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Bienfaits de la méditation

Mieux Vivre en Couple Grâce à la Méditation

Vous êtes nombreux à savoir que la méditation améliore la santé physique et morale, mais en quoi le fait de s’asseoir immobile et méditer peut aider votre relation amoureuse ? C’est la question à laquelle le Dr Marsha Lucas, auteur et neuropsychologue, essaie de répondre. Elle nous donne 2 raisons pour expliquer comment la méditation va aider notre relation avec notre bien-aimé(e).

 La pleine conscience diminue l’intensité du stress

L’un des plus flagrants bienfaits de la méditation c’est qu’elle diminue notre stress. Ou pour être plus précis, elle nous permet de mieux gérer les demandes incessantes du quotidien. La réaction au stress devient moins excessive et l’on récupère plus rapidement.

Lorsque vous êtes moins stressé, votre système nerveux devient moins hyper-vigilant face à de potentiels dangers. Vous êtes moins sur la défensive et plus apte à agir d’une manière tempérée et en accord avec la réalité.

Comment cela améliore-t-il notre relation à l’autre ? Imaginez que votre cerveau soit stressé par le travail. Vous êtes en retard pour votre dîner avec votre ami(e). Votre corps, dû à la physiologie de stress, est tendu, car il se prépare inconsciemment à fuir ou à se battre. Et cette tension du corps contribue à maintenir votre cerveau en état de haute vigilance. Vous rentrez dans le restaurant, et vous apercevez votre rendez-vous galant qui vous jette un regard agacé, car vous êtes en retard. Votre cerveau perçoit cela comme une agression. Votre conjoint(e) voit l’attitude de votre corps qui reflète votre état de tension avant même que vous arriviez sur la table. Cela stimule sa propre réaction de défense. Ajouter à cela le bruit du restaurant, la difficulté qu’elle/il a eu à se garer, et le fait que tous les deux vous avez faim.

Dans ce scénario, le risque que votre rendez-vous amoureux se passe mal est assez grand. Vous allez avoir du mal à vous détendre et à communiquer. Il y a une telle abondance d’hormone de stress dans votre physiologie à tous les deux: corps crispés et sur la défensive.

Maintenant, imaginez que l’un de vous deux médite régulièrement. Le stress ayant beaucoup moins d’emprise sur vous, vous serez plus détendu et votre simple présence aidera l’autre à se détendre, ou du moins ne contribuera pas à augmenter son stress. Cela bien sûr favorisera grandement la capacité à communiquer et à échanger. Mais la méditation ne se limite pas à réduire notre réaction au stress, elle va également nous permettre de mieux comprendre nos émotions.

Mieux comprendre ses émotions

La recherche sur les effets de la méditation sur le cerveau révèle une augmentation dans l’activation du cortex préfrontal moyen (CPFm). Le CPFm est une zone qui joue un rôle important dans l’intégration des fonctions cognitives (intellectuels) avec les ressentis émotionnels.

Avoir un CPFm bien développé permet donc de créer un lien efficace entre les pensées et les ressentis. Voilà un exemple que nous donne Marsha Lucas. C’est une confrontation dans un couple où l’émotion et la réflexion se heurtent l’une contre l’autre sans s’intégrer.

Une femme rentre chez elle, un peu exaspérée par sa sortie avec une amie qui ne pense qu’à elle-même. « Elle l’a encore fait ! » dit-elle à son mari. « Hélène a passé toute la soirée à ne parler que d’elle-même ! » Agacée par son amie et ayant peur de la perdre, elle commence à pleurer se plaignant de la difficulté à se faire de nouveaux amis, à quel point elle se sent seule, et se demandant ce qui ne va pas et pourquoi elle n’arrive pas à garder ses amis.

Son mari voit son mal-être et réfléchit à ce qu’il peut lui dire pour l’aider avec son problème. Il lui dit alors « premièrement, tu devrais t’arrêter d’être si dure avec toi même. C’est Héléne qui a un problème, pas toi. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi tu continues à la voir. Essaie de rencontrer de nouveaux amis qui seront mieux pour toi. Ne comptais-tu pas rejoindre un club littéraire pour te faire de nouveaux amis ? »

Elle se sent encore plus exaspérée et finit par accuser son mari d’être insensible et trop intellectuel, et ne pas tenir à elle. Il est blessé et fâché que sa tentative d’aider sa femme s’est traduit par elle étant en colère contre lui – encore une fois – et il lui répond en hurlant presque « mais bien sûr que je tiens à toi ! » et lui dit qu’elle est trop émotionnelle.

Dans cet exemple, l’épouse est arrivée chez elle pleine d’émotion. Le mari a répondu d’une manière rationnelle en essayant d’aider, mais également en ignorant les émotions (les siennes comme celles de sa femme). Le résultat, c’est qu’ils se sont complètement ratés. Il n’y a pas eu un vrai moment de rencontre.

Imaginez  qu’ils aient pu intégrer les émotions et la réflexion : avoir conscience des émotions que l’on ressent, sans pour autant se laisser déborder ; rechercher une solution calme et rationnelle sans négliger les ressentis.

Méditer donne cette capacité d’intégrer émotions et réflexion en soi et par extension dans notre relation à l’autre. Cette meilleure intégration évite que les émotions ou que le rationnel prenne trop d’importance au détriment de l’autre.

À quoi ressemblerait l’interaction de ce même couple si tous les deux méditent régulièrement ?

