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10 Minutes de Méditation par Jour, Est-ce Assez? Avec Andy Puddicombe

J’ai eu l’opportunité de rencontrer des personnes qui méditent 1 à 3 heures par jour. Que ce soit en Inde, en Thaïlande ou en France, ces personnes – amis ou enseignants – ont été pour moi une source d’inspiration. En commençant à méditer, je pensais que graduellement faire des séances de plus en plus longues serait nécessaire pour continuer à ressentir les bienfaits de cette pratique. Pourtant, plusieurs années après le début de ma pratique, mes séances dépassent rarement 20 minutes. Et je continue à ressentir les bienfaits physiques et émotionnels de cette pratique. Et je ne suis pas seul dans cette situation.

Andy Puddicomb est l’auteur d’un ouvrage à succès Mon cours de méditation et il a contribué à communiquer les bienfaits de la méditation de pleine conscience à travers le monde. Selon Andy, il n’est pas nécessaire de rester assis pendant 40 minutes ou plus pour profiter des bienfaits de la méditation.

On peut comparer ça à une partie de tennis. À moins d’envisager une carrière professionnelle, vous n’avez pas besoin de jouer au tennis toute la journée pour vous amuser ou améliorer votre santé. C’est pareil avec la pleine conscience.

Cet anglais d’origine a découvert la méditation à l’âge de 11 ans. Suite à un divorce, sa mère cherche à surmonter sa peine. Elle l’emmène avec sa soeur à un cours de méditation.

Ce premier contact fut une expérience surprenante. Mon corps et mon esprit, toujours en activité, furent tout à coup plongés dans le calme. Je cross que je n’étais encore jamais resté tranquille aussi longtemps que ce jour-là.

Même s’il ne continue pas dans sa pratique, cette première expérience a marqué Andy. Et à partir de là, il va s’intéresser par tout ce qui touche à l’entraînement de l’esprit.

Des années plus tard, et cela après avoir vécu une succession d’évènements difficiles – perte de sa demi-soeur dans un accident de voiture, décès d’une amie d’enfance lors d’une opération du coeur, des amis fauchés sous ses yeux par un automobiliste ivre – il décide de partir faire une retraite dans l’Himalaya.

 Je ne m’étais jamais senti aussi désemparé. Je luttais terriblement avec mes pensées et je n’arrêtais pas de ruminer. Chaque fibre de mon corps était sous tension. C’est à ce moment-là que je me suis demandé s’il était possible d’entraîner mon esprit pour mieux supporter le chagrin.

Il passera 10 ans dans des monastères bouddhistes. Régulièrement de retour en Angleterre, Andy ne peut que constater le stress auquel sont exposé ses amis, et qu’au fond ils recherchent la même chose que lui. En 2010, il crée avec un partenaire, Headspace, pour faire découvrir les effets positifs de la méditation au grand public.

Tout de suite, Andy insiste sur le fait que 10 minutes de méditation par jour suffisent pour en ressentir les bienfaits. Il veut proposer une méthode qui soit facilement applicable dans la vie moderne, et tout le monde a 10 minutes dans sa journée pour explorer la méditation. Il propose donc un programme de 10 jours: 10 minutes de méditation par jour pendant 10 jours.

On lui demande comment 10 minutes de méditation peuvent suffire? En quoi vont-elles affecter le reste de la journée? Ce à quoi Andy répond.

Vous allez vite vous en rendre compte. Vous pouvez retrouver à tout instant et en tout lieu la sensation de pleine conscience obtenue en méditant dix minutes par jour? Cela va beaucoup plus loin que la simple concentration sur notre respiration. Il s’agit de prendre conscience du monde qui nous entoure, de la sensation de nos poids qui se posent sur le sol lorsque nous allons acheter une baguette de pain ou de la caresse du soleil sur notre visage. Vous aurez l’impression d’enfin vivre pleinement!

Le témoignage d’Andy est une belle source de motivation. Avez-vous 10 minutes par jour pour méditer? Probablement! Et ces 10 minutes seront sans aucun doute le meilleur investissement de temps que vous pourrez faire pour améliorer votre bien-être.

