Installer une pratique régulière de la méditation Dans cet article j’aimerais aborder le délicat thème de la persévérance dans la pratique de la méditation. ‘Délicat’ car il s’agit de persévérer sans se crisper ou ressentir de la frustration, sans vouloir…
« Chaque fois que le dialogue cesse, le monde s’évanouit et des facettes extraordinaires de notre personnalité font surface, comme si elles avaient été profondément gardées par nos paroles. »
L’action dans le lâcher-prise est un concept qui résume bien la double nécessité à laquelle la femme et l’homme moderne doivent faire face: celle d’agir avec entrain et conviction tout en gardant un certain recul.
Écouter Apprendre à Agir Toute En Lâchant Prise
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Dans la cadre de la pratique de la méditation, j’avais déjà dans un précédent article parlé du subtil équilibre entre persistance et lâcher-prise. Découvrons ici, comment apprendre à agir sans se perdre dans l’attente des résultats, est essentiel dans tous les aspects de la vie. Découvrons comment devenir un guerrier ou une guerrière.
Le guerrier de l’action juste
La première fois que j’ai été exposé à la notion de guerrier en tant que voie de développant c’est en découvrant le travail de Carlos Castaneda (voir profil plus bas). Cette notion de guerrier est associée au chamanisme – tradition issue de sociétés proches de la nature comme les habitants de la Sibérie, les Amérindiens d’Amérique, les peuples d’extrême Asie ou encore les aborigènes d’Australie – qui considère l’acte de vivre en présence comme étant une finalité en soi. Le guerrier est celui qui agit du mieux qu’il peut sans s’inquiéter du fruit de ces actes.
Ce guerrier-là n’est pas en guerre contre les autres, mais en lutte contre la complaisance qu’il porte en lui. Ce sentiment qui nous fait désirer le résultat avant l’acte et qui nous fait souffrir lorsque nos désirs ne sont pas satisfaits.
Dans son parcours initiatique Carlos Castaneda a appris, auprès du chaman Yaqui Don Juan, ce que veut dire être un guerrier, un « homme de connaissance ».
Dans son parcours auprès de son enseignant yaqui appelé Don Juan, Carlos est à maintes reprises exposé à ce qu’est un guerrier.
Pour Don Juan « ce qui importe pour un guerrier c’est de parvenir à la totalité de soi-même. » Il faut travailler sur soi pour développer du « pouvoir personnel » pour parvenir à vivre en pleine lucidité.
Don Juan fait souvent la distinction entre l’homme « moyen », celui qui n’a pas encore développé suffisamment de pouvoir personnel et de discernement, et le guerrier.
Développer le pouvoir personnel c’est développer la capacité de vivre en conscience en se libérant des préjugés et des peurs inconscientes. La personne qui augmente son pouvoir personnel est celle qui peut appréhender le monde avec un regard neuf libéré des attentes.
Mais pour qu’une personne décide de développer son pourvoir personnel, encore faut-il qu’elle soit consciente qu’un changement est nécessaire.
Pour acquérir cet équilibre, l’apprenti guerrier doit faire taire le dialogue interne et se libérer ainsi de ses conditionnements et de ses habitudes qui le limitent.
Prendre conscience de son dialogue interne c’est également prendre conscience que notre perception de la réalité est limitée par ce dialogue. Pour pouvoir voir, et l’on pourrait remplacer voir par développer la pleine conscience, il faut regarder au-delà des idées préconçues et vivre l’expérience à travers notre être.
Comme l’explique, Don Juan, la personne en quête de sens doit adopter les bons comportements jusqu’à ce qu’ils portent leurs fruits. Selon le sorcier Yaqui les hommes sont tous victimes de leurs complaisances et de leurs croyances, et seul un comportement exemplaire pourra les libérer.
Le but pour Don Juan est de vivre pleinement la vie. Dans d’autres traditions, on parlerait de vivre au moment présent. Mais l’objectif reste le même: faire pleinement l’expérience de la vie qui nous est donnée.
Le guerrier agit en étant pleinement présent sans se laisser distraire par ses désirs et ses attentes. Il est dans une action portée par l’attention. Il agit avec entrain alors même qu’il a lâché prise.
Que l’on soit parent, artisan, employé, ou artiste … on peut agir tel un guerrier en s’impliquant pleinement dans chaque action. Peu importe le résultat, l’important est de donner le meilleur de soi-même: être totalement présent dans chacun de nos actes.
Pour an savoir plus sur le parcours de Carlos Castaneda, je vous recommande de lire Histoires de pouvoir dont sont tirés les extraits cités dans cet article.
Pour calmer votre « dialogue interne », voilà l’accès à une série de méditations guidées: cliquez ici.
Sources: Photo haut de page de Arman Zhenikeyev / Histoire de pouvoir de Carlos Castenada (ed. folio)
Note: Article initialement publié en juin 2015, enrichit d’une version audio en septembre 2017.
Voilà un article qui pourrait aussi vous intéresser: Comment allier persévérance et lâcher prise.
Impressionnant. C’est le chemin que j’ai pris, je me retrouve tellement dans cette manière d’ appréhender de la vie. Et c’est plutôt encouragent et stimulant de se voir comme une guerrière de la vie, avec entrain, joie, et légèreté.
Merci du partage Djam. C’est vrai que l’image du guerrier ou de la guerrière est encourageante car elle porte en elle une notion de courage. Et ce courage – agir selon son coeur – nous permet de vivre pleinement la vie.