Elle s’arrête, prend une profonde respiration, et en silence fait le point : « je me sens fatigué ; en colère contre Héléne, car elle a ignoré mes sentiments ; en colère contre mon mari, car…. Hmmmm…il ignore mes sentiments ; sentiment d’être seule. » Elle regarde son mari et elle sait qu’ils sont dans la même équipe. Tous les deux veulent vivre bien ensemble. Elle comprend qu’il peut être à côté de ce dont elle a besoin, mais elle sait qu’il veut la soutenir.

Malgré ses larmes, elle arrive à dire « je me sens fatiguée, seule, et j’ai besoin d’espace pour mes émotions, même si elles semblent excessives. Si tu pouvais me prendre dans les bras en silence, cela me ferait du bien.»

Le calme de sa femme lui rappelle de prendre une respiration et de faire le point en lui-même : « Agacé de ne pas avoir fait ce qu’il fallait ; en colère contre ma femme pour m’en blâmer… mais elle me fait savoir ce que je peux faire et elle semble plus réceptive. » Il la prend dans ses bras, et tous les deux commencent à vraiment se détendre.

Méditer permet d’éviter d’être trop à fleur de peau (trop nerveux) et aide à mieux comprendre nos émotions et celles des autres. La méditation permet de cultiver calme et écoute (de ses ressentis et de ceux des autres)… deux qualités  indispensables à une vie de couple épanouie.

Question : avez-vous observé une dynamique similaire dans vos relations amoureuses ?

Sources

Marsha-LucasMarsha Lucas, Ph.D est psychologue et neuropsychologue, et l’auteur de Rewire Your Brain For love (Hay House, 2012). Dr. Lucas a étudié en profondeur l’effet de la pleine conscience sur le cerveau et son aptitude à interagir avec l’environnement et les autres.

Psychologytoday.com

Photographie de Gilbert Sape  « A couple adores Monet’s « Water Lilies » et the Museum of Modern Art« 

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Bienfaits de la méditation

Méditation en Pleine Conscience au Journal Télévisé

La méditation rentre peu à peu dans les moeurs. Voilà un dossier sur la méditation dans le journal télévisé du soir présenté par David Pujadas.

La méditation en pleine conscience

Quelques concepts et extraits tirés du dossier « Comment expliquer le succès de la méditation de pleine conscience » sur France2.

– La méditation de pleine conscience (MBSR) est pratiquée dans les hôpitaux.

– Elle est destinée à réduire à le stress.

– Se concentrer sur la respiration est l’une des techniques concrètes enseignées dans cette pratique.

– Cela consiste à prendre conscience de sensations banales.

– « Il ne faut penser à, mais ressentir. »

– « Je pratique pour évacuer un gros stress ».

– « Pour accepter ma maladie, et vivre plus sereinement avec au quotidien. »

– La méditation de pleine conscience impacts le cerveau.

– Elle permet de mieux réguler les émotions.

– Caroline, psychologue pour enfants en difficultés, pratique la méditation de pleine conscience, car cela l’aide dans sa capacité d’écoute.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir le dossier sur le site du journal, puis revenez partager votre avis dans la zone commentaire ci-dessous!

méditation en pleine conscience

Regarder plus de documentaires sur la méditation:

La compassion et le vrai sens de l’empathie

Plaidoyer pour l’altruisme avec Matthieu Ricard

La méditation transcendentale

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Bienfaits de la méditation Interview Podcast

Entretien avec Harold Fages

Harold Fages médite depuis 20 ans. Chiropraticien de métier, il anime également des groupes de méditation à Cannes en France. Il a bien voulu répondre à mes questions sur son expérience avec la méditation.

Il nous parle de

– Sa découverte de la méditation

– Des résistances qu’il a rencontrées à méditer régulièrement

– Du Lâcher-prise

– De se reconnecter à la joie de vivre

– De vivre le présent à en oublier le passé

– De connaissance de soi et d’amour des autres

Harold donne également 2 conseils aux personnes débutant la méditation.

Note : L’entretien s’est fait en ligne via Skype. Le volume d’enregistrement est un peu bas, vous aurez donc besoin d’augmenter le volume de votre appareil pour profiter pleinement de cet entretien.

Bio

Harold Fages est chiropraticien diplômé de Palmer (Davenport, USA). Il anime des groupes de méditation à Cannes. Pour plus d’informations sur les séances de méditation : Harold Fages

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Bienfaits de la méditation La Compassion Méditer Définition

Plaidoyer pour l’Altruisme Avec Matthieu Ricard

Matthieu Ricard, moine bouddhiste, a été l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur la station de radio BFM qui a plus l’habitude d’accueillir politiciens et hommes d’affaires. Le moine répond aux questions du journaliste et nous fait découvrir l’importance de l’altruisme pour notre société.

Plaidoyer pour l’altruisme en quelques phrases

L’altruisme est la compassion en action.

Le bien est partout, mais les médias n’en parlent pas.

L’importance d’apprendre la bienveillance aux enfants.

Le pardon ce n’est pas excuser, c’est arrêter la haine.

De plus, Matthieu Ricard répond à ces quelques questions posées par le journaliste

« A quoi servez-vous dans votre monastère dans l’Himalaya? »

«  Voteriez-vous à gauche ou à droite ? (en France) »

« Le bouddhisme, est-il une philosophie ou une religion ? »

« Cela vous arrive-t-il de vous mettre en colère ? »

« Qu’est que la méditation ? »

Je vous laisse découvrir la vidéo, et j’aimerais vous poser cette question : Pensez-vous que le bien inhérent des personnes soit sous-estimé dans notre société moderne où l’on a tendance à se focaliser sur les problèmes? Utilisez la zone commentaire pour répondre.

