de sa voiture qu’elle s’était fait mal au cou. Toute la matinée, elle a dû servir les clients avec un cou raide et douloureux. Les 45 minutes pour déjeuner et une salade aussi fade que la couleur de ses tomates ne lui ont pas vraiment permis de se détendre.

L’après-midi fut stressante. Mais rien de nouveau là, car la politique de la pharmacie était de donner une commission aux pharmaciens selon les ventes qu’ils faisaient. Élise n’aimait pas l’ambiance que cela créait entre elle et ses collègues. Cela faisait 6 mois qu’elle avait débuté dans cette pharmacie, et elle ne s’y sentait toujours pas à l’aise.

En ouvrant la porte de chez elle, elle lâcha un court soupir. Enfin à la maison. Elle n’avait qu’une envie : Se mettre en survêt, et se poser devant la télé. Elle était fatiguée physiquement et mentalement, et elle avait besoin de souffler.

Stressé et fatigué, faut-il se reposer ?

Nous sommes nombreux à devoir, comme Élise, gérer un quotidien source de stress et de tension. En fin de journée, le corps semble saturé et vidé de son énergie. Le besoin de « se reposer » se fait alors fortement ressentir. Mais voilà, se poser devant la télé va au mieux nous maintenir dans notre état de fatigue, et plus probablement, accentuer la sensation d’être bas en énergie.

Se reposer ne permet pas de se ressourcer. On déplace juste notre corps d’un cadre stimulant et stressant, à un cadre plus calme. Mais cela ne va pas nous aider à nous détendre et à nous régénérer. En effet, le corps qui a souffert toute la journée de ne pas suffisamment bouger et respirer, a justement besoin de faire cela. Et ce n’est pas assis sur le canapé qu’il pourra le faire.

 Tapis de sport dans le placard

Élise a dans sa bibliothèque des DVD de yoga, et elle a un tapis de sport dans son armoire, mais elle se sent trop lasse pour faire des exercices. Pourtant, passer 20 minutes à s’étirer et à respirer lui ferait beaucoup plus de bien que les 2-3 heures qu’elle va passer assise devant son écran.

En effet, le corps a besoin de bouger et de respirer pour se ressourcer et se détendre. Lorsque le corps commence à se relâcher, l’esprit suit et on peut alors enfin se relaxer.

Voilà une méthode aussi simple qu’efficace pour ressourcer le corps.

S’allonger à même le sol

Il vous suffit d’un tapis et de 10 à 15 minutes de votre temps. Lorsque vous rentrez du travail ou avant de vous coucher, allongez-vous par terre sur votre tapis. Allongé sur le dos, faites les mouvements que vous voulez : Agrandissez-vous, attrapez vos genoux, levez le bassin (voir affiche exo ci-dessous), ou même simplement rester allongé sans bouger. Et respirez ! Sentez le mouvement de l’abdomen et de la poitrine lorsque vous respirez. Ressentez vos appuis sur le sol au niveau du dos et du bassin. Vous pouvez également utiliser des supports tels des coussins et des couvertures (voir Posture de Yoga de récupération) pour être plus confortable.

Le fait de vous allonger sur une surface ferme et d’approfondir votre respiration va permettre à la colonne vertébrale de se relâcher. Étant assis une grande partie de la journée, la colonne se tasse, et l’expansion de la cage thoracique se réduit diminuant l’apport d’oxygène. Ce simple exercice permet de détendre les muscles du dos et de mieux oxygéner notre organisme. Cela à son tour va améliorer la qualité du sommeil et nous permettre de mieux récupérer.

Note : Découvrez également la respiration carrée pour efficacement vous détendre.

Faites-le !

Le plus dur dans cet exercice c’est de décider de le faire. Après, ce n’est que du plaisir. Pouvoir s’étirer, ressentir son corps, et respirer font tellement de bien qu’au bout d’une minute vous serez ravie d’avoir pris le temps de le faire.

Et si vous pensez être trop fatigué pour le faire, c’est qu’il est urgent pour vous de le faire ! « Se reposer » ne marche pas. Avez-vous remarqué comment après une journée à ne rien faire on se sent encore plus fatigué, même parfois déprimé.

Le corps a besoin de bouger et de respirer pour faire circuler l’énergie en lui, faites-lui plaisir et prenez ces quelques minutes par jour pour vous ressourcez. Détendre le corps est le moyen le plus rapide de détendre l’esprit.

 Élise a fini par le comprendre

Élise a fini par le comprendre. À force d’être malheureuse dans son travail, elle a développé un mal de cou chronique. Cela l’a amené à suivre des soins de chiropratique et à faire des exercices à la maison. Elle a graduellement repris du poil de la bête. Elle a fini par décider de quitter son travail. Un choix judicieux, car quelques semaines plus tard, elle a trouvé un poste dans une petite pharmacie tenue par une famille où l’ambiance de travail était très agréable. Elle continue à apprécier ses soirées télé, mais avant de se poser sur le canapé, elle fait ses 10 à 15 minutes d’exercices, une routine dont elle ne veut plus se passer.