Sources et liens utiles: Merci à Elles Beijers pour m’avoir fait connaître Andy Puddicombe et à Happinez magazine. Le site d’Andy: getsomeheadspace.com (en anglais). * Indique un produit affilié (PLM touche une petite commission de la part d’Amazon si vous achetez le produit.)

mon cours de méditationDescriptif du livre: Les idées se bousculent dans votre esprit ? Vous courez toute la journée pour gagner 3 minutes ? Stop ! Si vous avez caressé un jour le rêve de ramener le calme en vous, d’arrêter le temps ne serait-ce que quelques minutes, ce livre est pour vous. Il propose ni plus ni moins une méditation, mais pas la méditation dont tout le monde vous rabat les oreilles en ce moment. Pas de chant lancinant, de positions du lotus et de quête précise. L’auteur démystifie dans ce livre la méditation et la rend accessible à n’importe qui. Il nous apprend à dégager notre esprit pour y voir enfin plus clair, et ce en 10 minutes seulement par jour.

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Persévérer Dans la Méditation

Méditer au Quotidien… En Commençant Par 2 Minutes par Jour

Commencez par des séances de 2 minutes. Ce conseil nous vient de Leo Babuta du célèbre blog Zen Habits. Pour faire de la méditation un outil essentiel pour votre bien-être, il faut commencer par en faire une habitude. Ne vous inquiétez pas au début d’avoir un coussin de méditation et de pouvoir faire des séances de 20 minutes. Juste, faites une séance de 2 minutes, chaque jour.

Méditer au Quotidien en commençant petit

Leo Babuta invite le débutant à commencer par des séances de seulement 2 minutes. La plupart des personnes pensent qu’elles peuvent commencer par des séances de 15-30 minutes, et c’est effectivement possible de le faire. Mais, il faut garder en tête que l’essentiel est d’établir l’habitude de méditer régulièrement. Et il est bien plus facile (et motivant) de commencer par des séances plus courtes, mais que l’on fait au quotidien. Leo propose de commencer par des séances de 2 minutes puis de passer à 5-7 minutes si vous avez réussi à suivre vos séances pendant 7 jours à la suite. Puis passer à des séances de 10 minutes si vous avez réussi à méditer 5-7 minutes pendant 14 jours à la suite. Et si vous faites 21 jours de méditation de 10 minutes, vous pourrez faire des séances plus longues de 15-20 minutes.

méditer au quotidien
Commencez par des séances de 2 minutes puis graduellement augmentez la durée de vos séances.

L’idée derrière la méthode proposée par Leo est d’installer l’habitude de méditer en commençant par des séances qui nécessite un effort minime, et de graduellement augmenter la durée de la méditation.

Question1Méditer au quotidien constitue une excellente hygiène de vie et cela est plus facile qu’on le croit. Si vous ne méditez pas encore, pensez-vous vouloir/pouvoir méditer 2 minutes par jour? Merci d’utiliser la zone commentaire pour répondre à cette question.

Voilà deux autres articles pour vous aider à méditer régulièrement:

Comment muscler votre motivation pour méditer au quotidien

Découvrez les 3 résistances à la méditation qui vous empêchent de méditer au quotidien

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Persévérer Dans la Méditation

Comment se Motiver ?

Que cela soit pour méditer régulièrement, pour faire du sport chaque semaine, ou pour modifier notre alimentation, la motivation va jouer un rôle important.

Comment se motiver ?

Comment faire pour maintenir votre motivation et persévérer dans votre pratique ? Car pour atteindre vos objectifs, quels qu’ils soient, il faut un certain degré de persévérance. Il faut répéter suffisamment de fois une action pour en récolter les bienfaits.

Or, à notre époque, où la recherche de gratification immédiate semble primer sur le reste, faire preuve de discipline peut s’avérer ardu. Comment alors persévérer et rester motivé ?

La rechercher nous apprend que la persévérance est une capacité qui se développe et se renforce avec la pratique. Le plus vous l’utilisez et plus elle se renforce. Voilà ce que 2 études scientifiques ont révélé : la persévérance est une qualité que se muscle !

Muscler la persévérance

Dans la première étude, les psychologistes Megan Oaten et Ken Cheng ont observé pendant 2 mois des personnes suivant un programme d’exercice physique. Après cette période de 2 mois, les participants ont été invités à mettre en place une nouvelle activité nécessitant de la discipline. Ils ont naturellement fait preuve d’un plus haut niveau de persévérance et de persistance. Plus tard, les participants à l’étude ont noté avoir spontanément fait des changements positifs dans leur vie comme arrêter de fumer, limiter la consommation d’alcool, et améliorer la gestion de leur argent. Ils ont également noté subir moins de stress lors de la mise en place de ces changements.