Regarder plus de vidéos sur la méditation:

La compassion et le vrai sens de l’empathie

Méditation et dépression

La méditation transcendentale

Matthieu Ricard a étudié la génétique cellulaire avant de se tourner vers le bouddhisme. Ordonné moine en 1978 ; il est l’un des spécialistes mondiaux du bouddhisme tibétain. Il a publié de nombreux ouvrages, notamment plaidoyer pour le bonheur (Nil, 2003), l’art de la méditation (Nil, 2008) et plaidoyer pour l’altruisme (Nil, 2013).

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Bien-être Physique Bienfaits de la méditation Podcast

Les 3 Mythes Concernant Une Bonne Santé

Dans ce podcast vous allez découvrir les 3 mythes concernant la santé. On va voir comment ces 3 croyances contribuent à une vie où l’on ne va pas exprimer notre plein potentiel. Et vous allez découvrir ce que la science nous apprend sur comment améliorer la santé.

Pour écouter et télécharger ce podcast sur itunes: cliquez ici

Mythe 1 : Être en bonne santé = ne pas avoir de symptômes ou de maladies

Réalité : La santé ne se limite pas à l’absence de symptôme.

Mythe 2 : Avoir des symptômes = être en mauvaise santé

Réalité : Les symptômes sont la plupart du temps une réaction saine du corps invitant au changement.

Mythe 3 : On améliore la santé à l’aide des médicaments

Réalité : C’est uniquement à travers des actions proactives que l’on va améliorer notre santé, et non pas en prenant des médicaments.

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Participez :

Dans la zone commentaire, notez quel changement vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui pour améliorer votre santé.

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Sources et références

Harvard School of Public Health (lien)

Neurology April 12, 2005 vol. 64 no. 7 E25-E27 (lien)

OMS Europe : benefits of a balanced diet (lien)

Albert Einstein College of Medicine in New York, Medical News Today (lien)

Jon Kabat-Zinn sur Wikipedia (lien)

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Bienfaits de la méditation

Le Corps et le Mental, Sont-ils Séparables ?

La méditation est attrayante pour ses bienfaits sur le mental et l’émotionnel. Mais ce qui est intéressant, et moins connu, c’est l’effet bénéfique de la méditation sur la santé. En effet, on ne peut pas transformer le mental sans affecter le corps. Découvrons ce que la science nous apprend sur l’intime relation entre corps et esprit, et comment cela nous affecte au quotidien.

Vous avez dit maladie psychosomatique ?

« Mon mal-être physique est d’origine psychologique ». Cette affirmation aurait été accueillie avec beaucoup de scepticisme, voire de moqueries, il y a seulement cinquante ans. Depuis les découvertes de Pasteur et de Koch, le monde médical a longtemps cru que les maladies avaient principalement pour cause un facteur externe (virus, bactérie…) qu’il suffisait de neutraliser à l’aide de la chimie.


Bactéries à l'origine de la tuberculose
Bactéries à l’origine de la tuberculose
Agents Pathogènes

Louis Pasteur découvrit, en 1854, le rôle des micro-organismes. L’Allemand Robert Koch identifia, en 1874, la bactérie associée à l’anthrax chez les moutons. Plus tard, il découvrira que la tuberculose et le choléra sont, chacun, associés à une bactérie spécifique. À la suite de ces découvertes, la médecine cherchera à identifier un micro-organisme pour chaque maladie, et à créer des médicaments capables de contrecarrer l’agent externe.


Si la distinction entre corps et mental trouve son origine chez les Grecs, c’est René Descartes, mathématicien et philosophe, qui aura probablement le plus influencé la culture occidentale sur cette notion. Selon Descartes, le corps fonctionne par des mécanismes autonomes qui sont animés par l’esprit animal. L’âme, quant à elle, reste une entité distincte du corps qui entre en contact avec ce dernier à travers la glande pinéale*. Lorsque l’âme devient consciente de l’esprit animal cela crée la sensation, le corps affectant l’âme. Une action volontaire apparaît lorsque l’âme initie la circulation de l’esprit animal. Dans ce cas, c’est l’âme qui affecte le corps. Si les écrits de Descartes proposent une relation entre corps et âme, le philosophe limite la localisation de l’âme au cerveau (1). Le corps devient la partie animale et la tête, le mental, la partie esprit. Cette théorie de la séparation, spécificité de la culture occidentale, va longtemps affecter la médecine et son approche de la santé.

Aujourd’hui, cependant, les choses changent. Il est en effet de plus en plus admis que l’environnement, l’hygiène de vie ainsi que la disposition mentale d’une personne déterminent son niveau de santé. L’expérience individuelle, mais aussi la science, tendent à confirmer cela.

Lorsque la pensée guérit

La recherche médicale propose une abondance d’études démontrant indirectement l’impact de notre mental sur la maladie. Pour cela, il suffit d’observer ce que l’on nomme l’effet placebo (lire l’encadré), quand une personne,

maladies psychosomatique
Le fonctionnement du corps reflète notre état d’esprit.

croyant recevoir un traitement actif alors qu’on lui donne, par exemple, une pilule remplie d’eau, va observer une amélioration de la condition traitée. En d’autres termes, c’est souvent la croyance d’être soigné qui crée la guérison, indépendamment du produit utilisé. Le docteur Herbert Benson, auteur de Timeless Healing (2) a étudié de près la répercussion des pensées sur la biologie du corps. Dans son livre, il en donne un exemple frappant. Une étude, effectuée par Dr Steward Wolf, a porté sur des femmes enceintes souffrant de nausées. Les chercheurs ont mesuré les contractions associées à la nausée et aux vomissements à l’aide de récepteurs que les femmes ont absorbés. Les patientes ont reçu un traitement qui, leur a-t-on dit, devait soulager leur problème. En réalité, on leur a donné du sirop d’ipéca, un produit à l’effet opposé. En effet, le sirop d’ipéca est un émétique. Couramment utilisé lors d’empoisonnement accidentel, il contient une substance qui induit le vomissement. Étonnamment, dans notre cas, les nausées et les vomissements ont cessé et les contractions sont redevenues normales. Croyant recevoir un médicament bénéfique, les femmes enceintes ont inversé l’impact d’un produit très actif.