Quelques idées de mouvements que vous pouvez faire une fois allongé sur le dos.

se ressourcer

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Comment Développer Sa Créativité ?

Développer sa créativité nécessite un subtil mélange de lâcher-prise et de vigilance, de disponibilité et de concentration. La création n’est pas le fruit de la volonté, elle émerge lorsque l’on est capable de créer suffisamment d’espace en soi pour qu’elle puisse s’exprimer.  Qu’est ce que j’entends par « créer de l’espace en soi » et comment le faire ?

 Faire place à l’inconnu

Écrire, peindre,  créer une chorégraphie, réfléchir à un projet professionnel ou simplement prendre une décision nécessite une certaine créativité. À l’opposé d’un acte machinalement répété –  physique ou intellectuel – où le résultat est connu, l’acte de créer sous-entend un résultat inconnu et nouveau.

Lorsque je m’installe pour écrire un article, j’ai une vague idée des notions que j’aimerais présenter. Je ne vais pas de A à B avec un plan précis comme l’on suivrait une recette de cuisine à la lettre. Je commence avec un certain état d’esprit, un sentiment, une idée, puis j’entreprends d’avancer pas à pas dans le processus d’écriture. L’article se construit à travers moi, plutôt que par moi.

Un mélange de lâcher-prise et de contrôle

Ce processus de création fait appel à un mélange de vigilance et de disponibilité. La vigilance me permet de garder une certaine cohérence dans mon travail. Elle fait appel à mon expérience de l’écriture et à mon envie de présenter le contenu d’une manière simple et logique. Elle donne la structure sur laquelle va se construire le contenu.

Le contenu, quant à lui, émerge d’un état de disponibilité. Je tends « l’oreille de l’esprit » et je me rends disponible à recevoir les idées, les mots et les phrases. Je suis pleinement présent et je ne pense pas au résultat final. C’est ce mélange d’ouverture et de structure qui semble créer l’espace en soi pour pouvoir accueillir de nouvelles idées.

On ne peut pas pourchasser la créativité, on peut juste l’accueillir

Si cet état de disponibilité facilite la créativité, il n’est pas toujours facile à atteindre. Le boucan du mental rend souvent difficile l’écoute vigilante nécessaire à la création. Si l’on a mille choses en tête lorsqu’on s’installe pour créer on risque de rapidement ressentir de la frustration. On risque alors de « forcer » le travail pour finir avec un résultat qui est peu satisfaisant, car pas authentique.

Dans ce cas, il est utile d’apprendre à faire le calme en soi à travers la méditation et l’exercice physique. Cela nous préparera à nous rendre disponibles lorsque c’est nécessaire. Car dans nos quotidiens surchargés, basculer d’un état de tension à un état de créativité nécessite un certain temps. Et comme nous sommes nombreux à en manquer, cette transition se fait difficilement et l’on renonce alors à écrire, à peindre, à créer… Ce qui est fort dommage, car créer est un acte fondamental pour le bien-être de chacun.

 Créer est fondamental pour notre bien-être

Pouvoir exprimer sa créativité est non seulement agréable, c’est libérateur. Lorsque l’on est dans un processus créatif, l’égo, la fierté, et les inquiétudes se dissipent pour laisser place à une joie naturelle. Celle d’agir en harmonie avec notre sensibilité et nos talents.

Pourquoi devons-nous tous utiliser notre puissance créatrice ?… Parce qu’il n’y a rien qui ne rende les gens si généreux, si gais, si vivants, si hardis et si compatissants, si indifférents à la guerre et à l’accumulation d’objets et d’argent.

Brenda Uela (1891 – 1985 ; écrivain et journaliste américaine)

citation créativitéMéditer régulièrement nous permettra de bien plus rapidement basculer dans un état de disponibilité. On pourra alors trouver des créneaux dans sa semaine pour pouvoir exprimer l’énergie unique que l’on porte en soi. L’agréable sentiment d’accomplissement qui naît d’une journée où l’on a exprimé sa créativité nous montre à quel point c’est un acte essentiel à notre bien-être.

Avez-vous apprécié cet article ? Partager vos impressions en répondant à la question : « Pourquoi est-ce important d’exprimer sa créativité »

Photo: Photographe Peter M. Fisher ; Jeune femme confectionnant une bottine dans son atelier.

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Relaxation Guidée (Audio)

Dans cette relaxation guidée je vous accompagne vers une détente du corps et de l’esprit. Cela dure environ 10 minutes.

 Quelques directions avant de commencer la relaxation guidée :

  • L’exercice se fait allongé sur le dos. Préférez un tapis de yoga au sol plutôt que le lit.
  • Mettez une couverture sur vous ou gardez la à porter de main pour éviter d’être gêné par le froid.
  • Si vous êtes fragile du bas du dos, vous pouvez mettre un coussin sous vos cuisses.
  • Vous pouvez également mettre un support sous la tête si vous n’êtes pas confortable au niveau de la nuque.

Observation : La partie respiration guidée (1, 2, 3…) deviendra plus facile avec la pratique. Essayez de faire cette relaxation guidée 2 à 3 fois par semaine.

Musique: Illumination of the Heart de C. G. Deuter