La seconde étude a été conduite par Mark Muravan, PhD, à l’université d’Albany New York. Les participants ont été invités à éviter les sucreries pendant une période de deux semaines. Après cela, les participants ont amélioré leur score sur des tests nécessitant de maintenir un haut degré de concentration. Le cherche note que la capacité de concentration est directement liée à la capacité d’autodiscipline.

Qu’est ce que nous apprennent ces deux études ?

Si vous voulez rester motivé et persévérer, il faut muscler votre capacité de persévérance en commençant par des objectifs modestes. En commençant par des actions nécessitant un peu de discipline (par exemple, éteindre la télé au moins 30 minutes avant de vous coucher, méditer au moins une fois par semaine…) vous allez renforcer votre capacité à persévérer et vous pourrez ainsi graduellement mettre en place avec succès des changements de plus en plus importants.

Question : quel petit changement pouvez-vous faire dès demain ? Merci de le noter dans la zone commentaire.

Source: Experience Life, June 2011

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Persévérer Dans la Méditation Podcast

« Je Médite Régulièrement, Mais Je Souffre Encore »

Version texte:

Voilà un commentaire que m’a laissé une lectrice du blog.

Bonjour, 
Merci pour cet article très intéressant.
Je médite depuis 7 mois, tous les matins pendant 30mn, je ressens certaines améliorations, je me rends compte désormais du bavardage continu du mental.
Aujourd’hui, je suis dans une période de doute, car je me rends compte que je suis dans un cercle vicieux dans lequel je suis bien, sereine où je ressens les bienfaits de la méditation, puis j’ai cette sensation que le stress de la vie quotidienne me rattrape, je suis dans une agitation et fragilité émotionnelle et je puis je m’effondre (je pleure bcp, je me pose des questions, je suis méchante avec moi-même), puis j’essaie de me remotiver, de me dire que la méditation est une bonne voie et je me remets sérieusement à méditer et ainsi de suite….
Est-ce que je médite correctement ? Pourquoi je n’arrive pas à vivre dans le moment présent quand je suis au travail ? Est-ce que les bienfaits de la méditation ne fonctionnent pas sur tout le monde ?
Je suis perdue……

Merci d’avoir partagé votre expérience et vos doutes. Vous n’êtes pas  seule à avoir ce genre de questions. Car on peut en effet méditer régulièrement et ressentir encore une fragilité émotionnelle.

Ce que j’aimerais tout de suite vous dire, c’est que votre vécu est normal, et que, oui, vous devriez continuer à méditer. Voilà les 3 principales raisons pour lesquelles persévérer dans votre pratique vous aidera à vous sentir de mieux en mieux.

En comprenant ces 3 points, vous pourrez plus facilement passer à travers les périodes de doutes et reprendre confiance dans votre capacité à être bien.

1. La souffrance a son utilité

Le premier point, c’est que la souffrance a son utilité. Tout d’abord, il faut réaliser que méditer ne nous transforme pas en surhomme ou en surfemme. C’est-à-dire que nous avons une limite de saturation émotionnelle que l’on ne peut pas dépasser sans ressentir de la souffrance. C’est vrai que méditer permet de renforcer notre stabilité émotionnelle, de mieux gérer le stress et les contraintes du quotidien, mais si on dépasse une certaine limite, on va se sentir mal.

Une bonne analogie c’est la santé du corps physique. Une personne peut renforcer son corps à l’aide d’une bonne alimentation et du sport, et cela va améliorer sa tolérance à l’effort. Mais seulement jusqu’à un certain point, car au-delà d’une certaine limite, cette personne risque de ressentir douleur et fatigue.

Donc méditer nous rend plus solide émotionnellement, mais au-delà d’une certaine limite on risque de ressentir, souffrance, doutes et mal-être.

Ensuite, il faut réaliser que la souffrance émotionnelle a son utilité. Tout comme la douleur physique est souvent un message du corps qui nous indique qu’un changement est nécessaire – si par exemple on mange n’importe quoi, on va avoir mal au ventre, c’est une indication du corps qui nous dit qu’on ferait mieux de changer notre alimentation (j’en ai parlé en détail dans un précédent podcast « Les 3 mythes de la santé »)- le mal-être émotionnel est souvent un appel au changement. C’est un signal que nous sommes en surmenage, ou que nous faisons quelque chose qui ne correspond pas avec nos valeurs fondamentales.