L’effet placebo ne se limite pas seulement aux médicaments. Un rapport effectué par la clinique MAYO (3), révèle également l’influence de l’attitude du médecin. En effet, un patient réagit mieux à un produit prescrit par un docteur chaleureux et confiant, qu’au même produit proposé par un docteur distant et peu communicatif.


L’effet placebo – Guérir pour plaire

Placebo vient du latinje plairai, sous-entendu : « je ferai plaisir à qui me soigne ». L’effet placebo est le résultat d’une mesure thérapeutique sans rapport logique avec la maladie, mais agissant si le sujet pense recevoir un traitement actif. Ce concept, utilisé principalement dans le cadre de la recherche, permet de déterminer le « réel » effet d’un médicament ou d’une thérapie par rapport à l’effet associé uniquement à l’autosuggestion. Mais, au-delà de cette utilité pratique, l’effet placebo révèle que le corps est capable de s’autoréguler lorsqu’une personne se trouve dans une certaine disposition mentale et émotionnelle. Des chercheurs en neurologie ont noté que « l’étude de l’effet placebo tend également à démontrer comment le contexte des croyances et des valeurs affectent le fonctionnement du cerveau et, par extension, la santé physique et mentale. »

(Benedetti F, Mayberg HS, Wager TD, et al : « Neurobiological mechanisms of the placebo effect. » The Journal of Neuroscience 2005 ; 25 (45) : 10390.)


« Se rendre malade »

Si nos croyances peuvent affecter notre guérison, il semble qu’elles jouent également un rôle dans notre susceptibilité à tomber malade ? C’est ce que l’on appelle parfois l’effet nocebo. Une intéressante observation a été faite dans un centre d’étude du cœur. Une femme, croyant être sujette à un problème cardio-vasculaire, présente 4 fois plus de chance de mourir d’un problème cardiaque qu’une femme ayant les mêmes facteurs de risque, mais ne pensant pas être exposée à ce type de condition (4). Cela peut alors expliquer pourquoi, au-delà des prédispositions génétiques, une personne ayant un parent souffrant d’un mal particulier présente un plus grand risque de développer la même pathologie.

Lorsque le corps agit sur le mental

Si nos croyances conditionnent notre physiologie, inversement, le corps agit sur le mental et les émotions. Une étude comparative a révélé que la pratique de la course à pied s’avérait plus efficace qu’un antidépresseur dans le traitement de la dépression (5). De plus, certaines approches corporelles de la santé présentent non seulement des bénéfices pour le corps mais aussi, semble-t-il, pour le mental.

Ces observations mènent à la conclusion que le corps et le mental ne sont pas séparés. Ils semblent ne former qu’une seule et même entité, appelée bodymind**, agissant simultanément l’un sur l’autre.


Les molécules d’émotions
Candace Pert est l'auteur du livre à succès "Molecules of Emotion".
Candace Pert est l’auteur du livre à succès « Molecules of Emotion ».

Candace PERT, PhD, neuroscientifique et pharmacologiste, est connue pour sa découverte, en 1970, des récepteurs d’opiacé dans le cerveau. Ces dernières années, ses recherches l’ont conduite à une nouvelle compréhension de la relation entre corps et mental. En effet, le Dr Pert souligne que l’esprit ne semble pas, comme on pouvait le croire, se limiter au cerveau. Elle note que les émotions forment un pont entre corps et esprit. Ces émotions amènent le cerveau, mais aussi l’estomac, les glandes, les muscles et les principaux organes, à sécréter des hormones appelées neuropeptides : les molécules d’émotions. Ces peptides vont ensuite affecter la biologie de l’organisme. Pour Candace Pert, il n’y a pas de séparation entre le corps et l’esprit. Lorsqu’on lui demande l’implication de sa découverte, elle recommande un équilibre quotidien en combinant, par exemple, la méditation et la pratique d’un sport.

Molecules of Emotions, C. PERT, Scribner Book Company.


Face à ces diverses observations, les bienfaits d’une approche globale de la personne apparaissent comme évidents. Le praticien de santé ne peut s’adresser à un mal particulier, sans prendre en compte la personne et son contexte de vie. Similairement, l’individu prend conscience que sa santé tient aussi de sa responsabilité, et qu’il peut agir pour la renforcer. Le corps et l’esprit forment un tout qui ne peut s’épanouir que lorsque l’individu intègre, dans son quotidien, des gestes qui nourrissent le corps comme l’esprit.

Méditer régulièrement sera donc non seulement bénéfique pour reposer l’esprit, cela contribuera à améliorer votre santé physique.

Avez-vous expérimenté la relation entre corps et mental. Par exemple, comment se manifeste le stress chez vous ? Ou bien, avez-vous remarqué un changement dans votre santé physique ou votre vitalité grâce à la méditation ? Merci de partager votre expérience dans la zone commentaire.


Notes et références

Article de M. Hammour initialement publié dans Vitalité et Bien-être, N°4, Sept./Oct. 2006

Graphisme: Fabrice Marziale.

(1) Wozniak Robert H., “Mind and Body : René Descartes to William James”, National Library of Medicine et the American Psychological Association, Washington, 1992.

(2) Timeless healing, Herbert Benson, M.D, Editions Fireside.

(3) Placebo effect : harnessing your mind’s power to heal. Science Daily, 2003.

(4) Voelker Rebecca, “Nocebos Contribute to a Host of Ills.”, Journal of the American Medical Association, 275 N° 5, 1996.

(5) Babyak M. et al, “Exercice treatment for major depression : Maintenance and therapeutic benefit at 10 months”, Psychosomatic Medecine, vol. 62 (5), 2000.

* La glande pinéale est une glande endocrine qui se trouve derrière le front. Elle sécrète la mélatonine lorsqu’il fait sombre permettant l’endormissement. Étant la seule partie du cerveau au centre et, autrefois, pensée (inexactement) comme spécifique à l’homme, Descartes a choisi cette partie du corps comme siège de l’âme.

** Le terme Bodymind (corps/esprit) est de plus en plus utilisé dans la littérature, concernant le développement personnel, mais aussi par certains scientifiques, telle la chercheuse Candace PERT qui a découvert les neuropeptides, les « molécules d’émotions ».

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Réapprendre à Ecouter le Corps

L’un des bienfaits de la méditation est qu’elle ramène l’attention sur notre corps. Ce qui va améliorer notre santé et notre vitalité. Car ressentir le corps, va nous permettre d’être plus attentif à ses messages et agir ainsi en accord avec l’intelligence du corps. Car en effet le corps est intelligent. Même si la société moderne semble l’avoir oublié.

Nous sommes déconnectés de notre corps

Notre époque nous a « déconnectés » de notre intelligence innée. Nous vivons dans une culture qui a évolué en maîtrisant son environnement. Armé des sciences, l’homme moderne a modulé son environnement pour le rendre plus sûr et plus confortable. Cela a  conditionné une certaine méfiance vis-à-vis de notre corps, comme envers tout ce qui ne peut pas être contrôlé, tout ce qui peut surgir en nous, sans que l’on puisse l’enfermer ou le tenir… Si cela reste une étape importante dans l’évolution de l’humanité, la maîtrise ou la recherche de contrôle a, en quelque sorte, séparé l’homme de cette intelligence, cette force de vie, naturelle, dans laquelle il baigne.

Je dirais même que notre culture, notre société, et souvent notre éducation, ont muselé, dès le plus jeune âge, le corps et l’intelligence qu’il porte en lui. Cette intelligence, qu’Albert Einstein nomme le mental intuitif, est néanmoins toujours là et surtout elle ne cesse de s’exprimer à travers nos intuitions, nos douleurs et nos émotions pour nous éveiller à l’essentiel.

Un problème culturel qui commence dès le plus jeune âge

Petits, nous n’avons pas appris à écouter notre corps. Très tôt, on nous a enseigné à porter plus d’importance au monde extérieur. L’approbation des parents, puis des maîtres, les études et enfin la réussite sociale focalisent notre attention. À force de n’être qu’à l’écoute de signaux extérieurs, les mécanismes qui nous permettent de ressentir le corps deviennent inhibés. Pour résultat, on ne réalise plus aujourd’hui que les symptômes que l’on peut ressentir sont les messagers du corps.

Les symptômes sont les messagers du corps

Si, après un repas copieux et arrosé, vous ressentez de l’inconfort, voire des douleurs au ventre, c’est juste l’expression de l’intelligence du corps qui vous dit « Attention, si tu continues à manger de la sorte tu risques de développer des problèmes de santé. » Comment réagit-on habituellement ? On prend un antiacide qui va calmer la douleur un certain temps. Or, si l’on continue à manger de la même façon, le corps va s’exprimer de plus en fort. Comme l’explique justement Jacques SALOME, psychologue et écrivain, notre première réaction qui consiste à faire taire le message du corps n’est pas salutaire sur le long terme.

Cette attitude ne se limite pas aux manifestations physiques du corps. Elle est souvent la même face aux émotions. Lorsqu’une émotion ou un sentiment inattendu et inconfortable survient, l’individu va, en général, chercher à le fuir. À l’aide d’antidépresseurs, de calmants ou encore à travers l’alcool, la drogue ou même le travail, on tentera d’anesthésier son mal-être.

Les émotions sont des appels au changement

Or, selon le docteur Donald EPSTEIN, chiropraticien et chercheur, les émotions comme les symptômes sont des appels au changement. Plus l’intensité de l’émotion est importante plus le changement est urgent. On comprend alors l’importance de réapprendre à écouter le langage du corps pour agir en conséquence.

Pour la majorité des gens, leur attention est accaparée par des pensées à propos d’événements passés ou de situations à venir. Développer l’écoute du corps est un apprentissage qui nécessite de se réapproprier son attention pour la tourner vers l’intérieur. Cela va souvent à l’encontre d’années de « non-conscience » du corps, et sollicite une réelle volonté de changement pour y parvenir. Pour tous ceux qui désirent exprimer une meilleure santé et plus de vitalité, développer sa conscience du corps est une étape indispensable.

Le yoga et la méditation offrent des moyens efficaces pour développer cette conscience du corps. A chaque fois que vous allez faire une séance de méditation, vous allez muscler votre capacité à percevoir les messages subtils du corps. Ressentir le corps et la vitalité qu’on a en soi est non seulement agréable, cela va considérablement améliorer notre santé et prévenir des futures maladies.

Une étude rétrospective sur 2818 patients ayant suivie un programme (network care) pour améliorer la conscience de leur corps a révélé une amélioration significative dans la santé physique et émotionnelle des participants.