Donc ressentir un mal-être émotionnel de temps à autre lorsque l’on médite est tout à fait normal et même souvent nécessaire. Et cela m’amène au second facteur qu’il est important de comprendre pour persévérer dans la méditation.

 2. Essentiel de vivre en accord avec nos valeurs

Le second facteur est l’importance de vivre en accord avec nos valeurs. Nous venons de voir que oui, la méditation nous renforce émotionnellement, mais que parfois, nos circonstances de vie suscitent des émotions désagréables. Sensations qui sont là pour porter notre attention sur les incohérences de notre vie.

Méditer aide à revenir vers soi. Cela permet de mieux savoir ce qui est important pour soi : les valeurs qui nous sont chères. Si après dans votre quotidien vous vivez loin de ces valeurs, et bien, c’est normal de ressentir un malaise émotionnel de temps à autre qui n’est rien d’autre qu’un rappel qu’un changement dans votre vie serait bénéfique.

Il ne s’agit pas de tout chambouler du jour au lendemain, mais il est comme même important de passer un peu de temps chaque semaine à réfléchir à votre cadre de vie et à la direction que vous aimeriez prendre dans les mois et les années qui viennent.

Plus vous allez vivre en accord avec vos valeurs et moins vous risquez de subir les bas émotionnels et les périodes de doutes.

3. vivre en conscience se fait au jour le jour

Et enfin le troisième point, c’est que vivre en conscience se fait au jour le jour. Il n’y a pas un état à atteindre dans lequel on pourrait tout le temps vivre au présent. Ressentir le moment présent est une attitude dynamique qui doit se renouveler chaque instant. C’est comme faire du vélo. Tant que l’on pédale, on avance, mais il suffit d’arrêter quelques instants pour ne plus pouvoir avancer, voir tomber.

Le surmenage, un imprévu, un rappel du passé peuvent nous amener à décrocher d’une attitude consciente. On va alors repartir dans un cycle de pensées qui vont saper notre énergie et nous rendre tristes. Dans le podcast « nos pensées affectent nos émotions » j’en parle plus en détail. Si cela arrive, ce n’est pas que la méditation ne marche pas pour vous, mais c’est simplement parce que vous avez arrêté de faire ce qui vous fait du bien.

Nous passons à travers des cycles, des moments où cela est plus facile de rester présent et confiant, et d’autres moments où le stress et les inquiétudes semblent dominer. Lorsque vous êtes dans la période basse, ne vous laissez pas décourager et, reprenez lorsque le moment sera opportun vos habitudes qui vous vont du bien. Que ce soit méditer, faire du sport, se promener dans la nature, …  Vous verrez qu’avez le temps les périodes de doutes se feront de moins en moins longues.

Nous venons de voir que méditer ne nous immunise pas face à toutes les souffrances, car parfois ressentir du mal-être est nécessaire pour changer et évoluer. On a également vu que vivre au moment présent est une expérience qui doit se renouveler jour après jour à l’aide de bonnes habitudes que l’on doit mettre en place.

J’espère que ma réponse à votre situation Jessyca vous aidera, à vous et à toutes les personnes partageants vos doutes, à persévérer dans votre pratique.

J’aimerais finir ce podcast en vous posant une question à tout le monde, êtes-vous conscient des cycles par lesquels vous passez (stress puis bien-être), et comment faites-vous habituellement pour sortir d’une période de stress ?

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Comment Méditer Persévérer Dans la Méditation

Comment Allier Persévérance et Lâcher Prise

Installer une pratique régulière de la méditation

Dans cet article j’aimerais aborder le délicat thème de la persévérance dans la pratique de la méditation. ‘Délicat’ car il s’agit de persévérer sans se crisper ou ressentir de la frustration, sans vouloir à tout point réussir. Car la méditation nécessite un lâcher prise ce qui n’est pas compatible avec un mental plein de désir de réussite. Comment alors faire preuve de régularité et de discipline si l’on ne désire pas fortement un résultat ? Comment maintenir le subtil équilibre entre volonté et détachement ? Découvrons ensemble la ‘persévérance sereine’.