Réapprendre à écouter le corps va donc nous permettre de mieux savoir ce qui nous fait du bien. Je vous recommande de méditer, de marcher en conscience, de pratiquer le yoga, ou le tai chi ou le qi qong. Votre corps vous remerciera.

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Pourquoi Méditer ?

Méditer pour clarifier l’esprit

Pourquoi méditer? Selon Bhante Henepola Gunaratana, moine bouddhiste, notre esprit est comme un verre d’eau boueuse. Le but de la méditation est de clarifier l’eau pour que l’on puisse voir ce qui se passe dedans. La meilleure façon de faire est de laisser reposer. Avec un peu de temps, on finit par avoir de l’eau claire.

Soupe mentale

Nos séances de méditation sont là pour nous permettre ce processus de clarification. La soupe mentale se repose, et nous pouvons profiter d’une nouvelle clarté d’esprit qui va nous aider à faire face aux évènements du quotidien.

Ne pas forcer

Cela ne veut pas dire qu’il faut forcer cette clarification. C’est un processus qui prend place naturellement. Le simple fait de s’asseoir immobile et d’être attentif permet cela. À l’opposé, tout effort pour forcer ce processus est contre-productif. Essayez de forcer votre esprit à ne plus réfléchir et vous ajouterez de l’énergie dedans. C’est comme remuer la boue dans le verre d’eau, il deviendra encore plus opaque.

Laisser reposer

La meilleure façon de clarifier le ‘fluide mental’ c’est de le laisser reposer. N’ajoutez pas de l’énergie à cette situation. Juste observer en pleine conscience le mouvement des particules dans l’eau (vos pensées et vos émotions) sans aucune interférence. Lorsque le mouvement cesse enfin, il ne reprendra pas de lui-même. Notre seul effort dans la méditation est une douce et patiente pleine conscience.

Stocké dans notre esprit

Notre séance de méditation est déterminante dans notre journée. Tout ce que l’on vit est stocké dans l’esprit sous la forme d’une pensée ou d’une émotion. Durant nos activités du quotidien, nous sommes souvent pris dans une succession d’actions, mais sans vraiment intégrer pleinement ce que l’on vit. On met alors beaucoup de choses de côté…dans notre inconscient. Il n’est pas alors étonnant que l’on accumule tant de tensions au niveau du corps et du mental.

Le laisser aller

Tout ce matériel non digéré ressurgit d’une manière ou d’une autre durant la méditation. Cela vous donne l’opportunité de l’observer, de le voir pour ce qu’il est, puis de le laisser aller. Les séances de méditation créent un environnement propice à cette libération. Méditer permet de clarifier l’esprit.

Lorsqu’on médite, on s’isole des évènements qui stimulent sans arrêt l’esprit. On prend du recul par rapport aux activités qui génèrent des émotions. En s’asseyant immobile dans un endroit calme, on permet aux émotions/pensées de refaire surface pour ensuite les voir disparaître. Gunaratana note que cela est comme recharger une batterie. La méditation nous permet de recharger notre conscience du présent.

Avez-vous apprécié la vision de Gunaratana sur la méditation ? Vous pouvez lire son ouvrage les Huit Marches Vers le Bonheur, aux éditions Albin Michel (préface de Arnaud Desjardins).

Bio

Bhante henepolaBhante Henepola Gunaratana est moine bouddhiste. Ordonné à l’âge de 12 ans à Kandy (Sri Lanka), il a reçu une formation de novice pendant huit ans et de bhikkhu (moine) pendant sept ans, avant de quitter le Sri Lanka en 1954 pour travailler en Inde avec les Intouchables.

Il arriva aux États-Unis en 1968 et devint Secrétaire Général honoraire de la Buddhist Vihara Society, monastère urbain de Washington, D.C., tout en obtenant un doctorat de philosophie à l’American University, où il exerça par la suite les fonctions de chapelain bouddhiste.

Depuis plus de quarante ans, il enseigne le bouddhisme et conduit des retraites de méditation dans l’Asie du Sud-Est, en Amérique du Nord, en Europe, au Mexique et en Australie.

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Culpabilité, lorsque tu nous tiens !

Comprendre et dépasser le sentiment de culpabilité

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La culpabilité est un sentiment qui nous coupe du moment présent. Elle sape notre énergie et elle est source de confusion. La culpabilité est souvent initiée de l’extérieure, mais nous l’alimentons de l’intérieur, et cela, souvent pendant des années. D’où vient le sentiment de culpabilité, quelles sont ses conséquences et que peut-on faire pour la dépasser ?

« Je suis triste »

Il y a quelques semaines, je me suis surpris à feindre la tristesse pour amener mon petit neveu de 4 ans à m’écouter. Il voulait monter jouer à l’étage, mais je devais le garder près de moi. Je me suis couvert le visage des mains : « je suis triste, car tu ne veux pas rester avec moi.» Il ne m’a pas vraiment cru, car il avait un petit sourire en coin. Mais il a tout de même joué le jeu, et en posant sa petite main sur mon bras, il m’a dit de ne pas être triste, car il était encore là.

Ma tentative de le faire culpabiliser s’est arrêtée là. Moi même je n’aime pas lorsqu’une personne essaie de me faire culpabiliser. Et surtout, j’ai conscience des dégâts que ce sentiment peut avoir sur notre bien-être. Je reste donc vigilant au fait de ne pas susciter la culpabilité chez autrui, et surtout chez les êtres qui me sont chers.

Un moyen redoutablement efficace

Pourtant il est vrai que la culpabilité est un moyen très efficace d’amener une personne à agir selon certaines règles. Au lieu de les confronter, « Tu devrais faire ça ; ne fait pas ça, ne fait pas ci », on met une graine en eux qui va faire le travail pour nous. Une fois que la culpabilité ‘a pris’ on n’a plus besoin de forcer la personne à agir contre son gré. En effet, lorsque la personne commence à s’éloigner du ‘droit chemin’, le sentiment de culpabilité qu’elle porte désormais en elle va susciter une peur qui va la ramener à ‘la raison’. Cette peur peut prendre plusieurs formes : la peur de déplaire, la peur de décevoir, la peur de faire de la peine, la peur d’être une mauvaise personne, etc.

La culpabilité est un moyen si efficace de diriger autrui qu’on la retrouve dans tous les domaines de notre vie.

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Famille, culture, relations… le sentiment de culpabilité est souvent présent

Culturel et familial : Les règles de vie, qu’ils soient de la société ou de la famille, portent souvent en eux une dimension morale. Tel comportement est considéré comme bien et tel autre comme mal.

Religion : On retrouve également cela dans l’enseignement religieux où les notions de bien et de mal sont fortement présentes.

Relationnel : Notre rapport à nos parents, à notre conjoint(e), ou encore à nos enfants est souvent imprégné de culpabilité. On a l’impression d’en faire trop, ou pas assez ; de ne pas être assez bien dans notre rôle de fils, fille, père, mère, ou amant.

Santé physique et morale : on culpabilise même par rapport à notre état d’être : « Je suis désolé d’être triste, d’être fatigué, de ne pas être motivé, … »

La culpabilité est donc comme une graine que quelqu’un sème en nous. Nos parents, nos enseignants, et la société sèment cette graine en voulant notre bien, en espérant nous protéger et en souhaitant nous donner les chances de réussir. Mais ce moyen de transmettre est basé sur la peur, et la peur finit toujours par nous éloigner de notre nature véritable. Quelles sont les conséquences de voir le monde à travers le filtre de la culpabilité ?

 Vivre avec le sentiment de culpabilité

Une prison imaginaire

Les sentiments de culpabilité nous limitent dans nos possibilités. Ils nous forcent à suivre un chemin qui n’est pas toujours le nôtre. Avec la culpabilité vient une sorte de superstition. Dès qu’une personne s’éloigne de ce qu’elle croit être bien, puis qu’elle fait face à un obstacle, elle risque de percevoir ça comme une ‘punition‘,  car elle a ‘fauté’.  Il est déjà difficile de sortir de sa zone de confort, d’affronter le changement. Si en plus, on ne cesse de se dire que « c’est mal, qu’on ne devrait pas », on risque de se retrouver coincé dans une vie étroite que l’on n’a pas choisi, et qui ne nous convient pas.

Ressentiment et rejet

Un des autres effets de la culpabilité c’est le risque de rejeter notre passé. Une personne qui subit un fort sentiment de culpabilité au quotidien va vouloir fuir cette souffrance. Elle risque alors de rejeter les personnes avec qui elle associe sa culpabilité en espérant la diminuer. Elle va transformer la culpabilité en un sentiment de ressentiment, voire de haine. Ce scénario arrive souvent dans les familles où l’un des parents est très culpabilisant. L’enfant se sent étouffer et va chercher à s’éloigner. Plus il fait cela et plus le parent va le faire culpabiliser pour le garder auprès de lui. On voit comment cette dynamique risque de créer une rupture douloureuse. Une personne risque donc, pour ne plus subir l’emprise de la culpabilité, de rejeter des personnes qu’elle aime.

Confusion

Ressentir de la culpabilité est également source de confusion. En grandissant on réalise que nos parents ne sont pas parfaits, que les croyances que l’on nous a transmises sont parfois bancales, que notre vision de ce que la vie devait être à 30 ans (ou à 40, 50, ..) ne corresponds pas du tout avec notre réalité. En d’autres termes on ne sait plus ce qui est souhaitable ou à éviter, ce que l’on devrait faire ou ne pas faire. Et même si on continue à se laisser guider par notre culpabilité, on réalise que le monde autour de nous ne semble plus fonctionner avec les mêmes règles. Tout cela est source de confusion et d’inquiétude voir d’angoisse.

Comment dépasser le sentiment de culpabilité ?

L’important est de mettre en lumière notre sentiment de culpabilité, puis d’aller voir plus en profondeur, ce qui s’y cache derrière.

Découvrez en bas de l’article un exercice sous forme de 4 questions.

 Aller au fond du puits

Le sentiment de culpabilité nait du besoin de plaire (convenir, faire plaisir) à une autorité, personnifiée ou abstraite, tels nos parents, notre patron, la société, ou encore Dieu. Derrière ce sentiment de culpabilité, il y a donc toujours la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être une personne bien, et ultimement de se retrouver seul, abandonné. En d’autres termes, on a besoin de l’approbation d’une autorité pour exister.

Mais voilà, vous existez, indépendamment des notions de bien et de mal. Il suffit de ramener son attention sur le flot de sa respiration pour en prendre conscience. Lorsqu’on revient vers soi, le sentiment de culpabilité se dissipe, car il n’a plus d’emprise. Lorsque l’on est dans le moment présent, on se sent exister. La vitalité que l’on ressent alors balaie le besoin de reconnaissance. On réalise que tout est déjà là, que l’on n’a pas besoin d’agir de telle ou telle façon pour exister. La culpabilité et les peurs qu’elle cache laissent alors place à un sentiment de bienveillance que l’on ressent envers soi et envers les autres.