 Lorsque la discipline risque de nuire à la quête

Les maîtres traditionnels de l’Orient ainsi que les enseignants occidentaux de la pleine conscience nous le répètent sans cesse. Mieux vaut une pratique régulière que sporadiquement en faire beaucoup. Méditer tous les jours, ne serait-ce que 15 minutes par jour, peut grandement améliorer la qualité de notre vie. Mais pour cela, encore faut il installer cette habitude. Et vu qu’il faut souvent plusieurs semaines avant de ressentir les bienfaits de la méditation, la motivation pour continuer à pratiquer quotidiennement risque de s’affaiblir. Faut-il alors se forcer ? Faut-il faire appel à la volonté et la discipline pour arriver à installer une pratique régulière ? Cela ne semble pas être la solution.

Les désirs sources de souffrance (frustration, découragement, impatience)

Dans le bouddhisme la souffrance est liée aux désirs. Le but de la méditation est de se détacher de ces désirs en vivant dans le présent. En effet, les désirs reflètent toujours l’attente d’un futur meilleur (ou moins douloureux) et le présent devient un endroit à fuir ou au mieux une zone de transit. Cette différence entre « ce qui est » et « ce qu’on désire » va créer une tension en soi qui va finir par se traduire par une souffrance physique, mentale et/ou émotionnelle. C’est pourquoi selon le bouddhisme vivre dans le présent et absence de désir sont intiment liés.

Se libérer de l’attente du fruit de ses actions

La notion ‘d’action détachée d’attente’ n’est pas seulement présente dans le bouddhisme. On la trouve également dans l’enseignement de traditions tels le soufisme, l’hindouisme ou le chamanisme.

C’est par l’offrande des œuvres, ô ami, que tu affines ta sincérité. Ce ne sont pas les œuvres qui te mènent à la Vérité, mais ce sont elles qui te disposent à La recevoir.

Faouzi Skali (Soufi), Traces de Lumière

Les sages disent d’une personne qu’elle est sage lorsque tout ce qu’elle entreprend est libéré de l’attente du fruit de ses actions.

La Bhagavad-Gītā

Le chaman-guerrier agit sans rien attendre en retour. Il vit en agissant, non en pensant à agir et encore moins en pensant à ce qu’il pensera lorsqu’il aura fini d’agir.

Carlos Castaneda

Il s’agit donc d’agir sans désirer de résultat tout en créant en soi l’espace pour recevoir un don. C’est là où la notion de spiritualité prend place dans la pratique de la méditation. Car ce ‘don’ comme le terme l’implique nous est donné. Ce n’est pas quelque chose que l’on va chercher à la force de sa volonté. On se rend juste disponible à le recevoir.

C’est magique …

Et si l’on n’aime pas la notion de spiritualité on peut remplacer ce terme par celui de magie (mon petit neveu de 4 ans adore ce mot !) La magie implique un résultat inattendu. Et dans ce sens la méditation a quelque chose de magique en elle. A l’opposé du désir qui cherche à reproduire une expérience passée (on ne peut pas désirer une expérience que l’on n’a jamais faite), l’action détachée de toute attente permet de vivre le présent en toute authenticité et d’accueillir ce qui surgit en soi : ce qui peu être un ressenti inédit.

Comment alors persévérer dans la méditation sans « désirer » réussir ?

Les enseignements traditionnels nous ont donc expliqué que faire appel uniquement à sa volonté n’est pas la voie à suivre. Il existe une force plus profonde et plus efficace: notre intuition. Ressentir que la méditation peut nous faire du bien peut nous porter vers une pratique régulière. On peut pleinement s’impliquer dans sa pratique mais tout en le faisant avec légèreté et sans se mettre la pression. Pour cela il est utile de se reconnecter à son intuition, de prendre une minute pour retrouver en soi l’impulsion initiale. Cette impulsion qui nous dit que ‘revenir vers soi à travers une plus grande attention au présent’ est une bonne idée. Faire cela quotidiennement nous permettra d’agir avec une persévérance sereine.

C’est vrai que cela demande un certain acte de foi. Après tout, on ne sait pas si nos efforts vont porter leurs fruits. Mais, et c’est là mon opinion personnelle, j’ai le sentiment qu’un effort sincère est toujours récompensé… même si la récompense ne vient pas toujours au moment où on l’espère ou dans la forme qu’on l’attend…

Photo de Neumann & Rodtmann