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Inspirer plutôt que faire culpabiliser

Lorsque l’on se libère du sentiment de culpabilité, on réalise qu’il y a des moyens bien plus sains d’éduquer et de transmettre. Il est de rappeler sans cesse à l’autre qu’on l’apprécie et qu’on l’aime malgré ses faiblesses et ses doutes.  Il est d’inspirer l’autre à agir selon son cœur et non selon ses peurs. Ce qui est intéressant c’est qu’une personne qui agit selon son cœur aura tendance à se faire du bien et à faire du bien aux autres.

Conclusion

Si aujourd’hui vous avez conscience que le sentiment de culpabilité est bien présent dans votre vie, c’est une opportunité d’aller plus en profondeur en vous même. Saisissez ce sentiment et suivez-le pour voir ce qu’il cache. Est-ce la peur de ne pas être une personne bien ? de vous retrouver seul ? Touchez du doigt cette peur imaginaire, puis ramenez votre attention sur l’instant présent. Si vous faites cela pendant quelques jours, le sentiment de culpabilité perdra peu à peu son emprise sur vous.

Méditer régulièrement vous aidera ensuite à approfondir cet état d’être qui est un état libre de peurs et de jugements.

C’est très libérateur de vivre sans avoir besoin de l’approbation d’une figure d’autorité.  On ne va pas pour autant faire n’importe quoi. Bien au contraire, agir à partir de cet état, nous permet d’être plus authentiques et de mieux contribuer au monde.

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Vous trouverez ci-dessous un exercice pour dépasser le sentiment de culpabilité sous forme de 4 questions et une vidéo qui vous montre comment l’utiliser.

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Comment Développer Sa Créativité ?

Développer sa créativité nécessite un subtil mélange de lâcher-prise et de vigilance, de disponibilité et de concentration. La création n’est pas le fruit de la volonté, elle émerge lorsque l’on est capable de créer suffisamment d’espace en soi pour qu’elle puisse s’exprimer.  Qu’est ce que j’entends par « créer de l’espace en soi » et comment le faire ?

 Faire place à l’inconnu

Écrire, peindre,  créer une chorégraphie, réfléchir à un projet professionnel ou simplement prendre une décision nécessite une certaine créativité. À l’opposé d’un acte machinalement répété –  physique ou intellectuel – où le résultat est connu, l’acte de créer sous-entend un résultat inconnu et nouveau.

Lorsque je m’installe pour écrire un article, j’ai une vague idée des notions que j’aimerais présenter. Je ne vais pas de A à B avec un plan précis comme l’on suivrait une recette de cuisine à la lettre. Je commence avec un certain état d’esprit, un sentiment, une idée, puis j’entreprends d’avancer pas à pas dans le processus d’écriture. L’article se construit à travers moi, plutôt que par moi.

Un mélange de lâcher-prise et de contrôle

Ce processus de création fait appel à un mélange de vigilance et de disponibilité. La vigilance me permet de garder une certaine cohérence dans mon travail. Elle fait appel à mon expérience de l’écriture et à mon envie de présenter le contenu d’une manière simple et logique. Elle donne la structure sur laquelle va se construire le contenu.

Le contenu, quant à lui, émerge d’un état de disponibilité. Je tends « l’oreille de l’esprit » et je me rends disponible à recevoir les idées, les mots et les phrases. Je suis pleinement présent et je ne pense pas au résultat final. C’est ce mélange d’ouverture et de structure qui semble créer l’espace en soi pour pouvoir accueillir de nouvelles idées.

On ne peut pas pourchasser la créativité, on peut juste l’accueillir

Si cet état de disponibilité facilite la créativité, il n’est pas toujours facile à atteindre. Le boucan du mental rend souvent difficile l’écoute vigilante nécessaire à la création. Si l’on a mille choses en tête lorsqu’on s’installe pour créer on risque de rapidement ressentir de la frustration. On risque alors de « forcer » le travail pour finir avec un résultat qui est peu satisfaisant, car pas authentique.

Dans ce cas, il est utile d’apprendre à faire le calme en soi à travers la méditation et l’exercice physique. Cela nous préparera à nous rendre disponibles lorsque c’est nécessaire. Car dans nos quotidiens surchargés, basculer d’un état de tension à un état de créativité nécessite un certain temps. Et comme nous sommes nombreux à en manquer, cette transition se fait difficilement et l’on renonce alors à écrire, à peindre, à créer… Ce qui est fort dommage, car créer est un acte fondamental pour le bien-être de chacun.

 Créer est fondamental pour notre bien-être

Pouvoir exprimer sa créativité est non seulement agréable, c’est libérateur. Lorsque l’on est dans un processus créatif, l’égo, la fierté, et les inquiétudes se dissipent pour laisser place à une joie naturelle. Celle d’agir en harmonie avec notre sensibilité et nos talents.

Pourquoi devons-nous tous utiliser notre puissance créatrice ?… Parce qu’il n’y a rien qui ne rende les gens si généreux, si gais, si vivants, si hardis et si compatissants, si indifférents à la guerre et à l’accumulation d’objets et d’argent.

Brenda Uela (1891 – 1985 ; écrivain et journaliste américaine)

citation créativitéMéditer régulièrement nous permettra de bien plus rapidement basculer dans un état de disponibilité. On pourra alors trouver des créneaux dans sa semaine pour pouvoir exprimer l’énergie unique que l’on porte en soi. L’agréable sentiment d’accomplissement qui naît d’une journée où l’on a exprimé sa créativité nous montre à quel point c’est un acte essentiel à notre bien-être.

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Photo: Photographe Peter M. Fisher ; Jeune femme confectionnant une bottine dans son atelier.